Mais qui est donc Benyamin Netanyahou ?

   

 

Par Abdelkader Leklek

Comme première facette avec deux autres qui suivront et en guise de réponse à ma question de présentation, je donnerai, nûment, un avant-goût de la glaise dont est pétri Benyamin.
J’ai découvert, sans surprise, que c’est un Premier ministre qui détient tous les pouvoirs, dans un régime parlementaire, qui a été incapable de protéger des colons spoliateurs de terres, face à la détermination de jeunes Palestiniens, qui, le 7 octobre 2023, avaient osé affronter et défaire à mains nues l’armée israélienne pour la démythifier. Ce jour-là, ils rappelèrent au monde insouciant dans son confort de l’arabe normalisation, et indifférent, que Ghaza est un ghetto où il est infernal de vivre et d’où il est impossible de sortir. Que l’on attribue la déculottée des forces israéliennes aux multiples dysfonctionnements de toutes leurs composantes, censées êtres invincibles, ou bien au génie de ces audacieux jeunes Palestiniens, l’échec historique, gravé et retentissant, de Tsahal est là. Il est patent. Le Premier ministre est défait, genou à terre.
Dès lors, pour trompeusement se racheter, comme une bête blessée, d’un côté, il n’hésite pas à priver des gosses, des femmes et des vieillards d’eau, de médicaments et de nourriture. Déchaîné, il détruit leurs maisons, leurs hôpitaux et leurs mosquées. Enragé, il les brûle en les bombardant avec du phosphore blanc, c’est une extermination planifiée. «C’est un criminel de guerre», dit de lui Jacques Attali. Oui, c’est un témoignage d’aujourd’hui pour que demain les forces occidentales qui soutiennent Israël dans sa folie ne puissent dire : on ne le savait pas. C’est-à-dire au moment de rendre des comptes. Ce sera très prochainement pour Benyamin Netanyahou et plus tard pour ses complices notoires ou bien souterrains.
De l’autre, en état de panique et inconséquent. Au lieu de répondre présent, en bon soldat, Benyamin choisit, ce 7 octobre 2023, à 1heure 10 minutes, de se défausser de ses responsabilités en déclarant sur le réseau X (ex-Tweeter) ne pas avoir été prévenu par le Shin Bet — service de sécurité interne — et les renseignements militaires des desseins d’attaque de Hamas. Mais rapidement rappelé à l’ordre, il se dépêcha de rétropédaler affichant sa versatilité, il effaça son message. Il présente alors des excuses et reconnaît «avoir eu tort en pleine nuit et en pleine guerre d’avoir renvoyé la responsabilité de l’impréparation d’Israël le samedi 7 octobre sur les forces de sécurité». Du jamais vu dans de pareilles sphères de commandement. Lui qui, pourtant, avait servi dans l’unité Sayeret Matkal des forces spéciales israéliennes de 1967 à 1972, après son service militaire dans les parachutistes. Le jour de la défaite de Tsahal, il s’est d’un coup, sous ses pulsions égocentriques, maladives, irrépressibles, pelotonné sur sa petite personne, contre tous, pour demeurer à son poste. Oui, le capitaine Benyamin Netanyahou s’est nerveusement désolidarisé de ses compagnons d’armes, quand il sut que de jeunes Palestiniens avaient, eux, ce 7 octobre 2023, décidé d’assumer leur devoir envers leur peuple opprimé à Ghaza. Il pointa alors du doigt tout le monde, sauf lui-même.
Bousculé, désemparé et dans le déni de reconnaître sa responsabilité dans ce cataclysme face à l’opinion publique israélienne, en particulier le lobby des colons, comme pour ses acolytes militaires, Benyamin refusa de voir que le mal était fait et que les excuses ne changeront rien au cours de l’Histoire depuis ce mémorable 7 octobre 2023. Dès lors, il invoqua le Tanakh, la bible hébraïque, en paraphrasant le prophète Isaïe, lors d’un discours le 25 octobre 2023 à la télé, bien à la bourre, il bavassa : «Il n’y aura plus de voleurs dans vos frontières et vos portes seront glorieuses.»
Sans comparaison aucune, mais un simple rappel de l’Histoire. Lors de la débâcle de la guerre, dite des six jours, du 5 au 10 juin 1967, Djamel Abdelnasser démissionna le 9 juin. Il assuma sa responsabilité dans la défaite. Il confirma alors qu’il était «prêt à porter l’entière responsabilité de ce revers». Il décida de «se retirer de sa charge puis servir l’Égypte comme simple soldat», avait-il affirmé.
En seconde facette, Benyamin est un zélote contemporain. Un Kanaï/Kan’îm, en hébreux. C’est-à-dire : un zélé. Un jaloux au nom de Dieu. Autrement dit, une personne fanatique dans la défense de sa cause, quand bien même il s’agirait d’un mensonge.
Dans son cas, c’est un être radical et aveuglément attaché à un leurre dit identité sioniste juive. Un sionisme d’extrême droite dont les promoteurs furent des admirateurs de Mussolini et sur la liste desquels figure le propre père de Benyamin : Bension Netanyahou.
Cependant, le Benjamin est un zélote à rebours. Zélote contemporain car pour défendre son sionisme radical et suprémaciste, il utilise les outils, les instruments, les forces financières et médiatiques, les attitudes et les comportements du XXIe siècle. Il dispose, pour ce faire, des lobbys possédant le monopole des nouvelles technologies et des réseaux des géants de l’industrie de l’armement de destruction massive le plus sophistiqué.
Si parmi les premiers zélotes, ces Hébreux de l’époque romaine, pouvaient se trouver des ancêtres des actuels Palestiniens — l’islam n’étant pas encore apparu —, Benyamin et toute sa lignée, en revanche, sont, eux, venus de Lituanie fanatiquement chargés pour expulser les autochtones palestiniens et même les Juifs qui ne partageaient pas la même idéologie raciste et anti-arabe.
D’ailleurs, et pour preuve s’il en fallait, aux fins de garder son poste, Benyamin n’a pas hésité à s’allier avec ce parti théocratique d’extrême droite, Otzma Yehudit, ou «Force juive», dont les militants suivent les principes élaborés par l’authentique raciste avéré et non moins officiel, le rabbin terroriste Meir Kahane. En contre-partie, il leur a offert trois portefeuilles ministériels dans son sixième gouvernement du 29/12/2022 et les a reconduits dans celui dit d’unité et d’urgence nationale du 12/10/2023, c’est-à-dire d’après l’humiliation du 7/10/2023. Y figurent Itamar Ben-Gvir, ministre de la Sécurité nationale, Yitzhak Wasserlauf, ministre du Néguev, de Galilée et de la Résilience nationale, et, enfin, celui qui préconise de bombarder Ghaza avec du nucléaire pour en finir une fois pour toutes, Amihai Eliyahou, ministre du Patrimoine.
Dans la corporation des sectateurs jusqu’au-boutistes, qui foisonnent dans les sphères décisionnelles des états-majors de l’Occident aussi, il n’existe aucune limite au dévergondage subversif. Le jour même de la nomination du cabinet israélien d’unité et d’urgence nationale, Henry Kessinger, aujourd’hui centenaire, déclarait à propos des manifestations de soutien au peuple palestinien en Allemagne : «C’était une grave erreur de laisser entrer autant de gens de culture, de religion et de concepts totalement différents, car cela crée un groupe de pression à l’intérieur de chaque pays qui a fait la même chose.» Personne ne savait sur terre que Geronimo, Black Hawk, ou bien Sitting Bull, sinon Crazy Horse, étaient les ancêtres de Heinz, devenu Henry Kissinger. Tout le monde le savait né Juif bavarois en 1923 et émigré aux États-Unis en 1938, pour tardivement devenir Américain, en 1943.
Dans cette cabale, ils sont chacun et ensemble, idéologiquement, convaincus d’être des dominants et des rédempteurs universels. Ils sont intransigeants sur tout, raides, rigides et pareillement fermés. Chez eux, la violence est une première nature. Ils sont dans le déni des adversités, des catastrophes, des exils, des déportations et des autres barbaries qu’ils infligent aux autres humains.
Benyamin, lui, a de qui tenir. Il est marqué jusqu’à l’os par les théories révisionnistes de son père, Bension Netanyahou, qui est l’un des idéologues de l’Irgoun, cette organisation terroriste qui massacra des milliers de Palestiniens de 1937 à 1948. Son rejeton Benyamin, faute de pouvoir en être l’héritier doctrinaire, en est le pur produit, il en est devenu le sanguinaire apôtre. Bension est né en 1910 à Varsovie, il est présenté comme historien spécialiste de la question juive sous l’Inquisition en Espagne. Dans ses publications, il affirme que les Juifs sépharades d’Espagne furent persécutés par les tribunaux de l’Inquisition non parce qu’ils sont juifs, mais pour des motifs sociaux et économiques. Ils s’étaient, selon lui, convertis au christianisme pour préserver leur ascendant et leur capacité d’influence sur les affaires du royaume d’Espagne. Se basant sur ses propres conclusions tirées de thèses rabbiniques uniquement, Bension les a catalogués comme renégats du judaïsme, totalement christianisés, ennemis du peuple juif et de sa foi. Il remet en cause aussi la sincérité des convertis.
Dans son livre the Marranos of Spain, paru en 1966, il dit : «Les nouveaux chrétiens, au commencement de la décennie des années 1480, n’étaient juifs ni dans la pratique ni en esprit, mais ils s’étaient assimilés jusqu’à la moelle, christianisés et ennemis des Juifs.» Ce faisant, il sous-entend que les Juifs séfarades, c’est-à-dire ceux qui viennent de la péninsule Ibérique et des pays d’Afrique du Nord, par opposition aux Ashkénazes, les Juifs d’Europe centrale et orientale, n’avaient pas le même rapport à l’Israël biblique et par conséquent l’Israël nouveau voulu par les sionistes révisionnistes. Ils demeurent, selon l’historien révisionniste et tous ses prosélytes douteux.
Toutefois, la croisade — sans mauvais jeu de mots — ininterrompue et continuellement renouvelée, comme démarche de culpabilisation de tous les autres, qui amarre la persécution des Juifs uniquement à l’éternel antijudaïsme à travers l’histoire de l’humanité demeure obsessionnelle. Comme si tous les judaïques étaient les mêmes à tout point de vue, un groupe uniforme et monolithique. On se demanderait alors pourquoi existe-t-il parmi les Israélites des sionistes, des religieux ultra-orthodoxes, des révisionnistes, des travaillistes, etc. Il n’y a qu’à voir la composition de la Knesset. Cela va d’Israéliens d’obédiences extrémistes de droite avec toutes ses variantes, modérées ou dogmatiques, à l’extrême gauche et ses diverses représentations en passant par le centre fluctuant.
Cet entendement militantiste opiniâtre de la persécution fit que pour renforcer le trait et maintenir le harcèlement, Benyamin offrit au Pape François lors de sa visite au Vatican, le lundi 2 décembre 2013, le livre de sont père intitulé Les origines de l’Inquisition dans l’Espagne du quinzième siècle, édité en 1995.
Comme si de tout le patrimoine hébraïque dont regorge la terre de Palestine, rien n’avait plus de valeur aux yeux de Benyamin à offrir au pontife que l’opus de son papa. Plus mégalomane, il faut chercher ailleurs. Avant de se convertir en historien, Bension fut, durant les années 30, le secrétaire particulier de Vladimir Zeev Jabotinsky, le fondateur du courant sioniste révisionniste, autrement dit, le plus réactionnaire, que même Ben Gourion qualifia son prédicateur de «Vladimir Hitler».
Par ailleurs, Mussolini s’adressant à David Prato, grand rabbin de Rome, lui confiera en 1935 : «Pour que le sionisme réussisse, il vous faut un État juif, avec un drapeau juif et une langue juive. La personne qui comprend vraiment cela, c’est votre fasciste, Jabotinsky», rapporte Lenni Brenner dans son livre Zionism in the Age of the Dictators, éditions Croom Helm, Londres 1983.
Jabotinsky est aussi le principal inspirateur du mouvement Irgoun, cette organisation armée de la droite sioniste. L’Histoire rapporte que Bension quitta en 1962 Israël qu’il habitait avec sa famille depuis 1920 et s’exila aux USA pour fuir le socialisme israélien. Il éleva ses trois garçons, Benyamin et ses deux frères, Yonatan et Iddo, dans la fidélité aux idées développées par Jabotinsky, à savoir : «Un État juif dont le territoire englobe les deux rives du Jourdain. Un système : la colonisation de masse. Une colonisation qui ne peut se poursuivre et se développer que sous la protection d’une force indépendante de la population locale. Un mur d’acier que la population indigène ne puisse percer. Le mur d’acier, c’est le renforcement en Palestine d’un gouvernement sur lequel les Arabes n’auraient aucune influence, autrement dit un gouvernement contre lequel les Arabes se battront.» Cité par Lenni Brenner, The Iron Wall. Zed Books, Londres, 1984. Ainsi point de hasard si le fils de l’un des affidés de Jabotinsky, Benyamin, en devient un ardent missionnaire likoudnik.
Chargé de toutes ces idées où se trouvent mentionné comme programme politique à filiation fasciste, dans lequel figurait déjà un État juif avec un territoire englobant les deux rives du Jourdain, la colonisation de masse, l’accélération de l’occupation, la négation de l’existence des Arabes, un mur d’acier et au final un État de colons. Tout est là.
Benyamin Netanyahou, ses prédécesseurs et ses successeurs n’avaient qu’à se servir en remettant au goût du jour cette plate-forme aux données de l’époque dans laquelle ils vivent pour atteindre ces objectifs, au détriment des Palestiniens, de leurs ancêtres, de leurs enfants et leurs descendants. Benyamin est notoirement opposé à tout compromis, sauf avec les plus radicaux sionistes que lui. Il ne recule devant rien pour satisfaire son ego. On dit de lui qu’il est incapable de relations authentiques et imperméable à l’empathie. Au final, ne le connaissent que ceux et celles qui l’ont vécu. C’est pourquoi Léa Rabin, la veuve de Yitzhak Rabin, cosignataire avec Yasser Arafat des accords d’Oslo, avait traité Benyamin Netanyahou de cauchemar, de monstre, de corrompu et de menteur pour le dépeindre, selon ses déclarations rapportées par le journal israélien Haaretz, qui cite des lettres que cette dernière avait écrites avant sa mort en 2000. Elle ajoutait en novembre 1998 que Netanyahou est un individu corrompu, un menteur belliqueux qui ruine tout ce qu’il y a de bien dans notre société. Il le réduit à néant, et à l’avenir, il faudra tout reconstruire à nouveau.
À son tour, le quotidien français Libération du 9/11/1995 rappelle les propos de la veuve de Rabin concernant l’assassinat de son mari en parlant ainsi du Likoud, le parti dont Benyamin Netanyahou fut le président de 1993 à 1999 et sur la liste duquel devint Premier ministre d’Israël en 1996 : «Certainement oui, je le rends responsable. N’avez-vous pas entendu leur discours à la Knesset ? Vous auriez compris ce que je veux dire. Ils s’exprimaient de façon très, très violente, prétendant que nous étions en train de vendre le pays jusqu’à son dernier arpent et qu’Israël n’existerait plus après le processus de paix. Je veux dire que tout cela était féroce, assez en tout cas pour créer un climat permettant l’assassinat.»
Effectivement, la chronologie de certains évènements corrobore les allégations de Madame Rabin. Le 5 octobre 1995 : rassemblement monstre de l’extrême droite et des colons sur la place de Sion, à Jérusalem. Devant les caméras de télévision, des affiches de Rabin déguisé en officier SS sont mises en pièces. La foule hurle «À mort Rabin !», «Rabin traître !». Benyamin Netanyahou encourage les manifestants à s’opposer aux accords d’Oslo. 6 octobre 1995 : Itamar Ben Gvir, un jeune extrémiste de droite, devenu ministre dans le sixième gouvernement Benyamin Netanyahou, brandit devant un journaliste l’emblème de la Cadillac du Premier ministre. Il déclare qu’il est possible d’atteindre le Premier ministre en personne. 3 novembre
1995 : l’étudiant Yigal Amir participe à une manifestation devant le domicile privé d’Ytzhak Rabin. Les manifestants menacent Leah Rabin «de la pendre par les pieds avec son mari comme Mussolini et sa maîtresse».
4 novembre 1995 : un rassemblement «pour la paix et contre la violence» est organisé sur la place des Rois d’Israël à Tel-Aviv en présence d’Yitzhak Rabin, de Shimon Peres, de plusieurs ministres du gouvernement et d’ambassadeurs des pays arabes. Avec 200 000 participants, c’est un énorme succès. Au moment où il quitte le rassemblement, Yitzhak Rabin est assassiné par Yigal Amir, un étudiant proche des milieux d’extrême droite.
La turpide endurance de Benyamin a fait qu’il a développé un instinct politique de survie jusque-là inégalé. Il est et a été au pouvoir depuis 20 ans, 1993-1999 et 2009-2023. Il est prêt à tout pour y rester. Profitant du Covid-19, il avait quasiment réduit la Knesset au silence. Durant cet épisode de la vie politique israélienne, Yaïr Lapid, ex-Premier ministre, commentait : «Il n’y a plus de pouvoir judiciaire, ni législatif. Seulement un gouvernement non élu avec à sa tête le perdant de l’élection. On peut appeler ça par beaucoup de noms, mais ce n’est pas une démocratie.» De son côté, Yuval Noah Harari, professeur d’histoire à l’université hébraïque de Jérusalem et auteur du best-seller Sapiens, dit : «Le coronavirus a tué la démocratie. Bibi a perdu l’élection, fermé la Knesset, donné l’ordre aux citoyens de rester chez eux et impose n’importe quelle mesure d’urgence qui lui chante. Ça s’appelle la dictature.»
En fin de modèle et en troisième facette : le Premier ministre d’Israël depuis deux décennies et des milliers de morts palestiniens, au bout du compte, est poursuivi en justice, pas pour des faits de gloire. Mais pour des faits de grand banditisme politique.
Le 21 novembre 2019, le procureur général de l’État d’Israël Avichaï Mandelblit avait annoncé sa mise en cause pour corruption, fraude et abus de faiblesse. Il avait reçu lui et sa famille entre 2007 et 2016 des cigares, des bouteilles de champagne et des bijoux. Le tout pour environ 230 000 euros. Il a aussi été mis en cause dans deux autres affaires, celle dite Bezeq ou 4 000, dans laquelle il avait accordé des avantages au patron de cette société de télécom qui aurait rapporté à son patron des millions de dollars, en échange d’une couverture médiatique de combat au profit de Benyamin. La troisième affaire concerne le soudoiement du propriétaire du journal Yediot Haronot pour une couverture favorable à Netanyahou.
En conclusion, cette longévité au pouvoir, faite de crapulerie, de crimes, de déshonneur, de déloyauté et de fausseté, a fragilisé Bibi. Il le sait. Il sait qu’il doit rendre des comptes. Il devra alors répondre à cette question : Quels sont les torts de gosses palestiniens qui n’ont reçu en héritage et en partage avec leurs parents que vivre dans la peur et partager avec eux l’indignité tous les jours pour qu’en face Benyamin et les siens édifient la leur de dignité ? Et comme l’on dit : «C’est à la fin du bal que l’on paie les musiciens.»


A. L. 


 

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