Bombe nucléaire israélienne? Erdogan appelle à des vérifications

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    Si elle existe, la bombe nucléaire israélienne menace toute la région, dont la Turquie, a déclaré le chef de l’État turc qui a déclaré entreprendre des démarches pour vérifier ce cas.
Estimant que Tel-Aviv dispose d’une bombe nucléaire, le Président turc a déclaré le 21 novembre que cette arme menaçait toute la région, dont la Turquie, dans le silence des instances internationales.
« Israël admet ouvertement détenir des armes nucléaires, mais ni le Conseil de sécurité de l’Onu ni l’Agence internationale de l’énergie atomique n’ont ouvert d’enquête. Le problème des armes nucléaires n’est pas une question ordinaire qu’on peut simplement passer sous silence. Ceux qui ne s’opposent pas à Israël aujourd’hui ne pourront pas critiquer les autres pays à l’avenir », a déclaré le dirigeant turc lors d’un forum d’affaires en Algérie, cité par le journal Hurriyet.
Dans ce contexte, Recep Tayyip Erdogan a également promis de proposer diverses initiatives à l’échelle internationale.
« Nous avons déposé une plainte auprès des autorités compétentes et continuons de le faire. Nous prendrons des initiatives tant au Conseil de sécurité de l’Onu qu’à l’Agence internationale de l’énergie atomique sur cette question, qui menace la sécurité de toute la région, y compris la Turquie », poursuit-il.
M.Erdogan avait précédemment accusé le Conseil de sécurité de l’Onu et l’Agence de l’énergie atomique (AIEA) d’inaction après les « aveux » d’Israël sur la présence d’armes nucléaires.
Le Président turc a alors mis en exergue le fait que ce pays ne fait pas partie du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et a appelé à des vérifications sur ce dossier.
« Les armes nucléaires d’Israël doivent être vérifiées, avant qu’il ne soit trop tard », a-t-il ainsi déclaré.

Cette phrase controversée d’un ministre israélien

En effet, la polémique a démarré après le récent dérapage du ministre israélien du Patrimoine, Amihai Eliyahou. Ce dernier avait indiqué qu’un bombardement nucléaire sur Gaza était « une option », réveillant les soupçons quant à l’existence d’un arsenal atomique israélien.
De son côté, Benyamin Netanyahou a recadré M.Eliyahou après ces remarques jugées « déconnectées de la réalité », selon le bureau du chef du gouvernement israélien. Le ministre en question a été écarté des réunions du gouvernement « jusqu’à nouvel ordre ».

En réaction, la porte-parole de la diplomatie russe a fait valoir la nécessité d’entendre des déclarations officielles de Tel-Aviv sur ce sujet. Elle s’est aussi indignée sur l’absence d’intervention des organisations internationales: « Où sont les organisations internationales, où est l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), où sont les inspecteurs? ».


   Guerre contre Gaza : à partir d’Alger, Tebboune et Erdogan mettent en garde Israël

Les présidents algérien Abdelmadjid Tebboune et turc Recep Tayyip Erdogan se sont exprimés ce mardi 21 novembre à Alger sur le partenariat entre l’Algérie et la Turquie ainsi que la guerre que mène Israël contre Gaza depuis le 7 octobre dernier.

Arrivé ce lundi matin à Alger pour une visite de travail, le président turc a été accueilli par son homologue algérien. Les deux présidents ont eu des entretiens en tête à tête, puis élargis à d’autres responsables des deux pays.

Gaza : Tebboune et Erdogan sur la même longueur d’ondes 

Lors d’une conférence de presse conjointe, le président Abdelmadjid Tebboune a indiqué avoir évoqué avec Recep Tayyip Erdogan « la nécessité d’une action commune urgente » pour mettre fin à « l’expansion de la colonisation » et au « terrorisme » contre les populations civiles palestiniennes en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.

Abdelmadjid Tebboune a réaffirmé dans son propos la position algérienne concernant la question palestinienne à savoir la création d’un État palestinien « sur les frontières de 1967 avec Al-Qods comme capitale ».

Le président Tebboune a réitéré aussi son appel à poursuivre Israël devant la Cour pénale internationale pour les crimes commis contre le peuple palestinien.

« Pour la première fois depuis 75 ans, ceux qui ont commis ces crimes seront traduits en justice », a dit le président Tebboune, en mettant en garde contre l’embrasement du Moyen-Orient.

« Soit ce problème palestinien sera résolu, soit il prendra une autre dimension », a-t-il averti, alors qu’Israël poursuivait ce mardi ses bombardements contre Gaza, n’épargnant ni civils, ni écoles, ni hôpitaux. Un avis partagé par Erdogan.

 « Il n’y aura pas de paix et de stabilité durables dans notre région sans une solution politique juste à la question palestinienne », a mis en garde le président turc.

Il a ajouté qu’il n’admet « sous aucun prétexte » les attaques israéliennes contre le peuple palestinien qu’il a qualifié de « crimes de guerre ».

« Nous n’acceptons d’aucune manière les attaques israéliennes, qui s’apparentent à une punition collective et constituent des crimes de guerre », a lancé le président Erdogan.

« Cibler des hôpitaux, des lieux de culte, des écoles, des lieux qui devraient être protégés, et forcer les gens à partir, c’est inadmissible, c’est de la barbarie », a-t-il fustigé, en estimant « inévitable » la création d’un Etat palestinien.

Le président turc a plaidé pour un cessez-le-feu « le plus rapidement possible ».

Recep Tayyip Erdogan a également insisté sur la facilitation de l’aide humanitaire pour les habitants de la bande de Gaza.

Algérie – Turquie : les objectifs du duo Tebboune-Erdogan

Sur le plan des relations bilatérales, les deux présidents se sont montrés satisfaits concernant le niveau des échanges entre l’Algérie et la Turquie.

Le président Tebboune a considéré que les relations algéro-turques étaient « fortes » et portées  » vers plus de coopération » précisant que l’Algérie est le deuxième partenaire commercial de la Turquie en Afrique.

Abdelmadjid Tebboune a dit que l’Algérie était la première destination des investissements turcs en Afrique avec des échanges économiques de plus de « six milliards de dollars en 2023 ».

Pour sa part, le président turc Recep Tayyip Erdogan a évoqué le chiffre de « 10 milliards de dollars » d’échanges économiques qu’il « espère » atteindre entre les deux pays dans « un court laps de temps » rappelant que 1400 entreprises ont investi en Algérie.

Le président turc a loué les efforts fournis par l’Algérie en matière de diversification économique.


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