Règlement du conflit au Sahara occidental: Washington pour un processus dirigé par l’ONU

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par R. N.

En visite en Algérie, les 25 et 26 juillet, le secrétaire d’Etat adjoint américain aux affaires du Proche-Orient, Joey Hood, a déclaré que les Etats-Unis soutiennent un processus politique dirigé par les Nations Unies pour le règlement du conflit du Sahara Occidental, appelant à accélérer la désignation d’un nouvel émissaire onusien.

Dans un entretien à l’APS, Joey Hood a affirmé que la position de son pays «est claire» sur cette question. «Nous voulons voir un processus dirigé par l’ONU qui aboutit à un accord acceptable par toutes les parties et qui mène à la paix et à la stabilité, c’est ce qu’il y a de mieux pour la région et c’est (l’approche) à laquelle nous allons consacrer notre temps, notre énergie et nos efforts», a-t-il déclaré.«Nous voulons voir le nom de l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies dès que possible» et aider (l’émissaire) à se mettre au travail le plus rapidement possible avec notre soutien ainsi que celui de nos partenaires et alliés, dont l’Algérie», a ajouté le diplomate américain. Pour rappel, en juin dernier, le département d’Etat américain avait évoqué un changement d’approche de la part de l’administration Biden, par rapport à la précédente administration, concernant la question sahraouie.

«Je n’ai rien à annoncer pour le moment, mais je pense que si vous regardez le Sahara occidental dans le cadre de l’approche plus large de la région adoptée par l’administration précédente dans le contexte des accords d’Abraham, c’est là que l’on constate une certaine» différence, avait alors déclaré le porte-parole du département d’Etat, Ned Price en référence à la reconnaissance par l’ancien président Trump de la prétendue souveraineté du Maroc sur ce territoire occupé.

Plus tôt, en mars 2021 précisément, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, avait de son côté exhorté le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à accélérer la nomination d’un envoyé personnel au Sahara occidental, soulignant le soutien des Etats-Unis au processus des négociations politiques entre les deux parties (Maroc et Front Polisario), parrainé par l’ONU.

MM. Blinken et Guterres avaient convenu, lors d’une réunion virtuelle, de poursuivre la coordination étroite entre les Etats-Unis et l’ONU sur cette question.

Inscrit depuis 1966 à la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique, occupé depuis 1975 par le Maroc, soutenu par la France.

par R.N.

Le président Biden est «très sérieux» au sujet de travailler avec l’Algérie sur des objectifs communs, a déclaré le secrétaire d’Etat adjoint américain aux affaires du Proche-Orient, Joey Hood, qualifiant ses discussions avec les responsables algériens de «très productives».

«Le Président Biden est très sérieux au sujet de travailler avec l’Algérie sur nos objectifs communs en ce qui concerne la Libye, par exemple, où les deux pays cherchent le départ des forces étrangères et le retour de la souveraineté au peuple libyen afin que (les libyens) puissent déterminer leur propre avenir», a déclaré Joey Hood dans un entretien accordé à l’APS au terme de sa visite en Algérie.C’est aussi eu égard au «rôle de l’Algérie au Sahel et dans d’autres régions» que Washington souhaite approfondir sa coopération avec Alger en plus de «travailler ensemble pour préserver le riche patrimoine culturel» algérien, a-t-il ajouté.

Le secrétaire d’Etat adjoint américain a, par ailleurs, qualifié ses discussions avec les responsables algériens, «à l’occasion de sa première visite en Algérie, de «très productives». «Je suis très heureux d’être ici. J’ai été chaleureusement accueilli par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra ainsi que par le ministre du Commerce, Kamel Rezig, le Premier ministre, Aymen Benabderrahmane et la ministre de la Culture et des arts, Wafaa Chaalal avec lesquels nous avons eu des discussions très productives sur les relations bilatérales ainsi que sur notre coopération concernant les questions régionales», a-t-il relevé.

Evoquant, par ailleurs, la Covid-19, le diplomate américain a précisé que la lutte contre cette pandémie constituait «la priorité numéro un de l’administration Biden. ««Nous le faisons en tant que plus grands donateurs de vaccins à COVAX, qui fournit des doses de vaccins à des centaines de millions de personnes dans le monde, y compris, espérons-le, en Algérie», a-t-il dit. «Les perspectives de promotion de solutions politiques et pacifiques aux différentes crises minant la paix et la sécurité dans les régions d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient ont été au centre de l’entretien du chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra avec le Secrétaire d’Etat adjoint américain aux affaires du Proche-Orient», a indiqué le ministère des Affaires Etrangères dans un communiqué.

«Ces consultations reflètent la politiques de haut niveau des relations distinguées entre l’Algérie et les Etats-Unis d’Amérique, ainsi que la volonté commune d’œuvrer à la promotion de la paix et de la sécurité aux niveaux régional et international», a ajouté le communiqué.


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