Passionné par les gemmes et les minéraux depuis sa tendre enfance, Patrick Voillot a sillonné la planète pour réaliser des reportages uniques pour initier le grand public.
Rejoint par son fils Maxime, il nous confie sa volonté de partager ses connaissances aux nouvelles générations et unir les forces des associations et écoles françaises de gemmologie.
– Pendant le confinement, vous avez été très actif sur les réseaux sociaux !
Patrick Voillot : En effet, à l’initiative de mon fils Maxime, nous avons réalisé 35 présentations en visio-conférence sur Instagram avec 400 personnes en live et 3000 personnes en différé. Cela nous a permis d’être présents malgré cette période un peu paralysante et partager notre passion avec un public particulièrement en attente. Nous souhaitons continuer ce format 1 ou 2 fois par mois, car les gens ont apprécié et nous ont demandé de continuer.
– Ce partage des connaissances reste dans la lignée de vos films…
Patrick Voillot : Depuis 25 ans, j’ai parcouru le monde en filmant les endroits les plus mythiques et reculés qui fournissent les plus belles gemmes comme le Cachemire, la Colombie, la Birmanie, le Tadjikistan et bien d’autres. Ces films documentaires ont été diffusés notamment sur France 5, Arte, Planète, Odyssée, TV5 monde et dans plus de 25 pays. Aujourd’hui, pour que chacun profite de ces informations, j’ai mis en visionnage gratuit sur Youtube la totalité de mes films qui atteignent cette semaine les 10 millions de vues en 6 mois seulement.
– Pourquoi ce partage gratuit de votre connaissance ?
Patrick Voillot : Je suis passionné par les pierres depuis l’âge de 8 ans et je sais que cette discipline fascine et que les rencontres sont primordiales. En parallèle de mes études de pharmacien, j’ai suivi une formation à l’école ING sous la direction de Hubert Lagache qui a su me transmettre sa passion. Aujourd’hui, à mon tour de transmettre mes connaissances à la jeune génération qui part trop souvent étudier à l’étranger, ce que je trouve regrettable…
– Qu’est-ce que vous proposez ?
Patrick Voillot : J’aimerais qu’il existe en France une vraie entité car nous sommes un pays où la Haute Joaillerie est une référence. Donc, nous devrions aussi proposer un niveau de la gemmologie pour garder nos jeunes. J’ai appris récemment que le poste de Président de l’Association Française de Gemmologie (AFG) était vacant suite au triste décès de Mr Didier Giard. Malheureusement, les instances actuelles de cette association ont fait un barrage systématique à ma candidature prétextant des raisons réglementaires fallacieuses comme me demander un parrainage alors que je leur donne depuis 15 ans mes dvds et livres à vendre à prix coûtant. Visiblement évoluer leur fait peur et peut être le vote de leurs adhérents aussi… Il est impossible pour moi de voir tous ces jeunes passionnés partir à l’étranger. Je vais donc créer une nouvelle structure qui permettra au plus grand nombre d’assouvir leur passion et ceci depuis le plus jeune âge.
– Et vous proposez de mettre à disposition votre collection de gemmes ?
Patrick Voillot : Avec l’appui du doyen de la faculté de pharmacie à Chateney-Malabry et du laboratoire Pierre Fabre, j’ai créé un musée de 1000 m2. Je serais ravi de pouvoir trouver un lieu plus central à Paris pour ces gemmes que j’ai acquises, lors de mes nombreux voyages.
– Quels sont vos prochains voyages en vue ?
Patrick Voillot : Bien sûr, tout est suspendu à la situation du coronavirus… Sinon, nous prévoyons un voyage en Inde avec la créatrice Caterina Murino, et pour le grand public au Sri-Lanka et très certainement au Brésil. Concernant un nouveau reportage, nous prévoyons de tourner en Argentine sur le thème de la rhodochrosite…
Nous ne manquons pas de projets à partager avec un large public enthousiaste de découvrir les beautés naturelles de notre terre !
