L’Initiative la Ceinture et la Route apporte une aide au développement, estime un universitaire français (interview)

Par Claudine Girod-Boos

PARIS, 28 mars (Xinhua) – « Les Européens ont peur » de l’Initiative la Ceinture et la Route (ICR), alors que pourtant, en investissant dans de grands projets d’infrastructures, « les Chinois apportent une aide au développement », estime l’universitaire français Philippe Barret dans une interview accordée à Xinhua à l’occasion de la récente visite d’Etat en France du président chinois Xi Jinping.

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« Les préjugés anti-chinois sont encore très répandus en Europe, en particulier en France », a déploré M. Barret, qui est l’auteur du livre « N’ayez pas peur de la Chine » (Ed. Robert Laffont, 2018). « En fait, la Chine fait ce que les Occidentaux ont fait en leur temps et continuent à faire dans la mesure de leurs moyens », poursuit-il.

Interrogé sur la façon dont la presse occidentale évoque la Chine, M. Barret dit être étonné de l' »incompréhension considérable ». Selon lui, cela peut s’expliquer par l’existence d’un « passif historique ».

« Parmi les critiques faites aujourd’hui à la Chine est agitée ce que les médias appellent la ‘menace chinoise’. Pourtant, quand la Chine investit en Europe, elle ne force personne à vendre! », selon l’universitaire.

« Beaucoup d’Occidentaux n’ont pas compris que la notion d’envahissement est totalement étrangère à la mentalité chinoise. La Chine n’a jamais eu de colonies outre-mer. Jamais! », martèle-t-il.

« Ce que veut la Chine aujourd’hui, c’est continuer à élever son niveau de vie », souligne Philippe Barret, regrettant aussi que la Chine soit notamment attaquée sur la 5G et sur les questions de propriété intellectuelle. Pour lui, « ce sont des arguties pour nourrir l’hostilité ».

Concernant la rencontre mardi à l’Elysée entre le président chinois Xi, le président français Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, il juge que « c’est une bonne chose qui va favoriser la compréhension mutuelle ».

« Nous sommes dans une phase de consolidation des relations franco-chinoises et euro-chinoises », résume l’universitaire

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