Ramtane Lamamra nommé envoyé spécial du SG de l’ONU au Soudan

       Ramtane Ramtane reprend du service. Huit mois après avoir quitté le ministère algérien des Affaires étrangères en mars dernier, il est nommé comme envoyé spécial du SG de l’ONU au Soudan.

La décision de nomination a été prise par le secrétaire général des Nations-Unies Antonio Guterres et annoncée par l’ONU ce vendredi 17 novembre.

Diplomate à la grande carrière, spécialiste du règlement des crises notamment en Afrique, Ramtane Lamara reprend du service avec un poste qui lui convient bien.

Ramtane Lamamra, 71 ans, a été remplacé en mars dernier à la tête du ministère des Affaires étrangères par Ahmed Attaf. Il a dirigé la diplomatie algérienne à trois reprises : dont deux fois sous le règne du président déchu Abdelaziz Bouteflika.

La première fois entre septembre 2013 et mai 2017 et la deuxième fois entre le 15 février et le 11 mars 2019, avant d’être rappelé pour le même poste entre le 13 mars et le 2 avril de la même année.  

Lamamra, un spécialiste des conflits africains au chevet du Soudan

En juillet 2021, il a été rappelé par le président Abdelmadjid Tebboune pour lui confier le ministère des Affaires étrangères, avant de le remplacer en mars 2023.

Au plan africain, Ramtane Lamamra a été commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine entre avril 2008 et septembre 2013.

Spécialiste des conflits africains et de la médiation, Ramtane Lamamra a participé au règlement de plusieurs crises en Afrique notamment celle du Libéria dont il a été envoyé spécial de l’ONU entre 2003 et 2007.

Ancien ambassadeur d’Algérie auprès des Nations unies (1993-1996) et à Washington (1996-1999), Ramtane Lamamra présente le profil idoine pour tenter de résoudre la crise qui ensanglante le Soudan où deux camps armés s’affrontent depuis sept mois. 

D’un côté, le chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, et de l’autre, son ancien bras droit, le général Mohamed Hamdane Daglo qui est à la tête d’une force paramilitaire qui contrôle une bonne partie du pays. Cette guerre ensanglante le Soudan qui fait face, comme la Libye, au spectre de la partition./


    Le Soudan demande à la mission de l’ONU de mettre fin à ses activités et partir

Le gouvernement soudanais a demandé à la Mission intégrée d’assistance à la transition des Nations Unies au Soudan (UNITAMS), de mettre fin rapidement à ses activités dans le pays et de partir. Selon Sudan Tribune, cela est lié à un manque de progrès et la nécessité d’une nouvelle forme de coopération avec l’organisme international.

L’information a été officiellement donnée au Conseil de sécurité de l’ONU par l’ambassadeur soudanais auprès des Nations Unies, Al-Harith Idriss. Il a indiqué que la mission UNITAMS ne répond pas aux attentes, malgré les appels répétés du gouvernement à une révision de son mandat et de ses tâches futures. Dans sa déclaration, Idriss a en outre souligné que les conditions actuelles au Soudan ont fondamentalement modifié les circonstances qui ont conduit à la demande de création de la mission.

« Par conséquent, je voudrais informer votre estimé conseil de la décision du gouvernement soudanais de mettre fin immédiatement à la mission UNITAMS », a-t-il déclaré. Il a en outre révélé que les raisons de cette décision sont exposées dans une lettre du ministre soudanais des Affaires étrangères au Secrétaire général, qui lui a été envoyée jeudi.

Le gouvernement soudanais dirigé par l’armée a critiqué à plusieurs reprises la performance de l’UNITAMS, citant son incapacité à apporter un soutien international au processus de transition dans le pays. Le gouvernement a également été particulièrement gêné par le soutien de l’ancien chef de l’UNITAMS, Volker Perthes, qui était activement impliqué dans un processus politique visant à restaurer une transition démocratique menée par des civils dans le pays.

Perthes a été contraint de démissionner de son poste en septembre dernier après avoir été déclaré persona non grata le 8 juin 2023, deux mois après le déclenchement de la guerre entre l’armée et les forces paramilitaires en avril 2023.

L’UNITAMS, créée le 3 juin 2020 par la résolution 2524 du Conseil de sécurité, a été chargée de faciliter la transition du Soudan vers une démocratie dirigée par des civils à la suite de l’éviction d’Omar al-Bashir en 2019. Al-Harith a rassuré le Conseil sur le fait que le gouvernement du Soudan continuera à s’engager de manière constructive avec les Nations Unies sur un nouveau mécanisme approprié qui répond aux besoins du pays.

« Une délégation soudanaise de haut rang rencontrera le Secrétaire général et certains membres concernés de votre estimé Conseil la semaine prochaine pour cristalliser cette idée et discuter de ses détails dans le contexte de la réunion du Président du Conseil souverain avec le Secrétaire général de l’ONU. en septembre dernier », a-t-il révélé. « Nous rappelons ici le principe fondamental du succès des mécanismes des Nations Unies, qui est le consentement du pays hôte », a-t-il conclu, soulignant la nécessité de respecter la souveraineté du Soudan et de s’abstenir de s’immiscer dans ses conflits politiques internes.

source : Afrique Média


 

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