Tension dans le détroit d’Ormuz : risque réel d’une guerre injuste

par Chems Eddine Chitour*

« Le pouvoir a plus besoin des conseils des sages que les sages de la faveur du pouvoir » Proverbe iranien. 

Une tension de plus dont on n’avait pas besoin est celle qui a lieu actuellement dans le Golfe. On sait que le détroit d’Ormuz a une importance stratégique du fait que près de 30 % du pétrole y passe. On sait aussi que régulièrement des menaces sont proférées par les Etats Unis avec des réponses de l’Iran. La situation a connu une escalade jeudi 13 juin avec l’attaque non encore élucidée de deux pétroliers. Immédiatement l’Iran est montré du doigt bien qu’elle s’en défende. On ne peut pas exclure une manipulation pour provoquer le clash tant attendu pour changer la géographie politique de la région. Ceux qui y trouveraient leur compte sont connus sauf que l’Iran ce n’est ni l’Irak ni la Syrie. Les Nations Unies font le minimum, le secrétaire général appelle à la mise en place d’une commission d’enquête indépendante. Une guerre avec l’Iran serait un second Vietnam pour les Etats Unis 

Retour sur les étapes depuis le retrait américain 

En fait il faut savoir qu’on pensait qu’à partir de juillet 2015 l’accord négocié avec le quartette Etats Unis France Allemagne Grande Bretagne sur le nucléaire iranien allait apporter la paix dans la région. Il a fallu l’avènement de la nouvelle administration américaine pour que tout soit remis en cause. Nous allons décrire pour rappel les principales étapes qui ont eu lieu après la signature de l’accord où l’Iran avait donné son accord pour ne pas enrichir l’uranium. Comme rapporté par la dépêche de l’AFP : «l’accord international sur le nucléaire iranien, dont Téhéran a annoncé lundi qu’il ne respectera plus les termes concernant ses réserves d’uranium enrichi à compter du 27 juin, est fragilisé depuis le retrait unilatéral des États-Unis en mai 2018. Le 8 mai 2018, Donald Trump annonce le retrait des États-Unis de l’accord sur le nucléaire et le rétablissement de sanctions économiques contre l’Iran. Washington donne un délai de 90 à 180 jours aux entreprises étrangères présentes dans les secteurs visés par les sanctions pour cesser toute activité avec Téhéran. Paris, Berlin et Londres se disent «déterminés à assurer la mise en œuvre» du texte en «maintenant les bénéfices économiques» au profit de la population iranienne. Le président iranien Hassan Rohani prévient que Téhéran pourrait cesser d’appliquer les restrictions auxquelles il a consenti et reprendre un enrichissement d’uranium plus élevé si les négociations avec le Européens, Mike Pompeo énumère douze conditions pour conclure un «nouvel accord», avec des demandes beaucoup plus draconiennes concernant le volet nucléaire, les programmes balistiques de Téhéran et le rôle de l’Iran dans les conflits au Moyen-Orient». (1) 

«Le 2 juillet 2018 , les États-Unis se disent déterminés à réduire «à zéro» les exportations de pétrole iranien. Les Français Renault et PSA mettent fin à leurs activités ou projets de production de voitures en Iran. Le 20 août, le géant pétrolier français Total se désengage. D’autres grandes entreprises étrangères suivent. Le 5 novembre, les sanctions américaines contre les secteurs pétrolier et financier iraniens entrent en vigueur. Le 31 janvier 2019, Paris, Berlin et Londres annoncent la création d’un mécanisme de troc, Instex, pour permettre aux entreprises de l’UE de commercer avec l’Iran malgré les sanctions américaines. Mais le système n’a encore permis aucune transaction à ce jour. Le 8 avril 2019 Washington place les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, sur sa liste noire des «organisations terroristes étrangères».» (1) 

«Le 22 avril, Donald Trump décide de mettre fin, à partir de début mai, aux exemptions permettant à huit pays l’achat de pétrole iranien. Le 8 mai, l’Iran annonce avoir décidé de ne plus respecter deux engagements pris aux termes de l’accord: ceux limitant ses réserves d’uranium enrichi (UF6) à 300 kg et ses réserves d’eau lourde à 130 tonnes. 

Téhéran donne 60 jours aux Etats encore partie dans l’accord pour l’aider à contourner les sanctions américaines, faute de quoi l’Iran renoncera à deux autres de ses engagements. Le 12 mai, quatre navires, dont trois pétroliers, sont la cible d’»actes de sabotage» dans les eaux territoriales émiraties. Washington et Riyad mettent en cause l’Iran, qui dément. Le 13 juin, deux pétroliers sont attaqués en mer d’Oman, dans la région du Golfe. Washington, Londres et Ryad accusent l’Iran, qui nie. Le 17 juin, le porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique annonce que les réserves d’uranium enrichi de l’Iran dépasseront la limite fixée aux termes de l’accord de Vienne à partir du 27 juin.» (1) 

Les Faucons à la manœuvre : Trump tempère 

Depuis que tout ce qui concerne l’Iran et ses alentours est l’objet de tensions diverses, depuis que l’équipe de super-faucons Bolton-Pompeo est à la manœuvre, on évoque par périodes le précédent de l’Irak et le phénomène d’une «préparation à la guerre» par les moyens de communication massifs habituels (…) Le dernier incident, avec des pétroliers ou autres navires brûlant dans le Golfe à partir d’attaques mystérieuses, avec on ne sait quels moyens, a montré combien cette comparaison est inadéquate, complètement déplacée, etc. (…) Pompeo a fait une déclaration solennelle hier soir affirmant que c’était l’évaluation du gouvernement de désigner les Iraniens comme responsables de ces attaques. La chose n’a pas convaincu grand monde. Trump ? Assez peu intéressé par cette affaire semble-t-il… Deux tweets sur l’Iran, l’un qui reprend sans le moindre commentaire «C’est l’évaluation du gouvernement américain que l’Iran est responsable des attaques d’aujourd’hui dans le Golfe d’Oman…» qui se montre pour le moins exempt de toute agressivité au moment où des tankers brûlent dans le Golfe : «Bien que j’apprécie beaucoup que le[Premier Ministre japonais] Abe se rende en Iran pour rencontrer l’ayatollah Ali Khamenei, j’estime personnellement qu’il est trop tôt pour penser[nous-même ]à conclure un accord[avec les Iraniens]. Ils ne sont pas prêts, et nous non plus !» (2) 

L’Arabie Saoudite exploite les lieux saints à des fins politiques 

Naturellement les vassaux du Golfe se dépêchent d’obtempérer. L’Arabie saoudite va jusqu’à convoquer le monde sunnite à la Mecque pour diaboliser un autre pays musulman : «L’Arabie saoudite organise trois conférences à La Mecque. Le roi Salmane présidera la 14e réunion ordinaire de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), (…) Les discussions porteront sur les récentes attaques dans le Golfe, la question palestinienne, la solidarité islamique, les minorités musulmanes et d’autres questions brûlantes.(…) 

Les trois sommets ne visent pas à discuter de questions théologiques, mais à obtenir un soutien pour le roi d’Arabie saoudite au sujet de crises politiques graves, controversées. La volonté d’utiliser la signification religieuse de La Mecque pour marquer des buts politiques demeure une stratégie très appréciée des dirigeants saoudiens.» (3) 

«Malgré l’importance de La Mecque dans la légitimation du pouvoir saoudien le régime insiste sur le fait que La Mecque est un lieu de culte et doit rester apolitique. (…) Hélas, le régime saoudien ne respecte pas ce qu’il proscrit pour ses propres citoyens et les musulmans du monde entier. Personne n’utilise mieux La Mecque à des fins politiques que le régime saoudien et ses érudits religieux qui contrôlent le minbar, la chaire de La Mecque. (…) Toute cette rhétorique sera dirigée contre l’Iran, considéré par l’Arabie Saoudite comme le commanditaire de deux récentes attaques dans le Golfe. (…) L’Arabie saoudite a peut-être été déçue par la récente déclaration de son patron Donald Trump, dans laquelle le président des États-Unis a exprimé son respect pour le peuple iranien et confirmé qu’il ne souhaitait pas un changement de régime en Iran, mais l’engagement de Téhéran à mettre fin aux programmes d’armes nucléaires.» (3) 

Menace de guerre des États-Unis contre l’Iran. Par Keith Jones 

L’analyste Keith Jones s’interroge si Les bombes et les missiles américains pleuvront bientôt sur l’Iran? Le président Trump a décidé d’envoer 1000 GI’S Est-ce le signal d’une escalade ou un coup de bluff ? «Le fait écrit Keith Jones que Washington dépêche des avions de combat et un groupe aéronaval dans la région du golfe Persique envoie «un message clair et sans équivoque» qu’il est prêt à attaquer l’Iran. 

Prise avec d’autres actions belliqueuses des États-Unis, cela indique que les préparatifs sont bien avancés pour une provocation qui pourrait déclencher une guerre catastrophique, ce qui serait fort probable. Dimanche 16 juin le conseiller américain pour la sécurité nationale, John Bolton, a annoncé que le porte-avions U.S.S. Abraham Lincoln et les bombardiers de l’aviation américaine étaient déployés pour menacer l’Iran. Le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, a repris les menaces de Bolton afin d’avancer la même justification pour une éventuelle action militaire contre l’Iran (…)» (4) 

Pas de preuve de l’attaque par l’Iran 

Comme lu sur cette contribution de Réseau international … Il n’y a aucune preuve que l’Iran ait été à l’origine de l’attaque vendredi contre des pétroliers dans le golfe d’Oman. De nombreux acteurs, au Moyen-Orient et aux États-Unis, sont intéressés à inciter les États-Unis à prendre part à une confrontation militaire avec l’Iran. La plupart de ces acteurs ont la capacité de lancer des attaques clandestines contre des navires civils. 

Le gouvernement allemand doute que la vidéo présentée par les États-Unis montre quelque chose d’important. D’autres soulignent le moment suspect où l’incident a eu lieu. Israël est, bien sûr, le premier candidat à une telle attaque sous faux drapeau. Le Premier ministre Netanyahou s’est activé contre l’Iran pendant les 25 dernières années. Il a plusieurs fois menacé d’attaquer directement le pays mais préférerait que les États-Unis le fassent» (5). 

Le Général Dominique Delawarde Ancien chef «Situation-Renseignement-Guerre électronique» à l’État major interarmées de planification opérationnelle est d’un avis tranché : «Pour moi, écrit il, il ne fait aucun doute, je dis bien «aucun doute» que le Mossad est directement impliqué dans l’affaire (avec ou sans l’aide de la CIA et des Américains). 

Il est actuellement vital pour Israël de se débarrasser du régime des Mollah en Iran et, dans le cadre de l’extension de l’influence d’Israël aux Proche et Moyen-Orients, de se débarrasser de tous les «régimes ennemis» (Syrie, Irak, Yémen) Lorsqu’il s’agit de sa survie, Israël ne recule devant rien. Il se sait soutenu par la «bande des trois» (USA, UK, FR), par les médias de ces pays qu’il contrôle et par les dirigeants de ces trois pays dont il a financé les élections par le biais des lobbies qui agissent au profit Israël. Y a-t-il eu un précédent israélien avéré dans le terrorisme international sous faux drapeau ou dans le terrorisme international tout court ? La réponse est OUI !» (6) 

«Il y a eu l’affaire du bateau USS Liberty attaqué le 8 juin 1967. 34 marins américains y ont perdu la vie. Il s’agissait au départ de faire porter le chapeau à l’Égypte. Ayant été pris la main dans le sac, les Israéliens se sont excusés et ont prétexté «une erreur» …. Le secrétaire à la défense US McNamara a alors déclaré à l’amiral US qui voulait réagir : «Le président Johnson ne va pas déclencher une guerre ou «embarrasser un allié des Américains» (sic) pour quelques marins.» Ben voyons …Aujourd’hui plus encore qu’hier, Israël est assuré de l’impunité. Trump, May et Macron sont totalement sous la coupe des lobbies pro-israéliens dans leurs pays respectifs. (…)le but étant d’essayer d’entraîner la «coalition occidentale» dans une nouvelle «croisade anti-iranienne». Dans les indices qui accréditent cette thèse, il y a les réactions politiques et médiatiques plutôt précipitées et maladroites émanant des US et de l’UK, complices éternels d’Israël, et accusant l’Iran. C’est «cousu de fils blancs»… Ces deux pays, comme Israël, ne reculent devant rien et prennent les citoyens du monde entier pour des cons en pensant qu’ils vont croire que, le jour même de la visite amicale du premier ministre japonais en Iran, les Iraniens chercheraient à couler deux pétroliers…, liés au Japon… sous les yeux de caméras extérieures aux deux bateaux, qui se trouvaient là «par hasard» pour filmer «l’attentat iranien du siècle». Décidément, comme dans l’affaire Skripal, les services Israéliens et occidentaux, trop sûrs d’eux même, sont de plus en plus maladroits…» (6) 

A qui profitent les tensions ? 

Paradoxalement cet état de tension profite aussi bien aux Etats unis et naturellement à Israël mais aussi à l’Arabie saoudite qui ferait coup double affaiblir l’Iran et faire grimper les prix du pétrole. Mieux encore l’Iran y trouverait son compte / Déjà asphyxié, elle vent moins d’un million de barils alors qu’elle dépassait les2, 5 millions de barils. Un prix élevé pourrait être une bouffée d’oxygène er permettrait de stabiliser l’inflation qui est autour de 30 % 

Si les États-Unis attaquaient l’Iran, les Saoudiens seraient soulagés. Les Saoudiens ont besoin d’un prix du pétrole bien supérieurs à 60 dollars le baril pour financer leur pays. . Le conseiller à la sécurité nationale de Trump, John Bolton, milite depuis des années pour un changement de régime à Téhéran. Les tensions dans le Golfe ne pourront être apaisées que lorsque les sanctions seront levées contre l’Iran. Le président Trump parie sur le maintien du statu quo. Cela ne convient pas à l’Iran, car son économie en souffrira cruellement. On reste rêveur en écoutant les conseils de Emannuel Macron qui demande à l’Iran de faire preuve de retenue et de patience alors que l’on apprend que finalement il se rallie à la position du président Trump en demandant un nouvel accord ; Pourtant l’AIEA le gendarme occidental du contrôle des activités nucléaires de l’Iran affirme que ce dernier respecte scrupuleusement les directives drastiques de l’AIEA, jusqu’à il y a un mois. L’Iran a averti depuis qu’elle allait augmenter sa capacité d’enrichissement et de production d’eau lourde… 

Les Conséquences d’une éventuelle guerre 

Même conseillé par ses faucons, même poussé à l’aventure par les religieux évangélistes eux-mêmes très sensibles à la cause d’Israël avec les pays du golfe les seuls à vouloir la guerre, Il est évident que le président Trump regarda à deux fois avant de se lancer pour des motifs aussi légers non prouvés. De plus les grandes nations ne resteront pas les bras croisés, l’épisode de Bush qui est passé outre, ne pourra plus se faire. les Etats Unis n’ayant plus les moyens et de plus, en dehors de la cause sacrée d’Israël, elle n’en retirera aucun bénéfice si ce n’est une main mise sur les hydrocarbures des pays du Golfe, ce qu’elle contrôle déjà L’histoire de l’Irak, de la Syrie ne pourra pas se refaire. Pour plusieurs raisons notamment le fait que l’Iran est une nation quasi autonome du point de vue militaire. C’est un grand pays , C’est une grande civilisation. De plus L’Iran déclare : ««Si l’Iran ne peut exporter du pétrole par le golfe Persique, personne au Moyen Orient ne pourra le faire». 

«Une attaque américaine contre l’Iran, un pays beaucoup plus vaste et plus peuplé que l’Irak, déclencherait vraisemblablement une guerre dans toute la région. Israël et l’Arabie saoudite serviraient de partenaires locaux de l’impérialisme américain tout en poursuivant leurs propres intérêts prédateurs. L’Iran a une importance énorme en tant que région exportatrice de pétrole la plus importante du monde. De plus l’Iran est important de manière géostratégique en tant que charnière entre l’Europe, l’Asie et l’Afrique. En somme, les intérêts de toutes les grandes puissances, impérialistes ou non, se croisent au Moyen-Orient» (7) 

«Dans un acte qui équivaut à un acte de guerre en vertu du droit international, les États-Unis ont imposé à l’Iran des sanctions sévères qui visent à détruire son économie et à provoquer le renversement du régime à Téhéran. (…) En torpillant le JCPOA ( Accord sur le nucléaire iranien) , Trump s’est vanté d’imposer bientôt des sanctions encore plus sévères. Dès 2011, les États-Unis et leurs alliés européens avaient puni l’Iran avec des sanctions, réduisant de moitié ses exportations de pétrole et paralysant son commerce extérieur. Malgré les protestations des principaux consommateurs d’énergie iraniens, dont la Chine, l’Inde, le Japon et la Turquie, Trump, Bolton et Pompeo ont refusé de prolonger ces dérogations à leur expiration, le 2 mai. (…) Washington prépare donc à une provocation militaire contre l’Iran. Il prépare aussi un embargo total sur les banques et l’énergie de l’Iran. (…) L’Administration Trump intensifie son offensive contre l’Iran alors même qu’elle brandit la menace d’une attaque militaire contre le Venezuela dans le but d’achever son coup d’État contre le président élu du pays, Nicolas Maduro. (…) Les guerres que l’impérialisme américain a déclenchées depuis 1991, dans une tentative de compenser le déclin de sa puissance économique, n’ont manifestement pas réussi à arrêter l’érosion de la domination mondiale des États-Unis. (…)» (8) 

Conclusion 

Il est évident que la guerre – si elle venait à être déclenchée (Iran Etats Unis avec les vassaux du Golfe) va changer définitivement la configuration du Moyen Orient. Cela peut être un chaos réorganisateur pour reprendre l’expression de Condolezza Rice ancienne secrétaire d’Etat. Elijah J. Magnier rappelle que l’Iran a déjà été confronté à ce type de situation sauf qu’à l’époque elle était faible : «L’histoire se répète: dans les années 1980, l’Iran s’était déjà opposé aux États-Unis dans le détroit d’Ormuz : «Nous allons, déclarait le président Ali Khamenei intercepter et stopper toutes les exportations de pétrole de la région (Moyen-Orient) si on nous empêche d’exporter notre pétrole. Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour fermer le détroit d’Hormuz. Si – en envoyant des avions à réaction, des transporteurs – les Etats-Unis veulent simplement renforcer leurs positions et leur statut au sein de la communauté internationale, ça ne nous concerne pas. Mais si les Etats-Unis ont vraiment l’intention de nous menacer, ils doivent savoir que pas une goutte de pétrole ne quittera la région et que nous détruirons tous les intérêts américains au Moyen-Orient». en réponse à la décision du président américain Ronald Regan d’envoyer des porte-avions au Moyen-Orient pendant la guerre Iran-Irak. On dirait que c’était hier.» (9) 

«Aujourd’hui, en 2019, le leader aguerri et éclairé de la révolution, Sayyed Khamenei est confronté au président Donald Trump et à une administration qui ne semblent pas avoir beaucoup appris de l’histoire (…) Aujourd’hui, l’Iran est très bien équipé de toutes sortes de missiles, et c’est un pays plus puissant, très productif, doté d’alliés forts et efficaces qui peuvent faire beaucoup plus de mal aux ennemis de l’Iran qu’en 1987 (…) Le Corps des gardiens de la révolution islamique est plus fort que jamais et fait partie intégrante des forces armées. (…)» (9). 

*Professeur – Ecole Polytechnique Alger 

Notes 

1.AFP https://www.connaissancedesenergies.org/afp/iran-les-developpements-depuis-le-retrait-americain-de-laccord-nucleaire-190617 17 juin 2019 

2.https://www.dedefensa.org/article/des-ronds-dans-leau-du-golfe 

3. Madawi al-Rasheed https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/sommets-de-la-mecque-larabie-saoudite-exploite-les-lieux-saints-des-fins-politiques 

4.https://www.les-crises.fr/menace-de-guerre-des-etats-unis-contre-liran-par-keith-jones/ 

5.https://reseauinternational.net/iran-retour-de-flamme-pour-trump/ 18 Juin 

6.https://reseauinternational.net/analyse-dun-general-francais-des-recentes-attaques-de-petroliers-en-mer-doman/ 

7.https://www.les-crises.fr/menace-de-guerre-des-etats-unis-contre-liran-par-keith-jones/ 

8.World Socialist Web Site, Keith Jones, 08-05-2019 

9.Elijah J. Magnier https://reseauinternational.net/lhistoire-se-repete-dans-les-annees-1980-liran-setait-deja-oppose-aux-etats-unis-dans-le-detroit-dormuz/ 

17.06.2019

Lire aussi :

Détroit d’Ormuz: quid du renforcement de la sécurité par la Russie?


Tensions dans le détroit d’Ormuz

Tensions dans le détroit d'Ormuz

7 JUILLET 2018
Le 3 juillet 2018, le président iranien, cheikh Hassan Rohani, a évoqué la possibilité de bloquer le détroit d’Ormuz en cas d’application des sanctions états-uniennes. Soit tout le monde peut utiliser le détroit, soit personne, a-t-il affirmé. 
Le commandant des Gardiens de la Révolution iraniens, Mohammad Ali Jafari, a déclaré le 5 juillet, qu’il était prêt à bloquer le détroit d’Ormuz. 
Si les sanctions états-uniennes sur le métal, la monnaie, la dette et les produits automobiles entreront en vigueur le 7 (…)

« Que ferait l’Iran si il était vraiment attaqué ? » 


par Talal Maarouf Najem 1er JUILLET 2006
L’histoire iranienne montre que Téhéran n’a pas déclenché de guerre depuis plus de deux siècles. Ses responsables ne cessent pas de prétendre que même la guerre contre l’Irak leur a été imposée par le régime de Saddam. Oubliant, par ailleurs, que le régime iranien a, maintes fois lors de cette guerre, refusé le cessez-le-feu. Les défis lancés actuellement par l’Iran confirment le fait que ce pays ne cesse pas de pousser les autres aux conflits. 
Si les Etats-Unis avaient attaqué l’Iran, à l’instar de (…)


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