samedi, 27 avril 2024

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La chercheuse algérienne Amina Chahtou s’illustre au Japon en décrochant un certificat de la JICA

 

 

Dans l’univers de l’énergie solaire, l’Algérie est en train de faire parler d’elle grâce au Dr. Amina Chahtou. Cette chercheuse dévouée a récemment été distinguée par l’agence japonaise JICA, où elle s’est perfectionnée dans les réseaux d’énergie photovoltaïque.

À travers ses publications sur LinkedIn, le Dr. Chahtou a partagé des mots empreints d’une profonde émotion et d’une légitime fierté : « Mon périple japonais touche à sa fin. Recevoir cette prestigieuse reconnaissance de la part de la JICA pour mes avancées dans le domaine de l’énergie photovoltaïque remplit mon cœur de joie, ravivant le souvenir de l’obtention de mon doctorat au Japon. En tant qu’Algérienne, la gratitude incommensurable que je ressens se mêle à une ambition ardente de rapporter ces connaissances précieuses en Algérie, ainsi qu’au sein du CDER. »

Elle a ensuite souligné l’intensité de sa passion : « Fixez vos regards sur vos objectifs, cultivez vos passions et croyez inébranlablement en vos rêves. En tant que femme algérienne, avoir eu l’opportunité de contribuer à la formation de la JICA, de visiter l’Ecotown dédiée au recyclage des panneaux photovoltaïques ainsi que de découvrir les vastes projets solaires du sud du Japon, demeurent des moments marquants dans ma vie. »

Le Dr. Chahtou incarne ainsi le dynamisme et la détermination, illuminant la voie pour les générations actuelles et futures dans la quête d’une énergie plus propre et plus durable. Sa passion contagieuse et son engagement témoignent d’une brillante collaboration internationale et d’un engagement envers un avenir énergétique radieux, à la fois pour l’Algérie et pour le monde.

Dr. Chahtou : son parcours vers la réussite

Le parcours du Dr. Chahtou est marqué par une série de réalisations académiques et professionnelles impressionnantes. Originaire d’Algérie, elle a entrepris une formation initiale en Physique Médicale, ce qui a jeté les bases de sa carrière dans le domaine scientifique. Par la suite, sa quête de connaissances l’a conduite à se spécialiser davantage avec un Master en Physique des Matériaux et Photovoltaïque, démontrant ainsi son intérêt pour les domaines en évolution constante.

Cependant, son ambition ne s’est pas limitée à son pays d’origine. Animée par une soif de recherche et de découverte, le Dr. Chahtou a franchi des frontières pour rejoindre le Japon en tant que doctorante en Sciences et Technologies Avancées des Matériaux. Cette étape cruciale dans son parcours lui a permis de consolider ses compétences et d’élargir ses horizons académiques au sein d’un environnement international stimulant.

| A LIRE AUSSI : Chercheurs plus influents en 2023 : 10 Algériens se démarquent (étude)

En plus de sa quête académique, le Dr. Chahtou a également assumé des rôles clés en tant qu’éducatrice et chercheuse. Dès 2014, elle a commencé à partager ses connaissances en tant qu’enseignante de Physique au niveau lycée, contribuant ainsi à la formation des générations futures. Son engagement dans la recherche l’a ensuite guidée vers des postes d’assistante de recherche, d’abord à l’Université de Hirosaki au Japon, puis à l’Université des Sciences et de la Technologie d’Oran en Algérie.

Actuellement, le Dr. Chahtou exerce en tant que Maître de Recherche au sein du prestigieux Centre de Développement des Energies Renouvelables en Algérie. Cette position témoigne de son expertise reconnue et de son engagement continu envers l’avancement des énergies renouvelables, un domaine d’une importance croissante dans le contexte mondial actuel.

Le parcours du Dr. Chahtou illustre de manière éloquente l’excellence algérienne dans le domaine de la recherche internationale.


         Énergie solaire

                              L’expertise algérienne reconnue à Londres

Les lauréats du prix «Energy Awards 2023» seront annoncés en octobre prochain.

La filiale commerciale du Centre de développement des énergies renouvelables (Cder) a été retenue pour la finale de la compétition britannique «The Energy Awards 2023», a indiqué, hier, le centre, dans un communiqué. La filiale Etudes et réalisations en énergies renouvelables, «ER2», participe à cette prestigieuse compétition dans la catégorie «Projet énergétique de l’année», avec le projet d’installation photovoltaïque sur toit, au niveau de l’aéroport international Ahmed Ben Bella (Oran). Il s’agit de «la plus grande installation de ce type en Afrique et l’un des rares exemples mondiaux où l’énergie solaire a été utilisée comme principale source d’énergie pour un aéroport», souligne le «Cder».

Cette installation permet à l’aéroport international Ahmed Ben Bella de réduire les émissions de carbone et de devenir plus autonome. Ce projet soutiendra l’ambition de l’Algérie de réaliser 15000 MW d’énergies renouvelables d’ici 2030, précise-t-on. L’installation comprend pas moins de 5362 panneaux solaires, 12 km de câbles solaires, 46 onduleurs, afin de produire 2,2 GWh d’énergie propre et renouvelable chaque année, une production qui équivaut à alimenter plus de 500 maisons en énergie propre. Cette centrale devrait économiser 1400 tonnes de CO2 chaque année, soit l’équivalent de la pollution émise par 600 véhicules, et couvrira en moyenne plus de 40% de la consommation de l’aérogare, explique le communiqué, ajoutant que le projet peut même atteindre 100% au moment des pics de production.

À noter que cette centrale a été construite en seulement cinq mois, pour satisfaire les besoins en énergie de l’aérogare. La 14ème édition annuelle de «Energy Awards» célèbre les innovations et les réalisations du secteur de l’énergie en matière de meilleures pratiques, d’excellence commerciale, de service client et de collaboration industrielle, et rassemble plus de 600 décideurs clés de l’ensemble du secteur. Les lauréats du prix «Energy Awards 2023» seront annoncés le 4 octobre 2023 au Grosvenor de Londres.

Abdelkrim AMARNI


            Contournant les contraintes matérielles et les pesanteurs sociales

            Quand les femmes forcent la révolution numérique

La numérisation est un fait inéluctable en Algérie. De secteur en secteur, la révolution digitale semble se propager à pas sûrs. Dans ce décor global, ce sont les femmes qui sont les pionnières digitales.

 

La marche inéluctable de la numérisation est un fait palpable dans le pays, à travers moult exemples et situations. Elle est en train de changer radicalement les us et les pratiques en matière de commerce et de marketing. En effet, la transformation numérique en Algérie, connaît une évolution remarquable ces dernières années, malgré quelques contraintes, encore persistantes. Tous les secteurs confondus de la vie quotidienne des Algériens, vivent au rythme de cette transformation inéluctable en marche. Mais il est des secteurs qui connaissent des évolutions fulgurantes et beaucoup plus soutenues que d’au-
tres. Les exemples ne manquent pas. Ils sont plutôt légion.

L’Internet comme alternative
A priori, ce sont les femmes porteuses de projets qui semblent monopoliser cette ruée vers le commerce électronique, où elles paraissent s’émanciper clairement. Ces dernières se sont avérées être pionnières en la matière, en laissant libre cours à un potentiel insoupçonnable et résolument porteur d’horizons nouveaux. C’est dans le secteur de l’artisanat et de la production familiale où semblent exceller ces femmes désoeuvrées, que l’évolution est remarquable. Bénéficiaires de dispositifs sociaux de l’État, un nombre important de femmes n’arrivaient pas à émerger du lot, confrontées qu’elles étaient à des problèmes logistiques, matériels et de ressources. Les locaux commerciaux et l’écoulement des marchandises figurent en pole position des contraintes évoquées, que même des secteurs ministériels tels que la Solidarité nationale n’arrivent pas à résoudre faute de vision stratégique et de solutions innovantes.
Pour ces femmes désoeuvrées, le commerce électronique aura été une perche tendue, inespérée et inattendue. Mais pas que. Nombre d’activités connexes qui se sont invitées parallèlement au développement de ces activités sur le Net, ont enjolivé le quotidien de ces femmes en quête d’autonomisation et de consécration professionnelle. En effet, beaucoup de femmes au foyer ont trouvé leurs voies, en empruntant ces sentiers de la numérisation, devenus de véritables bouées de sauvetage pour ces porteuses de projets croupies dans leurs coins respectifs. Une perche inespérée et inattendue pour ces femmes qui arrivent à re-
trouver une vie plus passionnée et davantage intéressante à vivre et à déguster à pleines dents. Elles sont, de plus en plus, nombreuses à avoir réussi à transcender ces clivages sociaux et ces contraintes liées aux croyances conservatrices et aux pesanteurs sociales asphyxiantes. Une voie providentielle qui n’a été possible que grâce à cette faille numérique inespérée. En vérité, ces femmes ont trouvé leur salut dans l’E-learning et la formation professionnelle numérique qui ne réclamaient pas de niveaux d’instruction spécifiques et qui n’étaient pas intransigeants pour ce qui est de la présence physique des sujets en formation. Pour ces femmes en proie à des pesanteurs sociétales réelles dans certaines régions du pays, ce fût une aubaine. En effet, avec cette réalité qui s’est imposée de facto, d’autres activités connexes qui ont, automatiquement, émergé en parallèle et en simultané avec ces nouvelles professions numériques.
C’est le cas du coaching qui est proposé par des particuliers, mais aussi par des écoles et des groupes virtuels de tous genres, dispensant des sessions courtes et des cycles rapides d’initiation à l’E-commerce.

Coaching en ligne
Des coachings au choix, en virtuel et en présentiel, selon les préférences et la disponibilité des personnes intéressées par de telles vecteurs d’activité. Les secteurs sont aussi divers qu’alléchants. La fromagerie et la laiterie, la fabrication du savon, les huiles essentielles, la pâtisserie… semblent cadrer avec les compétences de ces femmes en quête d’horizons nouveaux. La bouffe s’est également invitée à cette fiesta numérique en ascension continue et prometteuse. Des recettes sont prodiguées, à tout bout de champ, pour les amateurs de la cuisine Quick et les mets exotiques. Dans ce décor installé durablement, une nouvelle race d’E-commerçants a pris place, s’accommodant, parfaitement, des nouvelles techniques d’information, de communication et de marketing commercial numérique, à travers des campagnes de publicité, d’annonces furtives, de faire-part, etc… Ces commerçants, dont une majorité ne dispose pas de compétences particulières en la matière, se sont approprié ces techniques pour diffuser largement leurs produits via les réseaux sociaux, en particulier. Preuve en est que les achats via le Net ont explosé, ces derniers, faisant même le bonheur, autant des commerçants que des clients. D’un autre côté, d’autres profils de femmes ont également percé dans cette aventure du tout-numérique. Le cas d’Amina Djebbar, gérante de Vandista et fondatrice de WB est assez édifiant dans ce contexte. Son concept est simple. Un vide dressing en ligne via une application qui porte le même nom. C’est un site où les particuliers peuvent vendre leurs articles neufs ou d’occasion. L’intérêt étant que le téléchargement est gratuit, on peut trouver plusieurs catégories de produits, pour hommes, femmes, enfants, maison, décor, etc. avec, en prime, cet avantage de se faire livrer les produits commandés. Amina, malgré les contraintes, a réussi à établir 72 points relais, desservant quelque 45 wilayas du pays. En sus, le service garantie-retour est assuré pour les clients qui ne sont pas satisfaits par leurs produits livrés. Autre fait, cette jeune femme ne
désespère pas de voir aboutir ses démarches auprès de Décathlon en vue d’un partenariat ou une collaboration à même de booster son affaire. Quant à Mme Thouraya Bendali, confiseuse et confiturière, qui semble vivre pleinement sa passion, en reprenant à son compte une affaire familiale, le principal souci a été le local. Fort heureusement, Internet est là pour contourner cette contrainte. «En vérité, la commercialisation est un véritable souci pour ma petite entreprise. Je ne dispose pas d’un local et je travaille essentiellement sur Internet ou, à travers les expositions-vente», nous dira-t-elle. Thouraya propose des confiseries et des confitures à l’ancienne, à travers des produits bio, qui semblent plaire de plus en plus. ´´Vital Nutrition´´ est également un autre concept d’une jeune femme très ambitieuse, qui a trouvé son salut dans la fabrication des bio-séminants 100% algériens. Via le Net, elle prodigue des services liés aux études, le consulting et l’assistance dans le domaine agricole.

Une alternative providentielle
Asma Moufti, qui est la patronne de cette start-up a réussi à transcender les contraintes liées à la commercialisation grâce à la numérisation. Général manager de «Robo Kids Academy», Ghania Boughambouz, une jeune femme fougueuse, a fondé un concept nouveau à travers la mise en place de la première académie qui dispense la programmation, l’électronique et la robotique pour les enfants et les jeunes en Algérie. «C’est une école avec cette particularité d’avoir une plate-forme en ligne. Donc, les enfants peuvent apprendre partout en Algérie avec des cours numérisés et une assistance technique. L’abonnement est annuel et correspond à 2500 DA, seulement», nous confiera-t-elle avant d’ajouter «de plus en plus de parents affichent un intérêt pour cette filière, parce qu’ils comprennent que c’est l’avenir». Autant dire que la révolution numérique est en marche en Algérie. C’est une question de temps pour que cette pandémie numérique ne vienne à bout des plus réticents.

Mohamed OUANEZAR


   Une nouvelle méthode pour produire de l’hydrogène vert grâce à l’énergie solaire !

Dans ce contexte, l’hydrogène est en fait un mélange d’hydrogène et de monoxyde de carbone qui peut être converti en carburants tels que l’essence, le diesel et le kérosène© Marvin, Adobe Stock

PAR CAMILLE AUCHÈRE


AU SOMMAIRE


« Le carburant solaire », c’est la jolie formule qu’a choisi Al Weimer, professeur au département de génie chimique et biologique de l’Université du Colorado pour parler d’un hydrogène vert produit grâce à l’énergie solaire. On appelle cette méthode l’approche « thermochimique » : elle permet de décomposer l’eau en hydrogène et en oxygène gazeux. Traditionnellement, cette décomposition est faite par électrolyse et demande de considérables dépenses énergétiques. Néanmoins, ce procédé permet de produire de l’hydrogène en quantité, ce qui n’était, jusqu’à présent, pas le cas de la méthode thermochimique. Al Weimer et une équipe de chercheurs ont démontré dans un article publié dans la revue Joule qu’il était possible d’appliquer cette fameuse méthode sous des pressions très élevées, en utilisant des matériaux à base d’aluminate de fer – à la fois abondant et peu coûteux. Leur trouvaille leur a permis de plus que doubler leur production d’hydrogène. Une découverte qui pourrait ouvrir la voie d’une production d’hydrogène plus vertueuse et commercialement viable, utile notamment dans le domaine des transports et de la sidérurgie.


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