Algérie / Le FFS appelle les Algériens à la résistance face aux atteintes aux droits de l’Homme

Répression d’une manifestation d’étudiants à Alger. New Press

Le Front des forces socialistes (FFS) dresse un tableau peu reluisant de la situation des droits de l’Homme en Algérie, 70 ans après la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Tous les intervenants lors de la Journée nationale des droits de l’Homme que cette formation a organisé à Alger ont mis l’accent sur les atteintes multiples aux libertés et aux droits des Algériens.

Mohamed Hadj Djilani qualifie 2018 d’«année de toutes les répressions». Le premier secrétaire du FFS assure qu’aucune frange de la société n’a été épargnée par cette répression systématique de toute voix discordante. Il relève le grand écart entre le discours officiel qui présente l’Algérie comme un havre des libertés et la réalité amère et cruelle que vivent les Algériens, qui se battent quotidiennement pour arracher leurs droits garantis par la Loi fondamentale du pays. Mohamed Hadj Djilani fait état des rassemblements interdits, des grèves déclarées illégales par une justice aux ordres, de la presse bâillonnée par des pressions multiformes, des militants politiques et des syndicalistes qui croupissent en prison. «Nous pensons notamment à nos camarades de Laghouat et de Ghardaïa, El Hachemi Litim et Mohamed Baba Nadjar. Nous demandons leur libération immédiate», lance Mohamed Hadj Djilani, qui dit imputer l’entière responsabilité de cette situation et de ses conséquences au régime. Le premier secrétaire du FFS estime qu’en cette année 2018 qui s’achève, beaucoup de gens ont été poursuivis en justice pour avoir exprimé des opinions ou pris position contre le pouvoir.

De son côté, le coordinateur de l’instance présidentielle du FFS, Ali Laskri, fait état de l’hostilité permanente affichée par le pouvoir à toute manifestation et initiative libre. Pour lui, le régime en place a démontré son hostilité à la déclaration universelle des droits de l’homme mais aussi à la déclaration du 1er Novembre 1954. Ali Laskri appelle à la résistance et à la mobilisation face à la répression. Il rappelle l’engagement son faille du défunt Hocine Aït Ahmed pour les libertés et les droits de l’Homme. Ali Laskri assure que le FFS demeure fidèle à la trajectoire fixée par Aït Ahmed et réclame un Etat de droit. Le FFS réclame également un statut pour ses militants de 1963, victimes de la répression du régime de Ben Bella.

Hani Abdi   /  AlgériePatriotique  08.12.2018

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