–
Le département d’État américain confirme sa volonté de maintenir de bonnes relations avec l’Algérie, contrairement à ce qu’ont pu laisser penser les appels de sénateurs américains à imposer des sanctions à notre pays en raison de ses relations avec la Russie. Mieux, les responsables américains ne ratent aucune occasion pour développer des déclarations élogieuses à l’égard de l’Algérie. La dernière en date est l’opportunité offerte par le Sommet arabe. Ainsi, la sous-secrétaire d’État adjointe, Yaël Lambert, a profité de sa participation à l’ouverture du sommet arabe, pour rencontrer le chef de la diplomatie nationale, Ramtane Lamamra, pour renforcer le partenariat à long terme et les relations culturelles et élargir la coopération dans l’intérêt commun », d’après un communiqué du département d’État. Washington est prêt à renforcer la coopération et le partenariat avec l’Algérie dans divers domaines, car c’est « un leader régional dans la promotion de la stabilité et de la sécurité ».
Yaël Lambert a rencontré Ramtane Lamamra en présence de l’ambassadeur des USA en Algérie, Elizabeth Moore. Les deux responsables ont fait part de leur intention « de renforcer le partenariat à long terme, les relations culturelles et élargir la coopération dans l’intérêt commun ». Un communiqué du département d’État américain fait savoir que les États-Unis sont « fiers de leur partenariat avec l’Algérie, un leader régional dans la promotion de la stabilité et de la sécurité ». Cette démarche est en droite ligne des déclarations précédentes de responsables américains. Pour rappel, en septembre dernier, à l’issue de sa rencontre avec Ramtane Lamamra, en marge des travaux de l’Assemblée générale de l’ONU, la sous-secrétaire d’Etat américaine, Wendy Sherman, avait affirmé que la relation entre l’Algérie et les États-Unis est « solide et durable ».
« Ce fut un plaisir » de rencontrer le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra pour discuter notamment de la sécurité régionale et de notre partenariat économique, avait écrit la numéro deux de la diplomatie américaine sur son compte Twitter. « J’ai hâte de continuer à approfondir notre relation solide et durable », avait-elle encore ajouté. Cette déclaration est intervenue au lendemain d’une autre déclaration, à New York, émanant de la responsable du département d’État américain, chargée des Affaires du Proche-Orient, Barbara Leaf, qui a qualifié l’Algérie de partenaire « solide » pour la paix et la stabilité dans la région et le continent africain. À la même occasion, la responsable du département d’État américain, chargée des Affaires du Proche Orient, Barbara Leaf, avait, pour sa part, affirmé que l’Algérie est un partenaire « solide » pour la paix et la stabilité dans la région et le continent africain. La diplomate américaine avait rencontré Ramtane Lamamra, en marge de la 77e session de l’Assemblée générale de l’ONU « pour discuter de la coopération américano-algérienne sur la stabilité régionale », avait tweeté le Bureau des affaires du Proche-Orient au département d’État. Les discussions avaient porté aussi sur « la paix et le prochain sommet de la Ligue arabe » d’Alger.
Les relations commerciales entre l’Algérie et les États-Unis se déroulent normalement, y compris s’agissant de la vente d’armes. En juin dernier, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, avait annoncé, lors d’une conférence de presse conjointe avec l’ambassadrice américaine en Algérie, Elizabeth Moore Aubin, organisée en marge de la 53e édition de la Foire internationale d’Alger (FIA), que plusieurs accords de partenariat avaient été conclus entre des opérateurs économiques algériens et leurs homologues américains dans plusieurs secteurs prioritaires, dont l’agriculture, l’industrie et la mise en valeur des terres, les voies ferrées, ainsi que les domaines d’investissement en matière de sécurité alimentaire.
M. R.
«Nos relations sont excellentes»
Le gouvernement des États-Unis entretient une relation commerciale solide et dynamique avec l’Algérie, qui comprend des ventes commerciales directes à l’armée algérienne.
L’ambassadrice des Etats-Unis d’Amérique, Elizabeth Moore Aubin, promet de doubler les investissements directs américains en Algérie. Cet engagement est formulé alors que les autorités algériennes travaillent à diversifier l’économie du pays. Aussi, l’ambassadrice américaine en Algérie fait savoir que son gouvernement tient à soutenir cette stratégie. «Nous avons diversifié notre présence dans les TIC, l’agriculture, l’aviation, la santé, les produits pharmaceutiques, toute la gamme des relations commerciales bilatérales est ouverte, et le commerce a considérablement augmenté entre nos deux pays», confie l’ambassadrice dans un entretien qu’elle a accordé à notre confrère en ligne «Interlignes».
Selon Elizabeth Moore Aubin, les États-Unis étaient le plus grand investisseur direct étranger en Algérie en 2020 avec 28% de tous les investissements directs étrangers dans le pays, représentant 6,2 milliards de dollars. «J’aimerai doubler ce volume pendant mon mandat en Algérie», annonce-t-elle tout en rappelant l’important ballet diplomatique et d’hommes d’affaires américains ayant dernièrement visité l’Algérie: «Il y a eu beaucoup de visites de hauts dirigeants, nous avons élargi notre relation économique». Selon Elizabeth Moore-Aubin, l’ouverture d’un vol direct entre les USA et l’Algérie peut contribuer à rehausser sensiblement les relations commerciales entre les deux pays. «Je travaille dur sur ça», confie-t-elle à ce propos en précisant qu’«avoir un vol direct entre Alger et une ville des Etats-Unis propulsera notre relation économique à un tout autre niveau (…) notre relation commerciale pourrait être élargie et développée grâce à un vol direct». Interpellée sur l’épisode, où, des membres du Congrès américain avaient appelé à des sanctions contre l’Algérie pour l’accord d’armement avec la Russie, l’ambassadrice a répondu sans trop s’engager qu’en tant qu’ambassadrice américaine en Algérie, «une partie de mon travail consiste à expliquer la loi américaine aux responsables algériens. Les responsables algériens, eux, prendront des décisions souveraines pour ce pays.». Et d’ajouter: «Le gouvernement des États-Unis entretient une relation commerciale solide et dynamique avec l’Algérie, qui comprend des ventes commerciales directes à l’armée algérienne. Nous vendons déjà des articles de défense à l’Algérie par le biais du processus de vente commerciale directe.»
Elizabeth Moore Aubin se réjouit ainsi de l’excellente santé des relations américano-algériennes, et évoque une relation commerciale qui progresse de façon exponentielle. Le dynamisme des échanges commerciaux entre l’Amérique et l’Algérie n’occulte en rien le volet culturel et scientifique, notamment l’enseignement de la langue anglaise. «Nous travaillons également sur l’apprentissage de l’anglais comme, non seulement à travers les centres culturels américains ou coins américains, mais aussi avec le gouvernement algérien. Nous travaillons sur un programme de trois ans avec le ministère de l’Enseignement supérieur pour réorganiser les programmes d’enseignement de la langue anglaise pour les 109 universités algériennes» signale l’ambassadrice qui cite aussi un programme avec le ministère de la Culture et d’autres organisations pour aider à restaurer des artefacts anciens qui font partie du patrimoine algérien. «Nous touchons donc à tous les éléments de la société algérienne pour aider à mettre en valeur ce que l’Algérie a à offrir et à montrer ce que l’Algérie et les États-Unis peuvent faire ensemble» souligne-t-elle. Quant à la question du Sahara occidental, Elizabeth Moore-Aubin renvoie à la solution négociée par l’ONU tout en signalant le soutien indéfectible de l’administration Biden à Steffan De Mistura, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU.