Ni partisan ni détracteur de Didier Raoult, un journaliste pour Les Échos a consenti au traitement à l’hydroxychloroquine. S’étant senti au début de la maladie comme «habité» par des «êtres inconnus», il a constaté sur France Bleu n’avoir plus de symptômes à l’issue du traitement.
Testé positif au nouveau coronavirus, le journaliste pour Les Échos à Marseille Paul Molga a décidé d’essayer le médicament défendu par le professeur de l’IHU de Marseille Didier Raoult.
Ses premiers symptômes ont été une «grosse fatigue, mal de tête, violentes courbatures, frissons», ce qui différait d’une grippe commune.
«C’est quelque chose de nouveau dans l’organisme […] c’est plus violent que ça. On se sent habité, par des êtres, des virus qui sont inconnus du corps», a-t-il fait part à France Bleu.
Il lui a été proposé de se soigner selon le schéma préconisé par le professeur Didier Raoult, il l’a accepté. Dans un post sur Facebook, il a donné des précisions sur son traitement qui prévoyait entre autres la prise d’hydroxychloroquine trois fois par jour.
«Mercredi soir, je prends les premiers médicaments. Jeudi matin, je sens que la charge virale a déjà diminué et la plupart des symptômes se sont atténués», a-t-il raconté, alors que sa «charge virale était exceptionnellement élevée ce jour-là, de quoi mettre KO un cheval», comme il l’avait fait remarquer dans un post sur Facebook.
Le traitement a été prescrit pour 10 jours. Deux jours plus tard, le journaliste a aperçu ne pas ressentir de symptômes.
«Ce qui m’étonne, c’est la violence qu’on fait subir à ce traitement et à l’hydroxychloroquine. On a quand même parlé de poison alors que c’est un médicament dont on connaît les effets depuis 70 ans, il y a plusieurs continents qui en prennent régulièrement. On n’a pas parlé de taux de mortalité associé à la prise de médicament», a estimé Paul Molga, qui n’était «ni anti ni pro Raoult» avant.
Résultat
Controverse
L’utilisation de l’hydroxychloroquine en tant que traitement anti-Covid suscite une polémique depuis des mois, en France, qui en a banni l’usage le 28 mai, et ailleurs. Le médicament ne montrait pas «d’effet bénéfique» pour les personnes positives au coronavirus, selon les essais cliniques britanniques Recovery réalisés début juin.
L’OMS a annoncé mi-juin avoir décidé de mettre fin aux essais cliniques sur l’hydroxychloroquine vu que cet antipaludéen ne réduisait pas le taux de mortalité lié au Covid-19.