Malgré la décision de l’Organisation mondiale de la santé de suspendre les essais cliniques liés à l’utilisation de l’hydroxychloroquine, l’Algérie a déclaré qu’elle ne renoncerait pas au médicament en tant que traitement contre le coronavirus. L’Algérie ne renoncera pas à l’utilisation controversée de l’hydroxychloroquine dans le traitement contre le coronavirus, malgré la décision de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de suspendre les essais cliniques, a indiqué le 26 mai un membre du Comité de suivi de la pandémie.
«Nous avons traité des milliers de cas avec ce médicament avec beaucoup de succès à ce jour. Et nous n’avons pas noté de réactions indésirables», a déclaré à l’AFP le docteur Mohamed Bekkat, membre du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie de Covid-19 en Algérie. Egalement président du Conseil de l’ordre des médecins algériens, il a précisé : «nous n’avons enregistré aucun décès lié à l’utilisation de [l’hydroxy]chloroquine». L’Algérie avait décidé fin mars de soigner les patients atteints du coronavirus avec un double traitement de d’hydroxychloroquine et d’azithromycine, un antibiotique. «Pour les cas confirmés, nous utilisons l’hydroxychloroquine et de l’azithromycine. Ensuite il y a tout un protocole pour les cas graves», a confirmé le 25 mai à l’AFP un responsable du ministère de la Santé. Depuis la fin mars, des milliers d’Algériens contaminés ont reçu un traitement à base d’hydroxychloroquine, selon le docteur Djamel Fourar, porte-parole du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie.
Une suspension «temporaire» par l’Organisation mondiale de la santé
L’OMS a annoncé ce 26 mai avoir suspendu «temporairement» les essais cliniques avec l’hydroxychloroquine qu’elle mène avec ses partenaires dans plusieurs pays, par mesure de précaution. Cette décision fait suite à la publication d’une étude dans la revue médicale The Lancet jugeant inefficace, voire néfaste, le recours à la chloroquine ou à ses dérivés, comme l’hydroxychloroquine, contre le coronavirus. Pour le docteur Bekkat, cette étude «prête à confusion» car elle «semble concerner des cas graves pour lesquels l’hydroxychloroquine n’est d’aucun secours». «Il y a lieu de constater que l’utilisation de l'[hydroxy]chloroquine par des pays arabes et africains s’est révélé efficace quand elle est utilisée précocement», a-t-il expliqué. L’Algérie est l’un des pays les plus touchés en Afrique par le virus. Au total, 8 503 cas et 609 décès y ont été officiellement recensés depuis le 25 février.
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