Les USA auraient déployé environ 150 ogives nucléaires dans cinq pays européens – image

Selon des estimations d’experts indépendants, les États-Unis ont déployé environ 150 ogives nucléaires sur des bases aériennes en Europe sans aucune annonce officielle, selon la coordinatrice des politiques et de la recherche de la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (ICAN) Alicia Sanders-Zakre.
Alicia Sanders-Zakre, coordinatrice des politiques et de la recherche pour la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (ICAN) a déclaré aux journalistes auprès des Nations unis que les États-Unis avaient déployé secrètement environ 150 nouvelles armes nucléaires en Europe en sus des 150 déjà officiellement placées.
Selon elle, ces ogives se trouvent en Allemagne, en Belgique, aux Pays-Bas, en Turquie et en Italie.
« Bien qu’il n’y ait aucune confirmation ou démenti public du déploiement d’armes nucléaires américaines en Europe, nous savons que des armes nucléaires (américaines) sont déployées dans cinq pays d’Europe: l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, l’Italie et la Turquie. Selon des estimations d’experts indépendants, environ 150 ogives sont déployées sur des bases aériennes américaines dans ces pays », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse à l’Onu.
À ce propos, Mme Sanders-Zakre a pointé l’hypocrisie des pays européens qui appellent le monde à davantage de transparence eu égard aux armes nucléaires.
« Par conséquent, les questions et l’indignation feinte de Washington et de Bruxelles concernant le déploiement d’armes nucléaires tactiques russes en Biélorussie sont totalement infondées. »

La Russie fait ce que font les USA

En mars, Vladimir Poutine a déclaré que Moscou et Minsk avaient convenu de déployer des armes nucléaires tactiques en Biélorussie. Il a expliqué que la déclaration du Royaume-Uni sur les livraisons à Kiev de munitions à uranium appauvri avait servi de prétexte pour cette mesure. Il a signalé que celle-ci ne violait pas les engagements internationaux, car la Russie ne transmettait pas son arsenal à la république voisine, mais « faisait ce que les États-Unis font depuis des dizaines d’années ».

L’ICAN est une organisation non gouvernementale fondée en 2007 en vue de contribuer à l’accomplissement du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires. Elle est lauréate du prix Nobel de la paix de 2017.


             Fini de jouer: la France aimerait voir l’Ukraine négocier après sa contre-offensive

Volodymyr Zelensky, Emmanuel Macron et Vladimir Poutine au sommet Normandie à Paris - Sputnik Afrique, 1920, 13.06.2023
La contre-offensive ukrainienne en cours doit pouvoir déboucher sur des négociations de paix, a affirmé le Président français Emmanuel Macron. Paris multiplie les appels aux pourparlers, tout en continuant de fournir des armes à Kiev.
Alors que la contre-offensive ukrainienne entraîne d’importantes pertes pour les forces de Kiev, notamment sur l’axe de Zaporojié, certains songent déjà à la suite des opérations. Le Président français Emmanuel Macron espère ainsi que Kiev acceptera de s’asseoir à la table des négociations après ses manœuvres militaires, comme il l’a expliqué lors d’une conférence de presse avec ses homologues allemand et polonais.
« La contre-offensive ukrainienne a commencé, cette offensive va se dérouler sur plusieurs jours ou plusieurs mois. Nous l’espérons la plus victorieuse possible pour pouvoir ensuite lancer une phase de négociations dans de bonnes conditions », a-t-il ainsi déclaré.
Le chef d’État a néanmoins affirmé que le soutien de la France durerait « le temps nécessaire ». Il a souligné que les livraisons d’armes à Kiev s’étaient intensifiées et continueraient dans les semaines à venir.

Le trouble jeu français

Ce n’est pas la première fois que Paris tente de jouer la carte de l’apaisement en Ukraine, tout en continuant à livrer du matériel à Kiev, notamment les fameux canons Caesar. La France semble en particulier compter sur la Chine pour pousser les deux belligérants aux pourparlers. Pékin est un des rares acteurs à pouvoir « changer la donne » dans le conflit, avait ainsi déclaré une source de l’Élysée à CNN, début avril.
Des manœuvres françaises qui ne semblent pas du goût de l’administration Biden. En coulisse, la Maison-Blanche s’agacerait ainsi des initiatives d’Emmanuel Macron, révélaient récemment des personnes proches du dossier à Bloomberg.
En parallèle du double jeu français, d’autres initiatives pour la paix en Ukraine ont émergé ces derniers mois. Pékin avait ainsi présenté un plan en 12 points en février, snobé par les puissances occidentales. L’Afrique a également mis sur pied une mission de paix, qui doit se rendre en Russie et en Ukraine mi-juin.
Ce 10 juin, le Président ukrainien Volodymyr Zelensky avait confirmé qu’une contre-offensive était en cours. Les forces ukrainiennes se sont heurtées aux défenses russes, en particulier sur l’axe de Zaporojié où des chars Leopard allemands et des Bradley américains ont été détruits.

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