Les onze questions d’Algeriepatriotique auxquelles Karim Zéribi n’a pas répondu

Karim Zéribi fuit-il les questions qui fâchent ? D. R.

 

Suite à notre article sur les risques que le Conseil mondial de la diaspora algérienne (CMDA) de Karim Zéribi ferait peser sur la sécurité économique de l’Algérie, ce dernier a réagi en affirmant qu’il était prêt à répondre à «toutes nos questions». Nous lui en avons alors fait parvenir onze via une relation commune, par le truchement de laquelle il avait pris attache avec Algeriepatriotique.

A ce jour, Karim Zéribi n’y a toujours pas répondu, prétextant un emploi du temps chargé, qui ne l’empêche pas, cependant, de s’exprimer, entretemps, dans d’autres médias où il semble être bien plus à l’aise face à des confrères plutôt accommodants.

Faute d’un retour de la part du concerné, après deux semaines d’attente, nous prenons nos lecteurs à témoin en publiant les questions qui ont été adressées au président du CMDA et auxquelles il n’a pas daigné donner suite. Karim Zéribi ne pourra pas arguer qu’il n’a pas été invité à exprimer son point de vue librement sur notre site.

Questions adressées à Karim Zéribi :

1- Vous avez sauté du plateau de la chaîne raciste CNews au Conseil mondial de la diaspora algérienne sans transition. L’annonce de votre organisation a tout naturellement suscité des réticences. Qu’est-ce qui vous a incité à faire ce grand écart ?

2- Vous affirmez vouloir apporter un plus à l’Algérie à travers votre forum. Quelle forme cet apport prendra-t-il concrètement ? Autrement dit, que comptez-vous faire exactement en Algérie ?

3- D’aucuns estiment que ce qui vous pousse à vouloir «(re)migrer» en Algérie est la situation désastreuse qui règne en France – insécurité, dette abyssale de 3 100 milliards d’euros, islamophobie, gouvernance calamiteuse, risque d’implosion sociale imminente. N’y a-t-il pas une part d’opportunisme dans votre démarche ?

4- Vous avez lancé votre organisation à Paris par un dîner mondain. Un dîner qui a donc forcément réuni une certaine catégorie de nos concitoyens établis à l’étranger. Comptez-vous exporter ce modèle de société dans un pays qui le récuse ? Ignorez-vous que la société algérienne abhorre les mondanités ? Confondez-vous la société algérienne aux sociétés de classes libanaise, marocaine ou égyptienne ?

5- Des invités ayant pris part à votre dîner de lancement vous reprochent de vouloir imposer votre vision et de ne pas accorder d’importance aux avis des autres, notamment sur les questions économiques sensibles. Avez-vous répondu à leurs questions ? Au moment de la rédaction de notre article, ils attendaient toujours votre réponse.

6- Votre Conseil est apparu tel un OVNI dans le ciel algérien. Vous avez annoncé son lancement en mars et la tenue d’une réunion à Alger en avril en un temps record. Quel est le secret de cette mise en place fulgurante d’une telle machine qui nécessite des années de préparation en temps normal ?

7- Vos antécédents judiciaires vous rattrapent, faisant craindre quelque dessein caché derrière votre appel à réunir la diaspora dans le cadre de votre Conseil, en mettant en avant les aspects économiques, vous sachant un businessman redoutable. Comment comptez-vous vous débarrasser de cette étiquette qui vous est chevillée au corps et ainsi rassurer les plus sceptiques ?

8- Vous parlez déjà de 1 100 participants à votre rendez-vous algérois. Pouvez-vous nous dresser un aperçu des profils qui ont répondu présent ?

9- Pourquoi les représentants officiels n’ont pas pris part à votre dîner de lancement ? Ont-ils été mis au courant de votre initiative ?

10- Quelles garanties avez-vous reçues en Algérie pour aller aussi vite en besogne ?

11- Comment pensez-vous pouvoir convaincre les Algériens que vous êtes venu donner et non pas prendre ?


AP


 

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