Algérie / La liberté de la presse : Un outil essentiel pour l’expression de la vérité

 

 

 

La Journée internationale de la liberté de la presse, célébrée le 3 mai, est un rappel de l’importance de la liberté d’expression et de l’accès à l’information pour les sociétés démocratiques.

Dans ce contexte, l’ouvrage «L’Algérie Aléatoire» de Farid Daoudi prend une nouvelle dimension, montrant comment la liberté de la presse peut être un outil puissant pour dévoiler la vérité et promouvoir le changement.

Un livre qui défie les tabous

Publié en juin 2023 par les Editions Universitaires Europérnnes, «L’Algérie Aléatoire» est un essai encyclopédique en quatre tomes qui aborde une multitude de sujets, allant de l’histoire à la politique, de l’économie à la société. Mais ce livre n’est pas simplement un travail de recherche académique ; il est également un témoignage de la capacité de la liberté de la presse et de la recherche documentaire à dévoiler les vérités cachées et à encourager le débat public.

Une analyse critique et prédictive

L’ouvrage de Daoudi, achevé en mai 2018, préfacé par Belkacem Ahcène-Djaballah, est remarquable pour son approche critique et prédictive. Il décrit , durant l’ère de l’ancien mode de gouvernance, les dysfonctionnements du système politique et économique en place, ainsi que les sentiments de marginalisation et de désillusion qui fermentent au sein de la population. Ces analyses, accompagnées d’illustrations chiffrées, permettent au lecteur de comprendre l’ampleur des défis auxquels est confrontée l’Algérie. Mais plus encore, «L’Algérie Aléatoire» montre comment la liberté de la presse peut être utilisée pour anticiper les mouvements sociaux et politiques, comme le Hirak en 2019, et pour encourager une réflexion critique sur l’état de la nation.

Un appel à la liberté de la presse ?

La publication de «L’Algérie Aléatoire» a été marquée par une certaine réticence de la part des maisons d’édition algériennes, qui craignaient des représailles sous la forme d’une suppression de leurs subventions de fonctionnement. Une subvention de la part de l’État permettrait de démocratiser ce trésor de savoir et de le mettre à la portée du plus grand nombre. Une démarche en totale adéquation avec les grands principes de transparence, de liberté d’expression et de compréhension mutuelle prônés par la nation algérienne. Cela souligne l’importance de la liberté de la presse pour permettre aux auteurs de publier leurs travaux sans crainte de répression. La liberté de la presse est essentielle pour que les voix critiques et les perspectives alternatives puissent être entendues, même si cela peut être inconfortable pour les pouvoirs en place.

Un appel à l’action ?

La journée internationale de la liberté de la presse est un moment opportun pour rappeler l’importance de la liberté d’expression et de l’accès à l’information. «L’Algérie Aléatoire» est un exemple concret de l’impact que peut avoir la liberté de la presse pour promouvoir la démocratie et le changement. Nous devons continuer à défendre la liberté de la presse, non seulement pour les journalistes et les médias, mais également pour les auteurs et les intellectuels qui utilisent leur plume pour dévoiler la vérité et encourager le débat public. En célébrant la journée internationale de la liberté de la presse, nous nous engageons à protéger et à promouvoir la liberté d’expression, qui est essentielle pour une société démocratique et équitable.

Farid Daoudi


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Médias et réseaux sociaux

Certainement la presse en Algérie soit d’expression francophone ou arabophone avait joué un très grand rôle dans le combat libérateur de notre pays. Elle n’avait jamais cessé de soutenir les revendications légitimes de notre population algérienne qui a su saisir l’importance de la presse. Ainsi, la liberté de la presse est la mère des libertés et la participation des journalistes aux enquêtes préliminaires peut constituer une vraie avancée pour l’instauration d’un vrai Etat de droit.

Or, le réseau du net Facebook qui reste trop prisé par les internautes du monde entier permet d’informer à tout moment et surtout dans des situations de crise soit environnementale, politique ou médicinale. L’Algérie occupe la sixième position en Afrique et la 52ème place dans le monde en termes d’utilisation pour ce réseau.
Le premier réseau social au monde qui, notamment, compte plus de 1,9 million d’utilisateurs algériens sur le web et 2,07 milliards dans le monde suivi de Twitter avec 330 millions d’utilisateurs et de Linkedln 187 millions de membres. Incontestablement, les médias jouent un rôle-clé dans ce contexte, associé à une responsabilité accrue, en fournissant des informations précises et fiables au public, mais surtout en prévenant la panique et en favorisant la compréhension et la coopération de la population à l’égard des restrictions nécessaires face aux moments de crise, les médias et les journalistes doivent se placer dans les normes professionnelles et éthiques les plus élevées, donner la priorité aux messages faisant autorité concernant la crise et s’abstenir de publier, et d’amplifier, des histoires non vérifiées. Les rumeurs et la désinformation sont plus susceptibles de nuire à l’ordre public et à la sécurité sanitaire. En tant que mesures exceptionnelles requises par des circonstances exceptionnelles pour éviter la diffusion de théories de conspiration, de fausses alertes et le manque de prévisibilité et autres, certaines restrictions peuvent être nécessaires et justifiées. De leur côté, les journalistes professionnels devraient être prudents en vérifiant les informations provenant de sources non-officielles avant de les publier, et s’abstenir de publier des informations peu plausibles et sensationnalistes qui pourraient provoquer la panique. Cependant, il est possible d’apprendre, notamment grâce à 1′ étude de Yi et Kuri (2016), qu’Internet et les médias socio-numériques proposent des technologies d’information et de communication plus robustes que le téléphone dans les situations de crise, puisqu’ils ne dépendent pas du réseau téléphonique, souvent mis en péril lors de catastrophes.
Cette même étude nous démontre aussi que Facebook, un des réseaux socio-numériques les plus populaires, propose des caractéristiques uniques qui pourraient être mises à disposition de la gestion de crise. Crowe qui a étudié Facebook a mis en lumière la portée du réseau socio-numérique. Or, l’information disponible n’a pas la même fonction selon le moment de la crise. Avant la réalisation de l’événement inattendu, il s’agit avant tout de devancer une catastrophe et de diminuer la probabilité d’occurrence du risque en informant et en responsabilisant les citoyens sur leur sécurité. L’information sert avant tout à prévenir des dangers auxquels font face les citoyens. Il s’agit d’une communication des risques où l’échange d’idées et d’informations prévaut, explique-t-on. Nous citons certains exemples d’événements catastrophiques : l’ouragan Katrina en 2005 a marqué les États-Unis par sa portée dévastatrice. Les chercheurs constatent que les blagues ont été massivement occupées par les victimes, permettant l’échange d’informations. Une autre des fonctions des blagues a été d’aider à la recherche des personnes disparues. Enfin, après la catastrophe, les blagues, mais aussi Internet dans sa globalité, ont permis de coordonner les dons après l’ouragan. Les blagues ont permis d’accroître l’information et la communication entre les citoyens, mais elles ont aussi permis la coordination, ainsi que le processus de deuil et de retour à la normalité. Autre cas comme celui survenu en mai 2008, un important séisme touche la province de Sichuan en Chine. Dans ce cas, ce sont les forums qui ont été privilégiés pour communiquer. À travers ceux-ci, les habitants de la région de Sichuan ont pu rechercher de l’information, choisir leur information, la partager, et même proposer de l’information nouvelle. De plus, les blagues ont joué un rôle important pour la communauté chinoise dans le soutien émotionnel et 1’entraide, encourageant le retour à la normalité après la catastrophe.
En 2011, un tremblement de terre au large des côtes du Pacifique engendre un tsunami, qui a affecté de nombreuses îles du Pacifique, dont le Japon. Les dégâts humains et matériels sont considérables (Yi et Kuri, 2016). Plusieurs recherches se sont intéressées à cet événement, notamment à cause de son ampleur dévastatrice mais aussi relativement aux moyens d’information et de communication qui ont été utilisés dans 1’urgence. Le premier élément qui a été constaté ici étant le réseau téléphonique qui a été hors service. Les personnes affectées ont massivement utilisé les réseaux socio-numériques pour contacter leurs proches et leur signaler leur sécurité ; c’est ainsi que 40,1% des sinistrés ont utilisé les réseaux socio-numériques comme outil de communication. Ici encore, le fait qu’une partie importante de la population était régulièrement active sur les réseaux socio-numériques a naturellement fait migrer les communications vers ces plate-formes. Facebook, par exemple a démontré durant cet événement posséder des caractéristiques utiles qui, notamment, ont été mises à contribution pour la recherche de personnes disparues, pour coordonner les personnes entre elles, échanger des messages rapidement, et créer des groupes privés ou publics d’ intérêts communs en réponse à la catastrophe.

La Gendarmerie nationale à l’affût de la cyber-criminalité

Des cyber-gendarmes surveillent constamment Facebook dans le cadre de lutte contre toutes formes de criminalités. Les services de la Gendarmerie nationale ont mis en place une brigade chargée de traquer les fléaux sociaux sur Facebook, notamment le chantage, ternissement de réputation et menace sur le réseau social. Pour faire face à cette nouvelle forme de criminalité, «des Gendarmes du Net» ont été mobilisés pour découvrir les personnes qui sont derrière ces affaires et pour remonter jusqu’aux auteurs de ces crimes, ces services utilisent des moyens technologiques très sophistiqués. Les affaires d’arnaque de type africain, rendues possibles grâce à la connivence des Algériens, avaient touché plusieurs villes du pays, notamment Alger, Tipasa, Aïn Témouchent, Blida, Guelma, Tizi Ouzou, Bouira, Mostaganem, Biskra et Annaba et d’autres villes qui illustrent bien cette tendance à la prolifération du phénomène d’arnaque et d’autres formes de crime organisé en Algérie. Beaucoup d’internautes, algériens ou autres ont dû recevoir ce genre d’e.mail, supposé provenant de Microsoft, mais envoyé d’une obscure messagerie sur Yahoo. Si une majorité d’avertie arrive à reconnaître l’arnaque, des novices peuvent naïvement tomber dans le piège. D’autres messages peuvent paraîtrez alléchants. Comme celui attribué à la «Fondation Bill & Melinda Gates» où l’on vous annonce que vous avez décroché un pactole de quelques milliers de dollars, voire plus, vous demandant d’envoyer vos coordonnées bancaires pour recevoir un virement. Telle est une vraie histoire de dérives et d’arnaques sur l’internet, a-t-on constaté. Les écoles peuvent jouer un important rôle dans la prévention contre les menaces provenant de l’internet en mettant en garde les utilisateurs sur les risques de la cybercriminalité à tous les niveaux. Selon des experts en la matière, chaque jour c’est près de deux millions d’utilisateurs qui sont victimes de pirates sinon des hackers d’informatiques qui essayent d’obtenir des informations personnelles ou nuire à des sociétés, banques et institutions officielles.
En outre, le genre de menace grave qui est omniprésent de nos jours dans le net qui reste la cybersécurité et la cybercriminalité. Soit, informe-t-on, trois catégories de délits liées à la cybercriminalité en premier lieu lié à l’atteinte au système informatique, la seconde en utilisant les TIC en tant que moyen de commettre des actes criminels en particulier des escroqueries, des usurpations d’identités, des menaces et blanchiments d’argent et la dernière consiste à utiliser ces technologies comme vecteur de contenus informationnels illicites tels que la pornographie, l’apologie du terrorisme, le racisme, le trafic de drogue et les vols. D’après le responsable de la sécurité informatique américaine, Kaufman Rossin et Co étant une entreprise à Miami qui avait révélé que les chiffres de l’industrie informatique font état de 556 millions d’attaques enregistrées pendant une année contre les réseaux sociaux, les courriers électroniques, les comptes bancaires et certaines entreprises. L’Algérie souhaite sécuriser son réseau internet qui est faiblement sécurisé et menacé par des attaques extérieures et le nouveau système appelé global internet Exchange GIX est un dispositif permettant une sécurisation optimale grâce à une interconnexion directe. Des réseaux intégrant les points d’échange et l’interconnexion directe qui évite la fuite des données. L’utilisation des courriels non sollicités, les messages spam qui incite l’internaute à télécharger ou à cliquer sur un lien conduisant vers un site malveillant permettant ainsi l’espionnage de l’outil informatique. En 2009, c’était près de 138 compagnies américaines qui avaient perdu 54 milliards de dollars à cause de nombreuses attaques du Net face aux commerce électronique qui fait gagner plus de 150 milliards de dollars par an aux USA et une seule coupure d’un jour peut faire perdre 425 millions de dollars, indique-t-on. En Grande-Bretagne, de nombreuses entreprises britanniques avaient été aussi prises comme cible par des actes de piratage électroniques à partir de l’étranger, avait indiqué le responsable de la police des renseignements M15, Jonathan Evans. C’était une grosse compagnie cotée en bourse ayant perdu 800 millions de livres Sterling en une année à cause de ces attaques, informe-t-on. Le site spécialisé internetlivestats.com a évalué à plus de 1,06 milliard le nombre de sites que compte actuellement Internet qui a vu le jour il y a 25 ans. Soit plus d’un milliard de sites qui ne cesse d’accroître aux fils des ans. Son ancêtre, l’Arpanet, a été mis en place en 1969 par l’armée américaine avec l’objectif de relier plusieurs ordinateurs en réseau afin de faciliter la communication et les échanges de données.
Mais il a fallu attendre les années 1980 pour que l’idée d’un réseau mondial connecté devienne possible grâce au Britannique Tim Berners-Lee, qui a établi les bases du World Wide Web. Plus de deux décennies après sa création, l’usage d’internet s’est démocratisé, devenant même incontournable et selon le compteur d’internetlivestats.com, la barre des 3 milliards d’internautes devrait aussi être franchie prochainement. Tim Berners-Lee, informaticien britannique est l’inventeur du world wide web et celui qui a développé l’idée d’Internet pendant son temps libre alors qu’il travaillait en Suisse dans un laboratoire du CERN, l’organisation européenne pour la recherche nucléaire.

Oki Faouzi

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