Livres
1. Chroniques d’un monde introuvable. Recueil de textes de Rachid Boudjedra. Editions Frantz Fanon, Tizi-Ouzou, 2018, 200 pages, 600 dinars.
Un recueil de 37 chroniques (classées en 5 thèmes : Société/ Philosophie/ Histoire/ Littérature/ Peinture) publiées conjointement ou séparément entre 1975 et 2015, dans différents journaux et périodiques algériens et étrangers. Un régal. Aussi bien au niveau de l’écriture et du style qu’à celui des idées.
L’auteur : Etudes en mathématiques et en philosophie. 1959, il rejoint le FLN. 1962 : Licences… Enseignant au lycée de Blida et à l’Université, militant politique (Pca puis Pags) romancier, journaliste-chroniqueur, poète, dramaturge, «personnage contrasté et extrêmement sensible, suscitant la polémique» (A. Cheurfi)… une œuvre considérable (en français et en arabe), traduite dans le monde entier.
Avis : C’est tout Boudjedra, le vrai, l’intellectuel philosophe à la précision mathématique. Un livre de chevet qui aidera à mieux comprendre sa et n(v)otre vie. Incontestablement, le plus grand de nos écrivains…
2/Témoin sur l’assassinat de la Révolution. Récit historique de Lakhdar Bouregâa. Editions El Qobia, Alger/Birkhadem 2018 (2ème édition revue et corrigée. Ouvrage traduit par Abed Charef), 800 dinars, 441 pages.
«Nous étions loin du monde des complots, des combines, des coups d’Etat et des coups bas. Peut-être avions-nous une vision idéaliste de la révolution». Une courte phrase qui résume tout le parcours d’un éternel combattant. Un homme qui n’a jamais «désarmé»… aujourd’hui encore.
D’abord la guerre et le maquis… Tout cela, sans jamais se faire prendre par l’ennemi, dans une région, la wilaya IV, pourtant parmi les plus ciblées par l’occupant car la plus enclavée d’entre toutes… et région pullulant, au départ… et «jusqu’à la veille de l’indépendance» de Messalistes, «agissant en supplétifs de l’armée française». Sans jamais quitter le terrain national. On comprend d’ailleurs un peu (ou beaucoup) son peu de considération pour l’«extérieur».
Un homme qui en a vu de toutes les couleurs et qui a rencontré et/ou côtoyé les plus grands de la guerre.
L’auteur : Né en mars 1933 à Ouled Tourki, près d’El Omaria (ex-Champelain), à l’ouest de Médéa, sur le flan sud des monts de Chréa. Père fellah (qui a vécu jusqu’à l’âge de 92 ans), fervent partisan de la guerre culturelle («la guerre des écoles») consistant à rejeter l’école française. Témoin des exactions militaires colonialistes en 1948 (après les «élections» de Nægelen)… et rencontre (en fait, il le «voit» seulement ) Didouche Mourad, venu alors superviser, au nom du Ppa-Mtld, les élections à El Omaria.
Service militaire chez les chasseurs alpins… 1955 : première tentative de rejoindre l’Aln. Echec. 21 ans. Démobilisation en 1956. Retour au «douar». Contacts réussis.
Avis : Un livre-thérapie car on y trouve tout ou presque de la vie de l’auteur. Un livre-thérapie qui lui a, peut-être, permis de surmonter le «traumatisme» des désillusions post-indépendance. Une grande aventure militaire et humaine, racontée avec force détails.
3. Algérie. La citoyenneté impossible ? Essai de Mohamed Mebtoul. Koukou Editions, Alger/Cheraga, 2018, 800 dinars, 216 pages.
Un fil conducteur central, en partant des pratiques sociales des individus : la difficulté d’être citoyen en Algérie. Jusqu’ici, en Algérie, on croit, encore, en haut lieu et ailleurs, que l’ on naît citoyen… alors qu’on le devient. La citoyenneté est une construction socio-politique. Elle est de l’ordre d’un «contrat» reconnu et respecté par les différents pouvoirs à l’égard de la population.
L’auteur : Fondateur de l’anthropologie de la santé en Algérie. Professeur de sociologie à l’Université Oran 2. Chercheur associé au G.r.a.s (Unité de recherche en Sciences sociales et santé).
Avis : Une analyse sans complaisance (assez engagée ?) du système politique algérien et de la société. A (très bien) lire… absolument… pour enfin se réveiller du statu-quo, ce «si doux cauchemar»… tout en sachant que ce n’est pas «demain la veille» que nos «maladies» disparaîtront. Trop tard ?
4/ Le projet Algérie. Brève histoire politique d’un pays en chantier. Essai (politique) de Ahmed Cheniki. Editions Frantz Fanon, Alger 2018, 800 dinars, 290 pages.
L’histoire politique du pays qui nous est présentée est courte (en fait, pas tellement), concise mais très précise. Journaliste un jour, journaliste toujours !
De quoi il retourne ? tout en sachant que l’auteur part du principe que «toute analyse d’une pratique culturelle et politique est travaillée par l’Histoire et les différentes ruptures caractérisant le discours colonial»… et, de ce fait, ce n’est pas sans raison que les dirigeants algériens d’après 1962 (avec ceux d’aujourd’hui, en tant que «dignes» héritiers) ne réussissent pas, malgré leurs efforts, à rompre radicalement avec les formes de structuration coloniale, empruntant le mode de fonctionnement jacobin… et l’Etat est, donc, saisi dans sa fonction répressive, autoritaire, dirigé par des équipes s’autoproclamant uniques sauveurs du pays et n’admettant aucune parole différente…
L’auteur : Ancien journaliste s’occupant des questions culturelles, chercheur, actuellement, et depuis longtemps, professeur à l’Université de Annaba et professeur invité dans plusieurs universités étrangères, arabes et européennes. Auteur de plusieurs ouvrages pour la plupart sur le théâtre dont il est l’un des plus grands spécialistes algériens.
Avis : Un «essai» réussi. Assez (trop ?) sévère, il est vrai. Il est vrai que «trop, c’est trop» ! Des vérités dures à avaler tant les réalités sont amères.
5. Les derniers jours de Muhammad. Enquête sur la mort mystérieuse du Prophète. Essai de Hela Ouardi. Koukou éditions, Cheraga/Alger 2018, 1 200 dinars, 361 pages.
Un ouvrage qui «reconstitue» les derniers jours du Prophète Muhammad (Qssl) «en se fondant entièrement sur le Coran et sur les sources de la Tradition musulmane, aussi bien sunnites que chiites, qui contiennent une masse prodigieuse de relations et d’informations relatives à l’agonie du Prophète et à sa mort». Confrontation, donc, des différents récits rapportés dans les livres de collection des hadiths, les Sîra (biographies) les plus anciennes ainsi que les exégèses du Coran, les nombreuses chroniques et ouvrages consacrés aux Compagnons.
L’auteure : Universitaire tunisienne.
Avis : Sujet délicat et défi intellectuel que cet ouvrage académique mais pas que… Car, c’est une véritable recherche qui a réussi à réunir les morceaux d’un puzzle pour donner une forme narrative suivie à des récits «éclatés» et à des versions «divergentes» relevées chez les traditionnistes. Se lit facilement… comme un roman historique «osé et croustillant» qui rend plus humains (donc plus proches) tous les protagonistes
6. La boîte noire de l’Islam. Le sacré et la discorde contemporaine. Essai de Amin Zaoui. Tafat Editions, Alger 2018, 500 dinars, 155 pages.
Pas si drôle que ça, le titre de l’essai. Tragique même. Car un avion qui a perdu sa «boîte noire» est un appareil qui, de toute évidence, s’est écrasé, emportant avec lui, dans un «autre monde» la quasi-totalité, sinon la totalité de ses passagers. Mais que s’est-t-il donc passé ? Depuis quelques siècles, en matière de religion en général et d’Islam en particulier ?
L’auteur : Etudes primaires au Maroc, lycée à Tlemcen, Université d’Oran, docteur d’Etat à Damas, enseignant de littérature puis directeur du Palais des Arts et de la Culture d’Oran et de 2003 à 2008, directeur général de la Bibliothèque nationale d’Algérie (un «Âge d’or» selon moi, mais vite étouffé)… Ecrivain bilingue (arabe et français), auteur de plusieurs ouvrages (des romans, des essai, un beau livre… ) dont certains traduits dans plus d’une dizaine de langues… chroniqueur de presse…
Avis : Un livre pamphlet écrit rageusement par un intellectuel vrai, bien ancré dans le réel… par un homme fidèle à son engagement et un auteur fidèle à son style.
7/ Le trauma colonial. Enquête sur les effets psychiques et politiques de l’offense coloniale en Algérie. Essai de Karima Lazali. Koukou éditions, Cheraga/Alger 2018, 1 000 dinars, 278 pages.
Le trauma colonial existe. Si, si. Karima Lazali l’a rencontré, s’en est emparé, l’a disséqué et nous présente ses constats. Pour elle, hélas, le «trauma» aux effets psychiques et politiques est encore bien présent et, depuis l’indépendance du pays, il a fait, et fait encore, bien des dégâts… matériels.
L’auteure remonte le temps. D’abord, une période coloniale… ensuite l’histoire interne du mouvement national avant et durant la guerre d’indépendance. Puis, vint l’autre «guerre intérieure» dans les années 1990 avec ses terreurs multiples.
Conclusion : «Plus d’un demi-siècle après la «fin des colonies», les descendants des ex-colonisés (et des ex-colons) restent toujours pris dans cette difficulté de se séparer de l’esprit du colonial et de rendre à l’histoire son indépendance de pensée afin de mettre fin à sa confiscation par le politique.
L’auteure :Psychanalyste (Paris/ Alger). Nombreux articles sur l’articulation du psychisme et du politique.
Avis : Un livre difficile à lire et à comprendre… qui a «oublié» tous les travaux, les efforts et les recherches nationales en psychiatrie et en psychologie… mais utile pour mieux se connaître. Peut-être arriverions-nous, enfin, à nous sortir de la «mélancolisation» permanente et généralisée qui a fait (et fait encore) bien de nos malheurs ?
8. Khalil. Roman de Yasmina Khadra.Casbah Editions, Alger 2018, 990 dinars, 260 pages.
Vendredi 13 novembre 2015. A Paris, il y a une grande rencontre internationale de football qui se prépare au Stade de France. C’est la fête et ça trinque fort dans les terrasses parisiennes.
Vendredi 13 novembre 2015, venant de Belgique en voiture, conduite par Ali, simple convoyeur, quatre jeunes gens : deux frères venus d’on ne sait où, des amis d’enfance de Molenbeek, Driss et Khalil, (nés en 1992), du même quartier, du même immeuble, de la même école, avec le même échec scolaire… Les quatre sont envoyés à Paris en kamikaze «pour transformer la fête en un deuil planétaire». Rien que ça !
L’auteur: Moulesshoul Mohamed est né en 1955 à Kenadsa (Bechar). Un ancien de l’Anp. Plus d’une vingtaine de romans. Plusieurs prix internationaux. Certains romans adaptés au théâtre, au cinéma et en bandes dessinées… candidat à l’élection présidentielle de 2014…
Avis : Un roman inspiré des attentats terroristes islamistes du 13 novembre 2015 en France (dont le mitraillage de terrasses de cafés et de restaurants et un massacre au sein de la salle de spectacles «Le Bataclan»). Un roman qui essaye d’aller à la recherche de la vérité -non pour démonter certaines théories insensées (émises à l’époque), mais pour démontrer que la réalité peut être autre.
9. Body writing. Vie et mort de Karim Fatimi, écrivain (1968-2014). Roman de Mustapha Benfodil. Editions Barzakh, Alger 2018, 800 dinars,245 pages.
Années 90. Décennie noire qui deviendra assez rapidement rouge… de sang. 2014 : Un homme meurt dans un «accident de voiture», percuté de plein fouet par un «chauffard», sur la route de Bologhine… près de la «Maison hantée» (une zone, dit-on, maudite et contaminée par les djinns). Un de plus, tant on s’était habitué, avec le temps et les «accidents», les disparitions et les tueries, à ne plus compter les morts et encore moins à chercher à savoir le pourquoi du comment.
Lui, c’est Karim Fatimi, un astrophysicien, de renom… militant progressiste (un activiste, disent-ils !) et écrivain… Presque un extraterrestre…
L’auteur : Né en 1968 à Relizane. Matheux de formation mais ayant aussi un bac lettres. Journaliste – Grand reporter (El Watan), il est l’auteur d’une œuvre protéiforme.
Avis : Un roman plastique ? Non, un livre é-(p)lastique. «Une grande histoire ramenée à hauteur d’homme». Il n’apporte pas uniquement des informations. Il ne se suffit pas des descriptions de situations ou d’états d’âme. Il va au fond des choses… une sorte de psychanalyse de ses personnages.
10. Le peintre dévorant la femme. Essai de Kamel Daoud. Editions Barzakh, Alger 2018, 206 pages, 800 dinars.
Décidément, Picasso aura marqué non seulement la génération de Boudjedra (celle des années 50-60, années marquées par la Guerre de libération nationale et les luttes anti-coloniales)… mais aussi, celle de Daoud Kamel (celle des années 90-2000, années marquées par le terrorisme islamiste… et la montée des intolérances)
Il a été invité, par son éditeur, à passer toute une nuit, enfermé à l’intérieur du Musée national (français) Picasso-Paris… Seul face aux œuvres du «maître», œuvres datant de 1932, «l’année érotique», un véritable journal. Surtout observer, ressentir, analyser… pour «coucher» ses impressions. Sur les œuvres du «maître»… mais pas que ! Pour un «livre de promenade».
L’auteur : Né à Mostaganem en 1970, journaliste au «Quotidien d’Oran», où il y écrit toujours (Chronique «Banc Public» après «Raïna Raïkoum»), auteur de plusieurs ouvrages à succès, ce qui lui a valu de nombreux prix littéraires.
Avis : Difficile pour un jeune écrivain, «arabe» de surcroît, un «chercheur de sens» de ne pas être sous l’emprise des sens face à des œuvres à l’érotisme sublimé. Ouvrage à lire en se mettant dans la peau du visiteur… nocturne et solitaire… et en un lieu clos. Ecriture tourmentée… s’adaptant très bien à l’«orgie de lignes», au «désossement spectaculaire», à l’œuvre d’un «Narcisse enfermé dans le corps d’autrui»
11/ L’autocrate. Roman de Djamel Eddine Merdaci. Editions Frantz Fanon, Tizi-Ouzou 2018, 600 dinars, 173 pages.
Cette fois-ci, le cadet des Merdaci est allé encore plus loin. Il marie le polar au politique. Avec une histoire qui nous emmène loin, très loin dans l’espace et le temps. En URSS… durant la fin de vie de Joseph Staline, le maître certes contesté (en silence et dans la peur) mais incontestable du pays, de ses habitants, de leurs biens (ce qui leur en restait) et de leur vie. Le «Père des peuples» ! Le «cadeau de la Providence» que nul, dans toute L’URSS, n’aurait l’audace de trouver à redire.
Cadre de l’intrigue : le Kremlin… et une grande chambre désaffectée «qui sonnait creux», une chambre au mobilier rare… une chambre aussi vaste que tout un hangar. Et, un homme qui broyait du noir, ayant perdu de sa superbe en vieillissant et se refusant à l’admettre… et voyant des «ennemis» partout.
L’auteur : Journaliste, critique de cinéma à la longue expérience (parmi les plus éclairés), ayant participé à la plupart des grands festivals à travers le monde… il est aussi scénariste et auteur de films.
Avis : L’URSS est si loin… et son histoire si étrangère!)… et pourtant, tout le livre, un bien étrange livre, est plein d’enseignements ! Surtout qu’il est bien écrit : Précision des infos et clarté de l’écriture. Que demander de plus à un roman historique sur un pan de l’histoire d’un pays… qui nous a politiquement beaucoup influencé (jusqu’à l’imitation… en politique, en économie, en défense… et en gouvernance)
12. Irhabistan. Roman de Azzedine Mihoubi (traduit de l’arabe par Ali Tahir). Casbah Editions, Alger 2018, 800 dinars, 286 pages.
Un thème d’actualité. Un thème avec ses démonstrations extérieures que le monde actuel, et ceci depuis un peu plus d’un siècle, vit et subit : les guerres, les violences, les révolutions, les dictatures, les massacres, les grands trafics d’armes et de drogue, les mafias, le racisme, le terrorisme et le contre-terrorisme, les intolérances… L’auteur a, donc, face à tous ces échecs, voulu certainement apporter sa pierre à l’édifice réflexif en inventant une cité «idéale» (sic !) : Une île «Irhabis» perdue quelque part dans l’océan Atlantique du côté des Amériques, regroupant quasiment tous les plus grands et les plus terribles «destructeurs de l’humanité».
L’auteur : Né en 1959 à Ain Khadra, du côté de Msila. Diplômé de L’ENA… Journaliste (amoureux de football), écrivain, poète, dramaturge… actuellement ministre de la Culture (depuis 2015).
Avis : Etrange sujet, étrange livre… Beaucoup de patience pour le lire et, surtout, comprendre sa philosophie. Mais n’oubliez pas que l’auteur est (aussi et peut-être, surtout) un poète… à la vaste culture.
13. Raison garder. Recueil de nouvelles de Leila Aslaoui-Hemmadi. Editions Media-Plus, Constantine, 2018, 800 dinars, 171 pages.
Onze nouvelles. Des vérités sur le quotidien et, pour faire «passer la pilule» (car la vie quotidienne est évidemment parsemée de difficultés ; les roses étant rares sur le chemin), de l’humour… un humour discret, presque imperceptible mais soulageant, ne serait-ce qu’un instant assez court, les esprits des lecteurs ayant subi les dérives du phénomène bureaucratique.
L’auteure : Née à Alger, licenciée en droit et diplômée en sciences Po’ (Université d’Alger). Magistrat, ministre de la Jeunesse et des Sports, puis de la Solidarité nationale, démissionnaire pour exprimer son désaccord avec les pourparlers pouvoir/ex-leaders du FIS en 1994.
Avis : De la bonne littérature… au bonheur des dames. Se lit d’un seul trait, et parsemé de piques humoristiques… mais avec délicatesse.
14. Une révolution à hauteur d’homme. Récit de Mohammed Bedjaoui. Chihab Editions, Alger 2017, 1400 dinars, 365 pages.
Très tôt formé dans la discipline, il est, encore jeune juriste tout frais émoulu de l’Université, plongé, comme beaucoup d’autres, presque brutalement, dans la lutte de libération nationale, d’abord militant de base en tant qu’étudiant (au sein de l’Ugema), tout particulièrement en Europe mais, par la suite, mettant ses connaissances, sa compétence et surtout son engagement au service du Fln et du Gpra qui firent appel à lui, pour défricher et baliser les terrains difficiles (et presque impossibles à déchiffrer pour les combattants du terrain) de la jungle juridique internationale afin de mettre toutes les «ficelles» du côté des Algériens. Durant la lutte, puis lors des négociations pour l’indépendance du pays.
L’auteure : Né à Sidi Bel-Abbès mais ayant grandi à Tlemcen, docteur en droit, diplômé en sciences politiques, militant actif du mouvement national, expert lors de la plupart des négociations pour l’Indépendance, chef de cabinet de Ferhat Abbas, alors président de l’Assemblée constituante de 62, ambassadeur (New York/ONU, Paris), juge puis président de la Cour internationale de Justice de la Haye, président du Conseil constitutionnel algérien, ministre (Justice puis AE)…
Avis : Il a été et reste un de nos plus grands spécialistes de droit international, sinon le plus expérimenté. «Monsieur Droit» ! Un récit historique… et un mélange très heureux et plus qu’instructif des genres.
15. Balak. Roman de Chawki Amari. Editions Barzakh, Alger 2018, 1000 dinars, 173 pages.
L’histoire est toute simple. Deux jeunes, un garçon, Balak (rédacteur de modes d’emploi de produits importés… et «voleur utile»), et une fille Lydia (diplômée en sciences politiques, mais au chômage), se rencontrent… par hasard, dans un bus de la ville d’Alger. Ils se quittent… et ils se re- rencontrent… , encore une fois par hasard. Comme par hasard ! Il faut saisir sa chance ! C’est alors le début d’un long voyage à travers des discussions philosophiques sans fin sur le hasard et la chance.
En fait, Balak fait partie d’une… secte.
L’auteur : Géologue de formation, il est journaliste chroniqueur (dans la presse quotidienne nationale) mais il a été (est ?), aussi, caricaturiste (il a même connu, le premier je crois, la prison en raison d’une caricature jugée «politiquement incorrecte» publiée dans le quotidien «La Tribune», aujourd’hui disparu. Il avait été emprisonné à Serkadji tout un mois puis condamné à 3 ans de prison avec sursis en 1996). Auteur talentueux et impertinent.
Avis : De la philo de qualité avec ses interrogations et ses tentatives de réponse. Malheureusement, l’auteur a un défaut ( ?): il adore jongler avec les mots et les phrases. Sera-t-il compris ?
PS : 1/ Décidément, on ne s’en sortira jamais de ce p… de «cercle des représailles», avouées ou non. J’ai lu, dernièrement, le compte rendu de presse d’une conférence donnée par un universitaire, «spécialiste des études critiques et littéraires», qui a martelé qu’il était «nécessaire de créer des comités d’inspection spécialisés pour surveiller les activités de certaines maisons d’édition apparues ces dernières années en Algérie». Raisons avancées : «Fortement axées sur les bénéfices», «Peu de considération du contenu des livres imprimés», «Outils de promotion des cultures hostiles et de la violence», «Plagiat», «Manque d’objectivité»… Après le cinéma, voilà donc un autre champ à réserver aux censeurs de la culture. Comme si tout devait être strictement et obligatoirement hautement culturel et se plier aux «idéologies» (et aux humeurs bien souvent douteuses et revanchardes) des «contrôleurs de la Vérité». Comme si «gagner de l’ argent» était un crime. Comme si l’édition algérienne se portait à merveille. Comme si les Algériens ne devraient lire que des thèses ou des ouvrages passés à la moulinette d’une nouvelle «censure»… Au train où ça va, nous n’aurons plus, sur le marché, déjà assez maigrichon, que des ouvrages académiques et scientifiques… religieux et moralisateurs… conservateurs et dithyrambiques… respectueux des règles sociales imposées et apologétiques des pouvoirs en place… On a bien l’impression que la génération des nouveaux «fils» des vieux «pères» veulent beaucoup plus les imiter en plus (mais pas en mieux) que les «tuer» pour s’en libérer une bonne fois pour toutes. On comprend, en bonne partie, les raisons de la «harga». Les essentielles : Respirer, penser et agir… en toute liberté. Sortir de l’atmosphère de mélancolie. Vivre sans «censeurs» ! Aujourd’hui, ici-bas.
2/ Un grand bravo à Ahmed Tessa, lauréat de l’Académie des sciences d’Outre-mer pour son ouvrage «L’enseignement du français en Algérie ou l’impossible éradication», publié en 2015 en Algérie par Barzakh (213 pages) et ré-édité en France par L’Harmattan en 2017. Le livre prône une «réconciliation par les langues» à travers une «cohabitation harmonieuse» entre nos langues nationales (arabe et amazigh) et le français. L’ouvrage avait été déjà présenté in Médiatic dès sa première sortie le jeudi 24 décembre 2015… A noter que l’auteur a précisé lors d’un récent entretien avec la presse «qu’il n’a jamais demandé de visa pour la France, ni en vue de ce prix (décerné le 17 décembre, l’auteur étant représenté par des amis), ni auparavant». Donc, pas de (mauvais) «procès» !
3/ Citation de la semaine : «Je ne crois qu’au poste de vice-président dans le système américain. Je fais la distinction entre le système monarchique et le système républicain et j’estime que le système monarchique est mieux préservé que le système républicain. Mais, je suis républicain de par mon appartenance à la famille révolutionnaire (Bouteflika Abdelaziz, Interview. Extrait © Télévision émiratie, Abou Dhabi, 17 février 2000)
Pour exploitation, publication…
Société-personnalités – personnalités décédées 2018
Par Belkacem Ahcene-Djaballah, www.almanach-dz.com/société/personnalités
Administration : – Mohamed Taleb, à Béjaïa, 59 ans, d’un arrêt cardiaque, chef de daïra (dimanche 21 janvier 2018), Messikh Ahmed, à Collo, 71 ans, membre Rnd du Conseil de la nation (samedi 10 février 2018), Mahi Khelil, à Oran, 76 ans, ancien ministre (jeudi 7 juin 2018), Abdelaziz Maaoui, à Alger, 89 ans, moudjahid, ancien ministre du Tourisme et ancien ambassadeur (vendredi 26 octobre 2018).
Commerce : -Salah Souilah, à Alger, 80 ans, Sg de l’Union nationale des commerçants et artisans (Ugcaa) et président du Conseil d’administration de la Casnos (lundi 10 décembre 2018 )
Communication :- Ibrahim Nafâa, au Caire (Egypte), 90 ans ( ?), journaliste, ancien directeur d’Al Ahram de 1979 à 2005 (lundi 1 janvier 2018), Chaâbane Mohamed, à Blida, 85 ans, ancien Dgpar intérim de l’Aps (fin 1970) (vendredi 12 janvier 2018), Guerrache Amor, à Alger, 89 ans, ancien photographe de l’Aps (jeudi 25 janvier 2018), Mohamed Touahria, à Adrar, 54 ans, des suites d’une longue maladie, journaliste correspondant d’El Khabar (dimanche 4 février 2018), Lyès Meziani, à Alger, 55 ans (?) des suites d’une violente grippe, photographe de presse (samedi 10 février 2018), Said Sellami, à Alger, 74 ans, ancien photographe de presse (El Moudjahid) et beau-frère de Ahmed Ben Bella (lundi 12 février 2018), Abdeldjalil Djilali, à Alger, 72 ans (?) ancien journaliste d’El Châab (lundi 12 février 2018), Mohamed Larbi, à Alger, des suites d’un arrêt cardiaque, 65 ans, journaliste, co-fondateur du quotidien El Watan (samedi 10 mars 2018), Said Haddouche (alias Salim Haddou), à Thenia, 65 ans, journaliste à la Dépêche de Kabylie (vendredi 23 mars 2018), Linda Laroul, à Alger, 45 ans (?) animatrice à la radio Chaîne 1 (samedi 31 mars 2018 ?), Abderrahim Cherchali, à Lyon, 64 ans, ancien journaliste sportif à Horizons et El Moudjahid (mercredi 4 avril 2018), Maya Ameyar, à Paris, 48 ans, fille de K. Ameyar, fondateur de La Tribune (mercredi 4 avril 2018), Abdelhalim Sellami, à T’Kout, 32 ans, des suites d’un malaise cardiaque, journaliste à la chaîne amazigh, Enrs (vendredi 13 avril 2018), Djillali Smaili, à Naâma, 60 ans, journaliste correspondant d’El Watan (dimanche 15 avril 2018), Hamid Ali Bouacida, à Alger, 66 ans, écrivain et journaliste (lundi 24 avril 2018), Yacoub Boukeritt, à Alger, 54 ans, journaliste au quotidien Ettenouir (mardi 1er mai 2018), Abdelkader Nour, à Alger, 87 ans, moudjahid, co-fondateur de la première Ligue des étudiants algériens au Caire en 1956, journaliste à Radio Sawt El Arab puis à La Voix de l’Algérie combattante, ancien cadre de la radio algérienne, directeur de la Chaîne 1 puis de la Chaîne II (mardi 8 mai 2018), Lazhar Sitrikan, à Ouargla, 33 ans, des suites d’un malaise cardiaque, journaliste à Radio El Wahat (Enrs) (mercredi 23 mai 2018), Ahmed Said, au Caire, 93 ans, journaliste, grand écho du mouvement de libération nationale algérien et du Fln, à la radio Sawt El Arab (mardi 5 juin 2018), Abderrahmane Natour, à Skikda, 60 ans, journaliste à An Nasr, El Acil, l’Est Républicain… ( vendredi 8 juin 2018), Ahmed Ibari, à Draa El Mizane, 58 ans, journaliste d’Ech Chourouk (dimanche 17 juin 2018), Abderrezak Seghouani, dit «Abdou», à Alger, 56 ans, journaliste sportif à la radio nationale, Enrs (mardi 3 juillet 2018), Abdelhadi Merad, à Alger, 76 ans, ancien journaliste d’El Djeich, de l’Aps et ancien correspondant à Madrid puis à New York (dimanche 15 juillet 2018), Benelhadj Djelloul, à Relizane, 62 ans (?) journaliste, ancien correspondant du Quotidien d’Oran (jeudi 2 août 2018), Bouthlidja Hamid, à Annaba, 73 ans, ancien journaliste de l’Aps, au bureau de Annaba et à Tunis (vendredi 3 août 2018), Benzemra Zaghloul, à Ain Témouchent, 56 ans (?), journaliste correspondant sportif (mardi 28 août 2018), Uri Avnery, à Jaffa, 95 ans, journaliste et écrivain israélien, militant très actif pour la paix en Palestine. Il a rencontré Yasser Arafat à plusieurs reprises et a toujours soutenu que ce dernier «était un grand homme» (lundi 20 août 2018), Yazid Ait Hamadouche, à Alger, 38 ans, des suites d’une opération chirurgicale, journaliste animateur à la radio nationale Chaîne III, avec des émissions célèbres (Serial Taggueur, Menthe à l’eau) (mardi 28 août 2018), Brahim (Ahmed) Brahimi, à Paris, 72 ans, professeur d’Université, spécialiste du droit de l’Information et de la Communication, fondateur et premier directeur de l’Ecole de Journalisme d’Alger, Ensjsi (samedi 22 septembre 2018), Abderrahmane Bettache, à Alger, 53 ans, des suites d’un malaise cardiaque, journaliste au Soir d’Algérie (vendredi 28 septembre 2018), Aïda Lazib, à Alger, 53 ans, ancienne journaliste et Conseil en communication (jeudi 4 octobre 2018), Noureddine Chibani (Noureddine Khib), à Oran, 75 ans (?), journaliste (La République, El Moudjahid, Aps… ) (jeudi 25 octobre 2018), Philippe Gildas, à Paris, 82 ans, journaliste, animateur de l’émission «Nulle part ailleurs» sur Canal Plus de 1987 à 1997 (dimanche 28 octobre 2018), Merzak Menaceur, à Paris, 72 ans (?) journalistes (Aps, Révolution africaine, La Tribune, Rsm) et éditeur (samedi 10 novembre 2018), Mohamed Cherrak, à Alger, 41 ans, journaliste, des suites d’une longue maladie, journaliste, chef du service politique à El Khabar (samedi 17 novembre 2018), Aouatia Mohamed Nacer, à Paris, 73 ans, ancien reporter-cameraman à la Rta (Entv et Eptv), puis à la Présidence de la République jusqu’à la fin des années 90 et par la suite fonctionnaire au Centre culturel algérien de Paris (samedi 1 décembre 2018), Mohamed Amara, à Alger, 60 ans, journaliste, président de l’association des journalistes de la wilaya de Mostaganem (lundi 17 décembre 2018)
Culture : – Mohamed Guelliz (dit le Chinois), à Tissemsilt, 94 ans, comédien (dimanche 7 janvier 2018), France Gall, à Paris, 70 ans, chanteuse, icône des années 60-70 et interprète de Michel Berger (dimanche 7 janvier 2018), Meskaldji Abd El Ali, à Tébessa, 81 ans, artiste musicien (vendredi 19 janvier 2018), Jean-Claude Lattès, à Paris, 76 ans, fondateur d’une maison d’édition, revendue à Hachette (samedi 27 janvier 2018), Mohamed Sadi, à Blida, 65 ans, ancien cadre supérieur des hydrocarbures puis écrivain (samedi 27 janvier 2018), Chribet Ahmed, à Annaba, 61 ans, universitaire chercheur en poésie et en littérature arabes et algériennes (dimanche 4 février 2018), Didier Lockwood, à Paris, 62 ans, violoniste, grande figure du jazz français et universel, ami de l’Algérie (dimanche 18 février 2018), Said Bouaouina (Cheikh Laâouini), à Guelma, 69 ans, artiste musicien en musique chaâbie et acteur (lundi 19 février 2018), Abdelhak Benamar, à Alger, 79 ans, réalisateur de télévision (jeudi 22 février 2018), Talbi Rachid, à Alger, 53 ans, ancien percussionniste de la troupe Debza (mardi 20 février 2018), Mohamed Seghir Ghanem, à Constantine, 80 ans, historien spécialisé dans l’histoire ancienne et l’archéologie, notamment de la région Est (samedi 24 février 2018), Mohamed Benmohamed, à Mostaganem, 76 ans, comédien et figure du théâtre (mercredi 14 mars 2018), Omar Tayane, à Blida, 78 ans, comédien et acteur et un des fondateurs de Radio El Bahdja (lundi 19 mars 2018), Rim Banna, à Nazareth (Palestine), 51 ans, icône de la chanson palestinienne (samedi 24 mars 2018), Antonio José Abreu, à Caracas, 80 ans, musicien qui a consacré sa vie à l’enseignement des enfants issus des quartiers défavorisés à titre gracieux (samedi 24 mars 2018), Jacques Higelin, à Paris, 78 ans, immense rocker français et ami de l’Algérie où il avait effectué son service militaire en 1962, après les Accords d’Evian (vendredi 6 avril 2018), Mohamed Djedid dit Boudaw, à Oran, 55 ans, comédien et humoriste (dimanche 15 avril 2018), Farouk Beloufa, à Paris, 71 ans, réalisateur entre autres du film «Nahla» et premier assistant de Youcef Chahine pour le film «Le retour de l’enfant prodigue» (lundi 9 avril 2018), Pierre Bellemare, à Paris, 88 ans, grande figure française de l’audiovisuel, conteur d’histoire(s) et père du télé-achat en France (samedi 26 mai 2018), Samia Saâdi, à Skikda, 56 ans, comédienne de théâtre (dimanche 27 mai 2018), Rachid Diguer, à Alger, 64 ans, réalisateur de cinéma (samedi 26 mai 2018), Marcel Bois, à Alger, 85 ans (?) professeur de lettres établi en Algérie depuis l’indépendance et traducteur de romanciers algériens d’expression française (mardi 5 juin 2018), Tafiani Omar, à Alger, 57 ans, professeur de musique, pianiste et chef d’orchestre châabi (jeudi 14 juin 2018), Claude Lanzmann, à Paris, 92 ans, réalisateur de documentaires historiques (dont «Shoah») (jeudi 5 juillet 2018), M’hamed Aoun (Khaldoun), à Médéa, 91 ans, ancien officier de l’Anp, journalistes (El Djeich) et poète (mardi 10 juillet 2018) Abdelkader Houamel, à Rome, 82 ans, plasticien et moudjahid (mercredi 11 juillet 2018), Rafik Belabed, à Annaba, 65 ans (?), comédien (vendredi 13 juillet 2018), Mohamed Saidji, à Paris, 81 ans, ancienne voix de la chanson kabyle (lundi 30 juillet 2018), Ahmed Fethi, à Oran, 62 ans, monument de la chanson oranaise (lundi 30 juillet 2018), Hadj Benaouda Bentounès, à Mostaganem, 85 ans (?), mukkadem de la zaouïa alawiyya (mardi 7 août 2018), V.S. Naipaul, en Angleterre, 86 ans, écrivain britannique d’origine indienne, Prix Nobel de littérature en 2001 (dimanche 12 août 2018), Cheikh Aboubekr Djabir Ibn Moussa Al-Djazairi, à Médine (Arabie saoudite), 97 ans, professeur à l’Université islamique de Médine et ex-éducateur à la mosquée du Prophète, originaire de Lioua/Tolga/Biskra (mardi 14 août 2018), Mohamed Demagh, à Batna, 88 ans, sculpteur (jeudi 16 août 2018), Hanna Mina, à Damas, 94 ans, écrivain et romancier syrien (mardi 21 août 2018), Djelloul Yellès, en France, 96 ans, fondateur et premier directeur de l’Institut national de musique d’Alger (mercredi 11 août 2018), Neil Simon, à New York, 91 ans, dramaturge et producteur américain (dimanche 26 août 2018), Hafnaoui Zaghez, à Alger, 91 ans, moudjahid et homme de lettres (samedi 1 septembre 2018), Burt Reynolds, aux USA, 82 ans, vedette d’Hollywood dans les années 70 et 80 (jeudi 6 septembre 2018), Rachid Taha, à Paris, des suites d’une crise cardiaque, 59 ans, rocker franco-algérien emblématique qui avait repris les chansons de Dahmane El Harrachi dont «Ya Rayah» qu’il a propagée dans le monde (mardi 11 septembre 2018), Moulay Seddik Slimane, à Timimoun, 75 ans, cheikh du patrimoine d’Ahellil de la région du Gourara (mardi 11 septembre 2018), Djamal Allam, à Paris, 71 ans chanteur, comédien et réalisateur, des suites d’une longue maladie (samedi 15 septembre 2018), Jean Piat, à Paris, 94 ans, comédien français, interprète de grands rôles classiques et romantiques (mardi 18 septembre 2018), Charles Aznavour, à Paris, 94 ans, chanteur (mille chansons en six langues… et aussi en kabyle en duo avec Idir et plus de cent millions de disques vendus) et acteur (soixante films) français d’origine arménienne (lundi 1 octobre 2018), Boulifa Messaoud, à Ouargla, 78 ans, premier percussionniste de Amar Ezzahi (mardi 2 octobre 2018), Mohamed Kherbab, à Mostaganem, 68 ans, artiste de la chanson châabie et du melhoun (lundi 8 octobre 2018), Montserrat Caballé, à Barcelone, 85 ans, cantatrice, célèbre soprano mondialement connue (samedi 6 octobre 2018), Mahieddine Bouzid, dit «Mahiou», à Batna, 56 ans, comédien (jeudi 11 octobre 2018), Benhamid Habiba, à Bechar, 73 ans (?), écologue, Dg de l’Office du Parc naturel de Tindouf (lundi 22 octobre 2018), Fatima-Zohra Oufriha, à Alger, 77 ans, historienne et sociologue (lundi 22 octobre 2018), Mohamed Sekkat, à Tixeraine, 66 ans, un des fondateurs du groupe Isoulas en 1973, auteur, interprète, compositeur (dont la célèbre chanson «Tanina») (lundi 19 novembre 2018), Cheikh Sidi Abderrahmane Hafsi, à Adrar, 86 ans, personnalité religieuse de la région d’Aoulef (jeudi 22 novembre 2018), Ali Halli, en France, 65 ans, chanteur et poète kabyle (jeudi 22 novembre 2018), Bernardo Bertolucci, à Rome, 77 ans, réalisateur, Oscar du meilleur réalisateur en 1988. Il avait tourné «Thé au Sahara» en 1990 dans la région de Bou Sâada en co-production avec le Caic (lundi 26 novembre 2018), Ahmed Hamdane, à Alger, 61 ans, comédien, humoriste et compositeur, célèbre pour la caméra cachée «Taxi El Medjnoune» (mercredi 5 décembre 2018), Goumbri Boualem, à Ain Témouchent, 97 ans, virtuose de la zorna (samedi 22 décembre 2018).
Défense : Décès de 257 passagers dont les 10 membres de l’équipage d’un avion militaire de type Iliouchine qui s’est crashé dans un champ juste avant 8 h, après son décollage de la base militaire de Boufarik (mercredi 11 avril 2018), Ahmed Bencherif, à Paris, 91 ans, moudjahid et premier commandant de la Gendarmerie nationale, ancien ministre (samedi 21 juillet 2018), Mohamed-Salah Yahiaoui, à Alger, 81 ans, moudjahid, colonel de l’Anp à la retraite, membre du Conseil de la Révolution (1965-1977), ancien directeur de l’Amia de Cherchell, ancien Sg/Fln de 1977 à 1979 (vendredi 10 octobre 2018), Ahmed Boustila à Paris, 74 ans, général de corps d’armée à la retraite de l’Anp, ancien ambassadeur, ancien commandant de la Gn (2000-2015), Abderezak Boudjelti, à Alger, 82 ans, moudjahid, général de l’Anp à la retraite, (dimanche 14 octobre 2018), Mohamed Benaissa, à Oran, 90 ans (?), ancien chef d’état-major de la Gendarmerie nationale et ancien Dg des Douanes nationales (lundi 24 décembre 2018).
Economie : – Samir Amin, à Paris, 87 ans, économiste néo-marxiste et grand penseur et militant alter-mondialiste (dimanche 12 août 2018).
Education : – Habib Hamdani, en France, 94 ans, ancien professeur à l’Université d’Alger, ancien inspecteur d’Académie (Chlef), ancien directeur des Affaires culturelles au ministère de l’Education nationale jusqu’en 1999, co-fondateur de l’Ecole nationale d’administration (vendredi 5 octobre 2018), Mustapha Djafour, à Tlemcen, 54 ans, recteur de l’Université Abou Bakr Belkaid (vendredi 26 octobre 2018), Hammana Boukhari, à Oran, 81 ans, professeur de philosophie à l’Université d’Oran et ancien journaliste (mercredi 5 décembre 2018).
Environnement : -Hamou Djellit, à Jijel, 66 ans, chercheur du Craag (samedi 22 septembre 2018).
Finances : – Sammy Oussedik, à Paris, 70 ans (?) banquier, ancien membre du Care, initiateur en 2014 du mouvement citoyen et politique Ibtykar («Innovation») (vendredi 25 mai 2018).
Histoire : – Zahir Ihaddadene, à Alger, 89 ans, moudjahid, journaliste au sein de Résitance Algérienne puis d’El Moudjahid historique, universitaire, historien de la presse (samedi 20 janvier 2018), Benhenni (Benani) Belkacem dit Si Belkacem, à Alger, 87 ans, moudjahid (Aln, Wilaya II), ancien député, ancien secrétaire national de l’Onm (mercredi 24 janvier 2018), Fatima Ouzegane, veuve du chahid Abderrahmane Rebaine, à Alger, 90 ans, moudjahida et membre fondatrice de la Ladh en 1985 (jeudi 25 janvier 2018), Kemmar Mahdjoubia, 87 ans, moudjahida et veuve de Krim Belkacem (jeudi 25 janvier 2018), Abdelhafid Amokrane, à Alger, 92 ans, moudjahid, ancien ministre des Affaires religieuses, de 1992 à 1997 (samedi 10 février 2018), Amirouche Hamou, à San Diego (Californie/USA), 81 ans, officier de l’Aln, secrétaire particulier du colonel Amirouche, ancien haut-fonctionnaire, enseignant universitaire et auteur d’un ouvrage sur son parcours (mardi 13 février 2018), Djaouhar Akrour, à Alger, 79 ans, moudjahida (Aln), ancien membre du secrétariat national de lOnm (jeudi 8 mars 2018), Bakir Mohamed dit Boufeldja, à Ain Sefra, 82 ans, moudjahid, un des combattants de la bataille de Djebel Mzi (Ain Sefra/ 6-7-8 mai 1960). 101 moudjahidine avaient été tués par le napalm utilisé par l’armée coloniale (samedi 10 mars 2018), Irzagh Mohamed, à Djanet, 80 ans, moudjahid de l’Aln (dimanche 25 mars 2018), Ameur Mahmoudi, à Tlemcen, 88 ans, moudjahid de l’Aln puis officier commandant de l’Anp ayant participé à la guerre d’Octobre 1973 (jeudi 4 avril 2018), Salah Boudjemâa, à Washington, 88 ans, moudjahid (wilaya II) et ancien diplomate (dimanche 8 avril 2018), Abdeslam Harmak, 111 ans, moudjahid de la wilaya V (samedi 28 avril 2018), Emile Schekroun, en France, 88 ans, membre du Pca, militant et maquisard pour l’indépendance de l’Algérie, emprisonné de 1956 à 1962 (jeudi 7 juin 2018), Gérald Mary, à Lyon, 80 ans, combattant de la guerre de libération nationale dès l’âge de 16 ans (mardi 12 juin 2018), Paul-Louis Thirard, à Paris, 85 ans, militant français de l’Indépendance de l’Algérie (dimanche 24 juin 2018), Mustapha Benabid, à Batna, 91 ans moudjahid au sein de l’Aln (dimanche 17 juillet 2018), Mohamed Larbi Guehmaz, à Tolga (Biskra) 78 ans, moudjahid de la W 6 historique (lundi 16 juillet 2018), Azzouz Mourad, à Alger, 83 ans, moudjahid au sein de l’Aln (vendredi 10 août 2018), Ahmed Sebgueg dit Boudrâa, à Djanet, 91 ans, moudjahid de la base sud au Mali (jeudi 27 septembre 2018), M’hamed Bekkouche, à Souk-Ahras, 89 ans, moudjahid, compagnon de Badji Mokhtar (vendredi 28 septembre 2018), Bourriche Mohamed, à Tunis, 81 ans, moudjahid et ancien député Apn (samedi 13 octobre 2018), Ahmed Guedda, à Batna, 86 ans, moudjahid, un des compagnons de combat de Mustapha Benboulaid (dimanche 21 octobre 2018), Tahar Ladjal, à Foughala, 89 ans, moudjahid (lundi 29 octobre 2018), Mouloud Menni, à Alger, 77 ans, moudjahid, ancien secrétaire de la wilaya d’Alger de l’Onm (dimanche 11 novembre 2018), Redjem Bouchrika, à Souk-Ahras, 86 ans, moudjahid (mercredi 12 décembre 2018), Abderrahmane Mimouni, à Ath Mahiou (Sidi Aich), 95 ans, moudjahid (samedi 15 décembre 2018).
Hydraulique : – Mohamed Douihasni, à Ouamri (Médéa), 71 ans, ancien membre du Conseil de la nation et ministre de l’Hydraulique de 2003 à 2004 (dimanche 7 octobre 2018)
Industries : -Mustapha Harrati, à Nice, 78 ans (?), ancien Pdg de Sonelgaz puis ministre de l’Equipement dans le gouvernement de S-A Ghozali (dimanche 30 mars 2018), Mohamed Tahar Benhamadi, à Bordj Bou-Arréridj, 93 ans, fondateur du groupe industriel Condor (samedi 3 novembre 2018)
Justice : – Belahouel Bouderbala, à Mascara, 96 ans, doyen des magistrats algériens (dimanche 27 mai 2018), Abdellah Benarbia, à Alger, 78 ans, avocat, membre fondateur de la Laddh et membre de la Commission nationale de réforme de la justice (lundi 25 juin 2018), Salah Rahmani en France, 82 ans, moudjahid et ancien directeur de l’Institut de la magistrature de Bouzaréah /Alger (samedi 20 octobre 2018).
Organisations : – Reda Bestandji, à Alger, 88 ans, moudjahid et doyen des Sma (vendredi 16 février 2018), Djamel Ferfera, à Blida, 66 ans, ancien membre de l’Apc et commissaire des scouts de la wilaya (mercredi 27 juin 2018).
Population : Mayouf Khadidja, épouse Douimi, à Blida, 108 ans et 6 mois, doyenne de Blida (jeudi 12 juillet 2018).
Relations Internationales : – Winnie Mandela, en Afrique du Sud, 81 ans, ex-épouse de Nelson Mandela et icône de la lutte contre l’apartheid (dimanche 1 avril 2018), Boukhari Ahmed, 62 ans, représentant du Front Polisario auprès des Nations unies (mardi 3 avril 2018), Kofi Anan, en Suisse, 80 ans, ghanéen d’origine, ancien Sg-Onu et premier Sg issu de l’Afrique sub-saharienne (samedi 18 août 2018), John Mc Cain, aux USA, 81 ans, sénateur républicain de l’Arizona, adversaire acharné de Donald Trump (samedi 25 août 2018), Mohamed Sahnoun, à Paris, 87 ans, ancien ambassadeur dans plusieurs pays, ancien Sg adjoint de l’Oua, Sg adjoint de la Ligue arabe, Représentant spécial de l’Onu pour la Somalie… (jeudi 20 septembre 2018), Tidjani Salaouandji, à Alger, 77 ans (?) diplomate, consul, ambassadeur… et ancien ministre (samedi 3 novembre 2018), Georges Herbert Walker Bush, à Houston (USA), 94 ans, ancien président des Etats-Unis d’Amérique (samedi 1 décembre 2018).
Santé : – Snouci Bradai, à Sidi Bel-Abbès, 64 ans, professeur de médecine et doyen de la faculté de médecine de l’Université Djilali Liabès, spécialiste en épidémiologie (jeudi 4 janvier 2018), Ould Taleb Mahmoud, à Alger, 78 ans (?), psychiatre, professeur chef de service pédopsychiatrie Ehs Drid Hocine (jeudi 20 septembre 2018 ?)
Sciences : – Stephen Hawking, à Cambridge (G-B), 76 ans, astrophysicien britannique célèbre pour ses travaux sur l’Univers. Il était immobilisé dans un fauteuil roulant depuis 1964 (mercredi 14 mars 2018).
Société : -Paul Bocuse, en France, 91 ans, «pape» de la cuisine française (samedi 20 janvier 2018), Flora Boubergout, à Alger, 53 ans, présidente de l’association El Baraka depuis 1999. Elle se consacrait à la sensibilisation des automobilistes au respect des règles de la conduite automobile (mardi 20 mars 2018), Joël Robuchon, à Genève, 73 ans, chef cuisinier français le plus étoilé du monde (lundi 6 août 2018), Tara Farès, à Bagdad, 22 ans, assassinée par un terroriste, entrepreneuse, directrice de centres de beauté, star des réseaux sociaux (jeudi 27 septembre 2018), Mahdjoubi Ayache, à M’sila, 26 ans, berger, tombé dans une canalisation verticale d’une centaine de mètres de profondeur et de 35 cm de diamètre (samedi 22 décembre 2018).
Sports : -Hamid Hazzaz, à Fès (Maroc), 72 ans, un des meilleurs portiers du football marocain des années 1960-1970, dont lors du sacre du Maroc à la Can 1976 en Ethiopie (samedi 13 janvier 2018), Houbi Hamoud, à Alger, 70 ans, ancien joueur de l’équipe nationale et de l’Usm Alger de basketball (mercredi 17 janvier 2018), Lahlali Akkak, à Alger, 65 ans, ancien joueur de football au NA Hussein Dey et international (mardi 24 janvier 2018), Lerari Abdelaziz, à Alger, 75 ans, ancien président de la Fédération algérienne de natation et de l’Union maghrébine de natation (mardi 24 janvier 2018), Abdeslam Mahmoudi, à Alger, 83 ans, grande figure du tennis algérien, médaille de bronze en simple (et en double avec Sebti Battiche) aux JM d’Alger en 1975 (vendredi 6 février 2018), Afane Mimoun, à Alger, 54 ans, ancien international de natation puis manager de section au sein du Gsp (mercredi 28 mars 2018), Smail Khedim, à Alger, 70 ans (?), ancien joueur de football du CR Belouizdad et de l’US Santé (mardi 8 mai 2018), Fatima Boudelmi, à M’sila, 46 ans, spécialiste des courses de fond, championne nationale et internationale en handisports (samedi 19 mai 2018), Mohamed Sellah, à Alger, 83 ans, ancien journaliste sportif de la radio 1964-1990 (lundi 28 mai 2018), Hocine Menia, à Alger, 79 ans, ex-entraîneur national de judo (lundi 28 mai 2018), Blame Abdeslam, à Constantine, 72 ans, ancien gardien du but du MO Constantine (vendredi 8 juin 2018), Benayad Mohamed, à Alger, 60 ans, ancien joueur de football et ancien dirigeant de la FAF (dimanche 25 juin 2018), Hacène Lalmas, à Alger, 75 ans, des suites d’une longue maladie. Footballeur algérien de légende au CRB et en équipe nationale (samedi 7 juillet 2018), Abderrahmane Fellahi dit Rahma, à Sétif, 69 ans, ancien joueur de football de l’ES Sétif et international (police et université) (vendredi 27 juillet 2018), Hocine Tafer, à Constantine, 65 ans (?), journaliste sportif et ancien président du CSC (vendredi 10 août 2018, Said Berrouane, à Alger, 86 ans (?), ancien arbitre fédéral de football (mardi 21 août 2018), Dahmani Athmane, à Blida, 46 ans, entraîneur national de boxe (mercredi 22 août 2018), Chiheb Bahloul, à Timimoune, des suites d’un malaise cardiaque, 47 ans, président de la Fédération algérienne des Sports mécaniques, Fasm (vendredi 14 septembre 2018), Lahouari Bediar, à Oran, 82 ans, ancien international de football, champion d’Algérie avec le MC Oran en 1971 (lundi 24 septembre 2018), Bourouga Ali, à Annaba, 64 ans, ancien sprinter (100m) de l’équipe nationale d’athlétisme (jeudi 4 octobre 2018), Chaar Ali, à Alger, 88 ans, un des douze membres fondateurs du CR Belouizdad (samedi 6 octobre 2018), Hocine Mezdad, à Oran, 82 ans, international de tennis des années 60-80 dont aux Jeux africains d’Alger de 1975 (samedi 10 octobre 2018), Mabed Mustapha, à Alger, 65 ans, ancien international de judo et formateur (jeudi 1er novembre 2018), Mohamed Boukerche, à Oran, 78 ans (?), ancien footballeur, enseignant et cadre de l’Education (vendredi 2 novembre 2018), Mohamed Biah, à Chlef, 57 ans, ancien joueur de l’ ASO Chlef (samedi 3 novembre 2018), Saoud Hocine, à Sétif, 65 ans, ancien footballeur de l’USM Sétif et de l’ES Sétif (jeudi 8 novembre 2018), Amar Haouchine, à Tizi Ouzou, 90 ans, ancien joueur de football de la JSK et international (dimanche 2 décembre 2018), Djamel Cherabi, à Alger, 68 ans, ancien joueur de l’équipe nationale de basket (mercredi 19 décembre 2018), Mohamed Bouricha, à Nîmes (France), 84 ans, ancien footballeur professionnel et joueur de l’équipe du FLN en 1960 (jeudi 20 décembre 2018), Tahar Benferhat, à Tiaret, 74 ans, ancien capitaine de l’équipe nationale de football (vendredi 21 décembre 2018).
Vie Politique : – Mohamed Megueddem, à Nice, 76 ans, ancien directeur de la Communication auprès de Chadli Bendjedid (vendredi 6 février 2018), Abdelhak Brerhi, à Alger, 78 ans, professeur de médecine, co-fondateur et recteur de l’Université de Constantine, ministre de l’Enseignement supérieur puis de la Jeunesse et des Sports, ambassadeur, membre du Conseil de la nation ( lundi 26 février 2018), Antoine Sfeir, à Paris, 70 ans, journaliste et politologue franco-libanais. Il avait créé au milieu des années 80, la revue trimestrielle «Les Cahiers de l’Orient» (lundi 1 octobre 2018).
*Certaines personnalités étrangères sont ajoutées en raison de leur «proximité» sentimentale ou militante avec l’Algérie… et, d’autres, pour le rôle, parfois négatif, joué sur la scène historique du pays et ailleurs). Les lecteurs sont priés d’excuser certaines lacunes ou erreurs et de les signaler pour vérification et correction ([email protected])