La fin d’un certain Israël

La fin d’un certain Israël

L’Israël mythique et l’Israël de la réalité

Beaucoup d’observateurs prédisent la fin d’Israël et la fin du sionisme, considérant les violations du droit et les actes de génocide commis par cet État comme un signe de son déclin imminent. Cependant, la réalité est tout autre. Israël est un État puissant, structuré et même une puissance nucléaire. Malgré certaines faiblesses, il persiste et s’impose face à la communauté internationale.

Autrefois, Israël était perçu comme un État jeune, dynamique et humaniste, suscitant la sympathie et l’admiration de nombreux progressistes en Occident. Des milliers de jeunes Européens partaient travailler dans les kibboutzim, fascinés par cet idéal socialiste et égalitaire. Cependant, cette image mythique d’Israël a progressivement laissé place à une tout autre réalité.

L’occupation et la radicalisation d’Israël

L’occupation des territoires palestiniens, qui dure depuis plus de 60 ans, a profondément transformé la société israélienne. Alors que les premiers occupants étaient encore imprégnés d’un certain humanisme, les générations suivantes, nées dans l’occupation, ont développé une idéologie de plus en plus extrémiste, messianique et déshumanisante envers les Palestiniens.

Certaines voix, comme celle de l’écrivain sioniste Harry Havi, ont alerté sur les dangers de cette radicalisation, affirmant qu’Israël avait « prononcé son dernier souffle » et qu’il n’était plus possible de réformer le sionisme ou de sauver la démocratie. La gauche sioniste, qui avait autrefois incarné l’humanisme et l’égalitarisme d’Israël, a laissé passer sa chance de réagir à temps.

L’avènement d’un Israël d’extrême droite

Aujourd’hui, Israël est gouverné par des forces d’extrême droite, nationalistes et messianiques, qui méprisent l’Amérique, les Européens, les chrétiens et les Arabes. Ils remettent en cause l’existence même des Palestiniens sur ces terres, allant jusqu’à envisager leur expulsion ou leur extermination.

Ces milices d’extrême droite, devenues ministres, dictent leur loi à un Premier ministre Netanyahu de plus en plus faible. Cet Israël voyou, doté de l’arme nucléaire, se croit tout permis et défie ouvertement l’ONU et la communauté internationale.

L’exode des progressistes israéliens

Face à cette dérive, de nombreux Israéliens progressistes, laïcs et occidentalisés, choisissent de quitter le pays. Ils obtiennent des passeports étrangers et s’installent à l’étranger, notamment à San Francisco, Berlin ou Paris, pour fuir une situation qu’ils jugent désespérée.

Les grands écrivains israéliens, autrefois figures de l’humanisme sioniste, comme Amos Oz, Aharon Appelfeld ou David Grossman, n’ont pas réussi à enrayer cette radicalisation en appelant les jeunes soldats à refuser de servir dans les territoires occupés. Ils assistent, impuissants, à la fin de l’Israël qu’ils avaient connu et aimé.

Un avenir incertain

L’Israël d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec celui des pionniers et des kibboutzim. C’est un État de plus en plus voyou, dirigé par des forces d’extrême droite qui défient ouvertement la communauté internationale. La situation semble désespérée pour ceux qui rêvaient d’un Israël démocratique et humaniste.

L’humanité n’a pas su réagir à temps pour empêcher cette dérive. Maintenant, l’avenir d’Israël semble sombre et incertain, laissant présager de graves conséquences pour la région et le monde.


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