Réfugiés sahraouis: Les Nations Unies lancent le plan de réponse aux besoins

 

Le Plan de Réponse aux Besoins des Réfugiés Sahraouis (SRRP) a été officiellement lancé aujourd’hui lors d’une réunion des agences des Nations Unies et des acteurs humanitaires à Alger. Ce plan vise à améliorer les conditions de vie des réfugiés sahraouis, mettant l’accent sur la santé, la nutrition, la sécurité alimentaire, l’approvisionnement en eau et l’assainissement, l’hygiène et l’éducation.

“Les réfugiés sahraouis à Tindouf font face à des conditions de vie de plus en plus difficiles, en grande partie en raison de l’inflation qui a entraîné une hausse des prix des denrées essentielles. Le changement climatique, les inondations croissantes et les catastrophes naturelles contribuent également à compromettre leur sécurité. De plus, les réfugiés sahraouis souffrent d’insécurité alimentaire, avec la prolifération de l’anémie et de la malnutrition, en particulier chez les enfants, ainsi que des problèmes liés à la santé maternelle”, rapporte le coordinateur résident de l’ONU, Alejandro Alvarez. Selon lui, la situation n’a jamais été aussi grave. Il n’a pas manqué de souligner les défis existentiels tels que les inégalités et le changement climatique. « Les missions des donateurs ont été sous-financées. Alors que l’objectif est d’atteindre un financement à 100% pour l’amélioration des conditions de vie des réfugiés,  ils ne bénéficient que de 40% à 50% du financement requis en raison de l’inflation mondiale et des guerres », affirme-t-il lors d’une réunion des agences des Nations Unis et des acteurs humanitaires.

Ces derniers ont appelé à la solidarité et à la collaboration non seulement des bailleurs américains et européens, mais aussi des acteurs régionaux. L’intention est d’aborder la cause sahraouie d’un point de vue humanitaire plutôt que politique. Zaina Abdellati, réfugiée sahraouie et enseignante dans les camps, illustre courageusement la détermination des femmes à défendre leur cause en témoignant des difficultés auxquelles sont confrontés les réfugiés pour poursuivre leurs études.
« 90% de la population sahraouie, estimée à 173 600 personnes au total, réside actuellement dans les camps de Tindouf », a noté la Présidente du Croissant Rouge Algérien, Ibtissam Hamlaoui.
Après leur visite sur le terrain effectuée la semaine passée, les 28 acteurs humanitaires présentent des exigences financières s’élevant à 214,401 millions de dollars.

De son côté, le représentant du ministère des affaires étrangères, Mohamed Sofiane Berrah, salue et reconnaît les efforts fournis par l’État Algérien, toujours en soutien à la cause sahraouie. Il affirme que : « La solidarité et la détermination de l’Algérie à aider les réfugiés ne font que confirmer leur droit à récupérer leur pays et à y vivre dignement. Nous espérons de la transparence dans la conception et l’exécution de ce plan ».
Également, le représentant de l’OMS en Algérie, Nouhou Hamadou, précise qu’en termes de santé, le plan SRRP vise à améliorer 04 points importants. Il cite la qualité des soins et l’accès aux différents traitements, la formation du personnel médical, la gestion de la qualité des données et aussi la collaboration entre tous les axes et les parties concernées.


 

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