Revue de presse du 12/11/2023

                                       CRISE DE L’EMPLOI     

Un effondrement de la productivité des salariés français en trompe-l’œil

« Aujourd’hui, le secteur privé produit 2 % de plus qu’en 2019. Pourtant, pour produire ces 2 % supplémentaires, il a besoin de 6,5 % de salariés en plus. Avant la crise sanitaire liée au coronavirus, le salarié était chaque année plus productif de 0,8 % : à ce rythme, les salariés de 2019 produiraient près de 3 % de plus aujourd’hui. Autrement dit, puisque la production a été moindre, si la hausse de la productivité du travail avait suivi son rythme, il aurait fallu détruire autour de 180 000 emplois ; or, 1,13 million ont été créés. Il y aurait ainsi 1,3 million d’emplois dont l’existence interroge : les travailleurs et travailleuses français seraient-ils donc devenus moins productifs ? »

Source : The conversation

DÉMOCRATIE

Rachid Laïreche, le journaliste politique « qui ne veut plus être celui qu’il est devenu »

« Dans « Il n’y a que moi que ça choque ? », Rachid Laïreche, qui a couvert deux campagnes présidentialles pour « Libération », relate ses huit années au sein de la « bulle maléfique » du journalisme politique qu’il décrit comme dangereusement déconnectée du reste de la population. Y a-t-il un problème avec le journalisme politique ? Pas avec les journalistes pris individuellement mais avec la couverture de l’actualité politique. L’un d’eux, Rachid Laïreche brûle l’étape des questions pour livrer directement un réquisitoire dans « Il n’y a que moi que ça choque ? » (Les Arènes). L’auteur a suivi pour « Libération » deux campagnes électorales, celle de 2017 et celle de 2022. Il raconte la manière dont s’élabore cette actualité. »

Source : L’Obs

La dynastie médiatique Saint-Cricq-Duhamel

Nous vous invitons à lire la page wikipédia de Nathalie Saint-Cricq qui permet de découvrir l’endogamie journalistique et la reproduction des classes sociales chez les Duhamel/Saint-Cricq. Entre les deux frères Duhamel, le neveu et l’oncle sur BFM, Saint Cricq sur la 2, la 5 et France-Inter, tout en possédant de la presse régionale… cela en dit long sur la pluralité de nos médias.

Source : Wikipédia

L’étonnante rémunération que versait France Inter à Bernard Guetta, son chroniqueur vedette

« 1991-2018… de la chute de l’URSS à la poignée de mains historique entre Donald Trump et Kim Jong-un, le journaliste Bernard Guetta a inlassablement décrypté la marche du monde durant ses 27 années aux commandes de la chronique géopolitique de France Inter. Une longévité exceptionnelle, qui a valu à l’eurodéputé macroniste un traitement de faveur au sein de la station. Avant qu’il passe la main à Pierre Haski, à la rentrée 2018, France Inter lui versait ainsi un salaire net annuel de 94.500 euros selon la déclaration d’intérêts qu’il a dû récemment transmettre à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) en raison de son élection comme député européen. Soit un montant voisin de 123.000 euros bruts par an. La HATVP exige des responsables publics qu’ils communiquent les rémunérations perçues durant les cinq années qui précèdent l’élection. »

Source : Capital

FRANCE

« Un copier-coller fait à la chaîne » : le courrier du rectorat « identique » à celui pour Nicolas qui s’est suicidé

« Le courrier du rectorat de Versailles envoyé aux parents du jeune Nicolas qui s’est finalement suicidé pour répondre des faits de harcèlement scolaire continue de faire des vagues. D’autant plus qu’il ne serait pas unique… Rappelons que la réponse du rectorat face à la détresse des parents du jeune homme 15 ans victime de certains camarades, avait été qualifiée de « honte », par le ministre de l’Éducation, Gabriel Attal en personne. Mais voilà qu’un autre parent qui avait tenté d’alerter ce même rectorat cette fois pour des attouchements sexuels sur sa fille de 11 ans dans l’enceinte de l’école a reçu le même courrier. Même s’il a porté plainte contre X le 13 mars dernier il a confié son étonnement et sa colère après la publication dans les médias de l’intégralité du courrier adressé aux parents de Nicolas. »

Source : Le Midi-Libre

Atos et la souveraineté nationale

« Il est temps d’analyser ce qu’est Atos pour la France tant on scande dans les médias la défense nationale à protéger. Cependant cet arbre pourrait cacher la forêt d’autres services rendus à la nation… Atos est une société européenne (SE) qui est – ou plutôt était – un groupe de 110000 employés… De son démantèlement en cours, il ne pourrait rester fin d‘année que 45 000 salariés dans une nouvelle enveloppe dénommée Eviden. En France, l’entreprise compte 11 000 salariés répartis sur 25 agences à travers le territoire, et réalise 25% de son CA dans le secteur public ou parapublic. Atos est ce que l’on dénomme une marque noire. Un fournisseur que l’on ne voit pas mais pourtant présent dans les usages courants au service de la nation. »

Source : CGT Atos

Le LDDS est-il vraiment durable et solidaire ?

« Les grandes banques et la Caisse des dépôts et consignations (CDC) collectent et gèrent l’argent du LDDS de manière opaque. Seule une petite partie de cet argent financerait réellement la transition écologique, les travaux d’économie d’énergie dans les bâtiments anciens ou l’économie sociale et solidaire. Pire, les banques et la CDC sont incapables de garantir que l’argent du LDDS n’alimente pas les 200 multinationales responsables de 90% des émissions de gaz à effet de serre, cause majeure des dérèglements climatiques. Un rapport publié en décembre 2017 par 350.org et l’Observatoire des multinationales démontre que la CDC investit massivement dans des multinationales du secteur des combustibles fossiles telles que Engie ou Total et notamment dans 12 projets particulièrement polluants et dangereux pour le climat et les communautés. »

Source : Attac

GÉOPOLITIQUE

Israël/Gaza : un scénario noir pour l’administration Biden

« Commencé avec la débâcle de Kaboul, le mandat de Joe Biden pourrait se terminer par un conflit généralisé au Moyen-Orient. Entre-temps, il y eut l’Ukraine où plus personne n’oserait parier sur une victoire de Kiev et de ses alliés de l’OTAN. Un mois après le début du brasier à Gaza l’administration démocrate se retrouve dans la pire des configurations possibles. Elle est coincée entre son soutien inconditionnel à Israël et la colère des opinions publiques arabes qui la renvoie à la détestation de l’Amérique sous l’ère Georges W. Bush. « Nous n’avons pas à choisir entre défendre Israël et aider les civils palestiniens. Nous pouvons et devons faire les deux. » a déclaré Anthony Blinken. Cependant, plus l’asphyxie et les bombardements sur l’enclave palestinienne se prolongent, plus ce numéro d’équilibriste devient dangereux. « 

Source : Iveris

Scandale – 111 millions d’euros d’armes françaises livrées à Israël : les bombes made in France participent-elles du « nettoyage ethnique » à Gaza ?

« Alors que l’ONU alerte sur le risque d’un « nettoyage ethnique » à Gaza, Emmanuel Macron n’a toujours pas appelé au cessez-le-feu immédiat au Proche-Orient. La France a même voté contre au conseil de sécurité de l’ONU lundi 16 octobre. Le même silence complice et coupable du pouvoir en place s’applique pour les ventes d’armes de la France à Israël. Concrètement, la France a vendu pour 111 millions d’euros d’armes à Israël depuis 2017, dont 15,3 millions en 2022. Ce sont les chiffres du dernier rapport du ministère des Armées sur les exportations d’armement de la France, publié en septembre 2023. Bombes, torpilles, matériel de conduite de tir, charges explosives, fusils d’assaut, les matériels de guerre français équipent de fait, en partie, l’armée israélienne. »

Source : L’insoumission

Le français Verney-Carron va livrer 12000 fusils et 400 lance-grenades aux forces ukrainiennes

« En effet, le 6 novembre, Cybergun a annoncé que sa filiale venait de signer un accord-cadre d’une valeur de 36 millions d’euros avec la société d’État Ukrspecexport afin de livrer aux forces ukrainiennes 10’000 fusils d’assaut VCD-15, 2’000 fusils de précision VCD-10 et 400 lance-grenades LP40 Le Matru. Cet accord « témoigne du renforcement continu des relations bilatérales entre la France et l’Ukraine en matière de coopération en défense et de la capacité des acteurs de l’industrie française de l’armement à se mettre au service de cette coopération », se félicite Cybergun, dans son communiqué. Le financement de ce contrat sera assuré par des « fonds ukrainiens et français, dans le cadre d’un accord entre l’État ukrainien et le fonds de soutien à l’Ukraine », précise le groupe. »

Source : Opex 360

MATIÈRES PREMIÈRES

Titane, lithium : l’Europe ouvre « un open bar pour l’industrie minière »

« Plutôt que l’instrument d’une transition « verte », la future législation européenne sur les matières premières critiques est une offrande aux industries polluantes, dénonce Laura Verheecke de l’Observatoire des multinationales. […] On peut même affirmer que cette loi s’est transformée en un open bar pour l’industrie minière, sale, et celle de l’armement, mortifère. Elle est le fruit d’un lobbying soutenu et de longue date, notamment au sein d’un groupe de travail de la Commission, actif depuis les années 80 et qui compte comme membres de nombreuses entreprises telles que Volkswagen, Umicore — spécialisé dans la technologie des matériaux —, Nokia et Boliden, une entreprise minière suédoise. Sous couvert de garantir la transition écologique, les conséquences de cette loi seront donc potentiellement désastreuses : une mine est et sera toujours sale. »

Source : Reporterre

Les chiffres 2022 de l’agriculture française (PDF)

« Retrouvez les chiffres 2022 de l’agriculture française : structures, productions, prix, commerce extérieur. Lors du dernier recensement agricole réalisé en 2020, il y avait 416 436 exploitations agricoles présentes sur le territoire national (métropole et départements d’Outre-Mer). Leur nombre ne cesse de diminuer d’années en années. L’agriculture française fait face à un problème de non renouvellement des générations qui est très ancien : aujourd’hui, pour trois agriculteurs qui partent, on compte un jeune qui s’installe. »

Source : Chambres d’agriculture

SCIENCES

Octobre rose : beaucoup de marketing, peu d’informations

« Le dépistage du cancer du sein par mammographie est l’objet de nombreuses controverses sur son bénéfice en termes de mortalité depuis son apparition, à la fin des années 60. Depuis la mise en place du dépistage organisé, on a observé un boom de diagnostics de cancer du sein, avec une diminution de la mortalité par cancer du sein mais sans que la mortalité totale diminue, faisant suspecter que l’on dépiste et traite des cancers qui n’auraient pas mis en jeu la vie des femmes. Or les traitements du cancer du sein sont des traitements lourds (chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie). L’examen de radiologie est en effet par nature imprécis : il ne permet pas d’affirmer avec certitude qu’il s’agit d’un cancer, raison pour laquelle il peut être suivi d’une biopsie. Une fois le cancer confirmé, il ne sera pas possible de savoir s’il s’agissait d’un cancer qui serait resté “silencieux” ou pas. Il existe donc un risque de “fausses alertes” (biopsie en l’absence de pathologie p.ex.) et de “surdiagnostic” (être traitée pour un cancer qui n’aurait pas eu de conséquence clinique durant la vie). » »

Source : Frustration

SOCIETÉ

La capitale du Canada débordée par les drogues [Vidéo]

« On a beaucoup parlé de l’augmentation de l’itinérance et de la toxicomanie à Montréal, depuis le début de l’été. Mais la situation est bien pire à Ottawa où les autorités sont dépassées par la crise. Des enfants en subissent même les contrecoups. »

Source : Radio-Canada

En Côte d’Ivoire, la chasse au « kadhafi », nouvelle drogue en vogue chez les jeunes

« Douze ans après la mort de l’ex-dictateur libyen, le nom de Kadhafi est sur toutes les lèvres en Côte d’Ivoire. Pas pour célébrer le dirigeant défunt, mais pour désigner une drogue qui se propage parmi la jeunesse, commercialisée sous forme de comprimés et souvent consommée avec de l’alcool, pour en décupler l’effet sédatif. Le phénomène est né d’un morceau du groupe 100 Papo, quasi inconnu jusque-là, qui a posté cet été sur le réseau social TikTok un extrait de chanson. Les paroles, en nouchi, l’argot ivoirien, répétées en boucle : « Je veux wôrô mon kadhafi » peuvent se traduire par « Je veux me défoncer au kadhafi ». Sur les images qui circulent depuis sur les réseaux sociaux, des jeunes se mettent en scène sous l’emprise de la drogue, ou simulant ses effets : hagards, tenant à peine debout, les mâchoires parfois crispées ou le visage couvert de sueur… Le kadhafi fait même désormais l’objet de défis chorégraphiques. »

Source : Le Monde

Nitazènes : Les opioïdes synthétiques émergents plus mortels que le fentanyl ?

« La montée en puissance des opioïdes synthétiques a suscité une grande inquiétude, avec la crise des opioïdes ayant coûté d’innombrables vies. Alors que le fentanyl a été principalement responsable de ces décès, une nouvelle classe d’opioïdes synthétiques appelés nitazènes commence à émerger comme une menace croissante. Les nitazènes ont récemment provoqué une hausse des décès liés aux opioïdes, ce qui a incité une alerte nationale sur la sécurité des patients au Royaume-Uni. Ces nitazènes sont incroyablement puissants, certains médicaments de cette classe étant 100 fois plus puissants que la morphine, les plaçant au même niveau que le fentanyl. Cependant, ce qui rend les nitazènes encore plus dangereux, c’est leur potentiel de létalité. Une étude récente a révélé que les personnes ayant fait une overdose de nitazènes avaient besoin de plusieurs doses du médicament de réversion de l’overdose, le naloxone, tandis que celles ayant fait une overdose de fentanyl n’en avaient généralement besoin que d’une seule. »

Source : Express Healthcare Management

VUES D’AILLEURS

« On fait de nous le visage de cette guerre »

« Originaire de la République de Touva, Dankhayaa Khovalyg est écrivaine, féministe et militante anti-guerre et décoloniale. Elle réside depuis mars 2022 à Berlin après avoir vécu huit ans à Moscou. Après le déclenchement de la guerre, elle a entrepris de soutenir les initiatives ethniques anti-guerre. Elle a créé le podcast Ici la République, consacré à six républiques autonomes de la Fédération de Russie : la Kalmoukie, la Bouriatie, Touva, Sakha (la Yakoutie), la Khakassie et l’Altaï. Dans un entretien avec le média indépendant russe Témoins, Dankhayaa évoque la xénophobie, la propagande, le culte de Choïgou à Touva et le militantisme décolonial. »

Source : Desk Russie


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