France / Didier RAOULT est encore un héros ! (vidéo d’Idriss Aberkane)

Le professeur Didier Raoult dans son bureau de l’IHU de Marseille le 26 février 2020. | GERARD JULIEN / AFP

IDRISS ABERKANE : Didier Raoult est encore et toujours un héros ! Depuis ma première vidéo sur le sujet il y a eu de nombreux rebondissements, il est maintenant temps de faire un point. De plus c’est l’occasion de nous pencher sur le fonctionnement du monde académique..


   06.06.2020

  >> La fin de la conspiration contre l’hydroxychloroquine ?

par Abdelkrim Zerzouri

Peut-on encore douter de la cupidité des grands laboratoires pharmaceutiques après cette dernière tentative d’élimination des essais cliniques sur le protocole de l’hydroxychloroquine menés par 671 hôpitaux dans le monde ? Une tentative aux relents de scandale mondial qui a roulé dans la farine l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et éclaboussé au premier chef la réputation de la revue britannique « The Lancet », qui a publié le 22 mai l’étude alarmante autour de l’utilisation de ce protocole, concluant que l’hydroxychloroquine n’est pas bénéfique aux malades du Covid-19 hospitalisés et peut même leur être néfaste. Avant que la revue en question ne publie une mise au point, le 2 juin, avouant dans un avertissement formel sous la forme d’une « expression of concern » (« expression de préoccupation ») que « d’importantes questions scientifiques » planent sur le sujet. Dans la chronologie des faits, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a immédiatement réagi à l’étude publiée par la revue « The Lancet », qui a bénéficié d’un retentissement médiatique mondial, procédant le 25 mai à la suspension temporaire des essais cliniques sur l’hydroxychloroquine, qu’elle mène avec ses partenaires dans plusieurs pays dans le cadre de l’étude Solidarity, en attendant d’analyser les informations disponibles et rendre une décision définitive vers la mi-juin. Avant de changer de fusil d’épaule, après une évaluation plus rapide que prévue des « données sur la mortalité », et annoncer le 3 juin la reprise des essais cliniques sur l’hydroxychloroquine, soulignant dans ce contexte que selon l’analyse des « données disponibles sur la mortalité », les membres du Comité de sécurité et de suivi de l’organisation internationale n’ont pas constaté « de différences dans la mortalité » et ont estimé « qu’il n’y a aucune raison de modifier le protocole » des essais cliniques. Sans aucune référence à la remise en cause de l’étude de la revue « The Lancet », qui n’a pas fini d’aller de rebondissement en rebondissement, avec la rétractation pure et simple, le jeudi 4 juin, de trois des quatre auteurs de l’étude controversée, qui ont soutenu, dans un écrit publié par la même revue, ne plus se porter « garant de la véracité des sources des données primaires ». Qui veut mettre hors usage ce protocole de l’hydoxychloroquine ? On voit bien à travers ces péripéties que l’enjeu sanitaire cache mal les appétences des gros groupes pharmaceutiques, alliés à des gouvernements, lancés dans une véritable guerre commerciale pour mettre au point un vaccin contre le Covid-19 et dominer un marché très juteux dont la demande constante pour les prochaines années s’évaluerait en milliards d’unités du vaccin qu’on tente de mettre au point. Ainsi, l’hydroxychloroquine, un médicament bon marché, largement disponible, dont la fabrication est à la portée de n’importe quel petit laboratoire pharmaceutique, dérange au plus haut point des intérêts colossaux. La fin de la conspiration ? Il est trop tôt de le dire d’une manière formelle. Certains pays, qui n’ont pas abandonné ce protocole malgré tout le raffut autour de ses effets néfastes, ne sont pas prêts de changer de position, quelle que soit l’évolution de la situation, mais le chapitre de la controverse suscitée par la chloroquine et ses dérivés n’est pas pour autant clos. A l’appui, il faut attendre les conclusions des essais cliniques sur l’hydroxychloroquine, et d’autres médicaments, en cours dans les hôpitaux, pour se situer dans ce triste combat qui n’a pas fini de nous rappeler la petitesse de l’humanité devant un virus microscopique.


  >> Coronavirus, polémiques et franc-parler : le professeur Raoult, nouveau héros des « anti-système »


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