Algérie / Beggache Ahcene, écrivain : « Par l’écriture, je participe au développement de mon pays »

      Beggache Ahcene, écrivain à la Patrie-news 

« Par l’écriture, je participe au développement de mon pays » 

L’auteur de « Ce que l’amour doit à l’amitié » sorti en 2020, et « Et si tu écoutais mon cœur ! », édité en 2022, a enseigné le français au cycle primaire pendant douze ans. Il est actuellement inspecteur de l’éducation nationale. Un métier qui le mène naturellement à l’écriture

Propos recueillis par  Adila Katia 


La Patrie-news : Votre plume est d’une grande sensibilité poétique, comment êtes-vous venu à l’écriture ?  

Ahcene Beggache : Mon métier d’enseignant fait que j’écris souvent. Je tiens depuis, ma tendre jeunesse, un journal intime, mais je n’ai pas songé à écrire jusqu’au jour où j’ai perdu mon meilleur ami. J’ai donc commencé à écrire pour me rappeler les merveilleux moments que j’ai passés avec lui ; plus j’écrivais plus j’avais envie de ne plus arrêter. C’est comme cela est né mon premier roman.

Vous avez publié cette année un deuxième roman qui a eu beaucoup de succès, 

Qu’est-ce qui vous l’a inspiré ?  

C’est ma fille qui m’a inspiré ce roman. Je décris la femme telle que je voudrais qu’elle soit, une femme qui pense par elle-même et pour elle et bien sûr pour les autres ; cette femme qui résiste à cette société qui veut la reléguer coûte que coûte au second ordre, limiter son rôle à celui d’une mère ou de l’épouse. J’ai malmené mon personnage principal, Lydia, pour dire que pour mériter le bonheur, il faut savoir résister aux pressions, accepter de souffrir et combattre pour un idéal.

Présent lors des Salons de livre, aux quatre coins du pays, quelle relation avez-vous avec les lecteurs ?  

Les lecteurs me reconnaissent plus à travers l’œuvre « Ce que l’amour doit à l’amitié » que par celle « Et si tu écoutais mon cœur ! ». Cela me convient car je sais que si on lit mon premier roman, on cherchera certainement le deuxième. Les retours que j’ai eus sont très encourageants. Mon lectorat est riche ; des étudiants, des parents et mêmes les grands parents. Chaque tranche d’âge a ses propres raisons d’apprécier mon premier roman. En général, c’est mon style qui est mis en avant et aussi la richesse de mes personnages.

Je m’adresse plus aux jeunes lectrices et lecteurs. Mais je dirai que les quinquagénaires se retrouvent dans mes idées et les valeurs que je veux véhiculer à travers mes livres : le respect de la femme, son émancipation, la liberté et le combat. Une société qui progresse est celle qui commence par le respect des valeurs universelles.

Que représente l’écriture pour vous ? Votre constat après ces deux expériences ? 

L’écriture pour moi est une occasion de participer au développement de mon pays, de son émancipation ; un outil de résistance et de combat, contre l’esprit dominateur de la femme qui gangrène notre société.


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