Revue de presse du 02/12/2019

CRISE FINANCIÈRE

Nous sommes probablement à la veille d’une nouvelle crise financière majeure

« Tandis que les signes de fragilité de notre économie se multiplient, le système financier fait régulièrement preuve de son instabilité. Ancien évaluateur de risques bancaires, ex-chef économiste de l’Agence française du développement, Gaël Giraud en connaît parfaitement les ressorts et les points faibles. Alors que la finance occupe une place toujours croissante de notre économie, est-il possible de la réguler et de financer une réindustrialisation verte ? »

Source : LE VENT SE LEVE

ENVIRONNEMENT

La F1 vise zéro émission de CO2 en 2030 [Greenwashing 1]

« La Formule 1 a annoncé mardi un plan « à effet immédiat » pour réduire à zéro ses émissions de CO2 d’ici à 2030. « Nous croyons que la F1 peut continuer à être un chef de file pour l’industrie automobile et travailler avec les secteurs de l’énergie et de l’automobile pour produire le premier moteur à combustion interne hybride zéro émission », plaide C. Carey, PDG de la Fédération internationale de l’automobile (FIA). Or, sur les 256.551 tonnes de CO2 émises par la F1 en 2019, seuls 0,7% sont liés aux moteurs et 7,3% aux autres activités organisées sur les circuits (courses supports, diffusion télévisée, activités des sponsors et des VIP, …). Le plus gros des émissions est dû aux transports des matériels (45%), aux déplacements des personnels (27,7%) et au fonctionnement des bureaux et usines (19,3%). »

Source : Les Echos

L’arnaque ubuesque des bio-carburants qui sacrifient nos forêts [Greenwashing 2]

« Dans le domaine du greenwashing, l’industrie pétrolière a touché le gros lot : les biocarburants. Présentés comme une solution miracle aux problèmes écologiques, ils polluent de deux à trois fois plus que l’essence classique et participent à la déforestation accélérée de la planète. Et comme toujours, le trophée de l’éco-tartufferie est aujourd’hui décerné à Total. Vous en avez peut-être entendu parler, les biocarburants sont devenus ces dernières années à la mode. Ce sont des huiles végétales extraites de plantes comme le colza, le tournesol, la betterave, le soja ou le palmier, et que l’on mélange au diesel ou à l’essence pour augmenter leur prétendue « performance écologique ». Dans les journaux, à la télévision et jusqu’à certains rangs du Parlement, on les présente servilement comme des alternatives magiques aux énergies fossiles, à l’aide d’un argument fallacieux qui falsifie complètement la réalité. Ces plantes, pendant leur croissance, capteraient le CO2 et le transformeraient en oxygène. Brûlées dans nos voitures, les huiles biologiques auraient donc un bilan carbone réduit « en amont » par la photosynthèse… »

Source : LA RELEVE ET LA PESTE

Des microplastiques se forment également dans les fleuves

« « L’hypothèse selon laquelle les microplastiques sont d’ores et déjà omniprésents dans les fleuves est validée. Parmi ces prélèvements, et sans surprise, on retrouve des microbilles présentes dans certains cosmétiques, dans les dentifrices, etc. Mais également une forte proportion, visible à l’oeil nu, de fragments appelés microplastiques secondaires, issus de la fragmentation des plastiques due notamment aux rayons du soleil », indique la Fondation Tara dans un communique sur sa dernière expédition.La goélette scientifique Tara a recueilli des échantillons dans neuf des principaux fleuves d’Europe. « Nous avons longtemps pensé que la transformation des plastiques en microplastiques se produisait en mer, sous l’effet du soleil et des vagues, indique Jean-François Ghiglione du CNRS (Centre national de la recherche scientifique), directeur scientifique de la mission. Or le processus semble bien se produire également dans les fleuves et leurs bassins versants ». Des recherches vont s’intéresser à ces phénomènes de fragmentation du plastique. Autre résultat mis en avant par la Fondation : l’effet absorbeur de polluants des plastiques. Ceux-ci accumulent à leur surface des molécules présents dans les fleuves : pesticides, hydrocarbures, métaux lourds, etc. Ils pourraient avoir ainsi des effets sur les organismes qui les ingèrent. Les scientifiques vont également s’atteler à identifier les micro-organismes qui colonisent les plastiques. »

Source : Actu-environnement

La France pourrait bientôt ne plus avoir le droit de délivrer des mandats d’arrêt européens

« Sur la corde raide. Concernant l’indépendance du procureur de la République, la France avait jusque-là fermé les yeux, jusqu’au déni. La Cour de justice de l’Union européenne va peut-être l’obliger à les rouvrir malgré elle. En effet, mardi, Manuel Campos Sanchez-Bordona, avocat général de cette juridiction, a donné ses conclusions concernant la validité du mandat d’arrêt européen délivré par les autorités françaises. «L’autorité judiciaire, qui émet un mandat d’arrêt européen doit être pleinement indépendante et ne doit pas être soumise à des liens hiérarchiques, des ordres ou des instructions», affirme-t-il. »

Source : Le Figaro

FRANCE

Scène surréaliste au tribunal à Nîmes : des gilets jaunes qui voulaient être jugés sont expulsés

« Pour la troisième fois en quelques jours, des gilets jaunes étaient appelés à comparaître devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour avoir participé à des manifestations non autorisées. Mais l’annonce du report, un de plus, de l’audience à une date ultérieure a mis le feu aux poudres. C’est une scène surréaliste au palais de justice de Nîmes ce mercredi 20 novembre. Une figure emblématique des gilets gardois est évacué par les forces de l’ordre suivi par d’autres gilets jaunes: « ils reportent les audiences sans arrêt mais ils ne nous jugeront pas, » ne décolère pas Roland Veuillet. Objet de la discordre, une audience repoussée pour la 2ème fois au 1er avril 2020 : « ça prouve tout le courage des magistrats par rapport à cette affaire-là. Il y a des choses qu’ils n’ont pas envie d’entendre parce qu’ils vont être mis en cause comme vont être mis en cause les policiers qui ont commis beaucoup d’exactions et c’est certainement cela qu’ils n’ont pas envie d’entendre, » explique le Gilet jaune. »

Source : France 3 Occitanie

Le faux déficit des retraites

« Le déficit annoncé des retraites est là pour faire peur, mais il n’est même pas certain et, de toutes façons, pas très élevé. Démontage de cette stratégie machiavélique destinée à affoler les citoyens se perdant dans des chiffres qui, en milliards, deviennent abstraits. Il y a tout juste un an, le COR (Conseil d’Orientation des Retraites), instance censée être spécialiste du sujet, déclarait que les comptes des retraites étaient à l’équilibre jusqu’en 2070 ! Le pouvoir en place, qui prévoyait sa réforme « systémique » était bien marri : comment convaincre qu’il faut réformer alors que, financièrement, tout va bien ? Finalement, comme par enchantement, le COR dit aujourd’hui qu’il manquera autour de 10 milliards par an en 2025. En fait, les scénarios (qui ne sont pas des prévisions) tournent autour de 8 et 17 Md€. C’est dire si ces chiffres, qui affolent les populations (délibérément ou de fait), sont incertains. »

Source : SOCIAL EN QUESTION : BLOG YVES FAUCOUP

La France est-elle vraiment un pays « collectiviste » ?

« La France est-elle à ce point le dernier bastion de collectivisme dans le monde avancé ? C’est parfois ce qui ressort implicitement des discours critiques ou laudateurs autour du poids de l’État. Entre ceux d’un côté qui considèrent que le pays n’a plus les moyens de son administration surdimensionnée, symptomatique d’un archaïsme historique. Ou ceux au contraire qui s’apitoient sur les coups de butoirs de la mondialisation qui fissure le monument en péril de, de la santé, gratuite accessible à tous. La France est-elle à ce point un ovni collectiviste ? Entendons-nous déjà sur le sens que l’on peut donner à cette notion ? La mise en commun et le pilotage étatique des moyens de production ne peut être que partielle de nos jours. Concernant la France, c’est d’abord l’extension de la sphère publique, au-delà des fonctions régaliennes traditionnelles, que recouvre cette notion. »

Source : XERFI CANAL

GÉOPOLITIQUE

Faute d’alternative, la DGSI renouvelle son contrat avec Palantir

« La Direction Générale de la Sécurité Intérieure s’apprête à renouveler son contrat avec Palantir, la société américaine de traitement de données massives, faute d’alternative 100% française. Le partenariat, initié pour 3 ans à la suite des attentats de 2015 sur le sol français, fournit à la DGSI des technologies de traitement de données massives utilisées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. L’entreprise, controversée en raison de ses liens avec la CIA et son exploitation des données, s’impose comme une solution temporaire en l’absence d’alternative nationale, selon le directeur de la DGSI Nicolas Lerner qui a annoncé le renouvellement. À ce titre, « les services ne peuvent pas se priver du jour au lendemain d’une solution de détection des terroristes. Il faut le reconnaître, aucune solution française alternative n’a abouti depuis 2016 », avoue Emmanuel Tonnelier, président du cluster Data Intelligence du GICAT. »

Source : Portail de l’IE

Le Sri Lanka comme exemple du piège chinois de la dette

« Estimé à près de 8 000 milliards de dollars, le projet des « Nouvelles routes de la soie » chinois a pour objectif la réalisation d’un vaste réseau d’infrastructures de transport, d’énergie et de télécommunications reliant l’Europe, l’Afrique et l’Asie. Ces financements d’infrastructures serviront également les objectifs clés en matière d’économie, de politique étrangère et de sécurité du gouvernement chinois et des 115 gouvernements participants. Cependant, depuis la concession accordée suite à un défaut de paiement à une société d’État chinoise concernant un port sri lankais, on s’est interrogé sur la préméditation de la Chine dans cette opération. Ce cas précis pourrait-il faire partie d’une stratégie globale de l’Empire du Milieu poussant certaines économies dans une situation d’insolvabilité afin d’obtenir en échange des concessions géostratégiques ? »

Source : Infoguerre

L’Inde une puissance mondiale en devenir

« Bien que figurant parmi les toutes premières puissances du monde, l’Inde est un pays qui est généralement absent de nos médias. On en a parlé fin octobre 2019 parce que la compagnie IndiGo a signé une commande de 300 Airbus qui s’élèverait à environ 33 milliards de dollars, au moins. Pourtant en 2019 ce pays vient de vivre des événements intérieurs importants. De même les relations stratégiques de la France qu’elle tisse patiemment avec l’Inde mériteraient plus d’intérêt de notre part. L’Inde est la démocratie la plus importante du monde par le nombre d’électeurs. Lors des dernières élections législatives de mai 2019, 900 millions de citoyens indiens étaient inscrits sur les listes électorales et la participation s’est élevée à 67 %, la plus importante pour des élections générales en Inde. Le BJP, parti du premier Ministre sortant Narendra Modi, a remporté 303 sièges, soit une majorité absolue à la chambre basse du parlement indien (Lok Sabha). C’est la première fois qu’un parti autre que le Congrès réussit à remporter une majorité absolue à deux élections successives. »

Source : GEOPRAGMA

La Bolivie n’existe pas

« En 1868, l’ambassadeur de Grande-Bretagne avait insulté le général Mariano Melgarejo, dictateur bolivien. Melgarejo avait juché l’ambassadeur sur un âne et l’avait paradé dans les rues de La Paz. En entendant cela, la reine Victoria, de Grande-Bretagne, a exigé que la Royal Navy bombarde la ville. Quand on lui a dit que La Paz était située dans les hauteurs des Andes, elle a dit : « La Bolivie n’existe pas. » La Bolivie avait peut-être été effacée de la carte, mais elle demeurait une source importante d’argent et d’étain pour les entreprises transnationales d’Europe et des États-Unis d’Amérique. Elle demeure une source importante d’étain et abrite aujourd’hui jusqu’à 70 % des réserves mondiales de lithium. La demande de lithium – utilisé pour les batteries des voitures électriques et les appareils électroniques tels que les téléphones cellulaires – devrait plus que doubler d’ici 2025. Le gouvernement de Morales avait fixé des normes strictes pour ses partenariats miniers : il exigeait qu’au moins la moitié du contrôle des mines reste entre les mains des sociétés minières nationales boliviennes, et que les bénéfices des mines soient utilisés pour le développement social. »

Source : ENTELEKHEIA

RÉFLEXION

La fabrique du crétin digital

« Le temps passé sur les écrans est énorme, et va croissant : Il est actuellement de 3h par jour chez les enfants de 2 à 4 ans. Et de 7h par jour chez les ados. Or il est possible d’emmener l’enfant à minimiser ce temps. Mais il ne faut pas l’imposer brutalement. Le développement de compétences particulières chez les jeunes est un mythe. Les « digital natives » ou autres générations X, Y ou Z n’existent pas, en tout cas du point de vue scientifique. L’information sur ce sujet sensible, dispensée au grand public, n’est pas fiable. Les biais d’expertise affectent lourdement les perceptions publiques. Pour les citoyens lambdas il est très difficile d’entendre les vrais experts … des lobbyistes et autres idiots utiles. Les journalistes n’ont pas le temps de faire une sélection rigoureuse entre vraies données scientifiques et l’avis de monsieur tout le monde. »

Source : Inter ligere

« L’intelligence artificielle est bien aujourd’hui une escroquerie ! »

« Dans une tribune au « Monde », le consultant Robert Bentz s’insurge contre les effets marketing qui entourent l’IA, car tous les progrès « survendus » sont liés à la rapidité d’exécution que permettent les algorithmes. L’intelligence artificielle (IA) est omniprésente dans notre vie. Vie professionnelle, où l’IA permet de faire mieux que nous ou nous promet de nous aider dans nos décisions, nos analyses et interprétations. Dans notre vie quotidienne avec des outils qui nous écoutent et nous répondent « intelligemment ». En allant jusqu’à la voiture ou l’engin volant autonome qui est la solution de demain. Qu’en est-il vraiment ? Peut-on parler d’intelligence et de réelles avancées pour l’humanité ? Prenons quelques exemples. Grace au deep learning (« apprentissage profond ») un système dit intelligent actuel peut après avoir vu 100 000 photos de chats, être capable de reconnaître un chat avec 95 % de réussite. Génial ! Un enfant de 2 ans a besoin de deux photos de chat pour reconnaître un chat sur n’importe quelle photo avec un taux de réussite de 100 %. »

Source : LE MONDE

SOCIETÉ

Rural, et alors ?

« Le sociologue Benoît Coquard, actuellement chargé de recherche à l’Institut national de la recherche agronomique, est l’auteur de Ceux qui restent. Faire sa vie dans les campagnes en déclin (La Découverte, 2019). Cette enquête vise à présenter le contexte social dans lequel a pu prendre place le mouvement des Gilets jaunes, en se focalisant sur les interconnaissances et les réseaux de sociabilité qui existent entre les jeunes ruraux de plusieurs cantons de la région Grand-Est. Du marché matrimonial à celui du travail, la concurrence est de mise dans ces zones désindustrialisées où le travail se fait toujours plus rare et plus précaire. »

Source : France Culture

« Aujourd’hui l’enfant est consommateur, produit d’une société où il affirme son existence par ses choix »

« Au cours du 19ème siècle l’enfant émerge comme un individu autonome et un sujet à part entière qui acquiert des droits propres. Aujourd’hui l’enfant est consommateur, produit d’une société où il affirme son existence par l’affirmation de ses choix. Du « Qu’est-ce que tu veux pour Noël » au cadeau en récompense d’un bon travail, les enfants qui demandent à leurs parents de leur acheter des objets est une norme largement répandue. Quiconque a voyagé dans d’autres pays a pu constater qu’au Maghreb, en Afrique subsaharienne, en Amérique latine, a pu voir des enfants parcourir les montagnes ou les rues en groupes, sans adultes. Chose impensable dans nos sociétés, où l’enfant est constamment protégé et confiné à des espaces clos : enclos dans les cours d’écoles, parcs pour ne pas que les petits errent dans la maison, systèmes de codes et de vigiles aux entrées des écoles. »

Source : LA RELEVE ET LA PESTE

VUES D’AILLEURS

Netanyahu, inculpé de corruption, refuse de démissionner

« La mise en accusation longtemps attendue du Premier ministre Benjamin Netanyahu pour de graves accusations de corruption, de fraude et d’abus de confiance découlant de trois affaires de corruption de longue date a porté à un point critique la crise politique qui a bloqué le pays depuis un an. Netanyahu, âgé de 70 ans, a refusé de démissionner de son poste de Premier ministre face à ces accusations. Au lieu de cela, il s’en est pris à la police, aux enquêteurs, au procureur général et à l’ensemble du système judiciaire, dénonçant l’acte d’accusation comme une «tentative de coup d’État» visant à mettre fin à son régime. Dans un discours provocateur, il a utilisé des termes tels que «coup d’État gouvernemental contre le Premier ministre», «calomnies», «processus d’enquête corrompu», «monde de la criminalité», «fabrication de dossiers», «subornation de témoins» et «extorsion». Son but était d’inciter ses partisans d’extrême-droite à s’opposer au système judiciaire et à les encourager à descendre dans la rue pour le défendre. »

Source : WORLD SOCIALIST WEB SITE


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