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Par Djamal YALAOUI, Avocat au barreau de PARIS et correspondant Associé au barreau d’Oran
« Nous, autres, civilisations savons que nous sommes mortelles »
1/ L’obsession occidentale contre la Russie
Hétérotélie (du grec heteros, autre, et telos, le but), ce mot, ce concept désigne le fait pour une action d’atteindre un autre but que son objectif. En d’autres termes, la flèche de l’archer se plante dans la mauvaise cible. Au mieux elle se perd dans le vide. Peut-être que ceux qui sont à la manœuvre, donc aux commandes du forum de Davos, et qui apportent ou pensent apporter la lumière à l’humanité vont finir par déchaîner le soleil, mais le vrai, et comme le tireur malheureux ils feront semblant de s’en féliciter… L’Histoire est coquine, il faut faire attention avec ces choses-là.
On a pu le constater, notamment, avec l’opération Covid-19 qui aura, in fine, permis à de nombreux peuples de prendre conscience que chaque euro ou dollar de dette, à la suite des déclarations surréalistes du « quoi qu’il en coûte » et après le « nous sommes en guerre » (qui annonçait en fait l’affrontement entre l’OTAN et le Tiers-Etat Mondial) du président Macron contre un virus de laboratoire, d’une part, et le projet de démembrement de la Russie via le proxit ukrainien, d’autre part, devient économiquement des kilos ou des livres de chairs humaine, à terme.
La dette et la guerre s’inscrivent dans la logique du « grand reset » qui constitue la trame de la géopolitique du monde de l’après-covid, à savoir la guerre de tous contre tous qui est à l’ordre du jour de l’agenda de Davos.
On est, désormais, parfaitement au fait des connivences qui existent entre les oligarchies financières des Etats-Unis et de Londres via la City qui dictait, déjà, à l’époque de la guerre du Kosovo, le discours de Tony Blair visant à enterrer l’idéal de paix institué par les traités de Westphalie du 24 octobre 1648, qui avaient permis l’émergence des États-Nations souverains et instauraient l’équilibre des puissances européennes.
Or, aujourd’hui, même la France a pris conscience de l’obsolescence de l’arsenal de ses armées en faisant voter une loi de programmation militaire de 413 milliards, dans un contexte de réarmement et de ruptures technologiques, pour faire face aux défis d’un droit international, dont les principes sont sujets à des interprétations susceptibles de fluctuer en fonction de la situation économique globale : le droit international c’est un rapport de force, le droit du plus fort !
La paix n’est plus une constante du discours qui prévalait avant la 1ère guerre du Golfe. Au contraire, une guerre multiforme est désormais considérée par l’oligarchie financière comme une variable d’ajustement des désordres économiques mondiaux liés à la dette des États et à la contestation par la Russie et la Chine de la suprématie économique et militaire du dollar, comme monnaie de réserve servant aux transactions internationales.
Le 31 mars 2023, le président russe Vladimir Poutine a adopté une nouvelle doctrine de politique étrangère, selon ce document, la Russie considère désormais la ligne de la politique extérieure des Etats-Unis comme une source majeur de risque pour sa sécurité et la paix internationale.
La Russie est un pays convoité, depuis de longue date, pour ses ressources naturelles, et dont le démembrement hante à juste titre le Kremlin.
La Russie est une cible pour les anglo-saxons depuis au moins la guerre de Crimée (1853-1856) qui avait été initiée par la Grande Bretagne car elle craignait une extension de l’empire russe.
Ils mettront ensuite la main (avec aussi les Français) sur toutes les mines et industries de la Russie tsariste (nationalisées par les bolcheviques, d’où l’attaque des 14 grandes nations contre l’URSS naissante, en 1918-1920) : neutraliser le seul grand pays qui menaçait de ravir aux Etats-Unis le titre de grenier à blé de l’Europe et de premier possesseur de l’arme alimentaire et énergétique mondiale, politique qui prévaut toujours actuellement.
Laissée à elle-même la Russie, qui n’était pas du tout le pays arriéré, illettré, caricaturé par l’éditeur Fernand NATHAN, était sur le point de dépasser les Etats-Unis à l’aide de méthodes de production modernes de grains et par un développement industriel plus accéléré que dans l’Etat de l’Illinois (la France industrielle y avait contribué) : la Russie de 1913 fabriquait plus de machines à coudre (de la marque SINGER surtout) que le reste du monde. Il fallait utiliser tous les moyens possibles pour la renvoyer au Moyen- Age ou mieux encore vers n’importe quel sorte de despotisme oriental aux fins de condamner toute croissance économique, tel un péché, comme l’avait été la Chine Mandchoue finissante. Le New York Times de 1919 titrait, fièrement, que l’URSS naissante n’était qu’« une sorte de Chine en devenir » sans se douter que c’est la Chine qui allait devenir « une espèce d’URSS » (Alfred SAUVY).
On ne savait pas, vraiment, s’il valait mieux mettre à la tête de l’URSS des slavophiles obscurantistes à la RASPOUTINE ou bien des individus issues de l’ultra-gauche la plus apragmatique possible. C’est dans esprit, totalement, sadique que se fit le financement, juif américain, de la révolution russe par la banque new yorkaise SCHIFF, entre autres.
Au sein de ce tableau, Léon TROSKY était un élément qui avait le rôle de petit saboteur et guère plus : l’important était de rendre l’URSS complètement inopérante en tant que fournisseur de produits vitaux à l’Europe en ruine et, particulièrement l’Allemagne.
La promotion des Etats-Unis au rang de première puissance mondiale, à ce moment précis, ne se fit par aucune autre méthode…Aux dépends de l’Empire Britannique qui se faisait doubler et de l’Allemagne qui se faisait écraser !
Cette thèse n’est pas issue d’une quelconque théorie du complot (argument qui n’en ai pas un, mais qui jette l’opprobre sur tout débat ou réflexion qui échappe à la pensée unique), c’est l’opinion la plus répandue et la plus mainstream au sein de la presse de prestige de la Côte Est Américaine !
Pendant la guerre civile de 1918-1921, l’incertitude plana quant à l’issue de la révolution bolchevique. L’oligarchie judéo-saxonne escomptait un sursis de quelques années pour permettre, ensuite, un retour en force des tsaristes beaucoup plus réactionnaires qui devaient rétablir le servage, conservé ses territoires dans la pauvreté et ouvrir les portes à leur colonisation. C’est pourquoi, les grandes puissances de l’époque (Etats-Unis, Japon, Grande-Bretagne, France…) sont intervenues pour soutenir les armées blanches tsaristes.
Dans son livre « Lénine : La révolution permanente » l’historien Jean-Jacques MARIE expose que la future URSS en voulant nationaliser, et donc sortir du marché, les mine et les industries toutes détenues, sous le tsar, par des capitaux anglais ou français ; s‘est finalement retrouvée « en guerre avec le monde ».
Par ailleurs, c’est à cause de la faillite des banques ROTHSCHILD de Berlin associé à la planche à billets que Adolphe HITLER est arrivée au pouvoir, par les urnes, avec l’aide massive du vote des femmes (les femmes sont l’avenir de l’Homme chantait le poète d’après-guerre) !
Pour être complet, il convient de rappeler que le financement du nazisme par les banquiers fût une tentative tragique de renverser STALINE qui avait « excommunié » TROSKY. Et déjà, la coalition occidentale s’était cassée les dents.
Le plan n’a pas fonctionné comme prévu : le pire n’est jamais certain et l’Histoire a, méchamment, tendance à se répéter !
D’ailleurs, dans un de ses derniers discours le président Vladimir POUTINE a rappelé que le nazisme, dirigé contre l’URSS, était le produit du monde occidental, déjà, sous domination des Etats-Unis et donc des banques new-yorkaises.
N’oublions pas que le seul but de la guerre froide était de ruiner l’URSS par la course à l’armement. Le président Ronald REAGAN se vantait même d’avoir porté le coup fatal, à l’URSS, avec le très coûteux projet de « guerre des étoiles » (satellites armés) : les Etats-Unis avaient un budget militaire de 5% de leur PIB quand l’URSS était obligé d’en affecter 20% !
Aujourd’hui, quand certains responsables politiques occidentaux disent déclarer une guerre totale (guerre de 5ème génération) à la Russie, cela veut dire que l’on n’attaque pas un régime politique mais tout un peuple (comme en Irak, Syrie…) qu’on veut réduire à la famine et le faire retourner à l’âge de pierre !
L’obsession pour le démantèlement de la Russie, qui est une constante historique, chez les anglo-saxons (et polonais : Prométhéisme) s’explique par le fait que la domination mondiale totale n’est possible que par le contrôle du territoire russe qui recèle 20% des ressources naturelles mondiales.
Démanteler la Russie c’était et c’est le projet commun de la City, de Wall Street et des sionistes trotskystes financés par les mêmes !
N’est-ce pas le même projet contre la France et l’Allemagne, aujourd’hui, également !
Quand comprendra-t-on cette vérité historique ?
Les pays européens sont sortis de l’Histoire à la suite des abandons répétés de leur souveraineté monétaire et diplomatique au profit de l’Union Européenne, instance supranationale inféodée aux intérêts atlantistes dont les visées expansionnistes, en direction du territoire russe, sont loin d’être négligeables en cas d’intensification du conflit russo-ukrainien, sous la poussée des forces de l’OTAN avant tout soucieuse de restaurer la suprématie de l’Occident collectif en mettant fin aux velléités, d’un monde multipolaire.
Dans l’hypothèse où il y aurait encore le moindre espoir d’éviter le cataclysme d’une 3ème guerre mondiale : il faudrait que les occidentaux s’occupent de leur système financier, retrouvent la raison et aient le courage pour mettre à terre ce système de dettes qui est devenu, absolument, mortifère plutôt que d’opter pour le « jusqu’au bout » de cette logique macabre qui mènera a des centaines de millions de morts, comme nous allons le démontrer.
La guerre en Ukraine : Une métaphore de la poupée russe (2ème partie)
La guerre en Ukraine : Une métaphore de la poupée russe (3ème partie)
La guerre en Ukraine : Une métaphore de la poupée russe (4 ème partie et fin)
Note :
« La guerre en Ukraine : Une métaphore de la poupée russe » est un livre écrit par Dominique Arel qui examine les causes et les conséquences du conflit en Ukraine à partir d’une approche comparative avec d’autres conflits internationaux.
1. Quelles sont les principales causes du conflit en Ukraine ?
Le conflit en Ukraine a des racines complexes et multifactorielles, mais voici quelques-unes des principales causes : Histoire et identité : L’Ukraine a une histoire complexe, avec des périodes d’influence russe et polonaise, entre autres. Le pays est également divisé entre une population majoritairement ukrainienne à l’ouest et une population majoritairement russophone à l’est. Cette division a créé des tensions autour de l’identité et de la langue.
Relations avec la Russie : La Russie a longtemps considéré l’Ukraine comme faisant partie de sa sphère d’influence et a cherché à maintenir des liens étroits avec le pays. Cependant, après la révolution ukrainienne de 2014, qui a renversé le président pro-russe Viktor Ianoukovitch, la Russie a annexé la Crimée et soutenu les séparatistes pro-russes dans l’est de l’Ukraine.
Économie : L’Ukraine est un pays économiquement fragile, avec des niveaux élevés de corruption et de pauvreté. La crise économique a exacerbé les tensions entre les différentes régions du pays, avec des accusations de favoritisme économique en faveur de l’ouest du pays.
Géopolitique : L’Ukraine est située à la frontière entre l’Union européenne et la Russie, ce qui en fait un enjeu géopolitique important. Les États-Unis et l’Union européenne ont cherché à renforcer leurs liens avec l’Ukraine, ce qui a provoqué une réaction négative de la Russie.
En somme, le conflit en Ukraine est complexe et multifactoriel, résultant d’un mélange d’histoire, d’identité, de relations internationales et d’enjeux économiques.
2. Comment les relations entre la Russie et l’Ukraine ont-elles évolué au fil du temps ?
Les relations entre la Russie et l’Ukraine ont été marquées par des hauts et des bas au fil du temps. Après la chute de l’Union soviétique en 1991, l’Ukraine est devenue un État indépendant et a établi des relations diplomatiques avec la Russie. Cependant, les tensions ont commencé à s’accumuler lorsque l’Ukraine a cherché à se rapprocher de l’Union européenne et de l’OTAN, ce qui a été perçu comme une menace par la Russie. En 2014, les relations ont atteint un point de rupture lorsque la Russie a annexé la Crimée, une région ukrainienne. Cela a déclenché un conflit armé dans l’est de l’Ukraine entre les forces ukrainiennes et les séparatistes soutenus par la Russie. Depuis lors, les relations entre les deux pays restent tendues, malgré les tentatives de médiation internationale pour trouver une solution pacifique au conflit.
En résumé, les relations entre la Russie et l’Ukraine ont connu des périodes de coopération et de tension, avec un conflit actuel qui reste en suspens depuis plusieurs années.
3. Quel rôle ont joué les puissances étrangères dans le conflit ukrainien ?
Les puissances étrangères ont joué un rôle important dans le conflit ukrainien. La Russie a été accusée d’avoir annexé la Crimée en 2014 et de soutenir les séparatistes pro-russes dans l’est de l’Ukraine. D’autres pays, tels que les États-Unis et l’Union européenne, ont apporté un soutien financier et diplomatique au gouvernement ukrainien. Le conflit a également été utilisé comme une arène de rivalité géopolitique entre les puissances occidentales et la Russie. En somme, les puissances étrangères ont contribué à alimenter le conflit ukrainien et ont eu un impact significatif sur son déroulement.
4. Quelles sont les perspectives d’avenir pour l’Ukraine et la région dans son ensemble ?
Les perspectives d’avenir pour l’Ukraine et la région dans son ensemble dépendent de plusieurs facteurs. Tout d’abord, il est important de noter que la situation en Ukraine reste très instable, avec des conflits en cours dans l’est du pays et une tension constante avec la Russie. Cependant, il y a eu des développements positifs ces dernières années, notamment l’élection d’un nouveau président en 2019 et la signature d’un accord de paix en 2015.
Pour que l’Ukraine puisse avancer vers un avenir plus stable et prospère, il est nécessaire de poursuivre les réformes politiques et économiques en cours. Cela comprend la lutte contre la corruption, l’amélioration de l’état de droit et des droits de l’homme, ainsi que la modernisation de l’économie ukrainienne.
En ce qui concerne la région dans son ensemble, il est important de noter que l’Ukraine joue un rôle clé dans la stabilité de l’Europe de l’Est. Une Ukraine stable et prospère pourrait contribuer à renforcer la sécurité et la prospérité de toute la région. Cependant, cela dépendra également de la volonté des autres pays de la région à travailler ensemble pour résoudre les problèmes communs.
En fin de compte, les perspectives d’avenir pour l’Ukraine et la région dépendent de nombreux facteurs complexes. Cependant, en poursuivant les réformes politiques et économiques en cours et en travaillant ensemble pour résoudre les problèmes communs, il est possible d’envisager un avenir plus stable et prospère pour tous.