Le chef de la diplomatie autrichienne évalue l’importance de la Russie pour l’Europe

Dans les pas d’Emmanuel Macron et d’autres responsables européens, le ministre autrichien des Affaires étrangères a affirmé qu’à terme, la stabilité et la sécurité en Europe n’étaient pas possibles sans la coopération et le dialogue avec la Russie.

Le chef de la diplomatie autrichienne Alexander Schallenberg a souligné, dans une interview au quotidien Wiener Zeitung, la nécessité de coopérer avec Moscou et de rester ouvert au dialogue, même si les valeurs partagées par la Russie et par l’Europe ne semblent pas toujours être les mêmes.

© CC0 / Julius_Silver / Vienne

Il y avait l’espoir que la Russie ferait avec le temps partie de la «société de valeurs occidentales» mais elle «a choisi sa propre voie», a estimé le ministre. «En ce qui me concerne, j’aime toujours citer une phrase du Président allemand Frank-Walter Steinmeier. Il a dit qu’à long terme, la stabilité et la sécurité en Europe ne sont possibles qu’avec la Russie et non face à elle».

L’importance du dialogue

La ligne politique autrichienne a toujours été de tenir ouverts les canaux de dialogue, a indiqué M. Schallenberg: «Se taire n’a jamais fait avancer personne». Le dialogue ne signifie toutefois pas que les Autrichiens renoncent à leurs valeurs, a-t-il souligné.

Le nouveau gouvernement autrichien a précédemment publié un programme opérationnel qui stipule la continuation de la politique visant à atténuer les sanctions antirusses. Le gouvernement s’apprête également à continuer la promotion du Forum russo-autrichien Dialogue de Sotchi, un nouveau mécanisme de coopération au niveau de la société civile mis en place conformément à l’entente convenue en juin 2018 à Vienne entre les Présidents de la Russie Vladimir Poutine et de l’Autriche Alexander Van der Bellen.

Macron prône lui aussi un partenariat avec Moscou

L’Europe et la Russie ont besoin de «réinstaller une nouvelle grammaire» pour leurs relations, a pour sa part déclaré le Président français en juin dernier, lors du sommet du G20 à Osaka. Selon lui, les parties peuvent également développer des partenariats.

«Nous avons beaucoup de sujets communs. La Syrie, l’Ukraine qui est à nos portes, beaucoup de sujets en Afrique, le sujet du désarmement collectif et de la pacification de l’Europe. Et plus largement, nous avons à bâtir une nouvelle architecture de confiance et de sécurité entre l’Europe et la Russie», a-t-il indiqué.


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