Sahara Occidental (fiche pays)

1. Introduction

Statut politiqueEtat non Autonome selon l’ONU
LanguesArabe et berbère
MonnaiePeseta Sahraoui mais non utilisé dans les échanges commerciaux
Monnaie d’usage Dirham marocain
IDHPas de donnée
Espérance de vie63 ans (2016)
Démographie632 913 habitants (2017)
Croissance démographique3,34% (2016)

2. Évaluation du risque politique

Afin d’évaluer au mieux les risques politiques du pays nous entreprendrons une analyse du conflit interne mais aussi des dynamiques externes qui l’animent, ensuite nous discuterons de la stabilité du gouvernement et des institutions puis des conditions socio-économiques avant d’évoquer la criminalité et les risques terroristes.

  • Conflit interne et intérêts externes

Tout d’abord, attardons nous sur le conflit interne du Sahara Occidental. Ce conflit oppose les Sahraouis et le gouvernement Marocain. Ces deux parties revendiquent la souveraineté du territoire du Sahara Occidental.

A la fin du XIXème siècle, l’Europe colonialiste se partage le monde et en particulier l’Afrique. Pendant une longue période, de 1884 à 1976, le territoire était une possession espagnole. Cette région, dont les limites avaient été redéfinies au cours des négociations franco-espagnoles engagées entre 1900 et 1912, était appelée « Sahara espagnol » par les Européens. La colonisation du territoire est lente, elle s’intensifie de 1960 à 1975 alors que régionalement un processus de décolonisation s’aborde. En 1963, suite à une demande du Maroc, l’ONU reconnait le Sahara occidentale comme un territoire « non autonome » et pousse le gouvernement espagnol à accorder aux Sahraouis un droit à l’autodétermination. Au début des années 1970, des mouvements indépendantistes Sahraoui se forment comme notamment le Front Polisario crée en 1973.

En 1975, alors que la Mauritanie, l’Algérie, le Maroc et le Front Polisario revendiquent des intérêts sur la région, la cour internationale de justice rend un avis consultatif affirmant l’existence d’un lien historique entre le Maroc, les populations du Sahara occidental ainsi que l’ensemble mauritanien mais ne rend pas applicable la notion de terra nullius expliquant ainsi qu’aucun n’Etat n’est légalement légitime a disposé du territoire et ainsi qu’aucune instance n’est en droit d’empêcher un référendum d’autodétermination du peuple sahraouis. A la suite de cet avis le roi Hassan II organise « la marche verte » affirmant la volonté marocaine de faire reconnaitre sa souveraineté sur le territoire du Sahara Occidental. Sous la pression marocaine, le gouvernement espagnol conclut les accords de Madrid le 14 novembre 1975 et officialise la séparation du territoire entre la Mauritanie et le Maroc, l’Algérie et les Sahraouies ne sont pas consultés. Une guerre d’embuscade commence entre le Front Polisario et les autorités marocaines. L’Algérie soutient le Front Polisario et le démontre lors de la bataille d’Ambala, au Sahara occidental, en 1976, opposant l’Algérie et le Maroc. En exil, le front Polisario a déclaré le territoire indépendant en 1976 sous le nom de République arabe sahraouie démocratique (RASD). Aujourd’hui, la RASD revendique un territoire de 266 000 Km2 qui s’étend du Sud de la province de Tarfaya au Maroc, bordé à l’Est par l’Algérie sur 42 km et la Mauritanie sur 1561km qui délimite aussi le territoire au Sud, à l’ouest le territoire borde l’océan Atlantique.

Après le coup d’Etat qui renverse Moktar Ould Daddah, la Mauritanie se retire du conflit en concluant un cessez-le-feu avec le Front Polisario et lui cède ainsi le territoire qu’elle occupait. L’accord de paix approuvé par l’ONU est signé le 10 août 1979 et acte la cession du territoire. Quatre jours plus tard, le Maroc annonce l’annexion de l’ancien territoire mauritanien au Sahara Occidental et entame dans la décennie qui suit la construction du mur de sable séparant la partie occupée par la monarchie marocaine (80%) et occupée par le Front Polisario (20%).

Par la suite le conflit se gel peu à peu et sous la médiation de l’ONU un « cessez-le-feu » est acté en 1991. Le programme MINURSO, Mission d’ Intervention des Nations Unis en vue d’établir un Référendum au Sahara Occidental est mis en place. L’année 1991 est le tournant de l’histoire de ce territoire, le cessez-le-feu a été respecté hormis quelques évènements anodins qui n’ont jamais remis la guerre à l’ordre du jour. Aujourd’hui les revendications des deux parties sont toujours les mêmes. L’incapacité du RASD à faire face à la puissance du Maroc ne permet pas de mener à bien l’émancipation du territoire. Le risque politique est donc toujours fort et présent.

Lorsque l’on analyse le conflit et les enjeux autour de ce territoire, on remarque que d’un point de vue géopolitique c’est très intéressant.

Il y a des enjeux économiques qui poussent le Maroc à maintenir ses positions et même si l’ONU, aujourd’hui, ne reconnaît pas politiquement une administration du territoire et le considère en voie de décolonisation, elle ne peut pas mener à bien sa mission MINURSO. Les instances internationales sont incapables de résoudre la question. L’union européenne n’intervient pas car elle entretient de relations privilégiées avec le Maroc. De son côté, la RASD peine à faire reconnaître sa légitimité, elle compte comme grand allié l’Algérie qui la finance et la soutient. D’ailleurs, le gouvernement à même permis aux réfugiés Sahraouis de s’installer sur son territoire et ils ont même une autonomie pour gérer leur camps. Le gouvernement Algérien soutient la RASD pour deux raisons, tout d’abord les liens qu’elle entretient avec le Maroc sont tendus notamment au niveau de leur frontière commune qui à l’heure actuelle est toujours infranchissable mais aussi dans l’espoir de pouvoir, via le Sahara Occidental, avoir un accès à l’Atlantique pour rompre son enclavement et sa dépendance au détroit de Gibraltar. La RASD est également membre de l’union africaine.

Aujourd’hui quel débouché pour le conflit ?

A la fin de l’année 2016, le Maroc veut essayer de donner un nouvel élan à sa diplomatie et à la place qu’elle occupe dans la région ainsi que renforcer ses liens avec l’Union Européenne. La cour de justice européenne, le 21 décembre 2016, rend un jugement concernant les partenariats économiques du Maroc et de l’union européenne et l’arrêt rend inapplicable ses accords pour les produits et services provenant du Sahara Occidental. Dans le même temps, en janvier 2017 le Maroc entreprend  des démarches pour intégrer l’union Africaine. L’ONU change aussi de présidence et M.Guteres se dit vouloir accélérer les négociations entre les parties. La tension remonte légèrement au mois d’août dans la région du Guergerat entre le Front Polisario et la Mauritanie. Finalement les forces armées sont évacuées. En résumé, la nouvelle stratégie du Maroc et ses ambitions à différentes échelles, n’ont, 11 mois plus tard, pas fait évoluer les négociations. M.Guteres est confronté au même problème que son prédécesseur Ban Ki Moon, il ne parvient pas à mettre en place le référendum souhaité et le front Polisario reste toujours impuissant. Le conflit ne semble donc pas s’acheminer vers une solution rapide.

  • Stabilité des infrastructures, des gouvernements et risque socio-économique

La partie administrée par le Maroc est relativement stable même si elle doit faire face à de nombreuses revendications pacifiques de Sahraoui. Le Maroc investi, de manière forte, le territoire du Sahara Occidental afin de soutenir sa légitimité mais aussi pour prendre avantage des ressources minières du pays. Les infrastructures mises en place par le gouvernement Marocain sont de bonne qualité et permettent à la fois d’exercer une activité économique de manière normale mais aussi d’y mener une vie sans risque majeur épidémique. Le Maroc découpe administrativement le territoire en trois régions Guelmim-Es Smara et Laâyoune-Boujdour-Sakia el Hamra qu’il contrôle en partie et Oued Ed-Dahab-Lagouira dont ils disposent en totalité.

Néanmoins, de nombreux rapports attestent de violation des droits de l’Homme et de discrimination des autorités marocaines vis-à-vis des populations sahraouies comme le rapporte le Human Right Watch qui fait tout de même état d’une amélioration, « D’une manière générale, le Maroc a certainement fait des progrès réguliers sur le plan du respect des droits humains au cours de ces quinze dernières années. Le gouvernement marocain a permis une plus grande liberté d’expression et un meilleur contrôle indépendant des droits humains (dédommagement des victimes des abus du passé) » Cependant le rapport montre que « Les autorités marocaines considèrent que les « Provinces du Sud » font parties du Maroc et sont soumises aux mêmes lois et aux mêmes structures administratives que le reste du pays »

Les exemples de violations des droits humains s’apparentent pour la plupart au non-respect de la liberté d’expression (plan d’autonomie toujours rejeté, manifestations pacifiques interdites), aux lois sanctionnant les atteintes à l’intégrité territoriale du Maroc et harcèlement de militants des droits humains.

De la partie contrôlée par le Front Polisario et le RASD, peu de données chiffrées  sont disponibles concernant les populations et les infrastructures. On sait que peu de personnes sont présentes sur le territoire et qu’il y a essentiellement des membres du Front Polisario et quelques tribus généralement nomades qui sont présents. Un grand nombre de Sahraouis ont été contraint à l’exil suite à la guerre qui sévissait sur le territoire du Sahara Occidental. La partie occupée par le front Polisario est bien plus développée que la partie marocaine, les conditions de vies sont plus dures car le climat est désertique et les infrastructures sont très rares. Beaucoup de Sahraouis vivent dans des camps de réfugiés en Algérie et en Mauritanie. En Algérie, une partie du territoire est entièrement consacré à ces réfugiés et ils ont l’autorisation de la gérer d’une manière autonome. C’est RASD qui a pris en charge l’organisation des camps de réfugiés en Algérie, disséminés au sud de l’oasis algérienne. On dénombre 165 000 personnes (chiffres du HCR) qui sont réparties entre quatre centres de sédentarisation distants de 20 à 140 km, essentiellement constitués de femmes, enfants et personnes âgées. Les hommes ont pour la majeur partie rejoins l’armée de libération du territoire du Sahara Occidental et vivent dans des campements militaires entre le mur et la limite du territoire occupé.

Selon Sarah Caratini, anthropologue au CNRS et auteur de « populations réfugiées, de l’exil au retour », l’administration par la RASD avec notamment le gouvernement, les ministères et les services administratifs divers sont situés à Rabouni près d’un oasis important. Les bâtiments édifiés sont installés à 1 km de distance les uns  des autres afin de limiter des risques éventuels. A Rabouni s’articule l’ensemble de la vie politique et économique du RASD. « C’est par lui que passent les aides alimentaires, le matériel civil et militaire, les ONG et autres associations caritatives, les journalistes, tous les étrangers amis, ainsi que toutes les informations et directives politiques ». Elle définit également le peuple sahraoui comme « une population d’origine nomade dont les terrains de parcours traditionnels étaient principalement situés dans ce qu’il est convenu de nommer le Sahara occidental. » et que « L’émergence des « Sahraouis », en tant que peuple revendiquant l’indépendance de ce territoire, qu’ils considèrent comme national, est la conséquence de l’histoire coloniale en même temps que du long processus de décolonisation, toujours inachevé, que cette histoire a généré. »

  • Les risques sécuritaires : criminalité et terrorisme

Le principal risque sécuritaire est le retour de la guerre entre le Maroc et les indépendantistes Sahraouis. La Paix reste fragile comme l’a montré l’invasion par le front Polisario et l’armée de libération du RASD de Guerguerat à la frontière avec la Mauritanie, mais cela n’a pas engendré de conflit armé et les troupes se sont retirées à l’aide de la diplomatie de l’ONU.

Le deuxième risque important est la présence d’Al QMI (Al Alqia au Maghreb Islamique) dans cette partie du monde qui cherche à recruter de nouveaux adhérents à sa cause et pourrait éventuellement venir accroître la tension entre le Maroc, le RASD et la Mauritanie. Le Front Polisario affaiblit, en partie due à sa lutte, semblerait être lié à certains trafics et aurait notamment été en contact avec l’organisation terroriste, ce qui le bascule dans l’islamisme radical, c’est donc une des éventualités de ce mouvement et cela pourrait changer la dynamique dans la région. L’organisation est également en refonte depuis la mort du chef historique du parti Mohamed Abdelaziz le 21 mai 2016.

Enfin, le dernier risque important est minier, en effet, pour protéger le mur érigé entre la partie occupée par le Front Polisario et le Maroc, les autorités marocaines ont miné la frontière qui est en voie de déminage mais le risque reste extrêmement élevé.

3. Évaluation des risques économiques et financiers

Attardons nous maintenant sur l’évaluation des risques économiques, il est difficile d’obtenir des variables statistiques précises telles que le PIB ou encore le taux de croissance de la RASD à cause de son statut particulier. En effet, n’étant pas reconnu par l’ONU, la République Sahraouie ne rentre pas dans de grandes institutions internationales telles que l’OMC, la Banque mondiale ou encore dans des accords de libre-échange mondiaux comme les accords du GATT (General Agreement on Tarifs and Trade). Ces institutions permettant de chiffrer facilement les données économiques d’un pays, il est donc difficile de trouver des informations quantitatives officielles relatives à l’état économique de la RASD.

Néanmoins, le territoire possède de nombreux atouts. En premier lieu, sa façade Atlantique offre un double avantage, tout d’abord elle permet de favoriser le commerce à l’étranger notamment les importations mais aussi les exportations. Ensuite, elle offre à son détenteur un droit extrêmement intéressant d’un point de vue économique, ce sont les Zones Economiques Exclusives (ZEE), qui permettent d’exploiter les ressources maritimes du littoral sur une distance allant jusqu’à 370 km de la côte. Selon un rapport du Conseil économique, social et environnemental du Maroc, le secteur de la pêche représente 74 000 emplois licites, 31% des emplois locaux et représente 17 % du produit intérieur brut de ce territoire.

Le Sahara occidental, du moins sa partie marocaine, est propice à l’agriculture avec un climat chaud et des ressources en eau douce abondantes, les 11 sites agricoles à proximité de la ville de Dakhla (Western Sahara Ressource Watch (ONG), données reprises par la commission européenne) peuvent en attester. Des atouts qui attirent de nombreuses entreprises européennes dont la société française Idyl qui posséderait 600 hectares de plantations pour cultiver ses tomates vendues sous le nom d’ « étoile du Sud ».

De plus, le territoire du Sahara occidental regorgerait de phosphate et de ressource pétrolière off-shore. Les réserves de phosphate connues sont concentrées autour de Bou Craa et exploitées par le Maroc bien qu’elles soient situées en zone occidentale du Sahara. On notera donc que le commerce et l’activité économique de cette région est sous contrôle du Maroc. Pour illustration, en 2011, des sociétés marocaines du secteur énergétique ont signé des contrats d’exploration de pétrole au large des côtes, ce qui a provoqué la colère du Front Polisario.

Selon une étude révélée par l’UNESCO, le sous-sol du Sahara Occidental serait également riche en aquifère, d’immenses réserves en eau douce qui se trouvent en majorité sur le littoral actuellement occupé par le Maroc et qui sont d’autant plus cruciales que la région est sujette à d’importantes sécheresses toute l’année.

Enfin, on notera que la monnaie officielle de la RASD reste la peseta sahraouie, monnaie commémorative frappée occasionnellement et non utilisée dans les échanges commerciaux. Son taux de change était celui de la peseta espagnole avant son passage à l’euro soit 1 € pour 166,386 pesetas sahraouies. Le Sahara occidental étant en majorité contrôlé par le Maroc, la principale monnaie en circulation est le dirham marocain.

4. Évaluation des risques géographiques et environnementaux

Il y a deux types de climats au Sahara Occidental, un climat chaud modéré le long du littoral avec des températures qui oscillent entre 18 C° et 28 C°.

Dans les terres, selon la classification de Koppen BWh, le climat est  « désertique chaud ». Les chaleurs sont importantes et montent jusqu’à 45° l’été. C’est une région aride avec peu de végétation et peu de précipitation. Avec en moyenne annuelle un total inférieur à 70 mm. En somme le climat est très rude, les ressources en eau douce sont rares et l’agriculture difficile à mener. Le dernier phénomène important à souligner est l’  « irfi » un vent violant qui se lève à l’est et qui emporte sur son passage poussière et chaleur ce qui accentue les difficultés de vivre dans cette région.

Pas de réel risque sismique au Sahara Occidental.

Pour les risques sanitaires et épidémiques, selon le département des affaires étrangères français, la zone n’est pas en proie à d’importantes épidémies sanitaires. Le paludisme y est cependant toujours présent et le VIH, bien que moins élevé que dans d’autres pays d’Afrique, reste toujours une question sanitaire importante. Il faut privilégier l’eau en bouteille pour les voyageurs européens qui seraient sujets à des diarrhées fréquentes.

5. Évaluation du Hard power

La RASD  a pour principal élément de Hard Power une armée de libération qui d’années en années se démobilise. Son poids dans les instances internationales ne lui confère aucun élément de hard power. La RASD est en proie aux querelles entre Algériens et Marocains qui les mobilisent pour favoriser leur intérêt personnel. Le Polisario compte entre 6000 et 15.000 combattants qui sont majoritairement équipés par l’Algérie.

6. Évaluation du Soft power

Attachons nous maintenant à discuter du soft power du Sahara Occidental. La reconnaissance internationale de la RASD est un frein à ses ambitions. En effet, seule l’Union Africaine a reconnu la RASD comme Etat, ce qui lui consacre une reconnaissance de 70 pays mais 50 d’entre eux auraient déjà changé d’avis quant à son existence, ce qui nous laisse penser que cette reconnaissance n’est pas forcement irrévocable. Malgré cette reconnaissance qui quantitativement peut s’avérer importante, elle n’accorde pas un poids important à la RASD car elle n’a pas permis l’évolution de son statut alors que cela fait plus de 30 ans qu’elle se trouve dans l’organisation. Son atout le plus important en termes de soft power reste le soutien de l’Algérie qui voit en l’établissement de l’indépendance du Sahara Occidental une occasion unique de pouvoir sortir de son enclavement sur l’Atlantique.

Elle bénéficie également du soutien de l’ONU sur l’élaboration d’un référendum à travers le programme MINURSO mais ce plan peine à faire exécuter cette décision et aujourd’hui le programme a déjà 26 ans.

Au niveau culturel, le peuple sahraoui, se revendique comme l’emblème et le symbole du panarabisme au Sahara. Mouvement insistant sur l’unité de tous les Arabes et exalte la grandeur de l’héritage arabe musulman.

Enfin, le Sahara occidental s’appuie sur sa culture et sur la sympathie d’ONG comme Human Ressource Watch qui dénonce les abus de pouvoir, vis-à-vis des droits de l’homme et l’exploitation illégale des ressources naturelles du territoire Sahraoui par le gouvernement marocain mais peine à se faire entendre a une large échelle.

7. Conclusion

En résumé, la gestion du cas du Sahara Occidental reste toute aussi incertaine. La mission de l’ONU qui dure depuis 1991 ne permet pas de faire avancer les négociations sur la détermination du peuple Sahraoui et l’avenir de son gouvernement, la RASD. En outre, le Polisario, parti unique et autoritaire, ne possède pas la crédibilité nécessaire pour l’obtention d’un statut reconnu par les grandes organisations internationales.

Le Maroc défend ses positions vis-à-vis du territoire du Sahara Occidental. Même si la décision de la cour de justice européenne de décembre 2016 et ses ambitions régionales envisageaient peut être un assouplissement de son emprise sur la région pour maintenir ses intérêts financiers, il n’en demeure pas moins que la Monarchie Marocaine ne compte pas céder le territoire à un gouvernement Sahraoui. Ce dernier, incarné par la RASD peine toujours à se faire entendre sur la scène internationale.

Cependant, la RASD possède encore des atouts à mettre en valeurs : ses ressources, sa façade Atlantique. Pour cela, elle pourra compter encore sur le soutien quasi impérissable de l’Algérie de Bouteflika, réélu en Janvier dernier. Pour finir, l’espoir d’un référendum d’autodétermination a enfin été mis en place dans tout le Sahara Occidental.

Analyse SWOT

FORCESFAIBLESSES
–        Ses ressources naturelles halieutiques, en Phosphate, en pétrole–        Une armée de 7000 à 10000 hommes–        Une culture du panarabisme–        Appauvrissement de l’organisation RASD–        Diminution des aides internationales–        Les ressources confisquées par le Maroc–        Le parti unique Front Polisario
OPPORTUNITESMENACES
–        Le soutien indéfectible de l’Algérie–        La volonté du nouveau président de l’ONU a réglé le problème dans le cadre du MINURSO–        Son appuie de l’Union Africaine–        La décision de justice de l’union européenne à l’encontre du Maroc–        Territoire contesté –       Etat non reconnu par l’ONU–         Présence d’AQMI

Références

Nouveau modèle de développement pour les provinces du Sud

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