La France, l’Allemagne et l’Italie se sont déclarées ce samedi prêtes à envisager des sanctions contre les puissances étrangères qui violent l’embargo sur les armes en Libye. Elles ont appelé «tous les acteurs étrangers à cesser leurs interférences» dans ce pays en guerre civile depuis 2011, rapporte l’AFP.
«Nous appelons tous les acteurs étrangers à cesser leurs interférences et à respecter l’embargo sur les armes [en Libye] établi par le Conseil de sécurité des Nations unies», ont écrit dans une déclaration commune Angela Merkel, Emmanuel Macron et Giuseppe Conte. Cité par l’AFP, le document a été publié en marge des négociations sur un plan de relance post-coronavirus à Bruxelles.
«Nous appelons toutes les parties en Libye, ainsi que leurs soutiens étrangers à une cessation immédiate des combats», ajoutent les dirigeants, qui expriment de «graves préoccupations» vis-à-vis de «l’augmentation des tensions militaires dans le pays».
Aucun pays n’a toutefois été nommément mentionné, souligne l’agence.
Situation en Libye
Plongée dans le chaos depuis 2011 et une intervention internationale à l’initiative de la France de Sarkozy, la Libye est divisée en deux camps rivaux: d’une part le GNA dirigé par Fayez el-Sarraj qui siège à Tripoli et est reconnu par la communauté internationale, d’autre part un gouvernement parallèle élu dans l’est du pays soutenu par le maréchal Khalifa Haftar qui a depuis avril 2019 entrepris plusieurs tentatives de s’emparer de Tripoli.
L’Égypte sous le feu des critiques d’Erdogan pour ses actions en Libye
Le Président turc a critiqué ce vendredi 17 juillet le soutien que l’Égypte accorde aux forces du maréchal Khalifa Haftar. Il a promis que la Turquie ne laisserait pas le peuple libyen seul.
S’exprimant devant les journalistes ce vendredi 17 juillet, Recep Tayyip Erdogan a qualifié d’«illégitime» l’aide accordée par Le Caire au maréchal Haftar face au Gouvernement de l’union nationale (GNA) de Fayez el-Sarraj que soutient la Turquie.
«En Libye, il existe le gouvernement légitime de [Fayez] el-Sarraj d’un côté et l’administration du putschiste Haftar de l’autre», ajoutant que les actions de ceux qui soutiennent ce dernier ne sont pas légales.
Le chef de l’État turc a également promis de ne pas laisser tomber les Libyens, évoquant les relations historiques entre les deux pays.
«Nous continuerons à assumer notre responsabilité en Libye, quelle que soit la responsabilité que nous avons prise jusqu’à présent. Nous ne laisserons pas nos frères Libyens seuls. Notre relation avec la Libye n’est pas une relation de 10, 20, 50 ans, mais une relation qui s’étend sur plus de 500 ans», a-t-il souligné.
Feu vert du parlement de l’est libyen
Mardi 14 juillet, la Chambre des représentants (parlement au pouvoir dans l’est libyen) a autorisé les forces égyptiennes à intervenir dans le conflit afin de protéger la sécurité nationale libyenne et égyptienne si elles constatent une menace imminente pour la sécurité des deux États.
Guerre civile en Libye
Plongée dans le chaos depuis 2011 et une intervention internationale à l’initiative de la France de Sarkozy, la Libye est divisée en deux camps rivaux: d’une part le GNA dirigé par Fayez el-Sarraj qui siège à Tripoli et est reconnu par la communauté internationale, d’autre part un gouvernement parallèle élu dans l’est du pays soutenu par le maréchal Khalifa Haftar qui a depuis avril 2019 entrepris plusieurs tentatives de s’emparer de Tripoli.