L’ONU préoccupée par les derniers développements au Sahara occidental

    NEW YORK (Nations Unies) – Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit  « préoccupé par les conséquences possibles » de l’agression marocaine à El Guerguerat, où l’occupant marocain a procédé vendredi matin à l’ouverture illégale de nouvelles brèches dans le mur de sable qu’il a érigé.

« Le secrétaire général se déclare gravement préoccupé par les conséquences possibles des derniers développements au Sahara occidental », a déclaré Stéphane Dujarric, porte parole du SG de l’ONU, affirmant que le chef de l’ONU  « reste déterminé à faire tout son possible pour éviter l’effondrement du cessez-le-feu en place depuis le 6 septembre 1991.


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Le SG de l’ONU est  » déterminé à faire tout son possible pour éliminer tous les obstacles à la reprise du processus politique ».


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KAMPALA – Le Mouvement ougandais de solidarité avec le peuple sahraoui, a exprimé sa solidarité avec le peuple sahraoui suite à l’agression militaire marocaine menée vendredi à El Guerguerat au sud-ouest du Sahara occidental occupé, soulignant que ce type d’action menace de « saper les résolutions pertinentes de l’ONU et de l’Union africaine (UA).
ALGER – l’expert en droit international, Amar Tahar-Eddine, a affirmé, vendredi, que l’agression militaire marocaine dans la zone-tampon d’El Guerguerat constituait une violation des règles du droit international et de la Charte des Nations Unies, d’où l’obligation pour le Conseil de sécurité d’intervenir pour mettre un terme à cette agression.
ALGER – Le parti du Front de libération nationale (FLN) a dénoncé énergiquement jeudi l’agression « abjecte » et « infâme » menée par des éléments en civil de l’armée marocaine à El Guerguerat contre des Sahraouis civils qui manifestaient pacifiquement depuis deux semaines.
BRUXELLES – Le représentant du front Polisario en Europe et à l’UE, Bachir Abi Bouchraya a appelé vendredi les parties solidaires avec la cause sahraouie à soutenir le peuple sahraoui suite à la violation par les forces armées marocaines de l’accord de cessez-le-feu à El-Guerguerat, imputant au Maroc l’entière responsabilité des répercussions de cette agression sur la sécurité et la stabilité de la région.
ALGER – Des associations algériennes solidaires avec la lutte du peuple sahraoui ont appelé vendredi le Conseil de sécurité à « intervenir immédiatement pour stopper les violations marocaines » à El Guerguerat, condamnant l’agression ignoble menée par les forces de l’occupation contre des civils sahraouis, à travers l’ouverture de trois brèches illégales dans le mure de la honte.
BRUXELLES – Le président du Comité belge de soutien au peuple sahraoui, Pierre Galand, a condamné, vendredi, l’agression militaire marocaine à El Gueguerat, soulignant que l’acte du Maroc était « une violation flagrante » du plan de règlement du conflit du Sahara occidental parrainé par l’ONU.
LAAYOUNE (territoires sahraouis occupés) – L’inaction du Conseil de sécurité de l’ONU a encouragé le Maroc à violer l’accord de cessez-le-feu, a tweeté vendredi la militante sahraouie, Aminatou Haidar après l’agression militaire marocaine contre des manifestants sahraouis à El Guerguarat au sud ouest du Sahara Occidental.
 

ALGER – L’ambassadeur de la République arabe sahraouie (RASD) à Alger, Abdelkader Taleb Omar a déclaré, vendredi, que « l’agression barbare » des forces d’occupation marocaines contre des civils sahraouis dans la région d’El Guerguerat constitue une violation de tous les accords, indiquant que le conflit amorce « une nouvelle phase ».


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        Pour qui roule l’OCI ?

par Abdelkrim Zerzouri  –    Au nom de qui parle l’Organisation de la coopération islamique (OCI) quand elle apporte son soutien à l’intervention militaire des forces armées marocaines dans la zone tampon d’El Guerguerat ? Le secrétariat général de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) a exprimé, avant-hier, son soutien aux mesures prises par le Maroc « pour garantir la liberté de circulation civile et commerciale dans la zone tampon d’El Guerguerat, au Sahara occidental ».

Tout en condamnant toute menace de trafic dans cette région reliant le Maroc et la Mauritanie, et appelant à la désescalade et au respect des décisions de légitimité internationale. L’agression militaire du Maroc contre des civils qui manifestaient pacifiquement contre l’exploitation illégale de ce poste frontalier, situé dans une zone sous contrôle de l’ONU et non des Marocains, commence à donner lieu à la formation des blocs de soutien à l’une ou l’autre partie.

C’est compréhensible que des pays, y compris parmi ceux qui appellent les deux antagonistes, le Maroc et le Front Polisario, au calme et à la retenue, se rangent derrière l’un ou l’autre, selon les tendances politico-militaires clairement exprimées ou cachées, mais quand l’OCI affiche une pareille position, franche et sans équivoque, épousant la cause des Marocains contre le Front Polisario, on ne peut qu’être époustouflé devant cet impair. De par la nature de cette organisation intergouvernementale, composée de 57 Etats membres, dont l’Algérie et d’autres pays, qui ont déploré, eux, clairement les «graves violations» du cessez-le-feu enregistrées vendredi dans la zone d’El Guerguerat au sud-ouest du Sahara occidental, appelant à la «cessation immédiate» de ces opérations militaires, ainsi que ses buts, parmi lesquels figurent l’élimination de la discrimination raciale et le colonialisme sous toutes ses formes, ce soutien n’a vraiment pas lieu d’être.

On comprendrait pareille position qui émanerait d’Israël, des Emirats arabes unis, d’autres pays du Golfe, mais pas celle de l’OCI à laquelle sied la neutralité dans ce conflit entre musulmans, à défaut de défendre la légalité internationale et l’élimination du colonialisme, comme le définit sa charte. Et si ce soutien n’est qu’une orientation de l’Arabie Saoudite, pourquoi d’autres pays feraient-ils, alors, partie d’une organisation dont les intérêts et les principes sont à l’opposé de leur dogme ?

A fortiori, l’OCI devait consulter les Etats membres à travers un sommet ou un Conseil des ministres des Affaires étrangères (CMAE), qui est le deuxième organe décisionnel après le sommet, avant de faire part de sa position à l’égard de ce problème qui se trouve sur la table de l’ONU depuis près d’un demi-siècle, sans avoir encore trouvé une solution. Quelles conséquences pourrait avoir ce comportement unilatéral et empressé de l’OCI, qui se met à la même longueur d’onde de pays qui ont déjà normalisé, ou favorable à une normalisation, de leur relation avec Israël ?


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