L’Échiquier Mondial
Xavier Moreau et son invité Laurent Michelon, ancien diplomate français, auteur et entrepreneur en Chine, discutent de la situation actuelle au Xinjiang, ainsi que de l’origine du séparatisme dans cette région. Ce dernier revient sur le concept de schismogenèse appliqué à la Chine.
L’Occident se montre très préoccupé par le sort de la minorité ouïghoure vivant dans l’ouest de la Chine, mais cette inquiétude est-elle vraiment justifiée ?
La Chine n’est pas le seul État où l’islamisme est utilisé à des fins de déstabilisation politique. Depuis 1982, Pékin fait face de manière récurrente à des attentats séparatistes dans la région du Xinjiang, sur fond de mouvements islamistes radicaux plus ou moins soutenus depuis l’étranger. À partir des années 2010, la Chine a déployé de gros moyens, tant de lutte antiterroriste, que d’investissements massifs, pour sortir cette région de la pauvreté et mettre définitivement un terme à l’instabilité.
source : RT France
La Marche des Ouïghours
article du 20 août 2019
par Andre Vltchek
Encore une fois, l’Occident essaie de détruire la Chine en utilisant la religion et la terreur.
Note importante : Les Ouïghours ont réussi à créer une culture très ancienne et profonde. La plupart d’entre eux sont de bons citoyens respectueux des lois de la République populaire de Chine (RPC). La grande majorité des adeptes de l’Islam sunnite sont également des personnes pacifiques. Ce rapport s’attaque aux terribles problèmes liés à l’extrémisme et au terrorisme, dont la plupart ont été conçus et alimentés par l’Occident et ses alliés. L’objectif est d’endommager la Chine. Les victimes vivent dans différents pays.
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Ils sont partout, là où l’Occident, les pays du Golfe et les Turcs veulent qu’ils soient.
Leurs combats ainsi que leurs cellules et unités politiques sont basés en Syrie et en Indonésie, en Turquie et occasionnellement en Égypte.
Quand on leur dit de tuer, ils tuent avec une brutalité inimaginable ; ils décapitent ou découpent en morceaux des prêtres, des enfants, des femmes âgées.
C’est le pire cauchemar de la Chine. Ils déchaînent le fondamentalisme religieux, le nationalisme et le séparatisme militants parrainés par l’étranger. Ils sont potentiellement le plus grand obstacle et le plus grand danger pour la merveilleuse BRI (Initiative Ceinture et Route) du président Xi Jinping.
L’Occident et la Turquie les glorifient : les plus extrémistes des Ouïghours. Ils les financent et les arment. Ils les étiquettent comme des victimes. Les Ouïghours sont maintenant une nouvelle «arme secrète», à utiliser contre la marche déterminée de Pékin vers le socialisme aux caractéristiques chinoises.
L’Occident et ses alliés font tout ce qu’ils peuvent pour salir la Chine, faire dérailler son cours progressiste et arrêter son influence de plus en plus positive et optimiste aux quatre coins du monde. Ils inventent, puis soutiennent et financent tous les adversaires imaginables et inimaginables du Parti communiste de Chine. Les sectes religieuses sont «l’arme» favorite utilisée contre la Chine par l’Amérique du Nord et l’Europe. C’est vrai pour les extrémistes qui appartiennent au bouddhisme tibétain, concentrés autour d’un agent et chouchou des agences de renseignement occidentales, le Dalaï Lama. Ou encore une autre secte extrémiste bouddhiste/taoïste radicale – Falun Gong.
L’Occident fait tout ce qui est en son pouvoir pour détruire la Chine. Cela s’est clairement vu il y a 30 ans lors de l’incident de la place Tian’anmen (un événement soutenu par l’Occident, puis déformé par les médias occidentaux), comme cela a été évident lors de deux récentes «rébellions» à Hong Kong, entièrement financées par des organisations (ONG) et gouvernements occidentaux.
Le dernier chapitre des attaques anti-chinoises, menées par l’Occident, est peut-être le plus dangereux et l’attaque multinationale «la mieux préparée» contre les intérêts de la Chine et du monde en développement, notamment les anciennes républiques soviétiques d’Asie centrale.
C’est ce qu’on appelle la question ouïghoure.
Les Ouïghours vivent principalement dans le nord-ouest de la Chine. Ils ont été reconnus comme «originaires» de la région autonome ouïghoure du Xinjiang de la République Populaire de Chine. Ils appartiennent à l’une des 55 minorités ethniques officiellement reconnues de Chine et sont majoritairement de confession musulmane.
Pendant des décennies, certains Ouïghours ont lutté pour leur indépendance de la Chine (avant que la RPC communiste ne soit déclarée le 1er octobre 1949, il y avait au moins deux États indépendants ouïghours déclarés dans la région, le plus connu – la première République du Turkestan oriental – avec l’aide de l’Union soviétique).
Depuis la création de la RPC, la Chine a offert l’égalité des droits et l’amélioration constante du niveau de vie de la minorité ouïghoure. Cependant, plusieurs factions musulmanes extrémistes ont continué à se battre, brutalement, pour un État indépendant. Ils ne représentent pas la majorité des Ouïghours, mais étant contre la RPC, ils ont bénéficié du soutien moral et financier de l’Occident, de ses alliés dans les États du Golfe et de la Turquie.
Gaye Christofferson, a écrit en septembre 2002, dans son ouvrage «Constituer les Ouïghours dans les Relations américano-chinoises : La Géopolitique de la Formation de l’Identité dans la Guerre contre le Terrorisme» comment les actions des Ouïghours ont divisé le territoire de la RPC :
«Les séparatistes ouïghours et les mouvements indépendantistes prétendent que la région ne fait pas partie de la Chine, mais que la deuxième République du Turkestan oriental a été illégalement incorporée par la RPC en 1949 et est depuis sous occupation chinoise. L’identité ouïghoure reste fragmentée, certains soutenant une vision panislamique, illustrée par le Mouvement Islamique du Turkestan oriental, tandis que d’autres soutiennent une vision pan-turque, comme l’Organisation de Libération du Turkestan oriental. Un troisième groupe souhaiterait un État «ouïghourstan», comme le mouvement pour l’indépendance du Turkestan oriental. En conséquence, «aucun groupe ouïghour ou du Turkestan oriental ne parle au nom de tous les Ouïghours, bien qu’ils le prétendent», et les Ouïghours de chacun de ces camps ont commis des violences contre d’autres Ouïghours qu’ils estiment trop assimilés à la société chinoise ou russe ou pas assez religieux».
C’était avant la grande poussée de propagande de l’Occident ; pendant les années où même les universités occidentales étaient encore relativement libres d’évaluer la situation dans le Xinjiang.
Mais peu après, la politique nord-américaine et européenne a changé et s’est radicalisée.
En Occident, la question ouïghoure a été désignée comme «centrale» et «essentielle» pour atteindre trois objectifs principaux :
– Pour salir et humilier la Chine, en la présentant comme un pays qui «viole les droits de l’homme», les «droits religieux» et les droits des minorités.
– Les Ouïghours ont littéralement été insérés par les pays de l’OTAN, dont la Turquie, dans plusieurs zones de combats violents : en Syrie, en Afghanistan et en Indonésie, pour n’en citer que quelques-uns, dans un seul but : entraîner et renforcer ses combattants, qui pourraient être déployés ultérieurement comme facteurs déstabilisants en Chine, en Russie et dans les anciennes Républiques soviétiques d’Asie centrale.
– Saboter les grands projets d’infrastructure, en particulier la BRI. La BRI est l’idée du président chinois Xi Jinping. Des liaisons ferroviaires à grande vitesse, des autoroutes et d’autres artères d’infrastructure passeraient par le Xinjiang, vers l’est. Si de brutales attaques terroristes soutenues par l’Occident et ses alliés islamistes, et perpétrées par les terroristes ouïghours, secouaient la région, tout le projet qui a été créé pour aider à améliorer la vie de l’humanité tout entière pourrait être compromis, voire même échouer.
Mais que se passe-t-il vraiment ?
Pendant plusieurs années, j’ai enquêté sur cette «question» ; en Chine et en Syrie, en Turquie, en Afghanistan, au Kirghizstan et en Indonésie.
C’est parce que je considère qu’il s’agit de l’un des problèmes les plus importants et les plus dangereux auxquels notre planète est actuellement confrontée.
J’ai été capable de tracer des modèles, et de trouver des racines. Ce que j’ai découvert est troublant et menaçant. Pour la Chine et pour le monde.
«La progression des Ouïghours» est soutenue par des «idiots utiles», partout dans le monde occidental, mais aussi en Turquie, et ailleurs. Ils veulent «défendre les victimes», mais dans ce cas, les «victimes» sont en fait des «bourreaux» et des usurpateurs.
Je présente ici mes conclusions (et celles d’autres collègues et camarades). Je le fais pour que personne (cherchant la vérité) ne puisse dire maintenant ou dans dix ans : «Je ne savais pas», ou «L’information n’était pas disponible».
Avant de commencer, permettez-moi de souligner à quel point l’hypocrisie de l’Occident est énorme : Le Parti Islamique du Turkestan (PIT), qui est l’aile militante du Mouvement Islamique séparatiste ouïghour du Turkestan, a été désigné comme une organisation terroriste par la Chine. Mais pas seulement par la Chine, par l’Union Européenne également. Kirghizistan, Kazakhstan, Russie, Émirats Arabes Unis, Royaume-Uni, États-Unis et Pakistan ! Le mouvement terroriste soutenu par l’Occident et au moins par une partie de son public, est désigné comme une organisation terroriste par Londres, Bruxelles et Washington.
En utilisant la logique occidentale, il est évidemment tout à fait acceptable de former des terroristes en Syrie ou en Indonésie, pour l’horrible massacre massif de Chinois, mais il n’est pas acceptable qu’ils opèrent sur le territoire de l’Union Européenne, ni aux États-Unis.
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L’attaque frontale occidentale contre la Chine et ses actions à Xinjiang a commencé en 2018. Les salves de propagande ont été tirées bien avant, mais le début «semi-officiel» du combat idéologique a eu lieu en août 2018, lorsque Reuters a publié un article intitulé «L’ONU déclare qu’elle a des rapports crédibles selon lesquels la Chine détient des millions de Ouïghours dans des camps secrets». C’est comme ça que ça s’est passé :
«GENÈVE (Reuters) – Un groupe d’experts des Nations unies sur les droits de l’homme a déclaré vendredi qu’il avait reçu de nombreuses informations crédibles selon lesquelles un million de Ouïghours en Chine seraient détenus dans ce qui ressemble à un «camp d’internement massif entouré de secret».
Gay McDougall, membre du Comité pour l’Élimination de la Discrimination raciale de l’ONU, a cité des estimations selon lesquelles 2 millions de personnes issues des minorités ouïghoure et musulmane auraient été placées dans des «camps politiques pour endoctrinement» dans la région autonome occidentale du Xinjiang.
«Nous sommes profondément préoccupés par les rapports nombreux et crédibles que nous avons reçus selon lesquels, au nom de la lutte contre l’extrémisme religieux et du maintien de la stabilité sociale, la région autonome ouïghoure est devenue un camp d’internement massif entouré de secret, une sorte de «zone de non-droit», a-t-elle déclaré au début d’un examen régulier du bilan chinois de deux jours, qui comprend Hong Kong et Macao.
«La Chine a déclaré que le Xinjiang fait face à une grave menace de la part des militants islamistes et des séparatistes qui préparent des attentats et attisent les tensions entre la minorité ouïghoure majoritairement musulmane qui vit dans la région et la majorité ethnique chinoise Han».
William Engdahl, s’en est pris au rapport Reuters sur les pages de New Eastern Outlook :
«En août, Reuters a publié un article sous le titre : «L’ONU dit qu’elle a des rapports crédibles selon lesquels la Chine détient des millions de Ouïghours dans des camps secrets». Un examen plus attentif de l’article ne révèle aucune déclaration de politique officielle de l’ONU, mais plutôt une citation d’un membre américain d’un comité indépendant qui ne parle pas au nom de l’ONU, un membre sans expérience de la Chine. La source de l’allégation s’avère être une ONG consultative indépendante des Nations Unies appelée Comité pour l’Élimination de la Discrimination Raciale. La seule personne qui a porté l’accusation, Gay McDougall, membre du comité américain, a déclaré qu’elle était «profondément préoccupée» par des «rapports crédibles». McDougall n’a cité aucune source pour cette accusation dramatique.
Dans son article, Reuters renforce son affirmation en citant une ONG basée à Washington DC, la Chinese Human Rights Defenders (CHRD). Dans le cadre d’une excellente enquête contextuelle, les chercheurs du projet Grayzone ont découvert que le CHRD reçoit des centaines de milliers de dollars de gouvernements non nommés. La célèbre ONG du gouvernement américain, la National Endowment for Democracy, figure en bonne place sur la liste des suspects habituels. Notamment, l’adresse officielle du CHRD est celle de Human Rights Watch qui reçoit également des fonds de la fondation Soros».
C’est ainsi qu’a commencé le nouveau chapitre des attaques idéologiques anti-chinoises (et des tentatives de les arrêter).
Et bientôt, elles se sont intensifiées. L’appareil de propagande occidental a publié des dizaines d’articles qui, tout en affirmant que la Chine avait construit plusieurs centres de détention pour Ouïghours à Xinjiang, n’ont fourni aucune preuve que des mesures extrêmement sévères étaient appliquées contre les extrémistes religieux et politiques du nord-ouest du pays.
La plus amateur, basée sur la spéculation, a été imprimée le 1er juin 2019 par The Telegraph («Les musulmans ouïghours de Chine ont été forcés de manger et boire pendant les célébrations du Ramadan interdites») :
«Pékin a longtemps cherché à arrêter le contrôle de cette région riche en ressources naturelles où des décennies de migration des Han, la majorité ethnique chinoise, encouragée par le gouvernement, ont alimenté le ressentiment des Ouïgours. La plus grande explosion a éclaté en 2009 à Urumqi, la capitale du Xinjiang, causant la mort de 200 personnes.
Aujourd’hui, le Parti communiste au pouvoir a lancé une campagne de propagande pour étouffer les activités «criminelles» et «terroristes». Partout dans le Xinjiang – qui signifie «nouvelle frontière» – des banderoles rouge vif rappellent aux gens de lutter contre les comportements illégaux et «sectaires» et énumèrent les lignes directes pour signaler les activités suspectes.
«Aimez le Parti, aimez la pays», affiche une banderole sur une mosquée, juste au-dessus du détecteur de métaux. Un panneau d’affichage routier proclame : «Le Secrétaire Xi est lié de cœur à cœur avec les minorités du Xinjiang», en référence au président chinois Xi Jinping.
Le gouvernement s’efforce de donner l’image d’un Xinjiang heureux et pacifique, dans ses efforts pour stimuler le tourisme et attirer les investissements ; c’est la clé de voûte de l’Initiative Ceinture et Route de M. Xi».
De nombreux penseurs, cependant, ont courageusement mis en contexte ce genre de «reportage». Mon ami proche et co-auteur de notre livre «La Chine et la civilisation écologique», un philosophe et théologien progressiste américain de premier plan, John Cobb Jr, a de nombreuses années d’engagement en Chine. Il a écrit pour ce reportage :
«Une tactique courante du gouvernement américain consiste à créer des situations dans lesquelles un autre gouvernement n’a d’autre choix que de recourir à la violence. Son recours à la violence est alors traité comme la preuve qu’un «changement de régime» est nécessaire. Parfois, cela justifie même la guerre. Les Iraniens qui ont abattu un drone espion américain, par exemple, ont presque mené à une attaque américaine ouverte contre l’Iran. La Chine a été placée dans cette situation concernant l’une de ses minorités islamiques. Il existe un danger réel que les Ouïghours recourent à la violence contre la Chine. Jusqu’à présent, la Chine a réagi par un effort de rééducation massive et obligatoire qui peut être décrit comme forçant les citoyens à passer une grande partie de leur temps dans des «camps de concentration». Le fait que la minorité soit islamique est alors utilisé dans la propagande américaine pour laisser entendre que la Chine persécute la religion. La propagande peut aussi créer un sentiment anti-chinois parmi les religieux du monde entier, et en particulier parmi les musulmans de Chine et d’ailleurs.
Si nous pensons que tout ce qui affaiblit ceux qui refusent la domination américaine est bon, alors nous pouvons admirer la compétence de la CIA. Si nous nous soucions de la vérité et de la justice, notre tâche est de mettre en lumière la cruauté et l’injustice de la subversion et du mensonge».
*
Le président turc Recep Tayyip Erdogan est «tombé amoureux» des Ouïghours lorsqu’il a été maire de la plus grande ville du pays, Istanbul. Il leur a érigé un monument et a déclaré que la nation turque avait des racines au Turkestan.
Il a permis à des centaines de milliers de Ouïghours d’émigrer en Turquie.
En tant que pays membre de l’OTAN et, du moins dans le passé, l’un des alliés les plus proches des États-Unis, la Turquie a volontiers aidé l’Occident dans sa campagne anti-chinoise haute en couleurs.
Mais ce n’est pas tout. Loin de là. Les pays de l’OTAN et leurs alliés ultra-religieux dans le Golfe, ont décidé de renverser le gouvernement arabo-socialiste à Damas, en Syrie. La Turquie a volontiers participé au «projet» dès le début, sacrifiant ses liens historiques avec la famille Assad.
Dès 2012, j’ai enquêté, avec l’aide du traducteur turc de mes livres, sur les camps de réfugiés dans la région frontalière de Hatay (avec son ancienne capitale Antakya). Alors que plusieurs camps servaient véritablement de centres de réfugiés, d’autres, comme Apaydin, entraînaient des terroristes syriens, ainsi que des combattants djihadistes étrangers.
À cette époque, Serkan Koc, réalisateur de documentaires de gauche turc de premier plan, qui a produit plusieurs œuvres novatrices sur le thème de «l’opposition syrienne», m’a expliqué à Istanbul :
«Bien sûr, vous réalisez que ces gens ne sont pas vraiment de l’opposition syrienne. Ce sont des légionnaires des temps modernes collectés dans divers pays arabes, dont le Qatar et l’Arabie Saoudite, payés par les puissances impérialistes occidentales. Certains sont membres d’Al-Qaïda et d’autres organisations terroristes. La plupart sont des musulmans sunnites militants. On pourrait les décrire comme des éléments voyous engagés pour combattre le gouvernement Assad».
Avec l’aide des contacts de M. Koc à Hatay, j’ai pu établir, dès 2012 et 2013, que certains «légionnaires» étaient en fait des Ouïghours. J’ai également reçu la confirmation qu’ils étaient passés en contrebande depuis les «camps» de la région de Hatay directement en Syrie, entièrement armés et équipés.
Des terroristes ont également été entraînés dans les installations de l’armée de l’air de l’OTAN «Incerlik», près de la ville d’Adana. Le nombre exact de Ouïghours qui sont passés par cette base aérienne n’a pas encore été établi.
Sur le front de guerre syrien, les assassins les plus durs, les plus brutaux et les plus dangereux dans la zone d’Idlib, actuellement sous contrôle terroriste, sont des Ouïghours. Mais ce fait sera abordé dans le chapitre suivant du présent rapport.
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À Istanbul, j’ai fait équipe avec mon collègue et camarade Erkin Oncan, un journaliste et penseur turc de premier plan qui travaille actuellement pour Sputnik. Depuis des années, il rend compte du mouvement des Ouïghours.
Ensemble, nous avons visité le quartier de Zeitinburnu, dans la banlieue d’Istanbul, où nous avons rencontré les collègues d’Erkin, qui nous ont emmenés faire une «visite» des «monuments» ouïghours importants, notamment le bureau où les Ouïghours ont été recrutés, autorisés à travailler semi-légalement, puis, pour beaucoup, envoyés en Syrie et en Irak.
Environ 50 000 Ouïghours vivent en Turquie (10 millions vivent en Chine et dans le monde entier). Zeitinburnu, a la plus grande concentration de Ouïghours du pays. Ici, ils possèdent des entreprises, des restaurants. Les personnes âgées jouissent d’une vie détendue, buvant du thé et menant d’interminables conversations dans les lieux publics.
Mais cette atmosphère tranquille n’est qu’une façade. C’est ici que beaucoup de Ouïghours arrivent. De là, ils sont injectés à l’étranger, où ils apprennent leur «métier» mortel, comment devenir des combattants endurcis et impitoyables. Ils vont en Syrie, en Irak, en Afghanistan ou jusqu’en Indonésie.
Dès le 9 avril 2015, BGNNNews.com à Istanbul, a rapporté :
«Le réseau est basé à Zeytinburnu, un quartier du côté européen d’Istanbul qui abrite une communauté ouïghoure qui vit en Turquie. Elle est dirigée par Nurali T, un homme d’affaires qui, depuis 2011, facilite le déplacement des Ouïghours de Chine en Syrie et en Irak via la Turquie. Il est connu sous son nom de code Abbas. Un individu qui travaille pour lui, AG, affirme qu’un total de 100 000 faux passeports turcs ont été produits, dont 50 000 ont été expédiés en Chine pour être remis à des combattants recrutés pour rejoindre l’État Islamique en Irak et au Levant (ISIL)».
Selon l’article, les Ouïghours se joignent à la lutte, voyageant de la Chine à travers la Thaïlande et le Cambodge avant d’atteindre la Malaisie, qui n’a pas de visa obligatoire avec la Turquie. Une somme de 200 USD est prélevée aux recrues.
Les combattants passent ensuite une nuit à Istanbul dans des motels, des hôtels ou des refuges avant de se rendre dans le sud-est et l’est de la Turquie le lendemain pour traverser la Syrie et l’Irak.
Les personnes munies de faux passeports sont souvent arrêtées à l’aéroport d’Istanbul. Quant à savoir pourquoi ils ont pu entrer en Turquie et ne pas être expulsés, AG explique :
«La Turquie a des relations secrètes avec les Ouïghours. Les autorités confisquent d’abord les passeports, puis relâchent les individus».
Erkin et son ami parlent de la situation actuelle en Turquie. Et sur ce que les Ouïghours sont censés accomplir :
«Les membres du Parti Islamique du Turkestan disent souvent qu’en Syrie, nous nous entraînons pour le Djihad, et nous retournerons en Chine pour nous battre».
La question est de savoir comment les combattants ouïghours seraient renvoyés en Chine, de Turquie, mais surtout de Syrie.
Erkin a répondu :
«Ma théorie est que la Chine est en état d’alerte et que si les combattants étaient d’abord envoyés de Syrie en Turquie, puis en Chine, cela ne pourrait se faire que si les pièces d’identité étaient modifiées et falsifiées. Parce que la Chine a des noms, des listes et de l’information. Si la Turquie décide secrètement de changer leurs papiers d’identité et les envoie en Chine, cela pourrait être possible, mais, comme vous l’avez dit vous-même plus tôt, la route afghane est également possible. Les combattants de l’État Islamique s’y rassemblent aussi, le Parti Islamique du Turkestan se rassemble en Afghanistan dans certaines parties de la pointe ouest de l’Afghanistan, qui n’est pas loin de la frontière avec la Chine. Je pense que le Parti Islamique du Turkestan va essayer d’aller directement en Chine, mais la plupart des tentatives échoueront. Ils attaqueront depuis l’Afghanistan. Comme vous le savez, la Russie a récemment déclaré que l’État Islamique a formé un nouveau califat en Afghanistan, ce qui renforcerait le climat djihadiste dans le pays. La Turquie va essayer d’y envoyer un certain nombre de combattants ouïghours, mais je ne sais pas combien.
Je pense également que la Turquie tentera de diviser les Ouïghours en deux groupes. Vous savez que les Ouïghours voyagent toujours avec leur famille. Il est très difficile de les envoyer n’importe où avec les familles. Mais envoyer d’abord des combattants, puis «déporter» les familles, c’est autre chose. L’expulsion des familles pourrait se faire sous «couverture humanitaire». Donc, je pense que les combattants iront en premier, secrètement, et ensuite, les familles seront déportées».
Mais où les familles seraient-elles «déportées» ? En Chine ?
«Oui, parce qu’à Izmir et Hatay, les Ouïghours sont pris en charge par le gouvernement turc. Il y a toujours, exclusivement, des femmes et des enfants, mais pas d’hommes».
En juin 2019, je suis retourné à Hatay et à Izmir, juste pour confirmer ce qu’on m’avait dit à Zeitinburnu.
Mais avant cela, nous nous sommes rendus à Aksaray, à Istanbul, dans l’un des fameux restaurants ouïghours, appartenant à un membre du Parti de la Justice et du Développement (AKP). Les Ouïghours gèrent l’endroit. C’est l’endroit où les dirigeants séparatistes se réunissent, régulièrement, tous les mois, ou au moins tous les deux mois. L’ancien patron de cet endroit a été arrêté pour trafic d’êtres humains. Mes collègues m’expliquent :
«Nous n’avons aucune idée des charges qui pèsent contre lui, exactement, ou de ce qui lui est arrivé ? S’il était encore en prison, on le saurait».
Le quartier général de la police est très proche de ce restaurant, que je ne veux pas identifier par son nom, du moins pas pour ce rapport ; pas encore. Paradoxalement, des policiers qui sont censés traquer la traite des personnes se rassemblent régulièrement ici. Il en va de même pour les touristes chinois naïfs à la recherche d’une bonne cuisine chinoise épicée en provenance du nord-ouest de leur pays.
On m’a dit :
«Selon ma source ici présente, la police a déjà repéré une cellule de trafic d’êtres humains ici, mais n’a rien fait… La police contrôle en fait ces cellules, donnant même de nouveaux noms à ceux qui sont censés être envoyés en Syrie. C’est la police qui est responsable, et les fonctionnaires du gouvernement savent qui se rend en Syrie, nom par nom. Une partie des profits de ce restaurant, et d’autres comme celui-ci, vont directement à l’association séparatiste ouïghoure».
En fait, il y a beaucoup de restaurants comme celui-ci, mais celui-ci est le siège de la région d’Istanbul. Il essaie de rester humble, pas tape-à-l’oeil, avec peu de signes en arabe».
On m’explique aussi :
«Toutes nos sources confirment la même chose : «La police et l’État savent tout, et ils s’assurent de contrôler l’action».
En Turquie, les partis d’opposition nationalistes et pro-occidentaux au pouvoir, principalement de droite, soutiennent tous les Ouïghours. L’Opposition encore plus que l’AKP au pouvoir, donc il y a très peu de chances que cette politique soit renversée de sitôt.
La plupart des médias turcs font écho à des sources occidentales et sont ouvertement hostiles à la Chine.
Cependant, le gouvernement ne veut pas s’en prendre ouvertement à la Chine. Il coopère dans une certaine mesure, du moins lorsqu’il s’agit de traquer les activités criminelles.
Une chose a changé, m’a dit Abdulkadir Yapcan, qui couvre les questions juridiques liées aux Ouïghours :
«Si la Chine fournit des pièces d’identité et des noms, la Turquie enquêtera et portera plainte. Si la Chine ne fournit pas d’informations détaillées, la Turquie ne fera absolument rien. Il s’agit au moins d’un certain changement, depuis 2016. Bien que, jusqu’à présent, il n’y a eu qu’un seul cas…»
Les Ouïghours sont devenus violents, même en Turquie, à plusieurs reprises. Les plus documentées sont une attaque contre le Consulat thaïlandais à Istanbul en 2015 et une attaque contre une boîte de nuit à Zeitinburnu, dans laquelle 39 personnes, principalement des citoyens turcs et saoudiens, ont perdu la vie.
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Dans la banlieue de Kaboul et de Jalalabad, en Afghanistan, je rencontre régulièrement des gens qui fuient la présence croissante de l’État Islamique dans diverses régions du pays. Certains sont aujourd’hui contraints de vivre dans des camps de personnes déplacées, comme celui de Bagrami, juste à la périphérie de la capitale.
Mes sources dans le pays parlent clairement du déplacement des cadres djihadistes (surtout de l’État Islamique) de Syrie en Afghanistan. Parmi eux se trouvent, comme prévu, des Ouïghours.
Ces personnes arrivent après avoir reçu une formation complète. Ils sont prêts au combat, endoctrinés et extrêmement brutaux, même selon les normes de l’Afghanistan, un pays qui a été frappé par des guerres civiles et des invasions.
La proximité de l’Afghanistan avec la Chine, avec laquelle il a une courte frontière à l’est, mais aussi avec les anciennes Républiques soviétiques d’Asie centrale (l’Afghanistan a des frontières avec le Turkménistan, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan), en fait un groupe idéal pour la subversion contre la Chine, la Russie et les républiques d’Asie centrale.
Il est essentiel de comprendre que la BRI de la Chine est conçue pour relier la Chine au monde entier, en utilisant plusieurs corridors d’infrastructure, dont certains suivraient les anciennes Routes de la Soie, traversant l’Asie centrale, traversant l’Iran, le Pakistan mais aussi l’Afghanistan. La ville d’Urumqi, et la province de Xinjiang en général, seront parmi les centres les plus importants. Ceux qui, en Occident, veulent perturber ce projet mondial, peut-être le plus important, utilisent stratégiquement les séparatistes ouïghours, les terroristes et les fanatiques religieux pour apporter l’incertitude, voire le chaos, dans cette partie du monde.
Plusieurs membres d’Al-Qaïda de premier plan, comme Abu Yahya al-Libi et Mustafa Setmariam Nasar – qui avaient rencontré des Ouïghours en Afghanistan où ils se sont entraînés comme moudjahidin -, ont exprimé leur soutien personnel à leur cause. Le mouvement indépendantiste ouïghour du Turkestan oriental a également été personnellement soutenu par Ayman Al-Zawahiri, le chef d’Al-Qaida, dans la série «Le 9ème Printemps Islamique».
Il est également important de rappeler que pendant la bataille de Kunduz en Afghanistan (en 2015), des militants islamistes étrangers se sont joints aux Taliban et à l’État islamique pour attaquer la ville. Parmi eux se trouvaient des Ouïghours ainsi que des Tchétchènes, des Rohingyas, des Kirghizes, des Tadjiks et des Ouzbeks.
Le Parti islamique du Turkestan se bat en Syrie et ailleurs, la direction de l’organisation est basée en Afghanistan et au Pakistan, mais la plupart de ses membres opèrent illégalement sur le territoire de la République populaire de Chine.
Les Ouïghours sont encouragés à tuer, et ils sont formés et endurcis en Syrie.
Une femme, mère de trois enfants, est assise sur le porche de sa maison temporaire, dans la ville syrienne d’As Suqaylabiyah. Elle raconte lentement les horreurs qu’elle a dû vivre, avant de s’échapper de son village dans la région d’Idlib :
«Les terroristes qui ont commis des massacres dans ma ville sont des Ouïghours. Mes cousins et d’autres parents ont été tués. Par les Ouïghours, oui, par eux. En avril 2014. On leur a tiré dessus. Nous nous sommes dressés contre eux, essayant de nous défendre. Puis ils ont commencé à nous tuer, d’abord dans le combat, puis par vengeance. Après ça, ils ont coupé la tête de ceux qu’ils ont assassinés».
«Étaient-ils les plus brutaux des terroristes», ai-je demandé.
«Oui. Du nord au sud, d’est en ouest de la province d’Idlib. Ils sont monstrueux. Ils sont sous le commandement, sous le contrôle du Front Nusra. Ils kidnappent des soldats et les tuent brutalement. Ils tuent des familles entières et les tuent d’une manière que je ne peux même pas décrire. La mort la plus facile, c’est quand ils tirent et qu’ils vous décapitent. Ils sont comme des monstres».
Elle est au courant. Elle leur a échappé par miracle :
«Je me souviens encore ; je me suis enfuie avec ce qui restait de ma famille, à 4 heures du matin. Les Ouïghours tuaient, et les Indonésiens aussi ; totalement lavés du cerveau, fous. Vous savez, ma famille est composée de professeurs, des professeurs de langue arabe. J’ai 3 enfants. Ils n’allaient épargner personne…»
J’ai rencontré Mme Noora Al Khadour et sa fille de 17 ans, Naia, du village de Kafer Nboudah :
«Nous avons terriblement peur des Ouïghours, de leurs crimes. Je ne veux même pas me souvenir de ce qui s’est passé. Même si je sais que je dois vous parler, à des gens comme vous… pour arrêter toute cette folie. Vous savez, j’ai dû fuir avec mes quatre enfants, en moto, comme dans un film dingue…»
Elle essaie de trouver des mots, par où commencer :
«D’abord, nous avons dû éteindre notre cerveau pour survivre. Ce qui se passait était loin d’être «normal». C’était l’horreur. C’est presque impossible à décrire… Je ne suis qu’une simple femme. Ils sont entrés dans notre ville et ont commencé à décapiter. Tirer… Leurs visages ; leurs expressions – votre cœur cesse de penser à eux. J’ai de la chance de n’avoir perdu aucun membre de ma famille cette nuit-là, car nous nous sommes échappés presque immédiatement».
Je demande si les Ouïghours et leur Parti islamique du Turkestan utilisent des narcotiques lorsqu’ils attaquent des villages. Ma question déclenche une énorme discussion.
«Absolument, répond Mme Noora. Ils ne pourraient pas agir ainsi, s’ils étaient dans un état «normal».
Mon ami, Anas, qui m’accompagne, intervient :
«Mon ami de l’Armée arabe syrienne m’a dit que les poches des vestes des terroristes sont toujours remplies de drogue. Les Ouïghours utilisent du captagon».
Des soldats en attente confirment que chaque fois qu’un terroriste est capturé, ses poches sont pleines de «drogues de combat».
Je me demande, avec horreur, ce que ferait un peloton bien entraîné de terroristes du PIT s’il envahissait un village en Chine. Au cours des deux dernières décennies, les séparatistes ouïghours ont perpétré des centaines d’attentats terroristes en Chine, tuant d’innombrables personnes. Mais ils n’ont jamais détenu un village entier en RPC.
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Dans As Suqaylabiyah, je suis assis à une table en face du commandant des Forces de Défense Nationale (FDN), Nabel Al-Abdallah. Nous parlons russe. Il m’emmène ; il me conduit, en première ligne, jusqu’au bord, où les positions d’Al Nusra sont clairement visibles. Puis il m’invite à revenir, dans cette belle partie de la Syrie, quand «toute cette folie sera terminée».
De retour à son centre de commandement, il explique :
«Nous n’avons pas peur des Ouïghours, mais nous prenons leur menace très au sérieux. Regardez, à l’intérieur de la zone d’Idlib qu’ils contrôlent, le terrorisme «croît». Si, après avoir amélioré ses compétences de combat ici, un combattant retourne en Chine, cela représenterait un danger énorme. Les Ouïghours sont les pires combattants, les plus durs. Et juste devant nous – Idlib – se trouve la capitale mondiale de la terreur. C’est un laboratoire du terrorisme. Il y a des terroristes du monde entier. Là-bas, les Ouïghours apprennent les métiers les plus mortels».
Il s’arrête, m’offre un thé syrien aromatique. Puis il continue avec ses pensées :
«Les terroristes ouïghours ciblent notre peuple. Ils les brutalisent. Si nous n’avons pas de solutions, bientôt, les terroristes endommageront le monde entier. Notre problème ne se limite pas aux Ouïghours et à l’État Islamique, ni au PIT ou Nusra. Notre problème, c’est l’idéologie qu’ils représentent. Ils utilisent l’Islam, ils commettent des barbaries au nom de l’Islam, mais tout cela est soutenu par les États-Unis et l’Occident. L’Armée Syrienne et les Forces de Défense Nationale sacrifient leurs soldats pour le monde, pas seulement pour ce pays».
Il y a des rapports contradictoires sur le nombre de combattants ouïghours qui se trouvent encore en Syrie. Le nombre généralement accepté est d’environ 2000, mais cela inclut les familles.
Le commandant Nabel a clarifié :
«400 à 500 combattants sont maintenant dans la région d’Idlib. Et tous les terroristes internationaux basés à Idlib sont sous le commandement du Front Al-Nusra. Ils sont soutenus par le Qatar, les États-Unis, les Saoudiens et la Turquie. Des agents des services de renseignements américains sont sur place, dans mon pays. Il y a des points d’observation turcs, des forces militaires turques».
Encore une fois, on me conduit le long de la ligne de front. J’ai visité plusieurs positions et villes syriennes, dont As Suqaylabiyah. C’est toujours la guerre ici, autour d’Idlib – une guerre réelle et dure. Des mortiers explosent non loin de chez nous et des mines terrestres sont découvertes et désamorcées dans les environs. Des gens meurent, encore.
Près de Muhradah, à la centrale électrique de Mahardah récemment libérée par l’AAS, des soldats ont découvert plusieurs corps calcinés. On m’a dit qu’il s’agissait probablement de terroristes «asiatiques». Mais s’ils étaient indonésiens ou ouïghours, personne ne pouvait le dire.
Le chef de la Défense Nationale Syrienne à Muhradah, a précisé :
«Les Ouïghours sont de durs combattants. Ils sont sous le front Al-Nusra. Ils sont très évasifs, opérant sous différents noms. Ils sont tous là – à l’intérieur – à Idlib. Quand Idlib tombera, ils tomberont avec elle».
On me montre des cartes.
Il est fort probable qu’une fois tout cela terminé, les Ouïghours seront «déplacés» ailleurs. De retour en Turquie, en Afghanistan ou, si rien n’est fait pour les arrêter, en Chine.
Un analyste syrien qui ne veut pas être identifié, a écrit pour cet essai :
«Le danger pour les Ouïghours opérant en Syrie est multiple :
Tout d’abord, ils ne peuvent faire partie d’aucune solution intégrale, car ils n’appartiennent pas à la Syrie. D’une façon ou d’une autre, leur présence est nuisible ; divise le pays. Les dernières informations concernant leur déploiement ici montrent clairement qu’ils sont utilisés intentionnellement par la Turquie, afin d’empêcher l’AAS de reprendre le contrôle d’Idlib. En 2016, l’AAS a tenté d’infiltrer le territoire jusqu’à Jisr ash-Shugur, à Idlib, à partir de la campagne de Latakia. Mais toutes les actions militaires ont échoué, en raison de la puissance du PIT qui opère dans la région. Il est bon de mentionner ici que le PIT a été le fer de lance des attaques contre tous les postes de l’AAS à Jisr ash-Shugur et y a commis des massacres.
Le deuxième problème est : une menace directe pour les intérêts chinois dans la région, avec des intimidations diffusées en ligne et postées via les comptes liés à «Malhama Tactical» (Le groupe, fondé par un Djihadiste ouzbek sous le pseudonyme Abu Rofiq, opérant en Syrie, soutient les forces terroristes anti-gouvernementales). Il existe également un grand danger que les Ouïghours retournent en Chine et recrutent des centaines de jeunes combattants extrémistes et séparatistes, qui pourraient alors décider de lancer des attaques contre la RPC.
Pour les raisons susmentionnées, la Chine doit être associée à tous les efforts visant à neutraliser ces menaces. Et le monde doit comprendre ses actions défensives».
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L’Indonésie, le pays avec la plus grande population musulmane, est, depuis le coup d’État militaire de droite soutenu par les États-Unis et le Royaume-Uni en 1965, un allié loyal de l’Occident. Le communisme et l’athéisme y sont interdits, et les formes les plus extrêmes et grotesques du capitalisme y sont pratiquées dans tout l’archipel. Le racisme en Indonésie est légendaire ; le pays a commis trois génocides depuis 1965, dont celui en cours en Papouasie Occidentale occupée.
La minorité chinoise a toujours été la cible d’innombrables pogroms et discriminations. Cela a commencé à l’époque du colonialisme néerlandais et se poursuit encore aujourd’hui.
De plus, la plupart des musulmans indonésiens pratiquent l’islam sunnite wahhabite radical, de plus en plus intolérant, avec des racines en Arabie Saoudite (le wahhabisme a été développé avec l’aide substantielle des impérialistes britanniques).
L’Indonésie, religieuse, pro-business de droite a généralement considéré la Chine (RPC) comme un ennemi. Juste après le coup d’État de 1965, des dizaines de milliers de Chinois ont été assassinés de sang-froid, des centaines de milliers ont été réduits en esclavage, d’innombrables femmes violées en bande, des millions ont dû changer de nom, abandonner leur langue, leur caractère et leur culture autochtones. De nombreux éléments du régime et de l’appareil indonésiens ont rejoint avec enthousiasme l’Occident dans sa nouvelle croisade pour déstabiliser Pékin et sa vision internationaliste du monde.
Les Ouïghours sont devenus l’outil parfait pour le combat contre Pékin. Selon Pak Wawan, du Ministère indonésien des Affaires Étrangères (nom fictif), certains Ouïghours ont commencé à faire la navette entre la Chine et la Turquie, puis la Syrie, avec les faux passeports turcs, il y a dix ans déjà. Cela a déconcerté certains agents d’immigration indonésiens, à l’aéroport international principal de Jakarta. Mais la «confusion» fut bientôt dissipée et les Ouïghours furent autorisés à poursuivre leur marche meurtrière.
Pak Wawan m’en a dit plus, lors de notre rencontre dans la ville javanaise de Bandung :
«Il y a eu des «amitiés» forgées entre les Ouïghours et les radicaux locaux, indonésiens et islamistes. Certains Indonésiens se sont même rendus à Urumqi. Des liens ont été tissés, et beaucoup d’entre eux ont fini par se rendre en Indonésie, pour des travaux idéologiques, des collectes de fonds et des entraînements au combat. Ces contacts et ces liens remontent à l’époque où les deux parties étaient basées à La Mecque, Medina, Riyad, en Arabie Saoudite. Le régime des visas entre les deux pays (Indonésie et Chine) est relativement laxiste, de sorte que les personnes originaires du PIT ont pu entrer sans problème en Indonésie. Une fois arrivés, la plupart d’entre eux sont devenus des imams, mais d’autres se sont joints à des camps et se sont entraînés comme combattants djihadistes, en particulier au milieu de l’île de Sulawesi».
Pak Wawan continue :
«Ces gens ont un énorme réseau. Ils ont également des réseaux en Thaïlande et en Malaisie. Récemment, ils les ont déportés de Pattaya, en Thaïlande. La plupart de leurs cadres avaient étudié dans diverses universités religieuses, principalement en Arabie Saoudite, ou du moins quelque part au Moyen-Orient.
Lorsqu’ils viennent en Indonésie, ils emportent avec eux un livre de propagande, ainsi que des vidéos, dans le but de semer la méfiance et la haine envers la Chine. Entre autres choses, le livre dit que le peuple chinois est : kafir («ingratitude» (envers Dieu)), et qu’il est najis (sale). Le livre appelle à l’interdiction (de nouveau) de tous les symboles de la culture chinoise».
C’est un livre extrêmement raciste et violent. Des textes similaires ont été distribués en Indonésie contre les musulmans chiites, avec l’aide prévisible de l’Arabie saoudite.
Selon Pak Wawan :
«En Indonésie, on estime qu’il y a environ 200 étudiants ouïghours, dont l’objectif principal est de travailler comme ustads/imams (religieux) et d’infiltrer le système. Certains sont simplement piégés ici. Certains d’entre eux sont impliqués dans des activités subversives, avec les membres djihadistes indonésiens. Leur but est de retourner en Syrie, et éventuellement en Chine».
Dans l’île agitée de Sulawesi, on s’attend à ce qu’il y ait plusieurs combattants ouïghours, toujours en liberté, bien que quatre d’entre eux aient été arrêtés, jugés et condamnés à de longues peines de prison (en 2015) pour avoir rejoint le groupe terroriste radical Mujahidin Indonesia Timur (MIT ou Mujahidin d’Indonésie Orientale) et son dirigeant Santoso aka Pakde dit Abu Wardah. Le groupe Santoso a déjà prêté allégeance à l’État Islamique sous la direction d’Abu Bakr Al-Baghdadi.
L’emprisonnement de 4 Ouïghours en Indonésie en 2015 pourrait être interprété comme un changement de cap par l’administration de Jokowi. Comme la Turquie, l’Indonésie a été victime d’attentats terroristes meurtriers et commence à considérer les cadres du Djihadisme wahhabite comme un danger. En outre, l’attitude à l’égard de la Chine commence à changer, du moins ces dernières années. La Chine est considérée comme un partenaire, surtout lorsqu’il s’agit d’investir dans l’effondrement de l’infrastructure indonésienne.
Mais la situation demeure confuse.
Quelques Ouïghours arrivent, récemment par l’aéroport international de Manado, Sulawesi. D’autres voyagent en bateau, en provenance de la partie musulmane des Philippines.
Ce qui est significatif, c’est que les délégations de deux grandes organisations musulmanes indonésiennes – NU (Nahdlatul Ulama – la plus grande organisation musulmane indépendante du monde) et Muhammadiyah – ont été invitées à Urumqi en Chine, ont visité et, à la fin, ont déclaré publiquement qu’il n’y avait aucune oppression des musulmans en Chine.
Il est apparu clairement que ceux qui continuaient à répandre des rumeurs anti-chinoises en Indonésie et dans le reste de l’Asie du Sud-Est, étaient financés et soutenus par l’étranger.
Rossie Indira, écrivaine et éditrice indonésienne, qui a participé à la rédaction de ce rapport, a rendu visite à plusieurs groupes radicaux à Java, ainsi qu’aux principaux politiciens, qui ont catégoriquement refusé de salir la Chine au nom de l’Occident.
Bien sûr, les organisations islamistes endurcies n’ont jamais changé leur fusil d’épaule. M. Atip Latiful Hayat, président du Conseil d’Experts d’ANNAS Indonésie (Anti-Shia National Alliance), a parlé à Mme Rossie Indira des «droits de l’homme» et de l’oppression des musulmans par la RPC. ANNAS Indonésie a déclaré ouvertement que :
«Les musulmans Balikpapan soutiendront moralement et matériellement toute lutte pour la libération des musulmans ouïgours dans la province chinoise du Xinjiang».
Okta, du département des programmes de l’ACT, une ONG de Java Ouest, qui s’occupait de la collecte d’argent et de marchandises pour les Ouïghours, a déclaré que cette question n’était plus leur priorité.
Dina Suleiman, une universitaire et écrivaine indonésienne légendaire, qui défend régulièrement la Syrie et l’Iran, a déclaré pour ce rapport :
«L’ACT a publié son rapport annuel, mais nous n’avons pas pu trouver de détails sur l’utilisation de tout l’argent. Ils ont seulement publié qu’un certain montant avait été donné à des pays en dehors de l’Indonésie, mais pas de détails. Un de mes amis comptables a examiné leurs rapports publiés et m’a dit qu’ils (ACT) utilisaient toutes sortes de termes pour valider le pourcentage des dons pour leurs propres besoins. Il m’a dit qu’il se pourrait que jusqu’à 60 % des dons soient utilisés pour leurs propres besoins».
Un cas typique de corruption endémique en Indonésie ? Dans ce cas : bien. Mieux vaut que l’argent soit volé qu’il n’atteigne les extrémistes ouïghours !
Inas N. Zubir, président de la faction Hanura à la Chambre des Représentants, fait partie de la faction du système politique indonésien qui s’interroge ouvertement sur ce qui se cache derrière la diffamation du gouvernement chinois à propos de la «question» ouïghoure. Il s’est entretenu récemment avec Rossie Indira pour ce rapport :
«Les Indonésiens doivent être prudents lorsqu’ils entendent parler des problèmes liés aux musulmans ouïghours, car les informations sur le traitement prétendument discriminatoire du gouvernement chinois qui ont circulé récemment ne proviennent que des médias internationaux et d’un certain nombre d’ONG occidentales. Pendant ce temps, un certain nombre de pays occidentaux se sont par la suite révélés avoir des relations moins harmonieuses avec la Chine.
Le Comité central de Muhammadiyah (par son président, Haedar Nasir) a rencontré l’Association Musulmane chinoise (vice-président de l’association : Abdullah Amin Jin Rubin) en septembre 2018. Abdullah Amin Jin Rubin a nié les allégations ci-dessus. Il a déclaré que les musulmans de toute la Chine, y compris les Ouïghours, jouissaient de la même liberté et étaient bien traités par le gouvernement. La preuve en est qu’au Xinjiang, où se trouvent les Ouïghours, il y a 28 000 mosquées et plus de 30 000 imams pour diriger les prières. Même dans le Xinjiang, le gouvernement participe au soutien de la création du Collège Islamique. Donc, la vie religieuse des musulmans est bonne».
Je soupçonnais que la question du traitement discriminatoire des musulmans ouïghours avait été délibérément soulevée par certains partis dans le pays pour discréditer le gouvernement de Joko Widodo. Je pense que l’opposition dépeint intentionnellement le gouvernement de Joko Widodo comme un gouvernement qui ne se soucie pas de la souffrance des musulmans ouïghours».
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Plusieurs cellules djihadistes aux Philippines et en Malaisie s’engagent également à soutenir les extrémistes ouïghours.
Au cours de l’année 2017, les cadres djihadistes (principalement l’État islamique) ont attaqué et envahi la ville de Marawi, sur l’île de Mindanao, Philippines. Ce qui a suivi a été une bataille prolongée entre les militaires et les terroristes. Les commandants de l’armée m’ont dit que parmi les militants morts, il y avait plusieurs «combattants étrangers». Certains étaient indonésiens, d’autres venaient de Malaisie. Il m’a été indiqué qu’il y en avait «d’autres», en particulier de Chine, bien qu’il n’y ait pas eu de confirmation concrète concernant les Ouïghours.
Et qu’est-ce que les médias chinois et le peuple chinois ont à dire à ce sujet ? Naturellement, il n’est pas facile de trouver beaucoup de voix non occidentales, dans la cacophonie propagandiste anti-chinoise véhiculée par des médias tels que Yahoo News ou Google.
Dès 2013, China Daily a publié un article de Li Xiaoshuang intitulé «La couverture médiatique occidentale du Xinjiang ne vaut rien». Il exprimait avec passion ce que les médias nord-américains et européens tentent de faire taire depuis plus d’une décennie :
«Les médias occidentaux sont devenus la machine de propagande des séparatistes ouïghours.
En tant que natif du Xinjiang, je suis outré par les fausses informations parues dans la presse occidentale sur ce qui s’est passé dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang pendant le mois de Ramadan, une époque de jeûne des musulmans dans le monde entier…
Ne citant qu’un militant ouïghour comme seule source d’information, les rapports accusent les autorités chinoises d’interdire aux musulmans de jeûner et de prier dans les mosquées, ainsi que des commentaires biaisés selon lesquels le gouvernement chinois supprime les groupes ethniques ouïghours et transfère un grand nombre de Chinois Han dans le Xinjiang pour diluer la culture ouïghoure.
Sans témoignages de première main, sans parler des clarifications répétées du gouvernement du Xinjiang, comment ces médias osent-ils être aussi irresponsables ? Comment le monde peut-il apprendre toute la vérité ?
Cela me rappelle l’émeute du 26 juin dans la région, qui a fait 27 morts. C’était certainement un massacre, mais certains médias occidentaux, comme ils l’ont fait auparavant, ont décrit les attaques comme faisant partie d’un conflit ethnique. Ils dépeignent des terroristes qui trahissent leur religion en tuant des innocents comme des «héros», en quête de liberté religieuse ou politique…»
Le 20 mars 2019, Xie Wenting et Bai Yunyi du Global Times ont rapporté avec beaucoup plus d’urgence :
«Des gros titres trompeurs, des accusations sans fondement, des interviewés obscurs, des doubles standards ne sont pas difficiles à repérer dans de nombreux articles couvrant la région autonome ouïghoure du Xinjiang chinois dans les médias occidentaux.
Ces derniers mois ont été marqués par une recrudescence intense de ce genre de rapports qui ont entaché les efforts de lutte contre le terrorisme déployés par la Chine dans la région en adoptant des tactiques telles que l’utilisation de mots à connotation négative, la diffusion d’informations incomplètes suscitant des émotions chez le lecteur».
Ce n’est pas souvent mentionné en Occident, mais il y a environ 20 millions de musulmans vivant en Chine. Selon l’Administration d’État pour les Affaires religieuses (SARA), il y a plus de 21 millions de musulmans dans le pays. Selon la SARA, il y a environ 36 000 lieux de culte islamiques, plus de 45 000 imams et 10 écoles islamiques dans le pays. En Chine, l’islam a quelques nuances intéressantes : par exemple, il y a des mosquées dirigées par des femmes imams. Partout en Chine, la nourriture halal est disponible, et même très populaire. Beaucoup de gens manifestent un grand intérêt pour la culture musulmane, du moins en théorie.
Lors de ma visite en 2018 dans la ville chinoise de Xiang, j’ai été impressionné par les grands efforts déployés par le gouvernement chinois pour soutenir la culture musulmane dans ce centre historique du multiculturalisme à partir duquel, il y a des siècles, la légendaire Route de la soie avait été lancée. La civilisation islamique, sa musique, sa nourriture, ses lieux de culte et son architecture sont aujourd’hui le plus grand aimant, attirant des dizaines de millions de visiteurs de toute la Chine.
J’ai clairement vu qu’il n’y avait pas de discrimination à Xiang. Mes conclusions étaient les mêmes que celles des émissaires de deux mouvements de masse musulmans d’Indonésie, qui ont été autorisés à visiter le Xinjiang. Nous n’avons trouvé aucun traitement brutal des musulmans et de leur religion en Chine.
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Il me semble souvent, ainsi qu’à d’autres experts sur la Chine, que le peuple chinois et même le gouvernement chinois ne savent pas comment se défendre contre les attaques vicieuses et totalement injustes contre leur pays, des attaques qui viennent de l’étranger.
La Chine «veut la paix». Elle offre l’amitié. Mais elle est insultée, constamment attaquée et humiliée en retour.
La vérité est évidente : l’Occident ne désire pas la paix. Il ne se soucie pas de la justice. Il ne l’a jamais fait. Il veut seulement contrôler. Tant que la Chine se porte bien, mieux que l’Occident, tant que son système politique et social deviendra de plus en plus populaire, partout dans le monde, et en particulier dans les pays en développement, Washington, Paris, Londres, Berlin, mais aussi Tokyo, ne cessera jamais d’attaquer et de provoquer Pékin.
Pour prospérer, et même pour survivre, le Dragon chinois devra se battre. Seule une Chine vaincue, humiliée et conquise serait «acceptée» par l’Occident. Une Chine qui se respecte et aide les autres, sera attaquée et brutalisée par l’Occident.
Le grand poète chinois Su Shi (1037-1101) a écrit un jour :
«Le paysage varie lorsque les gens regardent de près ou de loin, ou de différents côtés».
Ce qu’il voulait dire, c’est que le mont Lushan ne montrera pas ses véritables caractéristiques simplement parce que nous sommes dans les montagnes.
On pourrait écrire la même chose au sujet de la politique. Ce n’est pas parce qu’on vit en Chine qu’on peut être sûr de comprendre pleinement la vilenie et la détermination des attaques anti-chinoises qui sont menées par les adversaires étrangers. De plus, on ne se rendrait pas nécessairement compte de la raison pour laquelle elles sont menées.
Les attaques contre la Chine ne sont pas seulement de nature économique ou militaire. Les religions sont parmi les armes les plus puissantes des ennemis de la Chine. Que ce soit le bouddhisme radical, le christianisme protestant évangélique ou, comme maintenant, l’islam radical.
La Chine doit se défendre, par tous les moyens. Les Ouïghours extrémistes progressent. Beaucoup d’entre eux sont brutaux et extrêmement dangereux. Ils ont déjà assassiné des milliers d’innocents, dans différents pays. Leur but est de briser l’intégrité de la Chine et de ses grands projets internationalistes. Ils sont déterminés, bien financés et complètement égoïstes. Leur désir «d’indépendance» a été suscité et financé par des puissances étrangères.
Le plan des Ouïghours extrémistes est simple : perfectionner les tactiques terroristes et extrémistes, et les techniques de combat à l’étranger, puis retourner en Chine et commencer à répandre le cauchemar dans le pays.
L’Occident «aide» volontiers à alimenter leur marche meurtrière. La civilisation écologique de la Chine, la fin de la pauvreté dans le pays le plus peuplé de la planète et la BRI sont considérées comme un danger pour la suprématie occidentale, du moins dans des endroits tels que Washington, Londres et Bruxelles.
La Chine a le droit de se défendre. Elle a l’obligation de le faire.
C’est le devoir des penseurs du monde entier de dire la vérité. S’ils se taisent, ou s’ils vendent leur dignité pour de l’argent et des privilèges, comme tant d’Occidentaux le font actuellement, ils seront condamnés par les générations futures.
source : New Eastern Outlook