France / Raoult : les médias traditionnels «identifient comme des fake news les news qui ne sont pas relayées par eux»

15.05.2020

Dans une interview à i24news, le professeur Didier Raoult est revenu sur le traitement médiatique de la pandémie, mettant en cause les médias traditionnels. Ces derniers, estime-t-il, concurrencés par les réseaux sociaux, ont perdu le monopole de l’information, ce qui débouche sur une certaine forme de violence.

Le professeur Didier Raoult, ces derniers temps régulièrement mis en cause pour son soutien au traitement à la chloroquine contre le coronavirus, s’en est pris aux «médias traditionnels» et à la manière dont ils traitaient l’information, aux micros de la chaîne i24news.

confinement, France (image d'illustration)
En évoquant une étude espagnole, le Pr. Raoult met en doute l’efficacité du confinement général   © AFP 2020 JEAN-PHILIPPE KSIAZEK

Pointant une crise médiatique mise en lumière par la pandémie, l’infectiologue a parlé d’un «conflit frontal» entre les réseaux sociaux et les médias plus conventionnels.

Il dénonce en particulier la facilité avec laquelle les journaux et les télévisions établis parlent de «fake news».

«Je pense que les médias traditionnels sont en train de rentrer en conflit frontal avec les réseaux sociaux et YouTube par exemple, comme chaîne d’information. La plupart du temps, les informations sont de meilleure qualité sur YouTube que sur les médias […]. Les médias traditionnels identifient comme des « fake news » les news qui ne sont pas relayées par eux», explique-t-il à i24news.

Un «rival incontrôlable»?

Lui-même visé ces dernières semaines par plusieurs personnalités médiatiques pour ses essais cliniques et ses vidéos mises en ligne par l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée, le professeur Raoult a relevé une certaine forme de «violence» de la part des médias traditionnels. Leur perte du monopole de l’information entraîne, selon lui, des tensions.

La notoriété d’internautes ou de figures alternatives délivrant l’information, parfois gratuitement, contrarie, estime-t-il, les médias établis.

«Il y une mise en danger des médias traditionnels qui se traduit aussi par beaucoup de violence. Si sur un podcast, j’ai trois fois la notoriété du journal Le Monde, je comprends que le journal Le Monde ne m’aime pas. Moi ça ne me coûte rien, ça ne me rapporte rien, donc je deviens un rival incontrôlable concernant la clarté et la réalité de l’information», déclare-t-il à i24news.

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