Une intervention militaire au Venezuela? 86% des Vénézuéliens s’y opposeraient

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La grande majorité des Vénézuéliens s’oppose à une intervention étrangère dans le pays, tant militaire que civile, ainsi qu’aux sanctions imposées par les États-Unis, révèle un sondage de l’institut d’enquête privé vénézuélien Hinterlaces.

Selon une étude réalisée par la société de sondage vénézuélienne Hinterlaces, la grande majorité des Vénézuéliens s’opposent à une intervention des pays étrangers, lit-on sur la plateforme informatique The Grayzone.

«Les médias en anglais ignorent souvent les sondages effectués au Venezuela et s’ils en parlent, ils ont tendance à publier les résultats des bureaux de sondage dirigés par des personnalités favorables à l’opposition», lit-on dans l’article.

Ainsi, 86% des Vénézuéliens sondés sont contre «une intervention militaire internationale au Venezuela pour destituer le Président Maduro du pouvoir», 12% y donnent leur aval et 2% restent incertains.

Dans le même temps, 78% des interviewés ont dit qu’ils ne voulaient aucune «intervention internationale au Venezuela» même si elle ne revêtait pas un caractère militaire.

En outre, 81% d’entre eux s’opposent aux «sanctions économiques et financières imposées par les États-Unis à l’encontre du Venezuela pour destituer le Président Maduro du pouvoir». 17% sont pour et 2% préfèrent ne pas s’exprimer.

En général, 84% des personnes ayant pris part à l’étude sont «d’accord avec un dialogue entre le gouvernement national et l’opposition pour résoudre les problèmes économiques actuels du pays», 15% «en désaccord» et 1% sans avis concret à ce sujet.

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Le sondage en question a été réalisé du 7 au 20 janvier 2019 par le biais d’entretiens directs avec 1.580 Vénézuéliens de différentes régions du pays.

Le Trésor américain a annoncé lundi de nouvelles sanctions qui interdisent à PDVSA de faire du commerce avec des entités américaines et gèlent ses avoirs à l’étranger. Ce geste est censé, selon Washington, faire pression sur Nicolas Maduro. Sur son compte Twitter, Juan Guaido, qui s’est autoproclamé «Président» vénézuélien par intérim, a ordonné de commencer la réaffectation des conseils d’administration de la compagnie pétrolière nationale vénézuélienne PDVSA et de sa filiale américaine Citgo.

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