Israël, État voyou génocidaire, fanatique et obsolète qui ne répond qu’aux ordres de Jéhovah

 

 

Par Mourad Benachenhou

«Netanyahou n’est pas une aberration. Les crimes d’Israël ne sont pas non plus des erreurs. Ils ne contredisent pas non plus ses valeurs supposées. Au contraire, ils incarnent les valeurs de la guerre génocidaire d’Israël contre Ghaza — tout comme les interventions américaines passées ont incarné les objectifs impériaux de ce pays.»
«Les États-Unis ont eu de plus en plus de mal à revendiquer le leadership de ‘’l’ordre international fondé sur des règles’’ alors qu’Israël bafoue le droit international et sape ouvertement les Nations unies. Même les hauts fonctionnaires du département d’État reconnaissent que la guerre crée un ‘’problème majeur de crédibilité’’. »
(Harry Zehner : https://www.thenation.com/article/world/israel-mistakes-war-crimes-discourse/)

«L’ordre du jour» est une expression technique militaire qui désigne les directives données à différents échelons des forces armées pour servir de guide dans la conduite des différents aspects de la guerre. Au plus haut niveau de la hiérarchie militaire, ces directives sont de caractère général, mais contiennent spécifiquement la désignation de l’ennemi et les objectifs politiques et militaires poursuivis tout comme les règles à suivre pour ce qui est des opérations militaires.
Le document officiel présenté par l’Afrique du Sud à la Cour pénale internationale détaille avec précision, et preuves à l’appui, les raisons pour lesquelles elle estime qu’Israël est engagée dans un crime de génocide contre le peuple palestinien à Ghaza comme à travers tout le territoire de la Palestine historique.
Ce document cite l’ordre du jour imposé, pour la conduite de l’agression armée contre le territoire occupé de Ghaza, à l’armée juive par Netanyahou, Premier ministre d’Israël, confirmé par Herzog, le Président de la colonie de peuplement juive, et précisé par son ministre de la Défense.
On se contentera de citer les directives du chef de l’Exécutif, qui est la plus haute autorité politique et dispose du pouvoir d’exécution dans toutes ses dimensions, et détient donc la responsabilité directe de la conduite de la guerre contre le peuple palestinien.
Voici ce que ce rapport de l’Afrique du Sud informe sur l’ordre du jour de Netanyahou à ses troupes engagées sur l’étroit et surpeuplé territoire de Ghaza :
Le 28 octobre 2023, alors que les forces israéliennes préparaient leur invasion terrestre de Ghaza, le Premier ministre a invoqué l’histoire biblique de la destruction totale d’Amalek par les Israélites, déclarant : «Vous devez vous souvenir de ce qu’Amalek vous a fait, dit notre Sainte Bible. Et nous nous souvenons.» 446 Le Premier ministre a de nouveau fait référence à Amalek dans la lettre envoyée le 3 novembre 2023 aux soldats et officiers israéliens. 447 Le passage biblique pertinent se lit comme suit : «Maintenant, allez, attaquez Amalek et exterminez tout ce qui lui appartient. N’épargnez personne, mais tuez également les hommes et les femmes et les nourrissons, les bœufs et les moutons, les chameaux et les ânes.» (https://www.courthousenews.com/wp-content/uploads/2023/12/South-Africa-v-Israel.pdf , p.60)

Cet ordre du jour mérite un long commentaire :
1. Il fait référence à un ordre divin qui donne donc à l’action militaire sioniste de Ghaza le caractère d’une guerre de religion, menée contre des «infidèles», guerre ordonnée par Jéhovah (le nom donné à Dieu, signifiant «Lui» en hébreu, car son nom réel de «Dieu» ne saurait être prononcé, sans porter préjudice à Sa Majesté et à Sa Toute- Puissance). Ce n’est pas une opération militaire répondant à des objectifs stratégiques, politiques, économiques, ou autres, ou destinée à défendre des principes violés par l’ennemi, ou des intérêts qu’il menace, mais bien partie d’un rituel de type strictement religieux, qui en fait une «guerre sainte» dans le sens le plus strict du terme ; un «jihad juif», si on peut utiliser la référence religieuse musulmane pour mieux exprimer la qualification donnée par Netanyahou à cette guerre. De plus, cet ordre du jour renvoie à une époque lointaine, remontant au second millénaire avant Jésus-Christ, c’est-à-dire il y a au moins quatre mille ans de cela. À noter que l’événement rappelé par Netanyahou est conté exclusivement dans la Bible, le livre religieux inspiré par Dieu, et ne se retrouve confirmé dans aucun document historique, sous quelque forme que ce soit, transmis par les civilisations dominantes de l’époque, égyptienne, sumérienne, hittite, assyrienne, babylonienne, etc. etc. Il n’y a simplement pas de trace historique de cet évènement, qui aurait raconté la vengeance ordonnée par Jéhovah aux Hébreux, en riposte à une embuscade menée quelque quatre cents ans plus tôt par cette tribu amélékite (tribu arabe antique de la péninsule de Sinaï) contre Moïse et ses compagnons en route vers la Terre promise. Donc Netanyahou appuie son ordre du jour sur un livre sacré et sur une conviction religieuse qui, faute d’être recoupée par des témoignages historiques écrits ou autres, reste simplement de l’ordre de la conviction religieuse.
2. Selon cet ordre divin, c’est une guerre d’extermination qui doit être menée contre les infidèles, qui, par leur seule présence sur cette terre, justifient la colère divine et la souille. Israël est appelée à effacer cette souillure qui touche, non seulement, les êtres humains qui font partie de la tribu visée par l’extermination, mais également tout ce qu’elle possède, qui ressortisse du vivant, comme les animaux, ou des objets que cette tribu utilise dans ses activités quotidiennes. Ne sont épargnés, parmi les humains, ni les femmes, ni les enfants, ni les vieillards, ni les bébés, ni même les animaux domestiques, cités nommément. Tous sont coupables et tous doivent perdre la vie entre les mains vengeresses des Hébreux. On ne trouve nulle part dans l’ordre du jour de Netanyahou de référence à un ennemi particulier désigné par son nom, roi ou autre, ou sous le parapluie d’une qualification, soldat, «terroriste» ou autre dont les actes auraient été particulièrement haineux à l’égard des Hébreux. Ce sont tous les membres de cette tribu, Amélékites dans l’Antiquité, et peuple palestinien actuellement, qui sont voués à l’extermination sans exception.
3. Cet ordre du jour de Netanyahou constitue un démenti formel et absolu de la désignation de l’opération militaire actuelle sous les termes de «guerre Israël-Hamas» tant par lui que par les autres autorités sionistes comme par les médias et membres des classes dirigeantes des «démocraties avancées». Il s’agit d’une guerre totale qui ne fait aucune distinction entre les membres de la population palestinienne, tant en termes d’âge, qu’en termes de participation ou non à des opérations armées de résistance à l’ennemi sioniste sous quelque forme que ce soit. Toutes les cibles palestiniennes, qu’elles soient ou non impliquées dans les combats, tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, sont aux côtés de ce peuple, à quelque titre que ce soit, journalistes, membres d’organisations internationales, volontaires humanitaires, enseignants, malades alités, sont considérés comme des cibles légitimes méritant d’être visées et tuées par quelque moyen que ce soit : bombes, obus de canons, charges de mitrailleuses, balles de «snipers», mines, roquettes d’avions ou de drones, etc. etc. Tout ce qui bouge, tout ce qui est debout, tout ce qui, d’une manière directe ou indirecte, contribue à assurer la vie sur le territoire de Ghaza doit être totalement détruit ; habitations, immeubles, hôpitaux, églises, écoles, centres administratifs, système routier, canalisations d’eau, circuits de production et de distribution d’électricité, usines industrielles, magasins de stockage de produits agricoles, serres pour la production agricole, champs et vergers, etc. Rien ne doit rester vivant, rien ne doit rester debout. Il n’y a, dans la directive de Netanyahou à ses soldats, ni victimes collatérales ni destructions «inévitables». Tout ce qui est associé aux Palestiniens, de manière directe ou indirecte, doit subir les affres de la mort, si ce sont des être humains ou des animaux, ou être condamné à la destruction, si ce sont des infrastructures.
4. Aucune référence n’est faite dans cette directive au droit humanitaire, au droit de la guerre ou à une quelconque loi morale ou à quelque sentiment humain d’empathie ou de sympathie. C’est une guerre sacrée qui refuse toutes les lois humanitaires développées au cours des deux derniers siècles pour atténuer la violence et les souffrances de la guerre. Les règles militaires auxquelles se réfère Netanyahou datent d’il y a quatre mille ans, où le génocide faisait partie de la pratique guerrière normale, le vainqueur se donnant le droit d’exterminer toute la population ennemie vaincue. Pour rappel, il a fallu attendre l’apparition de l’Islam, et les instructions du premier khalife des Rachidoune pour que soient couverts de la protection contre la cruauté militaire les enfants, les femmes, les vieillards, les hommes et les femmes de religion, et les non-combattants de manière générale, et que soient interdites les destructions des lieux de culte, de récoltes et d’arbres fruitiers.
5. Sur le plan du droit de la guerre, Israël en est restée donc encore à l’Antiquité ; n’est nullement un signe d’avancement et de modernité le caractère massif des pertes humaines et matérielles que permettent ses armes modernes, très à jour, semble-t-il, ce qui fait la fierté de cette colonie de peuplement. Il reste aux autorités de l’état juif de se mettre à jour des lois des relations internationales en général, et des lois humanitaires, en particulier, qui, évidemment, ne sont pas édictées dans la Bible, et que, semble-t-il, les adeptes de la religion juive ne sauraient accepter sans commettre une hérésie et être accusés de blasphème !

Un geste symbolique qui confirme le rejet par Israël de toute l’architecture légale actuelle
Cette directive de Netanyahou, approuvée par le Président de la colonie de peuplement, et donnée à ses troupes en campagne d’extermination et mise en œuvre par son ministre de la Défense, n’a rien de secret, et sans aucun doute, et même évidemment, est connue tant des dirigeants que des médias des «Etats civilisés». Il est clair qu’il n’y a dans cette opération génocidaire, qui dure tout de même depuis près de huit mois maintenant, ni «victimes collatérales», ni «erreurs de pointage», ni «bombes errantes», ni «mésinterprétation d’informations des services de renseignement», ni «fautes tragiques», ni crimes délibérément commis par des «soldats mal formés» ni même «boucliers de civils utilisés par les terroristes», ni «destruction d’infrastructures servant de refuges à des hommes armés», ni bombardement d’hôpitaux abritant «des structures militaires», etc. etc. et toutes les autres justifications ou excuses données à chacun des crimes commis par l’armée d’occupation sioniste contre le peuple palestinien, mais une opération sciemment planifiée pour détruire, sur ordre divin, une population et dévaster définitivement son territoire.
Ce n’est pas le Hamas qui est spécifiquement visé, mais bien tout le peuple palestinien, assimilé à la tribu amélékite du second millénaire avant Jésus-Christ. Israël est, en fait, un Etat obsolescent car, bien qu’elle utilise les armes les plus destructrices, les plus meurtrières et les plus avancées technologiquement, en est encore à rejeter totalement les avancées de la civilisation moderne en ce qui concerne, non seulement, la tolérance religieuse, mais également les droits de l’Homme et les lois humanitaires, et plus spécifiquement les lois de la guerre, dont la convention de La Haye de 1898, le traité sur le génocide de 1948, et les quatre conventions de Genève établissant des règles pour la conduite des guerres.
Ce rejet de la modernité humaniste par les autorités de la colonie de peuplement vient d’être prouvé par le geste quelque peu provocant, mais révélateur du mépris tant de la communauté internationale, que des lois et les institutions, et confirmant de manière totale le contenu et la signification de l’ordre du jour donné par Netanyahou aux troupes juives en opération sur le territoire de Ghaza.
Voici comment cette manifestation insultante, grossière et insolente a été rapportée par un quotidien américain :
«Avec un broyeur à papier dans les mains, l’ambassadeur israélien Guilad Erdan avait l’air visiblement en colère lors de son discours à l’Assemblée générale des Nations unies. Quelques instants plus tard, après un discours enflammé sur l’Assemblée soutenant la Palestine et accordant la pleine adhésion, il a broyé la Charte des Nations unies.»
«L’Assemblée générale a voté à la majorité en faveur d’une candidature palestinienne à devenir membre à part entière à partir de son précédent statut d’observateur, avec une majorité de 143 voix sur 193, y compris l’Inde. Alors que 9 pays, dont les États-Unis et Israël, ont voté contre la résolution, 25 pays se sont totalement abstenus.»
«La résolution reconnaît la qualification de la Palestine pour rejoindre l’ONU au lieu de lui donner une adhésion à part entière.»(https://indianexpress.com/article/world/watch-video-israel-ambassador-un-charter-palestine-membership-9321626/)

En conclusion

Faut-il ajouter un commentaire à cette démonstration faite urbi et orbi du peu de cas qu’Israël manifeste pour la communauté internationale et ses lois ?
Par ce geste de son représentant officiel et mandaté expressément, Israël prouve le mépris dans lequel elle tient les Etats et les opinions publiques comme les médias qui continuent à défendre tous ses actes meurtriers et à ajouter foi à tous ses mensonges «contre vents et marées» et au nom de la «lutte contre l’anti-sémitisme» et en référence à l’Holocauste dont, pourtant, ont souffert d’autres peuples.
À souligner qu’Israël n’est pas l’exécuteur testamentaire attitré des victimes de ce génocide, ni officiellement ni officieusement ; elle en a confisqué unilatéralement l’histoire et la tragédie pour son propre compte, pour couvrir et justifier ses propres crimes et sa propre entreprise génocidaire contre un peuple innocent désigné comme victime propitiatoire à exterminer sur l’autel de Jéhovah.
Le refus de répondre aux injonctions de la Cour pénale internationale n’a, ainsi, rien de choquant ou de surprenant, car il se retrouve dans l’ordre du jour à caractère religieux de Netanyahou déclarant une guerre sainte contre le peuple palestinien, comme dans la destruction symbolique de l’ordre légal international par l’ambassadeur de la colonie de peuplement juive d’Israël auprès de l’Organisation des Nations unies. Cette organisation, malgré toutes ses failles, constitue le symbole des avancées de l’humanité pour un monde meilleur, mais dont la classe politique de cette colonie rejette toutes les règles et le prouve actuellement et à jets continus de crimes contre l’humanité et de violations des lois humanitaires internationales.
Le temps est-il venu d’exclure définitivement Israël de la communauté internationale en prenant bonne note du fait qu’elle refuse de se plier aux lois qui président aux relations entre ces membres ? Israël est un Etat voyou qui ne reconnaît que l’autorité de la Bible et de son Dieu Jéhovah ! Pourquoi le traiter comme un Etat responsable de cette communauté s’il en refuse les règles et ne tire ses principes de conduite et ses règles morales comme ses lois de la guerre et du droit des gens que de la Bible ?
M. B.


 

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