La perspective de voir l’agression israélienne sur la Bande de Ghaza déboucher sur un conflit régional au Moyen-Orient, principale zone de production pétrolière commence à inquiéter les institutions économiques et financières internationale. L’OMC a averti contre un impact négatif sur la croissance économique mondiale en cas de poursuite de l’escalade, tandis que la Banque mondiale dit craindre un nouveau choc pétrolier.
Malgré les appels internationaux à un cessez-le-feu, l’occupation israélienne continue à alimenter l’escalade en Palestine occupée au risque de voir dégénérer la situation en conflit régional. Au-delà de l’agression sanglante contre l’enclave palestinienne et des crimes perpétrés en Cisjordanie occupée, la multiplication des attaques contre les pays frontaliers notamment le Liban et la Syrie témoigne de la volonté de l’entité sioniste d’entrainer ces pays dans le conflit. L’escalade alimentée par l’occupation israélienne a aussi pour principal objectif d’impliquer l’Iran. C’est ce qui motive d’ailleurs l’envoi par Washington de son plus grand porte-avion, l’USS Ford en Méditerranée orientale, en sus de la volonté que les Américains ont affiché de renforcer leur présence au Moyen-Orient. La tension grandissante de la région se reflète aussi par la demande exprimée par la Jordanie envers Washington pour le déploiement de systèmes de défense antiaérienne Patriot. Les craintes d’une régionalisation du conflit sont réelles, tout autant que celles liées aux conséquences de la concrétisation d’un tel scénario sur l’économie mondiale et sur le marché pétrolier, d’autant plus que cette région est la principale zone de production de brut. Des craintes exprimées d’ailleurs par la Banque mondiale dans son dernier rapport sur les perspectives d’évolution des marchés des matières première, le Commodity Markets Outlook. L’institution de Bretton Woods établit dans ce sens deux estimations, la première de base considérant l’évolution actuelle du marché à l’aune de la situation d’aujourd’hui en Palestine occupée, et la seconda qui prend en compte une escalade, en émettant trois scénarios dans ce cas précis. Ainsi, selon la première évaluation, les prix du pétrole devraient atteindre en moyenne 90 dollars le baril au cours du trimestre actuel avant de retomber à 81 dollars en moyenne l’an prochain, en raison du ralentissement de la croissance économique mondiale. Dans l’ensemble, les prix des produits de base devraient baisser de 4,1 % en 2024. Ceux des produits agricoles sont appelés à fléchir l’année prochaine compte tenu de l’augmentation de l’offre, et les cours des métaux de base devraient également reculer de 5 % en 2024.
Un baril à 157 dollars !
Cependant, en cas d’escalade et d’apparition d’un conflit régional, le rapport décrit ce qui pourrait se produire selon trois scénarios de risque basés sur l’expérience historique depuis les années 1970, mais aussi de l’impact sur le degré de perturbation des approvisionnements en pétrole. Selon un scénario de « perturbation limitée », l’offre mondiale de pétrole serait réduite de 500 000 à 2 millions de barils par jour, ce qui équivaut à peu près à la diminution observée lors de la guerre civile en Libye en 2011. Dans ce cas, le prix du pétrole augmenterait dans un premier temps de 3 à 13 % par rapport à la moyenne de référence pour le trimestre actuel, soit un prix du baril compris entre 93 et 102 dollars.
Selon un scénario de « perturbation moyenne », correspondant globalement à la guerre d’Iraq en 2003, l’offre mondiale de pétrole diminuerait de 3 à 5 millions de barils par jour. La hausse initiale du prix du pétrole se situerait alors entre 21 et 35 %, portant le baril à une fourchette comprise entre 109 et 121 dollars. Enfin, selon un scénario de « perturbation majeure » comparable à l’embargo arabe sur le pétrole en 1973, l’offre mondiale de pétrole se réduirait de 6 à 8 millions de barils par jour, provoquant une hausse des prix de 56 à 75 % dans un premier temps, soit un prix compris entre 140 et 157 dollars le baril. La Banque mondiale avertit dans ce contexte que si ce dernier scénario ce confirme, l’économie mondiale sera exposée à un double choc énergétique, après celui intervenu dans le sillage de la guerre en Ukraine. Les économistes de la BM estiment cependant que l’économie mondiale a développé une capacité à absorber les chocs pétroliers. Ils avertissent cependant contre les effets d’un tel choc sur l’évolution des prix des matières premières notamment alimentaires, et le taux d’inflation globale.
De son côté, la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala, a averti contre un impact négatif sur la croissance mondiale en cas de poursuite de l’escalade du conflit en Palestine occupée.« S’il [le conflit israélo-palestinien] s’étend au-delà de la région où il se déroule actuellement, au reste du Moyen-Orient, il y aura un impact [sur l’économie], a-t-elle pointé. N’oublions pas que cette région est également la source d’une grande partie de l’énergie mondiale en ce qui concerne le gaz naturel et le pétrole, qui sont encore très utilisés dans le monde entier. Il y aura donc un impact sur la croissance mondiale, sur le commerce mondial. » Il est utile de rappeler dans ce sens que le Moyen-Orient compte à lui seul pour 30% de la production pétrolière mondiale. Enfin, l’Iran contrôle le détroit d’Ormuz lequel la plus grande route du commerce de pétrole au monde et par lequel transitent 21 millions de barils de brut chaque jour. Cela représente un tiers du pétrole transporté par mer et 20% de la consommation mondiale.
Lyes Saïdi
Ce que révèle le conflit
Que faire face au déni assumé et à la violence destructrice perpétrée contre la population palestinienne par le gouvernement israélien?
À l’évidence, on ne peut rien réclamer à des colonialistes fanatisés et soutenus qui passent outre à l’arbitrage du droit de la guerre et du droit tout court en tant qu’outils dont les sociétés humaines se sont dotées pour réguler leurs divergences. Mais face au drame qui se joue à Ghaza sous le regard horrifié du monde, on peut d’ores et déjà retenir au titre des urgences vitales, celle qui est la plus facile et qui consiste simplement à aller à trois éléments de contexte pour comprendre:
1- l’invariabilité du projet sioniste depuis son apparition au congrès de Bâle (1897);
2- les étapes franchies par les relations internationales depuis cette époque;
3- le souci de toute puissance impériale, en l’occurrence le principal allié et protecteur d’ Israël, d’étendre son influence le plus loin possible et à se ménager des bases partout où il le juge indispensable à ses intérêts.
Ces éléments aident en effet à faire intime connaissance avec les réalités du monde actuel. Ils permettent aussi de prendre du recul pour bien percevoir l’exigence pour une Algérie totalement engagée en faveur de la cause palestinienne de tirer les leçons des évènements en vue de s’affirmer et de se mettre en capacité de préserver son indépendance face à l’hégémonisme qui se révèle avec une hardiesse excessive depuis la fin du siècle dernier. Car notre pays ne peut pas se tenir à l’écart des problèmes et des défis complexes du monde remuant qui l’entoure et dans lequel il est tenu de se frayer un chemin afin de se faire une place appréciable dans la communauté des nations. C’est d’autant plus évident que les évènements de Palestine révèlent la vulnérabilité intégrale des peuples démunis et désarmés auxquels ils font ressentir un besoin pressant de faire le point sur eux-mêmes pour déceler leurs failles, pour évaluer leur cheminement et pour tirer profit de leurs atouts. Dans cet ordre d’idées, une réflexion rétrospective s’impose pour situer le drame qui se joue à Ghaza dans les réalités mouvantes de la vie internationale avec ses recompositions incessantes, ainsi que ses nécessités de clairvoyance et d’adaptation. À ce propos, la guerre déclarée au peuple palestinien par l’occupant israélien en octobre 2023 avec maintes complicités traduit l’un des moments-clés de l’évolution des relations internationales depuis plus d’un siècle. C’est aussi un moment qui coïncide avec le déroulement d’un débat sur une vaste échelle autour des nouvelles polarités en cours de cristallisation.
De quoi s’agit-il?
Ce qui se déroule en Palestine prend place dans un long processus où se sont déployés successivement en matière de relations entre États quatre systèmes:
1-un système européen établi dès la fin du XIXe siècle par les puissances coloniales et impérialistes que furent la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne, lesquelles péricliteront entre 1919 et 1945 au profit de nouvelles puissances;
2-un système asiatique établi par le Japon après ses victoires sur la Chine (1894-1895) et la Russie (1904-1905), lequel s’effacera à son tour après 1945;
3-un système bipolaire fondé après cette date sur le leadership des États-Unis et de l’URSS, en référence à deux idéologies antagoniques (capitalisme d’un côté, communisme de l’autre). Ces deux puissances rivales se sont ménagé des zones d’influence parmi lesquelles l’entité israélienne figurait depuis sa création (1948) à une place privilégiée aux côtés des États-Unis, tout en se lançant dans la surenchère d’une «guerre froide» (1947-1991), ponctuée par des politiques dites de «coexistence pacifique» (1953-1962) et de «détente» (1963-1979). Un tel système dura 46 ans avant de décliner à la faveur de l’accession au pouvoir de Reagan aux États-Unis (1981-1989) et de Gorbatchev en URSS (1985-1991). Son effondrement intervient entre 1989 (chute du mur de Berlin) et 1991 (fin de l’URSS), entraînant dans sa chute l’émergence du système unipolaire dominé par les États-Unis.
4-Ces derniers accèdent alors au statut d’ «hyper puissance» mondiale assimilée à une «nouvelle Rome» (P. Bender, 2005) et vouée à mener une politique caractéristique de tous les empires dans l’histoire: repousser les limites de leur influence le plus loin possible et sous divers prétextes parmi lesquels est brandie, aujourd’hui, l’idée de garantie de l’ordre international dans le nouveau siècle.
Mais au lieu de la grande espérance annoncée à cor et à cri par le monde occidental qui glorifie le triomphe du capitalisme sous la caution de la démocratie libérale, c’est à une tendance à la contestation du nouvel ordre des choses que la communauté des nations assiste au tournant du siècle émergent. C’est ainsi que d’anciennes polarités tentent de se consolider en marge des organisations onusiennes, tandis que de nouvelles font leur apparition à partir de 1992:
Union européenne; Organisation de Shanghai; G8; G20; Brics… Autant dire qu’avec la fin du système bipolaire établi au moment du partage opéré à Livadia (Yalta) en février 1945 par Roosevelt, Staline et Churchill, «le monde ne sera plus comme avant(…); il a changé de base et il devient urgent d’en comprendre les nouveaux principes» (B.Badie et D.Vidal, 2023).
C’est là un bouleversement considérable qui s’accompagne de significations et d’interprétations où prévalent de plus en plus dans les relations entre les États les notions de réalisme, de compétition, de puissance, d’alliance, de rapports de force, de pragmatisme, d’intérêts, d’efficacité…et où, par voie de conséquence, les principes juridiques et moraux, l’empathie et les sentiments, la tolérance et la compassion perdent du terrain. Un tel bouleversement dont Israël par exemple a réussi à tirer largement profit, s’est produit dans un contexte de vaste ouverture des marchés et de profondes transformations techniques qui ont donné lieu à des processus de mobilisation et d’éveil tendus vers la mise en état de marche de l’action collective dans de nombreux pays ayant osé s’engager dans une compétition à grande échelle. Ces pays sont ceux qui ont très tôt fait preuve de clairvoyance et de hardiesse.
La plupart sont issus du monde sous-développé. Ils ont pris la mesure des dynamiques à l’oeuvre depuis le choc pétrolier de 1973 et ont redoublé d’efforts afin de ne pas être réduits au statut de «passagers clandestins» de la globalisation qui s’annonçait déjà avec la création du GAAT (1947) et du G7 (1975). Ils ont oeuvré sérieusement au changement de leurs manières de penser et d’opérer dans un contexte où prévalent, entre autres, deux idées essentielles:
1-l’idée de guerre économique où «les nations essaient (…) de gagner des influences nouvelles, des marchés nouveaux qu’elles souhaitent prendre aux autres nations…»
(P. d’Arcole, 1990);
2-l’idée de compétition où tout est question de capacité d’entreprendre et d’investir dans des segments essentiels comme l’industrie, l’agriculture, les finances, la recherche, l’éducation, la formation, les nouvelles technologies, le management, la prospective, l’intelligence artificielle… Dans cette perspective, lesdits pays sont en fait montés au créneau bien avant 1973. Car c’est à partir des années 1960 qu’ils ont engagé la bataille de la croissance, en même temps d’ailleurs que l’Algérie qui, elle, s’essoufflera prématurément et perdra pied dès le début de la décennie 1980. C’est précisément à ce moment qu’ils réussirent le décollage industriel qui leur vaudra le qualificatif de NPI (Nouveaux Pays Industrialisés), puis celui de Pays émergents que leur attribua l’économiste hollandais A.V. Agtmael.
Tonifiés par leur succès, ils pressent le pas et deviennent à l’aube du nouveau siècle des acteurs incontournables de l’économie mondiale. Aujourd’hui, ce sont environ une cinquantaine de nations à travers le monde à prendre part à une compétition serrée selon la devise olympique «Plus vite- Plus haut- Plus fort», et avec des sigles distinctifs: NPIA et Tigres asiatiques; Next Eleven et Civets; Brics et Mint; Dragons et autres «G»…
Qu’est-ce qui caractérise ces nations montantes? Ce qui les caractérise est «un développement industriel entraînant, une hausse du niveau de vie(…), une croissance supérieure à la moyenne mondiale(…), une industrie évoluant des branches à faible valeur ajoutée vers la production de biens plus sophistiqués(…), des transformations institutionnelles et une ouverture économique entraînant une intégration accrue dans l’économie mondiale…» (F. Gallois, 2022). Voilà, en bref, ce qui explique comment les pays qui prévoient, qui anticipent, qui innovent et qui misent non pas sur la rente mais sur leurs atouts, parviennent à s’affirmer.
Cela explique aussi pourquoi le colonisateur israélien, devenu membre de l’OCDE en 2010, se prévalant de sa puissance militaire et économique et s’autorise à opprimer en toute impunité les Palestiniens qui n’ont que leur bravoure à lui opposer.
On peut alors se demander, comparativement à ces États qui montent, pourquoi l’Algérie a montré une énergie relativement moindre? C’est parce que, entre autres motifs, elle n’est pas allée au terme des ambitions industrielles qu’elle s’était données au lendemain de son indépendance, contrairement à la Corée du Sud par exemple sur laquelle elle avait pourtant une longueur d’avance en matière de développement. En effet, des circonstances fâcheuses ont désarçonné notre pays et l’ont engagé dans une direction opposée où, malgré une volonté politique incontestable, il a erré pendant plus de quatre décennies de crise en crise, sans vision concrète de l’avenir et sans vrai projet de société. Ceci explique amplement une prolifération de failles apparues en cours de route et sur lesquelles butent, aujourd’hui, l’ambition collective et l’aspiration légitime de l’État algérien à jouer un rôle parmi les meilleurs.
Une absence de cohérence
Ces failles caractéristiques des pays retardataires, sont autant de symptômes d’une crise de croissance qui font l’objet d’un dépistage permanent de la part des pouvoirs publics. Pourtant, durant des décennies, la plupart des élites algériennes ont beaucoup travaillé, fournissant des idées et des propositions, préparant des dossiers et apportant loyalement leur concours au pouvoir politique, lequel, pour sa part, n’a pas manqué non plus de prendre maintes résolutions pertinentes à travers de nombreuses réformes engagées à partir de 1980. Mais ce travail considérable n’a pas toujours porté ses fruits parce qu’ayant souvent buté sur des obstacles divers, telles l’instabilité et la discontinuité dans l’action, une absence de vrais processus de mobilisation du potentiel humain, ou encore des tergiversations dans la prise de décision.
Tout cela s’est traduit au fil du temps par une certaine absence de cohérence entre le dire et le faire, entre les intentions et les actes, entre le discours et son application. Parmi les effets embarrassants, certains sont saillants:
1-un ralentissement évident de l’Algérie par rapport à quelques autres pays;
2-un exode alarmant des membres de l’élite;
3- des difficultés sérieuses de redémarrage de la machine économique malgré la volonté politique affichée de lever les contraintes. De tout cela, les gouvernants sont assurément conscients. Ils le sont d’autant plus que la répression qui s’abat sur la Palestine indique nettement que dans le monde d’aujourd’hui, un peuple économiquement et militairement démuni est exposé à tous les périls et devient une proie facile. Autant dire que l’affirmation d’une quelconque nation sur la scène mondiale, la garantie de son indépendance et de sa sécurité sont indéniablement subordonnées au poids économique et politique, ainsi qu’au rayonnement culturel de son État et de sa société. C’est donc là que l’Algérie en l’occurrence est tenue de les chercher attentivement pour anticiper les risques qui planent sur elle et que rappellent à chaque occasion ses dirigeants. Elle est tenue de le faire pour pouvoir renouer avec l’intrépidité qui lui a permis au cours du premier XXe siècle de monter sur le podium de l’histoire contemporaine.
Dans ces conditions et en ce moment grave où les pouvoirs publics s’efforcent d’améliorer les choses, et où le drame qui endeuille la Palestiniens nous incite plus que jamais à ouvrir grandement les yeux sur les réalités amères du monde sans boussole qui nous entoure, deux questions urgentes se posent:
1- que convient-il de faire pour accélérer le pas sur le chemin de la cohésion des rangs et de la mobilisation de l’intelligence collective en faveur du développement?;
2- comment faire? Redoutables questions qui s‘articulent sur la problématique de l’adaptation de l’Algérie au monde mouvant dont elle fait partie en vue de s’affirmer et de prendre hardiment part aux compétitions géopolitiques en cours. Une telle adaptation renvoie nécessairement à un impératif de mise à niveau via cinq éléments inéluctables et bien connus de ceux qui détiennent le pouvoir décisionnel. Il importe cependant de les rappeler sans aucune prétention à s’ériger en moraliste ou en donneur de leçons:
1- un diagnostic précis du mal administratif et des dysfonctionnements de l’ensemble du corps social;
2- une vision efficace envisagée de la même manière que pour une grande entreprise, en tant qu’ «élément d’un système plus large qui comprend des stratégies, des plans et des budgets»
(J. Kotter, 2019), et qui donne une représentation de l’avenir permettant d’orienter et de mobiliser la société;
3- des idées qui ne se limitent pas aux abstractions mais qui servent réellement à éclairer l’action concrète;
4- un synopsis d’exécution articulé sur les détails de la mise en oeuvre opérationnelle;
5- un processus de mobilisation destiné à motiver les élites, à fédérer les forces vives et à mettre en marche l’action collective. Ces éléments sont autant d’enjeux qui sous-tendent manifestement le dessin des autorités énoncé, notamment dans la dernière déclaration de politique générale du gouvernement faite devant le Parlement./
Hachemi Djiar