Elle a réalisé 29 milliards de dollars durant le second trimestre 2023 : Soupçons sur arnaque de l’UBS

   

 

Le géant bancaire suisse UBS qui avait mis la main sur le Crédit Suisse, en le rachetant, il y a quelques semaines, a réalisé  un bénéfice trimestriel record qu’aucune autre banque au monde n’a égalé auparavant, indique ce jeudi 31août The Financial Times.

Les résultats trimestriels de la banque montrent que le bénéfice avant impôts s’élève au chiffre énorme de 29 milliards de dollars.Le résultat gagnant est historique. Jamais auparavant une banque au monde n’avait réalisé un bénéfice aussi important.

Pour le média américain, le bénéfice record est lié à l’acquisition forcée par l’État suisse du concurrent Credit Suisse. Une acquisition qui suscite moult interrogations au sujet de cette opération de rachat de Crédit Suisse dont les péripéties n’ont pas été dévoilées , même si le parquet suisse avait confirmé le  2 avril 2023, l’ouverture d’une enquête  sur les circonstances dans lesquelles s’est déroulé le rachat de la banque Crédit Suisse par sa rivale UBS. Le parquet fédéral helvétique soulignait  qu’il voulait ainsi s’assurer que la place financière suisse reste « propre », estimant qu’il était nécessaire de se pencher sur les informations très précises parues dans la presse internationale pendant les négociations, censées être secrètes.

Mais aujourd’hui, avec le chiffre faramineux des gains révélés que même la plus grande banque au monde à savoir JP Morgan,sachant qu’UBS avait réalisé un gain d’un milliard de dollar durant le premier trimestre de 2023, et deux milliards de dollars durant le second trimestre 2022.

 

Badwill, selon New York Times

Pour sa part, le média américain New York Times a évoqué « une aubaine » bien saisie par l’UBS en rachetant la banque rivale Crédit Suisse pour un peu plus de 3 milliards de dollars ce printemps, à la demande du gouvernement suisse, les analystes et les investisseurs ont déclaré que le prix représentait une forte décote.  Mais le gain réalisé durant le second trimestre de l’exercice 2023, dément les défis auxquels l’UBS est confrontée alors qu’elle s’apprête à finaliser le plus grand rachat d’une banque depuis la crise financière de 2008.

L’énorme profit d’UBS provient du « badwill », un phénomène comptable dans lequel une entreprise achète un actif à un prix inférieur à sa valeur, conduisant à un gain non monétaire qui reconnaît essentiellement la valeur réelle de l’actif. (Cela est également connu sous le nom de « goodwill négatif ».) UBS a annoncé que son bénéfice sous-jacent pour le trimestre n’était que de 1,1 milliard de dollars.

Et pour mieux comprendre ce « badwill » comme l’a bien décrit le média américain NYT, Algérie 54, est allée interroger l’expert et analyste international, Nouredine Legheliel, connu pour sa maîtrise des questions financières et la pertinence de ses analyses financières.
D’emblée, Nouredine Legheliel estime que contrairement aux gains engrangés par la banque suisse,  les anciens actionnaires du Crédit Suisse à savoir la Saudi national Bank avec 9,88% des parts et des voix de vote . Qatar Holding LLC avec 6,78% de parts …Olayan ,un groupe financier saoudien avec 5% des parts , sont les grands perdants et à moindre envergue le fonds d’investissement américain Black Rock avec 2,82 % de parts …

Outre les actionnaires saoudiens, on peut y ajouter les oligarques russes , victimes de la banqueroute du Crédit Suisse. Sur ce registre, il convient de rappeler, que les oligarques russes, qui avaient déposé plusieurs milliards de dollars au niveau du Crédit Suisse, ayant aussi acquis des parts au niveau de l’abaque helvétique, feront les frais de la banqueroute et des sanctions imposées à la Russie dans la foulée de la guerre en Ukraine.

Pour Nourredine Legheliel, l’article du New York Times évoquant la magie de « Badwill » Badwill, illustre bien ce rarissime  dans le monde de la finance , ou on achète une entreprise dont le prix est vraiment sous le prix réel …
Et de poursuivre « C’est largement sous évalué ,ce qui laisse supposer que cette affaire de rachat du Crédit Suisse reste un mystère et une « arnaque » savamment élaborée entre Suisses, sachant que seuls les étrangers qui étaient les principaux actionnaires de la banque en banqueroute ,citons.les saoudiens . les qataris .. et a un degré moindre les américains »
Et pour mieux expliquer les contours de ce rachat, Nouredine Legheliel souligne » UBS avait proposé aux actionnaires du Crédit Suisse …23 actions du Crédit Suisse contre une 1 seule action de UBS …les qataris qui ont perdu le plus dans cette affaires ayant acheté des actions du crédits en 2010 à raison de 57 francs suisses avant de les revendre a UBS pour 0,87 Franc Suisse … »
En conclusion, la Suisse que beaucoup présente comme un pays modèle est-t-il devenu un Etat receleur, dont la justice est impuissante face aux lobbys de la finance, et des subterfuges pour capter l’argent des oligarques de certains pays qu’on qualifie de parias, et que la « Suisse » des droits de l’homme ferme les yeux lorsqu’il s’agit de se plier devant la gourmandise de ses  banques, dont UBS, en est la meilleure illustration via son « Badwill ».


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