Nouvelle attaque contre l’ANP : pourquoi la chaîne Arte est obsédée par l’Algérie

BHL

Beaucoup de choses ont été dites sur « Alger Confidentiel », cette série française produite par Arte et dont le premier épisode a été diffusé sur cette même chaîne le 17 février dernier. Ce n’est pas la première fois que la chaîne franco-allemande s’en prend à l’Algérie et le choix de la date de diffusion de ce nanar bourré de clichés « qui-tue-quistes » n’est pas anodin. D’une part, cela s’inscrit dans la continuité de la campagne lancée en Suisse contre le général Khaled Nezzar, et ensuite, cela rejoint aussi le désir occidental de relancer le Hirak infiltré par Rachad, ces criminels issus du FIS bien planqués en Occident et au Maroc. Une fois de plus, l’ANP et les services de renseignement algériens sont pris pour cible. Arte semble obsédée par l’Algérie car ce n’est pas fini : à partir de ce 22 février est diffusé sur le site de la chaîne le premier épisode du documentaire consacré à la guerre d’Algérie, « En guerre(s) pour l’Algérie ». On s’attend à tout. A l’image de son président du conseil de surveillance, Bernard-Henri Lévy, dit BHL, le célèbre et sémillant « philosophe » parfumé dont la chemise immaculée n’en finit pas de s’échancrer, Arte, sous des dehors aguicheurs, est le fer de lance de la propagande sioniste, impérialiste et atlantiste en Europe.

Son objectif premier est de diffuser les « valeurs » de l’Union européenne et c’est à cette fin qu’elle a été créée. Le 30 avril 1991, Arte, acronyme d’Association relative à la télévision européenne, a été créée sous l’impulsion de François Mitterrand et du chancelier allemand Helmut Kohl, sous la forme d’un groupement européen d’intérêt économique (GEIE). Quand on parle d’intérêt économique, n’est-ce pas, cela signifie que les « valeurs » évoquées plus haut sont celles du capital qui se fiche éperdument du bien-être des peuples. Seuls les bobos décérébrés qui constituent le public d’Arte croient encore que l’Union européenne représente le top de la démocratie alors que l’on voit tous les jours que l’Europe, vassale des USA, glisse inexorablement vers le fascisme. D’ailleurs, n’est-elle pas alliée avec l’Ukraine des néo-nazis ?

Bref, sous couvert de livrer une information objective destinée à éclairer les peuples, Arte s’adresse surtout aux pseudos intellectuels européens et distille son poison quotidien à un public qui s’enorgueillit de se démarquer de la « masse » des téléspectateurs qui ne sont pas capables, selon les afficionados d’Arte, de saisir la qualité des programmations de cette chaîne télévisée et qui préfèrent les téléréalités et autres stupidités des médias poubelles qui ne visent qu’à les abrutir. Il faut reconnaître qu’Arte se démarque de cette débauche ordurière. Mais elle est bien plus pernicieuse ! Ses documentaires et reportages revisitent l’histoire à la sauce impérialiste et atlantiste et formatent les cerveaux des Européens, car certains de ses programmes visibles sur son site internet sont traduits dans plusieurs langues. La chaîne franco-allemande a en effet noué des partenariats avec plusieurs chaînes publiques européennes : RTBF (Belgique), SSR (Suisse), TVE (Espagne), TVP (Pologne), Yle (Finlande), RAI (Italie), etc. On le voit, c’est toute l’Europe qui subit la propagande d’Arte. Elle est financée à 95 % par la contribution à l’audiovisuel public perçue en France et en Allemagne et c’est avec cet argent public qu’elle subventionne, par exemple, les reportages « si peu orientés » du fringuant et non moins va-t-en-guerre BHL et des films ou séries tels que cet « Alger Confidentiel » tourné en majeure partie au Maroc, lequel se réjouit d’avoir participé à cette mascarade qui tape sur l’armée et les services de renseignement algériens. Quelle aubaine pour le Makhzen marocain !

Cette série remet une énième fois le couvert du qui-tue-qui et il est à noter que le scribouillard qui a adapté le roman « Paix à leurs armes » d’Olivier Bottini pour la télévision, à savoir le sieur Abdel Raouf Dafri, ne perd pas une occasion pour cracher sur l’Algérie. « Ah ! Qu’est-ce qu’on est bien en France ! » s’exclame-t-il avec enthousiasme. Par contre, selon lui, « l’Algérie est une dictature dirigée par une junte militaire depuis 1962 », « le FLN, ce sont tous des criminels », et « j’espère que le Hirak va reprendre, même s’il est encadré et que l’on met les opposants en prison ». Cet olibrius éructe contre l’Algérie à chaque interview – cela tient du pathologique -, alors qu’il déclare avoir choisi la nationalité française à 18 ans. Puisqu’il est Français, de quel droit émet-il un avis sur l’Algérie qui ne lui est rien ? Qu’il s’occupe donc des affaires de son pays, la France, où l’on est si bien d’après lui. Qu’il demande l’avis des Gilets jaunes gazés, tabassés, éborgnés, emprisonnés – le préfet Lallement s’inscrivant dans l’héritage de Papon – ils lui diront à quel point il est agréable de manifester en France. Et qu’il se préoccupe du résultat des futures élections présidentielles car il risquerait de trouver son statut de Français beaucoup moins confortable en cas de victoire d’un certain personnage qui a fait de la chasse à l’immigration son cheval de bataille, décomplexant par là même tous les gros fachos franchouillards. Oui, décidément, « qu’est-ce qu’on est bien en France » !

Mohsen Abdelmoumen


     Hassan Kacimi, politologue, sur la mini-série d’Arte: «L’objectif est de discréditer l’Algérie et l’affaiblir»

                            par R. N.

   Invité hier sur les ondes de la radio nationale Chaîne 3 pour s’exprimer sur la série fiction « Alger confidentiel », diffusée récemment sur la chaine franco-allemande Arte, Hassan Kacimi, politologue, a estimé qu’il s’agit d’un « feuilleton de déstabilisation de l’Algérie (qui) prend toutes ses formes », y compris celle subversive, et revient de manière cyclique à chaque fois que l’Algérie est sur la bonne voie et entretient des relations très fortes sur les plans international et régional. «Dans cette série, il n’y a absolument rien de confidentiel dans ce qui a été diffusé. Nous avons été également surpris par ce retour imprévu de la thèse du « qui tue qui ? ». Un dossier qui revient de manière cyclique pour les besoins de la cause. L’objectif est de vouloir à tout prix dénigrer et discréditer l’Algérie et de l’affaiblir, parce qu’il y a des enjeux géostratégiques très importants », a-t-il déclaré.

A propos de la thèse de « qui tue qui ? », l’intervenant reprend les propos de l’animatrice considérant que « cette thèse a déjà été démontée, y compris par de grosses pointures du contre-espionnage français à l’image de Yves Bonnet et qui ont affirmé que l’Armée algérienne n’avait absolument rien à voir avec l’assassinat des moines de Tibhirine certifiant qu’ils l’ont bien été par les groupes terroristes».« Le choix du planning de la série d’Arte répond-il à un agenda ?». Pour Hassan Kacimi, « le dossier «qui tue qui ?» revient à chaque fois que l’Algérie est sur la bonne voie ». « L’Algérie est en train de construire des partenariats économiques, politiques et sécuritaires avec les Européens, les Russes, les Chinois, avec le monde arabe et avec l’Amérique. Cette nouvelle démarche, qui a pour objectif de faire de notre pays une puissance régionale, déplaît, ce qui explique un peu ces loups qui sont en train de sortir du maquis, en essayant par tous les moyens de raviver le Hirak qui aussi, dans sa version subversive, un moyen de déstabiliser l’Algérie », ajoute l’expert en questions géopolitiques et des migrations.

« Y a-t-il complot contre l’Algérie ? ». « C’est indéniable, vous avez les épisodes d’un feuilleton subversif qui se déroule dans le temps. Les incendies de l’été passé. Le drame (assassinat, ndlr) de Bensmaïl. Des réseaux terroristes qui ont été démantelés. Des armes qui ont été saisis. Des groupes subversifs activant sur les réseaux sociaux qui ont été démantelés. Donc c’est des épisodes d’un feuilleton subversif qui est en train de se développer dans l’espace et dans le temps », a-t-il répondu.

Et l’intervenant d’ajouter : « Croyez-moi madame, l’Algérie de 2021 n’est pas l’Algérie de 1990. Elle dispose d’institutions très fortes, très résilientes, qui sont en mesure de riposter de manière très forte, et surtout dans le cadre de la loi, pour mettre fin à toute tentative de d’atteinte à notre sécurité et à notre stabilité ».


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