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Le Parlement européen vient de procéder à l’élection de ses vice-présidents, révélant un nouveau paysage politique et une stratégie claire d’isolement de l’extrême droite. Les résultats de cette élection ont surpris de nombreux observateurs, notamment par la distribution des postes de vice-présidents.
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Les libéraux de Renew, malgré leurs 77 députés, ont réussi à obtenir deux postes de vice-présidents. De même, les Conservateurs et réformateurs européens, avec 78 sièges, ont également décroché des positions importantes. Les Verts et la Gauche n’ont pas été en reste, chacun obtenant un poste de vice-président. Cependant, le fait marquant de cette élection est l’absence totale du groupe Identité et Démocratie (ID), qui inclut les Patriotes pour l’Europe de Marine Le Pen, dans la répartition des postes, et ce malgré son statut de troisième plus grand groupe au Parlement.
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Cette situation s’explique par la mise en place d’un « cordon sanitaire », une stratégie politique visant à isoler l’extrême droite. Les principaux groupes parlementaires – le Parti populaire européen, l’Alliance progressiste des Socialistes et Démocrates, et Renew – se sont alliés pour empêcher l’accès de l’extrême droite à des postes de responsabilité.
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Cette décision n’a pas manqué de susciter des réactions. Selon Euronews, un porte-parole des Patriotes a qualifié cette stratégie d' »antidémocratique » et d' »insulte » envers les électeurs européens. Paolo Borchia, député européen des Patriotes issu de la Ligue italienne, a également exprimé son mécontentement, déclarant à Euronews que cette décision allait « à l’encontre de la volonté des Européens ».
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Il est important de comprendre que les vice-présidents jouent un rôle clé au sein du bureau du Parlement européen, l’organe chargé de gérer les affaires administratives et financières de l’institution. Leur exclusion de ces postes signifie donc une marginalisation significative de l’extrême droite dans le fonctionnement quotidien du Parlement.
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Cette situation fait écho à la dynamique politique observée en France, où le parti de Marine Le Pen, bien qu’ayant obtenu plus de voix aux élections législatives (6 313 808), s’est retrouvé avec moins de sièges que le parti d’Emmanuel Macron.
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Le vote récent sur une résolution de soutien à l’Ukraine a confirmé ce nouvel équilibre des pouvoirs, laissant présager une marginalisation continue de l’extrême droite dans les décisions importantes du Parlement européen./
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Farid DAOUDI
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Note :
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Pour ceux qui souhaitent approfondir le sujet, le site officiel du Parlement européen et Euronews offrent des informations détaillées sur l’actualité européenne et le fonctionnement des institutions de l’UE.