Maroc / Le chef du gouvernement Saad-Eddine El Othmani, devant la 74ème session de l’Assemblée générale de l’ONU

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M. Saad-Eddine El Othmani, Chef du gouvernement marocain devant la 74ème session de l’Assemblée générale de l’ONU

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 Le ministre des Affaires étrangères et de le coopération internationale (MAECI), Nasser Bourita, a appelé à un discours unifié de la communauté internationale à l’égard de l’Iran, dans une interview accordé à la chaîne Sky News Arabia, depuis New York. 

Nasser Bourita, qui participe à la semaine des travaux de l’Assemblée générale des Nations Unies, a réaffirmé “la pleine solidarité” du Maroc avec l’Arabie Saoudite, suite à l’attaque du 14 septembre contre deux installations pétrolières d’Aramco. Il a décrit l’agression iranienne “d’inacceptable”. “La sécurité de l’Arabie Saoudite, c’est la sécurité du Maroc” a souligné le ministre.

Il est nécessaire, pour lui, de revoir le traitement réservé à l’Iran afin de résoudre tous les aspects relatifs à la crise avec ce pays, y compris celui de son programme nucléaire. “L’Iran profite d’un double discours vacillant entre modération et fermeté” a estimé Nasser Bourita, soulignant “l’impératif de définir le problème du fait de la menace à la sécurité régionale et nationale arabe”.

Il ajoute, dans son interview, que l’Iran s’est vu confiée “un rôle disproportionné dans la région” et “qu’on lui a fait comprendre qu’elle peut s’immiscer impunément dans toutes les questions”. 

Le ministre des Affaires étrangères a rappelé que “le Maroc souffre lui-même de ces ingérences”, ajoutant que “les agissements de l’Iran à l’égard des pays de son voisinage s’étendent aussi à d’autres régions, y compris l’Afrique du nord”.

“Certains portent aujourd’hui l’unilatéralisme en credo, alors que d’autres l’estiment une réponse à toutes les questions, a poursuivi le ministre. L’action collective est nécessaire, mais ne doit pas être réduite aux tribunes et aux réunions (…) si l’Onu souhaite préserver sa place, elle se doit d’activer l’action collective et de se trouver une place parmi les parties discordantes au sujet de l’Iran, sous peine de perdre sa crédibilité”.

Sur un autre registre, Nasser Bourita a noté que “les questions débattues requièrent un travail collectif, et que les problématiques du changement climatique, du développement, du terrorisme et de la migration ne peuvent être résolues qu’à travers l’action collective”, estimant que “les discours devant l’Assemblée générale ont dévoilé la situation préoccupante dans laquelle se trouve la diplomatie multilatérale”.

Sur la question du processus de paix palestino-israélien, le ministre a fait observer que le conflit traverse une période difficile en raison essentiellement des pratiques israéliennes “inacceptables”, ajoutant qu’Israël “tue toutes les graines de paix cultivées depuis des années, précipitant ainsi la région vers l’inconnu”.

Quant au Soudan, le chef de la diplomatie a salué l’expérience soudanaise qu’il a qualifiée de “réussie”. “Le peuple du Soudan a fait preuve de génie dans la gestion de ses aspirations au changement et dans la préservation de la stabilité du pays” a-t-il déclaré, rappelant le rôle principal qu’a joué à cet effet la Commission de l’Union africaine, et que le Maroc “soutient le processus engagé par le peuple soudanais”.


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RASD : Ould Salek condamne les déclarations du MAE marocain

NEW YORK (Nations-Unies)- Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a condamné le discours du ministre marocain des Affaires Etrangères (MAE), Nasser Bourita, prononcé devant l’Assemblée générale des Nations-Unies (ONU), affirmant que ce discours était une réitération de la politique d’intransigeance adoptée par l’occupation marocaine.

« Le MAE marocain avait prononcé, hier, un discours devant l’Assemblée générale de l’ONU, dans lequel il a réitéré la position intransigeante habituelle de l’occupation marocaine, en répétant, avec arrogance, les mêmes arguments désuets », a indiqué M. Ould Salek dans une déclaration à la presse à New York.

Pour le responsable sahraoui, « le discours du ministre marocain se heurte aujourd’hui à la réalité de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), qui s’assoie à côté du Maroc lors des foras internationaux », ajoutant que « ses arguments sont rejetés et réfutés par la communauté internationale ».

« La guerre hostile menée contre le peuple sahraoui et la politique expansionniste et intransigeante visant à gagner davantage de temps entraine, de plus en plus, le Maroc vers une situation inconnue et un avenir incertain et fait plonger son peuple dans la pauvreté, l’ignorance, la privation et la misère », a-t-il soutenu.

Le peuple sahraoui, qui s’apprête à organiser le 15ème Congrès du Front Polisario « est déterminé, plus que jamais, à exercer sa souveraineté et recouvrer ses pleins droits, en dépit des manœuvres incessantes de l’occupation marocaine et de ses discours réfutés par la légalité internationale ».

Le dossier de la RASD évoqué dans le rapport de Guterres soumis à l’AG de l’ONU

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait soumis à l’Assemblée générale un rapport sur les droits des peuples à l’autodétermination dans lequel il a informé l’organe délibérant de l’organisation onusienne de l’état d’avancement du dossier du Sahara occidental.

Le rapport, figurant à l’ordre du jour de la 74ème session de l’Assemblée générale de l’ONU qui a entamé ses travaux la semaine dernière à New York, a été soumis, en application de la résolution 73/160 de l’AG, par laquelle celle-ci a prié le secrétaire général de lui faire rapport sur la question de la réalisation universelle du droit des peuples à l’autodétermination.

Guterres a ajouté que, dans son dernier rapport d’avril 2019 sur la question sahraouie, il a fait observer que « pour parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, il faudrait une volonté politique forte non seulement de la part des parties et des Etats voisins, mais aussi de la communauté internationale ».


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Guterres relève que l’Assemblée générale de l’ONU a appuyé dans sa résolution 73/07 sur la question du Sahara occidental « le processus de négociation, initié par le Conseil de sécurité, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental et a loué les efforts déployés à cet égard par le secrétaire général et son envoyé personnel pour le Sahara occidental.

La résolution 73/07, adoptée en décembre 2018, a souligné la nécessité pour les parties au conflit d’entrer de bonne foi et sans conditions préalables dans une phase de négociation plus intensive.

Le Conseil de sécurité, qui a examiné le rapport d’avril 2019, a adopté la résolution 2468 (2019), réitérant sa volonté « d’aider les parties à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.


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