par Taillisfée
J’aurais pu intituler mon article HUMANITAIRE : 1 PROGRAMME EN 8 MODULES OU 8 BONNES RAISONS POUR MODERER VOS DONS, cela aurait été plus juste mais comme nous sommes dans l’ère du marketing à outrance, j’ai joué le jeu !
Donc, non nous allons parler des dons que vous accordez aux différentes associations, ONG et fondations.
J’écris cet article et même si je sais que je ne dois pas mettre tous les œufs dans le même sac, il me semble insupportable que tout le monde se familiarise et accepte sans aucune remise en question, la financiarisation de l’humanitaire. Ce rapprochement entre le secteur privé, marchand et l’humanitaire et toutes les dérives donne lieu à toutes sortes de dérives et c’est ce que nous allons voir ici.
Je pense que beaucoup ignorent ce qui se joue en arrière-plan.
C’est donc avec humilité et parfois un peu de colère que je vais soulever quelques points importants.
J’espère ainsi mettre en garde toutes celles et tous ceux qui souhaitent se diriger vers ce secteur. De véritables écheveaux tissent les faux-semblants du secteur humanitaire et comme beaucoup vous risquez de sérieuses déconvenues. Votre bonne volonté et générosité pourrait bien vous desservir et servir des objectifs amoraux, voire immoraux. Avant de vous impliquer, n’hésitez pas à faire vos propres recherches car bon nombre de bénévoles et employés ont déchanté et dénoncé l’envers du décor.
Y compris Sylvie Brunel, Présidente de l’organisation humanitaire internationale ACTION CONTRE LA FAIM a préféré démissionner plutôt que de trahir ses convictions et fermer les yeux sur les nombreux dévoiements du milieu humanitaire.
Ici, j’évoque autant les rouages de l’humanitaire, des ONG, associations et par extension, des aides au développement.
Ici, je me révolte contre l’acceptation tacite que le capitalisme et ses corollaires. Capitalisme qui noyaute, phagocyte le milieu humanitaire. Tel un hydre tentaculaire ce mercantilisme vide de toute substance les initiatives généreuses.
Comme je le dis, toute bonne action ne reste jamais impunie.
On parle de crise de confiance quant à l’humanitaire et il serait intéressant de comprendre pourquoi :
Dans un premier temps, comme je viens de le dire ce rapprochement humanitaire, associations et entreprises privées-secteur marchand est une trahison, trahison dans le sens où les moyens deviennent plus importants que la fin, alors l’essence même du projet n’existe plus et perd de sa substance.
On parle de crise de confiance quant à l’humanitaire et il serait intéressant de comprendre pourquoi :
Car c’est toute la définition même du mot de la générosité dans l’absolu qui est alors à remettre en question.
Lorsque j’évoquais dans mes précédents articles la crise actuelle, en insistant sur le fait que nous ne vivions pas une crise écologique ni une crise économique mais une crise de nos valeurs morales, l’humanitaire en est un des exemples.
Dès l’instant que le moyen devient plus important que la fin, il y a confusion des buts et les dérives apparaissent.
Ensuite, force est de constater que les évènements d’aujourd’hui nous éclairent d’une façon nouvelle : les assises sur lesquelles l’humanitaire a fondé son argumentaire est aujourd’hui dépassé voire complètement erroné.
La question est : fut-ce intentionnel ? En cela, il serait judicieux de faire une Mise à jour, ceci afin de poser des solutions plus adéquates mais surtout de partir des bons postulats.
Enfin, Remonter, dénoncer la complexité des ramifications politiques, économiques ou financières des associations, fondations, et ONG. Tous les intermédiaires montrent bien que ces dernières se sont rapprochées et s’apparentent de plus en plus à des réseaux mafieux : L’absence de contrôle et l’opacité de leurs fonctionnements, de leur système de gestion et de décision, les acteurs insoupçonnés qui se cachent derrière l’aide internationale devrait nous pousser à nous questionner sur les véritables motivations de ces organisations et sur l’usage de vos dons.
Premièrement, un constat :
Avec plus de 50 ans de présence d’ONG dans divers pays des continents du sud, aucun pays ne s’est relevé ni économiquement, ni financièrement.
En guise d’introduction, pour les « anciens », vous rappelez-vous la chanson USA FOR AFRICA ? avec Michael Jackson et toute une palette de chanteurs célèbres ?
Saviez-vous que cette chanson a engrangé 63 Millions de dollars en 1985 pour soi- disant lutter contre la famine en Ethiopie ? Maintenant savez-vous ce que sont devenus ces 85 millions et comment ils ont été investis, dépensés ? Non ? vous ne savez pas ? moi, non plus et pourtant j’ai fait des recherches et apparemment, les dons de cette chanson qui devaient aider contre la famine en Ethiopie ont été reversés à …… MEDECINS SANS FRONTIERES…et oui !!!! rien à voir avec la famine , et quant à savoir ce qu’ils en ont fait, c’est et cela restera un grand mystère. Le problème c’est que là encore les versions diffèrent: ici on trouvera une version qui stipule que les fonds ont été reversés à Médecins sans frontières, une autre version arguera que les fonds ont été reversés au gouvernement éthiopien qui a détourné ces fonds et ceci afin de déplacer de façon forcée une partie de la population.
Si aujourd’hui, il est admis que nos achats servent des intérêts, (pas forcément les plus louables en terme environnementaux et humains), et que par conséquent, il nous faut être plus vigilant quant à notre mode de consommation et à nos achats, il doit-être inclus également que nos dons à diverses associations et ONG et servent également des intérêts, et là encore pas forcément les plus louables surtout lorsque les multinationales de la charité sont dans la place.
ON SE POSE QUELQUES QUESTIONS ?
Comment peut-on appeler « organisation non gouvernementale », une organisation qui reçoit l’essentiel de son financement de son gouvernement ?
LES ONG travaillent -elles toujours pour les personnes vulnérables ?
Les ONG ont-elles vraiment une vision sur le long terme ?
Ici, mon but sera de démontrer l’effet PLACEBO des ONG ET ASSOCIATIONS EN TOUS GENRE !
EFFET PLACEBO : est un procédé thérapeutique n’ayant pas d’efficacité propre ou spécifique mais agissant sur le patient par des mécanismes psychologique et physiologiques.
QUELQUES CHIFFRES
La Fondation Bill Gates est plus riche que 45 ETATS d’Afrique sur 54
Il se crée environ chaque année 60 000 associations et ceci, seulement en France.
Les associations françaises engrangent près de 3 milliards d’euros par an.
*
ONG, ASSOCIATIONS, AIDE HUMANITAIRE ET ALIMENTAIRE : UNE DYSTOPIE
MODULE 1 : OUTILS DE PROPAGANDE
Cela étant un des premiers points, il est nécessaire aussi pour moi de dénoncer les clichés sur lesquels ces associations et fondations tendent à réduire un pays, un continent à des images misérabilistes ou exotiques.
Une des raisons pour lesquelles ces organismes ont encore le vent en poupe, est qu’ils ont créé tout leur système sur des images d’Épinal. Celles d’une Afrique, pauvre, n’ayant pas pris le train en marche, une Afrique réceptrice de richesses et non créatrices de richesses.
L’Afrique, continent de la pauvreté. C’est sur ce postulat que les sollicitations des ONG et associations ont validé tout leur marketing pour aider et être solidaires, être généreux, mettant ainsi à contribution notre culpabilité et notre pitié. Pendant que les organismes financiers comme FMI et banque mondiale dépossédaient les africains de leurs ressources, de leur dignité et de leur indépendance, les associations et ONG fermaient la marche avec des poncifs sous forme de bienveillance. Pour être honnête, comme tout le monde j’y ai cru parce que là encore, les informations initiales, les causes initiales étaient faussées et donc la réponse était forcément inadaptée. Mais à cette époque, je pensais sincèrement qu’ils œuvraient pour la bonne cause.
Martelez notre cerveau avec un même et unique discours, vous finissez par y croire, montrez-nous des images réductrices d’un pays ou d’un continent et nous finissons par résumer ce continent à ces images.
J’en suis doublement consciente puisque encore aujourd’hui, lorsqu’on me parle de La Serbie, les seules images qui me reviennent sont ces images de désolation, de délabrement, de pauvreté extrême lors du conflit serbe-croate. Si tout comme moi, vous ne connaissez rien au pays, et que vous le découvrez à travers ces photos, ces reportages de guerre etc il devient alors aisé de ne voir que cet aspect du pays. Encore aujourd’hui, même si j’en suis consciente, mon cerveau n’arrive pas à se résoudre aux images réactualisées de ce pays avec ces plages idylliques.
Et oui, toutes ces images durant quelques mois seulement pourtant, se sont imprimées dans mon cerveau, comme une persistance rétinienne.
Appliquez maintenant le même traitement en parlant d’Afrique sous fonds de guerre civile, de continent pauvre, n’ayant pas pris le train en marche, une Afrique réceptrice de richesses et non créatrices de richesses, de famine avec des enfants rachitiques, sans montrer autre chose que ces images et notre cerveau s’accommode aisément à l’idée que l’Afrique est un continent pauvre qui a sincèrement besoin de notre aide, de notre charité.
Pourtant d’autres réalités existent en Afrique mais pourquoi seulement celle-ci sont relayées ? Penser à une Afrique pauvre et misérabiliste suggère des solutions provisoires et de l’assistanat. Penser à une Afrique riche mais exploitée et dépendante suggère des solutions de justice économique et d’intégrité.
Martelez notre cerveau avec un même et unique discours, vous finissez par y croire, montrez-nous des images réductrices d’un pays ou d’un continent et nous finissons par résumer ce continent à ces images.
Selon l’angle ou l’on se place, les solutions seront des effets placebos, et l’aide humanitaire est alors un pansement sur une jambe de bois. Il est plus aisé pour les intérêts occidentaux de faire suffoquer l’Afrique puis de la mettre sous perfusion grâce aux aides et à l’humanitaire.
J’étais tentée de penser que l’humanitaire coute moins cher que la justice économique, mais il serait plus judicieux de dire que l’humanitaire rapporte plus que la justice économique.
Maintenant parlons de faits et rétablissons un peu de vérité :
Le continent africain est créditeur net de flux financiers ce qui signifie qu’il y a plus de flux financiers qui sortent de l’Afrique que ceux qui entrent sous « forme d’aide ».
L’Afrique transfère plus d’argent en Occident qu’elle ne reçoit d’aide au développement.
La période coloniale a offert à La France un revenu régulier :
14 pays africains (Bénin, Burkina Faso, Guinée- Bissau, Côte-d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal, Togo, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, Congo -Brazzaville, la Guinée équatoriale et le Gabon) sont contraints par la France à payer l’impôt colonial, impôt proche de 40% de leur budget, à travers ce pacte colonial ces pays mettent 85% de leurs réserves à la banque centrale de France qui est sous le contrôle du ministère des finances français, et qui offre à la France une trésorerie d’environ 500 milliards de dollars en provenance de l’Afrique, et ce par année.
Les pays africains reçoivent, eux 27 milliards de dollars en aide au développement, sachant que pour la plupart des projets d’aide au développement, ce sont les entreprises françaises qui sont mises en avant pour développer le Pays.
En Côte d’Ivoire, par exemple, les entreprises françaises possèdent et contrôlent tous les grands services publics – eau, électricité, téléphone, transports, ports et les grandes banques..
En conclusion, la MAJ voudrait que l’on déconstruise les clichés concernant l’Afrique : Non, l’Afrique n’est pas un continent pauvre mais bien au contraire un continent riche dont l’exploitation agit comme facteur d’appauvrissement.
Jacques Chirac l’a déclaré lui-même : Nous devons être honnêtes et reconnaître qu’une grande partie de l’argent dans nos banques viennent précisément de l’exploitation du continent africain”.
Mais avons-nous vraiment envie d’entendre et d’accepter cette vérité, ô combien dérangeante ?
Quant aux aides d’urgence ou aides humanitaires au lendemain d’une catastrophe, la plupart ne servent pas à reconstruire un pays mais à parer au plus urgent. Cela ne serait pas tant condamnable si le but premier n’était pas d’exhiber leurs actions pour justifier l’utilisation des fonds et en second lieu pour placer et favoriser les sociétés privées étrangères. (J’y reviendrais plus bas).
Rares sont les projections à long terme de ces organismes pour construire durablement.
A chaque catastrophe humanitaire, vous verrez se déployer toutes sortes d’associations et sa cohorte d’entreprises privées, de conseil ou de stratégie. (Lors du séisme en Haïti, plus de 1000 associations ont débarqué sous prétexte de renforts et d’aide humanitaire).
MODULE 2 : LE PHILOTRANCAPITALISME, UN FONDS DE COMMERCE RENTABLE
Philanthrocapitalisme : le terme ne vient pas de moi mais il définit parfaitement ce que je cherche à traduire : L’humanitaire est bénéfique aux affairistes.
Aujourd’hui la course aux financements a poussé les associations et les ONG à se rapprocher dangereusement du secteur capitaliste et marchand.
Dans la recherche du maximum d’efficacité, les associations ont de plus en plus recours à des pratiques calquées sur le secteur mercantile (dans leur management, leur gestion financière, la gestion de leur image…). De plus en plus, les stratégies associatives et humanitaires s’articulent autour de parts de marché, de zones d’influence et surtout de « CLIENTS ». Oui, les personnes affectées par les catastrophes sont bel et bien des clients.
Les décisions prennent souvent et essentiellement en compte le potentiel rémunérateur ou « retour sur investissement « d’une intervention, surtout pour les associations dépendantes des bailleurs de fonds institutionnels.
Ainsi, chez Action Contre la Faim, des documents internes classifient les missions en rubriques. Certaines sont qualifiées de » vaches à lait « , d’autres de » poids morts » ou encore de » missions stars « , classification reprise du jargon marketing pour évaluer la rentabilité de l’ensemble des produits d’une firme et de l’association.
C’est dans ce contexte marchand que, lors de catastrophes, les grandes institutions internationales et les Etats débloquent des budgets pour réaliser des infrastructures et font appel à des sociétés privées spécialisées dans des chantiers d’urgences jugés très rentables. Des contrats juteux sont négociés avec un taux de rentabilité incroyable à chaque catastrophe.
Ces pratiques marchandes se doublent de liens ambigus voire immoraux avec les entreprises privées. Les associations travaillant au Congo-Brazzaville, pays riche en pétrole, sont souvent liées financièrement à Total Fina Elf, participant indirectement au pouvoir tentaculaire du pétrolier français dans ce pays.
Les fondations viennent s’ajouter à la part du gâteau et sous couvert de générosité se portent volontaires pour donner du matériel selon la situation.
Or, le matériel fourni par les fondations n’est pas à proprement parler des dons, comme ils aiment tant nous le faire entendre, mais proviennent des sociétés ou entreprises affiliées à ces mêmes fondations.
Mais nous serions bien inspirés de nous demander d’où vient l’argent des fondations ?
La plupart du temps, ces fondations ont des fonds d’investissements qui financent diverses entreprises. Souvent, ces entreprises sont des multinationales ou même des sociétés d’armement, ou autres sociétés pas nécessairement très louables, des sociétés comme TOTAL ou des sociétés semencières, peu regardantes sur les droits humains, les respects de l’écologie ou même de la santé.
De ces financements, ils en tirent des dividendes et ce sont ces dividendes qui alimentent les fondations.
Ce qui revient à dire que pour se financer, ces fondations investissent dans des multinationales ou entreprises peu portées sur le respect et se rachètent une conduite en s’affichant comme l’étendard de bonnes causes.
Une catastrophe humanitaire est alors considérée comme une véritable ruée vers l’or où les entreprises se déplacent pour vendre leurs produits, leurs concepts et leurs services.
La générosité des institutions, Etats et fondations en situations de crises n’est que déguisée et sert avant tout leurs propres intérêts.
Le pays bénéficiaire des aides est donc considéré comme un terrain d’expérimentation pour de nouveaux produits, de nouveaux marchés et ceci avec l’aval, l’aide et le truchement des ONG et associations humanitaires.
La plupart des aides humanitaires, financières ne profitent ni à l’Etat « bénéficiaire », ni aux populations ni à l’économie locale. Etant donné que la plupart des constructions, matériaux, infrastructures etc sont importés et viennent des pays européens ou occidentaux ce qui fait que là encore, s’opère un retour important des flux financiers vers les pays donateurs.
MAIS ALORS A QUI PROFITE LE CRIME ?
Lors du séisme à Haïti, Les Etats-Unis ont consenti une aide de 379 millions de dollars + 1,6 Million au secours d’urgence.
L’aide internationale a avoisiné 2,4 milliards de dollars, seulement 1 % des dons a été envoyé au gouvernement haïtien. Selon l’agence Associated Press, sur chaque dollar accordé par les Etats-Unis pour l’aide d’urgence, moins d’un centime est parvenu au gouvernement haïtien.
Des sommes dérisoires sont parvenues aux entreprises et aux ONG haïtiennes. Les Etats- Unis ont distribué 194 millions de dollars à des sous-traitants, dont 4,8 millions seulement à des sociétés haïtiennes, soit environ 2,5 % du total. Quant aux sociétés privées de la région de Washington DC, elles ont reçu 76 millions de dollars, soit 39,4 % du total.
La Croix-Rouge américaine a reçu plus de 486 millions de dollars de dons pour Haïti. Une partie non négligeable de l’argent promis n’a jamais été distribuée au gouvernement Haïtien.
Alors qu’initialement, L’engagement humanitaire était d’abord un engagement de conviction, aujourd’hui les employés des ONG ET associations deviennent les leviers du « marché de l’humanitaire ». EN RESUME, ces dernières monnayent le capital humain.
CONCLUSION : la confusion des buts des associations et ONG est telle que leur objectif n’est malheureusement plus de secourir les populations dans le besoin mais d’alimenter la machine humanitaire qui devient alors l’alibi au déploiement de toute une bureaucratie et d’entreprises privées.
MODULE 3 : ORGANISMES CORROMPUS, VECTEURS DE CORRUPTION !
Lors de tragédie nationale, les associations et ONG font appel à notre générosité. Ces dons peuvent prendre différentes formes, financiers, matériels, logistiques etc et sont affectés aux ONG et Associations.
Les modes de distribution de vos dons donnent souvent lieu à des détournements et à des falsifications qui montrent combien la transparence devrait être un impératif.
Un article en 2010 (), sonnait déjà le signal d’alarme quant à la corruption et appelait de ses vœux à la transparence.
Après avoir différencié 3 types de corruption, la question se pose toujours encore aujourd’hui et même de façon plus accrue.
Je cite « On peut distinguer tout d’abord la corruption «contextuelle», liée au milieu dans laquelle se fait l’intervention (régimes, administrations, polices corrompues), puis la corruption «systémique» en rapport avec le fonctionnement complexe du système humanitaire actuel (nombreux acteurs en interrelation et interdépendance), et enfin la corruption «intra- organisationnelle», liés aux contraintes inhérentes à chaque ONG (ressources humaines, stratégies de prévention active des risques de corruption, procédures de contrôles au siège comme sur le terrain).
A cette époque déjà, était mis en balance LE DILEMME HUMANITAIRE pour tenter d’expliquer la corruption intra-organisationnelle
En quoi consiste ce dilemme humanitaire?
Officiellement, les objectifs de l’assistance humanitaire sont de sauver des vies, de diminuer les souffrances des populations et d’assister les victimes de diverses catastrophes.
Maintenant de façon plus formelle, il arrive que cette aide soit gérée d’association locale à associations du pays bénéficiaire.
Mais ces cas de figure sont assez rares car l’association a besoin d’afficher sa carte de visite, se montrer, montrer ses actions, faire sa pub et ceci au détriment des associations du pays demandeur qui pourtant, bien mieux renseigné sur les réalités, limites et points forts du pays pourraient être d’une aide considérable.
Cette aide peut-être également gérée d’associations à gouvernements mais la plupart des cas, seules les associations « salvatrices » gèrent les subsides.
Lorsque notre générosité tombe dans les poches d’une association française, américaine, etc il est difficile voire impossible de retracer l’utilisation de ces fonds.
La complexification des réseaux et une grande opacité, le peu de contrôle des comptes d’emploi de ressources OU CER, laissent la porte ouverte à de nombreuses dérives et permettent ainsi de voir s’évanouir des dizaines de millions d’euros.
La corruption revêt diverses formes :
Sachez d’abord que les dons peuvent être affectés à une autre cause que celle présentée dans l’objet social sans que vous en soyez informé.
On se rappellera l’affaire Raoul Follereau, (créateur de la journée mondiale de lutte contre la lèpre et fondateur de l’œuvre connue aujourd’hui en France sous le nom de Fondation Raoul-Follereau) révélée par l’IGAS (Ministère des Affaires Sociales) en 2001.
Il avait été prouvé que certains financements non conformes à » l’objet social d’intérêt général » étaient dirigés vers des aides à des églises en Afrique sans lien avec la lèpre : subvention de cardinaux conservateurs au Vatican, réalisation d’investissements dans des plantations de palmiers en Côte d’Ivoire, etc.
Mais cet exemple n’est qu’une des formes de détournement et de corruption des aides humanitaires. Pour beaucoup d’associations et ONG, la corruption est considérée comme un mal nécessaire pour réaliser leur fonction .. oubliant ainsi que la corruption entretient des systèmes nocifs et pervers pour les pays en question puisque ces derniers sont alors amputés d’une partie des moyens mis à disposition.
En 2010, George W. Bush et Bill Clinton avaient annoncé le lancement d’une collecte de fonds pour Haïti. En octobre 2011, les dons avaient atteint la somme de 54 millions de dollars. Sur ces 54 millions, deux millions ont contribué à la construction d’un hôtel de luxe en Haïti, pour un budget total de 29 millions de dollars. En soit, cela est déja répréhensible mais cela l’est davantage lorsqu’on sait qu’à peine 1% des dons a été affecté au gouvernement haïtien et que des sommes dérisoires ont été accordées aux entreprises et aux ONG haïtiennes.
Un ancien responsable de la lutte contre la fraude à Oxfam-UK,a attesté que 2 à 5 % des revenus d’une organisation se perdent dans la fraude.
En 2014, 17 associations caritatives ont été accusées d’avoir détourné des millions d’euros.
De même, Une enquête de The New Humanitarian a révélé que la fraude à l’aide humanitaire toucherait de nombreuses ONG, pour un montant de plus de 6 millions de dollars.
Les scandales de pots-de-vin impliquant des humanitaires ne sont malheureusement pas nouveaux et ne sont pas des cas isolés. Raison pour laquelle l’enquête de The New Humanitarian porte un éclairage particulièrement cru sur la corruption qui gangrène les ONG.
Selon Philip Kleinfeld, journaliste dont l’un des buts est de contester les récits dominants et d’exposer les incohérences, la corruption et les défaillances du système humanitaire, « certains utilisaient l’argent supplémentaire pour acheter de nouvelles voitures, des lunettes Armani et des iPhones, selon plusieurs de leurs collègues. L’un d’eux a même commencé à construire un hôtel ».
Philip Kleinfeld au sein de sa structure journalistique a permis de mettre en lumière les scandales d’abus financiers et sexuels au sein des Nations Unies et des ONG internationales.
La déviation du convoi est également une des dérives de l’aide humanitaire Elle est généralement une initiative du logisticien/magasinier de l’ONG. Elle se fait en collaboration avec les personnes chargées de la distribution sur le terrain. Le convoi change d’itinéraire et le contenu est vendu sur le marché local.
Il arrive que la décision de dévier l’aide humanitaire provienne de la direction de l’ONG elle-même.
L’élaboration des listes des bénéficiaires fictifs est une autre pratique des professionnels humanitaires qui agit dans les contrées reculées. Elle est beaucoup plus observée dans le secteur de la sécurité alimentaire (agriculture et nourriture). Pour détourner l’attention et éviter le contrôle citoyen, les bénéficiaires habitant les zones facilement accessibles ou les grands centres reçoivent le kit complet de meilleure qualité, les autres, le kit où il manque quelques-uns des articles.
Il existe bien souvent une liste de vraies bénéficiaires et celle de faux. Cette dernière n’apparait pas en public mais, elle est déjà signée et elle est présente sur le site de distribution pour être validée à la fin de l’opération. Et pour échapper à tout contrôle, les kits n’arrivent pas au même moment et la distribution se fait dans plusieurs sites sans donner l’impression d’une moindre tricherie. Les autorités locales reçoivent les restes des kits ou l’argent à la fin de l’opération de distribution si bien qu’ils s’empressent à valider les listes sans vérifier le contenu.
Mais la corruption ne se pratique pas seulement du côté des équipes humanitaires. En effet, certains gouvernements réussissent à détourner, confisquer les ressources de l’aide humanitaire pour les vendre au marché noir ou pour s’adonner au chantage.
Le détournement d’aide prend des formes parfois vraiment perverses lorsqu’elles servent à punir des opposants à un régime et à récompenser ou favoriser ceux qui sont fidèles.
D’autres pays ont recours à des listes de noms qu’ils inscrivent sur des listes de demande d’aide pour accaparer l’aide alimentaire ou humanitaire.
En résumé, la corruption, le détournement des aides humanitaires se pratiquent autant du côté des équipes humanitaires que des gouvernements ou organes internes du pays bénéficiaire : Certains états utilisent les populations séquestrées en s’en servant comme monnaie de change pour quémander l’aide humanitaire internationale sous diverses formes, notamment biens, médicaments, vêtements etc qui sont ensuite vendu au marché noir.
Les gains récoltés de ce trafic servent à construire des fortunes personnelles et à obtenir de grosses marges bénéficiaires.
Beaucoup d’associations choisissent de ne pas communiquer sur l’origine de leurs dons privés, qui leur assurent une « indépendance financière et politique » pour la simple raison que ces financements sont parfois éthiquement répréhensibles, ce qui les exposerait à une mauvaise publicité et par conséquent à une perte de financements.
Conclusion : Lorsqu’un organisme perd son intégrité et accepte les dérives au nom de l’objectif à atteindre, il est sage de se demander où et comment fixe la limite, si limite il y a ! A ce moment, la question serait quels objectifs ces organismes servent-ils ? Sans ligne de démarcation incorruptible, le processus devient biaisé.
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MODULE 4 : MENDICITE ET CHANTAGE
EFFET PLACEBO : est un procédé thérapeutique n’ayant pas d’efficacité propre ou spécifique mais agissant sur le patient par des mécanismes psychologique et physiologiques.
Au-delà de ces pratiques éhontées, il s’agit aussi de mettre en lumière la façon dont ces aides maintiennent la mendicité des pays. Les pays du sud, loin de s’appuyer sur leurs propres ressources continuent de tendre la main. Cependant, même lorsqu’ils sont « aidés » pour valoriser leurs ressources, ce sont là encore des mécanismes de dépendance qui sont mis en place : microcrédits, partenariats déséquilibrés, etc.
Familiarisés à l’idée être considérés comme des indigents, certains oublient la créativité qui sommeillent en eux et préfèrent continuer à mendier plutôt que de transformer leurs potentiels en leviers d’action. Cependant, beaucoup commencent à prendre conscience de ce potentiel et cherchent à s’affranchir de cette image qu’on aime à leur accoler.
Malheureusement, ces solutions de facilité, loin d’être condamnées par les divers organismes et Ong, sont encouragées. En effet, cette mendicité permet aux organismes de faire pression sur les pays demandeurs. Ces derniers deviennent alors des victimes de chantage divers et variés.
De nombreux exemples émaillent l’histoire des pays du sud qui pour avoir accès à l’aide alimentaire ou humanitaire doivent renoncer à leur souveraineté et accéder à des exigences des organismes internationaux, des bailleurs ou même des autres gouvernements.
En 2002, le Soudan a interdit l’importation de produits alimentaires génétiquement modifiés, mais a délivré un certain nombre de dérogations temporaires permettant aux livraisons d’aide alimentaire de continuer alors que des alternatives avaient été trouvées. La réponse des Etats-Unis a été de suspendre les livraisons d’aide alimentaire au Soudan et d’exercer une pression énorme sur le gouvernement pour qu’il abroge l’interdiction. Le gouvernement a cédé et a fini par étendre la dérogation à six mois supplémentaires, permettant que la distribution d’aide alimentaire se prolonge jusqu’à janvier 2005.
Après une terrible sécheresse qui a frappé le Malawi en 2005, Monsanto Found (un organisme de charité fondé par la compagnie) offre 700 tonnes de semences hybrides aux petits agriculteurs. La compagnie américaine est arrivée en « sauveur » Une bonne publicité sur fonds de solidarité. Sauf que la même année, en réaction à cette terrible sécheresse, le président, Bingu Wa Mutharika, décide de lancer sa « révolution agricole » pour ne plus « mendier de la nourriture » au Programme alimentaire mondial et pour faire vivre ses 15 millions d’habitants.L’Etat prend en charge les trois quarts du coût des semences et des engrais, grâce à un système de coupons distribués aux paysans. Les semences hybrides étant trop chères, les subventions ne s’appliquent que sur les produits de la compagnie paraétatique Admarc. Un moyen pour le gouvernement de rentrer dans ses frais. Un coup dur pour Monsanto. Dès la mise en place de cette révolution agricole, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) s’insurgent : Les semences et les engrais subventionnés sont produits par Admarc. Pour les bailleurs de fonds, c’est une violation du programme d’ajustement structurel imposé aux pays pauvres pour limiter le rôle des entreprises publiques. Du coup, les partenaires financiers (qui participent à hauteur de 40% au budget de l’Etat) se sont engagés à aider financièrement Le Malawi uniquement si le gouvernement « ouvre » le marché des subventions et reste « neutre » dans le choix des semences. Ils ont eu gain de cause : 1,9 million de coupons ont permis aux paysans d’acheter des hybrides. Après les hybrides, Monsanto et Seedco ont fait pression sur le gouvernement du Malawi pour qu’il légalise la production d’organismes génétiquement modifiés (OGM). A l’heure d’aujourd’hui, la compagnie Monsanto, géant de l’agroalimentaire américain, prospère au Malawi.
«76% de la population soit plus de 11 millions de personnes au Malawi dépend de 2 compagnies multinationales et du maïs pour sa survie alimentaire »
46% d’entre eux utilisent des produits Monsanto et l’autre moitié plante des graines Seedco, une variété créée par la Fondation Bill et Melinda Gates.
En avril 2004, l’Angola a soumis un règlement pour l’interdiction des importations d’aide alimentaire en produits génétiquement modifiés non moulus. Le Programme alimentaire mondial a répondu en déclarant que le pays aurait à affronter une baisse significative de l’aide alimentaire s’il persévérait dans cette interdiction.
Des exemples tels quels sont nombreux et se pratiquent depuis plus d’une trentaine d’années.
Ces soi-disant aides augmentent donc la dépendance des Etats à des organismes voyous qui profitent de la vulnérabilité étatique pour imposer ses propres volontés, ses propres politiques et ses propres conditions d’accès aux aides.
En résumé, grâce aux dons qu’ils « redistribuent » et aux aides au développement, les organismes et Etats peuvent brandir allègrement la menace de suspendre les aides et ceci afin d’édicter au pays demandeur ou bénéficiaire, des orientations politiques, économiques ou autres. Orientations au bénéfice évidemment de ces organismes.
MODULE 5 : INGERENCE ETRANGERE ET POLITIQUE, ACTIVITES D’ESPIONNAGE ET COLLECTES D’INFORMATION
Les Etats considèrent souvent les ONG nationales comme des instruments de politique étrangère, comme des représentants du pays à l’étranger, et ceci d’autant plus que certaines sont largement financées par les Ministères. Des fonds peuvent ainsi être distribués aux ONG pour qu’elles interviennent dans les pays avec lesquels il serait politiquement inopportun d’avoir des relations diplomatiques directes. Ainsi, l’Union Européenne propose-t-elle des financements aux associations afin qu’elles interviennent à Cuba, toute relation diplomatique étant difficile de par l’embargo diplomatico-économique imposé par les Etats Unis. Pour l’Union Européenne, c’est une façon indirecte d’être présent et actif à Cuba. Les fonds publics accordés par les Etats aux associations correspondent toujours à des choix politiques. Certains pays bénéficieront ou non de ces fonds selon les orientations politiques.
Beaucoup d’ONG américaines sont ainsi clairement un outil de la politique étrangère des Etats Unis. Certaines ONG ou associations choisissent clairement la collaboration avec les armées et les gouvernements. CARE Canada, qui intervient au Kosovo, a signé un accord d’espionnage avec le gouvernement canadien.
Certaines associations, telles Amnesty ou Greenpeace, se doivent d’être complètement indépendante du politique et donc des financements publics par leur vocation et leur mission d’intervention.
MSF semble être une des seules ONG d’urgence qui ait fait le choix du 100% de financements privés afin d’être totalement indépendante du pouvoir politique. Mais les gouvernements et les fondations s’appuient souvent sur des ONG pour exécuter leurs projets, leur mettant à disposition des enveloppes, soit pour faire des études, soit pour se doter de comités scientifiques ou autre afin de récolter des informations.
En résumé, beaucoup d’ONG et associations sont les nouveaux visages de l’espionnage et des collectes d’informations.
En 2001, le parlement israélien avait voté une loi pour enquêter sur l’origine des financements des associations et ONG opérant sur le territoire israélien ;
Ainsi, il souhaitait savoir la véritable identité de chaque association et ses vrais objectifs à partir des sources de financement et de leurs partenariats.
Il serait intéressant également de se pencher également sur les ressorts des associations européennes œuvrant en Afrique et dans les autres pays du sud.
Pour savoir vraiment de quoi il en retourne, il est bon dans un premier temps de connaitre les partenariats qui œuvrent avec ces associations et qui sont des grands indicateurs.
Lorsqu’une association travaille pour la valorisation des ressources végétales d’un pays, pour des mises en valeur des terres agricoles, ou de produits agricoles, de semences il est important d’aller voir leurs partenaires et de savoir comment est transférée cette générosité occidentale.
De même lorsque des associations œuvrant en Afrique pour la mise en valeur des plantes médicinales et que ces dernières sont flanquées non pas de scientifiques locaux, ou de partenaires locaux mais de comités scientifiques européens, de marque de cosmétique française etc, là aussi on est en mesure de se demander que deviennent les informations que ces organisations collectent au quotidien et quel est le BUT FINAL.
En pleine guerre de biopiraterie, de brevetage de semences et du vivant, ces associations exploitent la naïveté de d’autres africains qui accordent une confiance démesurée à ces associations.
De plus, ces mêmes associations qui travaillent pour soi-disant aider l’Afrique ou pour le bien du continent africain relaye là encore l’image du bon nègre employé et travailleur sous la direction des occidentaux.
J’aime à dire et à penser qu’avec une infrastructure et des moyens, l’Afrique et les africains sont des génies en puissance. Et même sans technologie, les inventeurs africains sont nombreux mais là encore, ce n’est pas l’image qu’on aime véhiculer.
L’histoire vraie de ce jeune Malawite de 13 ans, William Kamkwamba, qui a construit une éolienne en utilisant des troncs d’eucalyptus, des morceaux de bicyclette et du matériel récupéré est loin d’être un cas isolé… et pourtant !
L’agriculture commence aussi à intéresser beaucoup d’associations qui se veulent être des experts ou des conseillers quant à l’agriculture autonome, écologique ou nutritionnelle.
Combien d’associations européennes se sont jetées sur la culture du moringa ?
En Afrique, avant l’introduction des cultures de rente, et des cultures destinées à l’exportation, la plupart des communautés africaines pratiquaient des techniques agroécologiques, soucieuses de la terre, en harmonie avec tout ce qui relevait du vivant et respectueux des cycles de la nature. Certes, certaines pratiques considérées comme peu écologiques, comme la technique de brulis prêtaient à accusation. Hormis quelques pratiques, dans sa grande généralité, l’agroécologie était la norme. On parlait de cultures vivrières, de jardins familiaux etc
Aujourd’hui, après avoir détruit leurs pratiques culturales, après avoir détruit leur culture vivrière, des Organismes bien-pensants comme OXFAM, vous appellent afin de vous demander de soutenir financièrement des formations d’agroécologie en Afrique… c’est vraiment l’hôpital qui se fout de la charité!! …. C’est vraiment le cas de le dire… Ah heureusement que nous avons encore des missionnaires, aujourd’hui il ne s’agit plus de religion mais le messianisme reste encore omniprésent.
ONG et associations ouvrent la voie aux transferts de technologie, de responsabilité, de ressources naturelles et ceci sous des programmes d’aide et de projets associatifs.
Histoire de transférer une fois de plus les méthodes occidentales plus évoluées aux pauvres africains plongés dans la misère, sans ressources et sans intelligence, le microcrédit fait son apparition. Exit les tontines, exit les valeurs traditionnelles, exit les méthodes africaines, il faut adopter les modèles économiques occidentaux. Encore une vaste fumisterie bien ficelée.
Les microcrédits ont été présentés comme la recette miracle contre la pauvreté. La microfinance devait même inciter le micro-entreprenariat et ainsi générer des revenus. Les microcrédits se sont alors répandus très rapidement en Asie, Afrique et Amérique Latine.
A l’origine, le microcrédit consiste à essayer de générer du revenu à une échelle microéconomique, locale, directement au sein des ménages démunis, et ceci afin de ne plus attendre l’aide internationale ou humanitaire. Il y avait une dimension « inclusive » cad d’inclure les populations pauvres dans une économie marchande.
Donc en soi, le microcrédit semblait être une alternative à la charité, à l’aide l’humanitaire et à la pauvreté.
Inéluctablement, ce système a été applaudi per les grandes institutions internationales telles que la très controversée BANQUE MONDIALE qui « œuvrent pour lutter contre la faim dans le monde et le développement économique ».
A tel point que l’Année 2005 a été décrétée « Année internationale du microcrédit » par les Nations unies.
Particulièrement plébiscitée dans les projets d’ESS, encore plus lorsque ces projets portaient sur des pays d’Afrique, un véritable réseau se met en place : le RESEAU EUROPEEN DE MICROFINANCE OU REM.
Comme d’habitude, c’est à partir de là que tout s’est compliqué. Le loup est rentré dans le poulailler.
Derrière ce réseau, une nouvelle fois des acteurs cachés aux intentions douteuses. Ce réseau basé en France, regroupe 87 membres et partenaires qui couvrent 21 pays européens.
Le groupe PROPARCO En France, a développé un intérêt particulier pour le microcrédit. Pour mieux se projeter, il est bon de rappeler que le Groupe PROPARCO est une filiale de l’Agence française de développement ou AFD, qui participe au financement et à l’accompagnement d’entreprises, d’institutions financières et de fonds d’investissement social en Afrique, en Asie, en Amérique Latine et au Moyen Orient. C’est cette même agence qui donne son accord ou porte son veto aux programmes qui doivent être développés en Afrique, limitant ainsi la marge de manœuvre du pays concerné du choix de son développement détenu. Un paternalisme néocolonialiste assumé et pierre angulaire de leurs actions.
Bien qu’occultés par les ONG et institutions elles-mêmes, les effets pervers du microcrédit ont finalement été révélé au grand jour.
Les résultats sont plutôt affligeants : en effet la microfinance a endetté de plus en plus de familles. Le résultat fut que les femmes devaient travailler de plus en plus souvent à des tarifs très bas pour rembourser et les hommes devaient migrer vers les villes pour trouver du travail.
A cela s’ajoutait le harcèlement des agents de recouvrement payés seulement en fonction du nombre de crédits qu’ils réussissaient à faire rembourser et aux nouveaux emprunts qu’ils parvenaient à faire souscrire.
La pression exercée sur leurs clients pour rembourser et réemprunter, ont mené beaucoup d’emprunteurs aux suicides.
Ce surendettement a été observé en Inde, en Bolivie, au Nicaragua, au Maroc ou encore au Bénin, à tel point que l’on a pu parler de « crise de la microfinance ».
Présenté par les institutions initialement comme moyen pour sortir de la pauvreté, le microcrédit est alors devenu et vécu comme une extension des outils du capitalisme, la recherche de rentabilité devenant le maitre-mot.
Le microcrédit étant moins régulé que les pratiques bancaires plus traditionnelles, des taux d’intérêt exorbitants y sont pratiqués. La justification avancée étant la fragilité financière des demandeurs. Il en résulte une source de bénéfices importants pour ces institutions de plus en plus motivées par le profit plus que par la lutte contre la pauvreté.
Certaines IMF (Institutions de micro finance) ont même été cotées en bourse. Jacques Attali a créé l’ONG PlaNet Finance, qui soutient des IMF dans les pays en développement. La banque de France ne pouvant rester en dehors de cette manne financière a mis en place un Observatoire de la microfinance en 2006, en lien avec la Caisse des dépôts et consignations, et en juin 2010 avec le Conseil économique, social et environnemental.
Pourtant à ses débuts, le microcrédit a su enregistrer des résultats positifs, comme par exemple la Coopérative des commerçantes du vivrier de Cocody, un groupe de femmes ivoiriennes qui a réussi à construire grâce au micro-crédit un grand marché ouvert.
Mais l’introduction des institutions et la création de réseaux ont vu la démarche glisser doucement mais surement vers la recherche absolue de rentabilité pour les institutions.
Conclusion : Le résultat est que beaucoup de familles pris dans un cycle infernal à cause du microcrédit sont passées de la pauvreté à la misère et qu’une nouvelle fois, les financeurs ont trouvé le moyen de faire du profit tout en redorant leur image.
L’HUMANITAIRE A-T-ELLE DES PRINCIPES ?
Il a souvent été mis en balance LE DILEMME HUMANITAIRE pour tenter d’expliquer les absences de prises de position face à des injustices avérées.
En quoi consiste ce dilemme humanitaire?
Officiellement, les objectifs de l’assistance humanitaire sont de sauver des vies, de diminuer les souffrances des populations et d’assister les victimes de diverses catastrophes, pallier aux urgences vitales. Pour assurer leur mission, elles se réclament de principes: principes d’indépendance et de neutralité entre autres.
Parfois, la priorisation des valeurs incite les humanitaires à faire des choix:
« sauver des vies » versus « payer un pot-de-vin » ou « sauver des vies et taire les abus ».
Si nous partons du principe que les associations sont mues par la volonté de porter assistance aux populations les plus vulnérables, Le concept de « primum non nocere » ou « en premier, ne pas nuire » parait être la colonne vertébrale autour desquelles s’articulent les décisions des ONG. Cependant, étant donné que chaque situation et intervention est différente, force est de constater qu’il n’existe pas de mode d’emploi universel et que certaines choisissent des principes plus flexibles qui pourraient à nos yeux être douteux. Certaines associations s’affranchissent de ces principes afin d’assurer l’efficacité de l’action humanitaire. Les principes de neutralité peuvent parfois même desservir les intérêts de la communauté dans le besoin.
Les ONG n’ont pas normalement besoin de l’aide des autorités locales pour mener à bien leur mission. Il est semble t-il nécessaire parfois pour ces associations de faire fi de leurs principes, de faire des compromis, voire de négocier parfois même avec des oppresseurs. En effet, certains pays, ou groupes conditionnent l’accès des organisations humanitaires. Lorsque cela est le cas, le principe d’indépendance devient secondaire, au risque de laisser toute une population en détresse.
L’exemple en est donné avec les Rohingyas: Beaucoup d’ONG notamment médecins sans frontières ont dû pendant un temps faire entorse à leurs principes et se plier aux exigences du gouvernement birman;
En effet, des interdictions fermes leur avait été soumises: Jusqu’à récemment, Les ONG œuvrant en Birmanie ne devaient en aucun cas, dénoncer publiquement les abus et crimes commis par l’armée birmane, même si elles étaient témoin direct et ceci afin d’être autorisé à intervenir. En Birmanie, les compromis sont les seuls laisser-passer valides pour mettre en œuvre leur programme. Ici, le principe de neutralité surpasse toute autre considération pour mener à bien leurs actions et pouvoir continuer d’aider les Rohingyas.
Malheureusement, malgré ces concessions, la situation des Rohingyas n’a vu aucune amélioration.
Nous sommes alors en mesure de nous demander si certaines interventions des ONG sont prévues sur la durée ou si elle ne sont qu’une perfusion temporaire pour limiter et non arrêter l’hémorragie. Les choix adoptés par les ONG sont elles alors vraiment dans l’intérêt des bénéficiaires?
Ces exercices d’équilibriste aussi peu louables peuvent ils être, font partie du dilemme humanitaire.
Heureusement, certaines ONG s’inscrivent comme contre-pouvoir, comme cela est le cas pour Amnesty international qui luttent contre les injustices dictatoriales. ( même si cela ne les préserve pas des scandales).
MODULE 6 : PRATIQUES DEVIANTES ET PLUS SI VULNERABILITES.
Evoquer les dérives humanitaires sans parler des nombreux scandales sexuels qui ont émaillé l’histoire des ONG ET ASSOCIATIONS serait indécent.
Là encore, Médecins Sans Frontières, la Croix-Rouge, L’ONG International Rescue Committee, Save the children ou encore l’Unicef, aucune de ces ONG n’est épargnée par les scandales sexuels qui frappent le milieu des organisations non gouvernementales.
Face à des personnes vulnérables qui bien souvent ont tout perdu certaines abusent de leur pouvoir, profitent de leur statut et monnayent les ressources et l’assistance en échange de faveurs sexuelles ou en ayant recours à des prostituées.
Ces scandales sont loin d’être les premiers du genre.
En février 2002, déjà, Le Monde rédigea un dossier « Sexe contre nourriture », impliquant soixante-sept employés d’agences humanitaires en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.
Le 8 février, des journalistes épinglent des Hauts-placés d’Oxfam ayant abusé sexuellement des mineurs en 2011, lors des interventions humanitaires suite au séisme.
Révélations qui ont donné lieu à des dénonciations en chaine mettant en cause des employés d’Oxfam au Tchad, au Soudan du Sud et au Liberia. Des membres du personnel des agences de l’Organisation des Nations unies (ONU) et d’organisations caritatives internationales s’étaient adonnées aux mêmes pratiques en Syrie, durant la guerre civile.
E février 2020, c’est le fondateur (le feu Jean Vannier) de L’ARCHE, association accueillant des adultes avec des handicaps mentaux, qui est mis en cause. Lui étaient reproché des faits d’abus sexuels dans le cadre d’un « accompagnement spirituel ».
MODULE 7 » PAPA EST LA ET S’OCCUPE DE TOUT A VOTRE PLACE »
Une fois les associations et ONG sur place, beaucoup se substituent totalement à l’Etat, finissent par décider de tout, au détriment même des entreprises nationales qui pour beaucoup, à cette période faute d’être un support non négligeable font faillites. Les autorités sur place sont rarement consultées, ou mis à contribution dans le cadre d’interventions d’urgence menée par la communauté internationale comme cela fut le cas lors du séisme en Haïti.
Les autorités sont parfois même contournées afin de ne pas essuyer une fin de non -recevoir à leurs sinistres objectifs.
Une partie non négligeable de l’argent promis n’a jamais été distribuée. La communauté internationale décide souvent de ne pas laisser le gouvernement bénéficiaire ou impacté, gérer le fonds d’assistance et d’aide et met souvent en place pour faire écran de fumée des institutions pour approuver les projets et les dépenses dédiées aux fonds de reconstruction envoyés. Ce fut le cas pour Haiti.
Le paternalisme, une valeur sûre !
ET L’AIDE ALIMENTAIRE ?
Lorsque l’aide alimentaire prend la forme d’actions à objectifs nutritionnels, cette aide est distribuée gratuitement mais elle est surtout un moyen privilégié pour les pays donateurs de faire pénétrer leurs produits sur des marchés qui leur étaient jusque-là inaccessibles, de les tester avant de les diffuser commercialement. Une façon ainsi de modifier les habitudes de consommation, de pénétrer le marché et de s’assurer ainsi de nouvelles exportations commerciales.
En résumé, sous le masque de l’apparence bénévole et redresseuse de déséquilibres de l’humanitaire et de l’associatif se cache d’autres réalités où le profit est devenu le liant.
Je dirais que la solidarité aveugle n’est pas de la solidarité, elle n’est que soulagement de conscience et en allant plus loin, cela relève de la complicité.
Si vous souhaitez vraiment aider, rapprochez-vous des organismes locaux des associations locales pour envoyer vos dons. Certes, cela coutera peut-être plus cher
MODULE 8 : REMUNERER L’INDECENCE
Une bonne partie des dons issus de la générosité publique et privée servent à payer les frais de fonctionnement des associations mais également des salaires exorbitants. Pourtant des fonds d’urgence existent pour alimenter le fonctionnement des associations.
Le salaire annuel du PDG de la Croix-Rouge est supérieur à 500 000 dollars par an [390 000 euros, soit 33 000 euros par mois].
On se rappellera En 1985, de l’affaire Crozemarie qui surfacturait ses services et se reversait aussitôt des salaires indus.
En 1996, le rapport de la Cour des comptes avait indiqué que seuls 26% des dons pour la recherche parvenaient effectivement aux scientifiques, ce qui représente au moins 300 millions de francs détournés, soit 278 millions d’euros.
En juin 2020, une comptable a été condamnée pour avoir détourné pendant 10 ans des dons destinés à des associations d’aide aux personnes handicapées.
Elle faisait ”des fausses fiches de paye, des écritures dans la comptabilité et sur des comptes formations, des comptes en attente”.
Les primes, heures supplémentaires, indemnités kilométriques, auraient également servi à gonfler sa rémunération qui passait ainsi de 2 400 euros à 8 000 euros.
En résumé les abus de confiance sont nombreux.
*
CONCLUSION
Aujourd’hui force est de constater que la plupart des ONG & ASSOCIATIONS ont perdu de vue leur objectif initial pour s’aligner à des fins lucratives.
La recherche de financements serait elle la seule responsable de ces dérives? Lorsqu’il s’agit de dons personnels pour une cause, il me semble judicieux de faire montre d’une totale transparence. De mon expérience, les quelques fois où j’ai eu envie de soutenir une cause, le flou qui nimbait la finalité de mes dons m’a toujours rendu suspicieuse. Qu’il s’agisse d’associations pour la biodiversité ou pour d’autres causes, je trouve cela inacceptable de ne pas savoir précisément où mon argent, sera affecté, comment et pour qui.
Je parle de dystopie car la générosité prend place dans une société allégorique construite à partir d’un point de vue erroné.
Et même si l’intention première semblait initialement bonne, bien que s’appuyant sur des clichés, de plus en plus de ces organismes deviennent des sous-traitants de plate-forme d’investissements publics, privés et de sociétés.
C’est un fait: La solidarité financière a donné lieu à des dérives financières, et donc au business humanitaire.
Ces nombreuses problématiques sont toujours et encore tabou. Raison pour laquelle malgré des organismes présents pour renforcer les contrôles, comme l’IGAS ou l’inspection générale des affaires sociales, ou encore TRANSPARENCY INTERNATIONAL, les distorsions restent irrésolues.
Que faire alors ?
Je ne suis pas une spécialiste mais en premier lieu, pourquoi ne pas exiger UNE TRACABILITE DE NOS DONS?
Ensuite, renforcer les contrôles et mettre en place une politique antifraude et corruption :
qu’il s’agisse de « bénéficiaire fantômes », « des volontaires fantômes » recevant des indemnités, de double dipping (affectation d’un même coût à deux sources de financement), de facturations fictives, de détournement des financements des appels à la générosité publique par captation des dons, les occasions de corruption sont nombreuses.
Pourquoi ne pas intégrer les formations interactives en ligne, comme celles donnant lieu au Certificat UNODC de « lutte contre la corruption »?
Et également délimiter le système complexe de priorisation des valeurs (« sauver des vies » versus « payer un pot-de-vin »)?
Et puisque, beaucoup d’associations et Ong ont décidé de surfer sur le mercantilisme, pourquoi n’appliqueraient elles pas les mêmes obligations que les sociétés? Cela demanderait du travail, une organisation, ou réorganisation administrative et financière beaucoup plus rigoureuse, vu les nombreux intermédiaires qui transitent et « participent » aux actions humanitaires, mais lorsqu’on nage avec les requins, il faut suivre le courant.
Bien sur, n’ayant jamais été sur le terrain, il est aisé pour moi de dresser l’abécédaire des dévoiements imputables aux ONG et associations. Cependant nous devons reconnaitre qu’à l’origine, les Associations ou ONG avaient le mérite de remettre au premier plan l’humain lorsque certaines injustices ou aberrations étaient tout simplement tues et ignorées. Aujourd’hui, ma désillusion sur l’approche systémique des ONG et associations est telle que travailler ou même aider une association ou ONG me donne l’impression de servir des intérêts autres que ceux pour lesquels je confierais mon énergie ou mon argent.
Une défiance de plus en plus accrue devrait inciter le monde associatif et humanitaire à ne plus mettre sous le tapis les incidents qui se multiplient, mais bien au contraire de les incorporer dans une charte avec des dispositions fermes face aux abus. Il en va de la confiance renouvelée pour les ONG et associations.
Les sociétés ont évolué et il serait temps que ce milieu s’adapte non seulement aux exigences de transparence mais également de comportements (mettre fin au paternalisme, arrêter de relayer des clichés racoleurs et réducteurs des pays représentés, impliquer de façon plus systématique les associations locales qui sont le mieux placées pour connaitre les réalités du pays et enfin ne plus minimiser les exactions commises sur les populations) .
Pour ceux et celles qui veulent être solidaires et s’engager dans l’humanitaire, il est impératif qu’ils soient vecteurs de changements et d’intégrité afin que le monde associatif retrouve ses lettres de noblesse et que le monde entrevoit encore l’utilité de ces organismes.
soyez solidaires de nouveaux paradigmes, soyez solidaires des initiatives LOCALES (Africaines indiennes etc), supprimez les intermédiaires, soyez solidaires pour un rétablissement de la justice économique. Ne nourrissez pas l’hydre capitaliste qui s’est immiscé, a phagocyté et vidé de leur substance les termes d’altruisme et de bienveillance.
Naïve ou pas, je crois encore à ces valeurs mais pas sous les formes actuelles.
La répartition des budgets humanitaires devrait également vous renseigner sur l’usage de vos dons et de votre générosité : 20% du budget humanitaire va aux associations (essentiellement associations européennes et 80% aux nations, Unies, commissions européennes institutions et sociétés privées occidentales. Une belle distorsion de la sacro-sainte règle qui affectait 20% aux fonctionnements des associations et 80% à la réalisation des actions.
L’approche et la gestion systémique de l’humanitaire est en cause et devient la norme.
IL EST TEMPS DE REPENSER L’HUMANITAIRE !
en redonnant de la valeur à une générosité et solidarité plus équilibrée et ceci, en l’ajustant aux nouvelles réalités..
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LIENS
USA FOR AFRICA:
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89thiopie_(chanson)#:~:text=Elle%20fait%20suite %20%C3%A0%20la%20famine%20qui%20a,ont%20%C3%A9t%C3%A9%20revers %C3%A9s%20%C3%A0%20l%27association%20M%C3%A9decins%20sans%20fronti %C3%A8res.
AMNESTY international:
https://fr.le360.ma/politique/le-scandale-amnesty-international-vu-par-la- presse-nationale-218652
PATERNALISME:
https://www.iris-france.org/evenements/humanitaire-rompre-avec-le-paternalisme/
https://www.letemps.ch/opinions/mort-annoncee-paternalisme-humanitaire
CHANTAGE:
https://www.liberation.fr/terre/2011/02/25/malawi-les-champs-captifs-de- monsanto_717421
CORRUPTION:
https://www.capital.fr/economie-politique/lepre-la-fondation-raoul-follereau-a-nouveau- epinglee-par-ligas-1268444
SCANDALES SEXUELS:
https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/02/22/jean-vanier-le- fondateur-de-l-arche-accuse-d-abus-sexuels-sur-plusieurs- femmes_6030479_3224.html
https://www.lemonde.fr/international/article/2018/03/01/violences-sexuelles-par-des- humanitaires-les-ong-peinent-a-trouver-des-solutions_5264401_3210.html
Taillisfée
source : https://sway.office.com